Détail de l'auteur
Auteur Damien HARDY |
Documents disponibles écrits par cet auteur (47)
Ajouter à la sélection Affiner la recherche
Poscif : Des Franciliens qui remettent les moutons dehors
Damien HARDY, Auteur ; Laurence SAGOT, AuteurLa polyculture-élevage présente de nombreux atouts, notamment en matière de durabilité. Pourtant, les systèmes alliant production animale et végétale sont en régression en France, et particulièrement en Île-de-France. Plusieurs initiatives sont mises en place pour réintroduire de lélevage dans cette région majoritairement céréalière. Par exemple, le programme Poscif (Pâturage ovin en système céréalier en Île-de-France) étudie, jusquà lautomne 2021, les synergies possibles entre les élevages ovins pâturant et les systèmes céréaliers franciliens à travers un réseau dagriculteurs-expérimentateurs. Pour cela, une série dessais sur le pâturage de céréales, de colza, de couverts végétaux (sil y en a, car les couverts se développent peu par manque de pluie), voire de betteraves sucrières, est en cours. Cet article recueille plusieurs témoignages déleveurs franciliens impliqués dans une telle démarche (bergers sans terre, fermes en polyculture-élevage, fermes céréalières qui réintroduisent de lélevage ). Par exemple, la Ferme de Chalmont sest en partie appuyée sur lélevage ovin pour réussir la conversion de ses 570 ha (dont 520 ha de cultures de vente) en agriculture biologique.
Près de 2 800 exploitations engagées en bio
Damien HARDY, AuteurSelon l'Agence BIO, avec 8,5 % de surface agricole en bio en 2019 en France, l'espace consacré au bio a doublé en 5 ans, atteignant désormais 2,3 millions d'hectares. L'élevage bio est en augmentation, y compris l'élevage ovin. En 2019, 2 516 exploitations ovines (620 en lait et 1933 en viande) étaient certifiées bio, soit 8 % de plus qu'en 2018, et 282 élevages ovins étaient en conversion (30 en brebis laitières et 253 en ovins viande). Ces élevages totalisent plus de 238 000 brebis viande et 138 000 brebis laitières, ce qui représente 7 % du cheptel allaitant et 10 % du cheptel laitier français.
Projet Mapacap : Une valise en test pour compter les parasites
Damien HARDY, Auteur ; Bérenger MOREL, AuteurEn Centre-Val de Loire, le projet Mapacap, consacré aux caprins et cofinancé par lEurope et la région Centre-Val de Loire, a pour objectif de diminuer les traitements antiparasitaires en ciblant les chèvres les plus touchées. Dans ce cadre, Vincent Lictevout, de Touraine conseil élevage, teste le kit FecPak, une valise contenant du matériel pour effectuer rapidement des numérations dufs de parasites sur un élevage. Un échantillon d'excréments est prélevé, dilué, puis, après une demi-heure de manipulation et de décantation, est pris en photo par l'appareil et envoyé par internet au Pays de Galle. Les résultats arrivent en moins dune heure, même le week-end. Cette valise est un vrai gain de temps et facilite la mise en place de traitements individuels. Pour Thibaut Gourinel, éleveur en Indre-et-Loire, le kit FecPak peut être aisément utilisé par un technicien, mais les dilutions assez précises quil nécessite sont plus difficiles à réaliser pour un éleveur. En parallèle, Mapacap étudie, avec lécole vétérinaire de Nantes, la possibilité de simuler informatiquement la croissance des strongles gastro-intestinaux dans les pâtures (simulation qui existe déjà pour les bovins) et teste des traitements alternatifs (à base de plantes) contre les parasites.
UMT SC3D : Des pistes pour des élevages caprins durables demain
Damien HARDY, AuteurEn 2019, lInrae et lInstitut de lélevage se sont associés pour créer une unité mixte technologique (UMT) sur les systèmes caprins durables de demain (SC3D). Son objectif est dimaginer des élevages caprins durables (aussi bien socialement que d'un point de vue économique et environnemental) et capables de sadapter au changement climatique. En juin 2020, un an après sa création, un séminaire a été organisé afin de faire un point sur les différents travaux et leur stade davancement. Pour évaluer la durabilité des élevages caprins, lUMT SC3D souhaite construire une grille dévaluation impliquant de nombreux aspects. Par ailleurs, elle travaille sur ladaptation des systèmes fourragers pour faire face au changement climatique. Il est notamment de plus en plus difficile de réussir limplantation dune prairie avec les sécheresses automnales. Pour contrer ceci, les éleveurs ont tendance à augmenter la dose de semis, mais le projet Implantec (2016-2019) na montré aucune différence de réussite en fonction de la dose. En revanche, il est envisageable de décaler la période de semis. Pour cela, certains éleveurs effectuent une implantation sous couvert dune céréale dhiver. Un essai à la ferme de Thorigné-dAnjou a montré quune prairie implantée sous couvert pouvait offrir jusquà 50 % de fourrage supplémentaire (en comptant lensilage du mélange céréales-protéagineux). Dans tous les cas, les éleveurs devront diversifier les ressources fourragères pour être plus résilients.
En Ariège : Une caravane-boutique itinérante pour les laines locales
Damien HARDY, AuteurEn Ariège, lentreprise Laines paysannes, portée par Olivia Bertrand, valorise la laine locale, en pulls, chaussettes, laine à tricot ou tapis. La laine est collectée chez 12 éleveurs (7 races différentes en tout), dont Paul de Latour, éleveur, à Saverdun, dun millier de brebis tarasconnaises en agriculture bio. Les éleveurs partenaires peuvent adhérer à la société coopérative, où le prix de la laine est décidé en concertation. En 2018, il était de 1 /kilo de laine triée en suint. Cette année-là, l'entreprise collectait 5 tonnes de laine triée brute, et atteignait un chiffre daffaires de 150 000 . Un cahier des charges a été mis en place pour la production et la récolte de laine de qualité. Côté commercialisation, Laines paysannes a soigné le marketing et sest dotée dune caravane-boutique itinérante, à laide dun financement participatif.
Dans lHérault : La Chèvre baillarguoise fait tout pour se faire connaître
Damien HARDY, AuteurAprès 25 ans dans limmobilier, Nathalie et Cédric Carpentier sont revenus à leurs premiers amours. En effet, ils se sont rencontrés au cours de leur BTS en transformation fromagère. Cependant, cest sur le tard que ce couple a monté un élevage caprin avec fromagerie. Ils ont choisi Baillargues pour installer une ferme aux portes de la ville : un choix pour être près de leurs clients. Après deux ans dinstallation et un passage en bio, ce couple espère trouver maintenant le bon rythme et se verser un salaire. Aujourd'hui, avec deux salariés, ils élèvent 84 chèvres et transforment 50 000 litres par an. Ils souhaitent augmenter la part de leur vente en direct et, pour cela, ils multiplient les actions pour se faire connaître : Apérobiques lété (dégustation sur place de fromages et de produits bio locaux), accueil dun petit bal champêtre, travail avec des écoles pour lécriture dun livre de recettes à base de lait et de fromage de chèvre imaginées par les enfants, communication active sur les réseaux sociaux La ferme accueille aussi un magasin de producteurs, avec lidée de le développer. Avec une exploitation située entre la ville, lautoroute et la garrigue, les chèvres au pâturage doivent être surveillées : mais, cest aussi loccasion de se faire connaître, en discutant avec les promeneurs, chasseurs et autre vététistes.
Dossier : Lagneau bio, un marché porteur à structurer
Damien HARDY, Auteur ; Bérenger MOREL, AuteurLa demande en agneaux bio augmente et les conversions de troupeaux de même. Cependant, si labattage en viande ovine biologique est passé de 928 tonnes équivalent carcasse en 2011 à 1432 tonnes en 2017, tous les agneaux bio ne sont pas valorisés en AB. La cause principale : une offre non en adéquation avec la demande. En réponse, la filière travaille à promouvoir lagneau bio dautomne, saison de pic de production pour les élevages à l'herbe mais de baisse de la consommation. Autre difficulté : lagneau bio en filière longue reste un marché de niche. Il devient important de massifier la production pour faire des économies déchelle et baisser les prix pour les consommateurs. Cependant, les prix dachat de lagneau bio aux producteurs ne sont pas assez attractifs en filière longue et la vente directe reste donc importante. Bretagne viande bio, par exemple, propose des prix incitatifs à ses membres sils produisent toute lannée, grâce notamment au choix de races qui désaisonnent. Sont également présentés : les points clés du cahier des charges bio ; des résultats dun projet de recherche (Securibiov dans les Pays de la Loire) sur les difficultés rencontrées lors de la conversion et les solutions à mettre en place ; des éléments sur le revenu des éleveurs et les prix payés à ces derniers. Enfin, un éleveur récemment converti à l'AB, Sébastien Rigaud, dans la Drôme, fait le constat quêtre en bio demande plus de technicité, plus dobservation, mais moins de traitements.
Panier Local simplifie la gestion des circuits-courts
Damien HARDY, AuteurPanier Local est un outil web dédié à la vente directe agricole. Emmanuel Valagné, producteur de yaourts de brebis bio, en Aveyron, lutilise depuis 1 an. Toute la gestion des e-commandes est assurée par le logiciel, qui édite et envoie par mail les bons de livraison et les factures. Théoriquement, les clients peuvent commander directement en ligne, mais Emmanuel Valagné nutilise pas cette option. Léleveur rentre également le lait livré à La bergerie de Lozère, ce qui lui permet de consulter, en ligne, ses statistiques de ventes, la décomposition de son chiffre daffaires par produit ou par circuit et davoir une vision instantanée de ses stocks de yaourts. Pour lui, labonnement au logiciel (30/mois + 150 de mise en place) est largement amorti par le gain de temps en astreinte administrative. Aujourdhui, Panier Local est utilisé par plus de 250 vendeurs, informe Ludovic de Beaurepaire, fondateur de Panier Local.
Rendez-vous international : La chèvre en grand format à Caprinov
Damien HARDY, Auteur ; Bérenger MOREL, AuteurLa septième édition de Caprinov, salon professionnel dédié à lélevage caprin, sest tenue, dans les Deux-Sèvres, les 28 et 29 novembre 2018. Elle a accueilli 6 200 visiteurs et 200 exposants, 33 conférences thématiques, des présentations de races, des tables rondes et des ateliers techniques. La production biologique y a occupé une place importante et a fait lobjet dune table ronde. Cette dernière avait pour objectif de situer loffre et la demande française en lait de chèvre bio. Jacky Salingardes, président de la Fnec et de lAnicap, a rappelé que la filière caprine sest engagée, dans le cadre des États généraux de lalimentation, à augmenter de 30 % la production bio au cours des cinq prochaines années. Les laiteries ont également exprimé leur intérêt pour le lait de chèvre bio. Selon Romain Jourjon, directeur des fromageries Lescure, le marché des fromages de chèvres bio connaît actuellement une croissance de 30 % par an. Pour encourager les éleveurs à se convertir, la coopérative Terra Lacta propose un dispositif daccompagnement spécifique : des formations et un accompagnement technique, une prime de 60 / 1 000 L durant deux ans, une garantie bancaire pour ceux qui investissent, ainsi que la prise en charge dune partie des intérêts bancaires. Les nouveaux installés bénéficient dune prime de 65 / 1 000 L et dune aide à lachat de chevrettes.
Des arguments pour défendre l'élevage
Damien HARDY, AuteurCe dossier revient sur les services rendus à la société et à lenvironnement par lélevage caprin (paysage, emploi, biodiversité, stockage du carbone, occupation du territoire ). Avec les dernières controverses alimentaires et la volonté du consommateur de donner du sens à son alimentation, linterprofession caprine cherche à communiquer et à dialoguer auprès des citoyens et à véhiculer une image positive. Dans cette optique, Joël Mazars, éleveur caprin dans lAveyron, organise des visites de sa ferme et utilise les réseaux sociaux. Jean-Louis Peyraud, directeur scientifique adjoint « agriculture » de lINRA, rappelle la complémentarité du couple « herbivore-prairie » pour la protection des sols et du paysage. Concernant la concurrence entre alimentation animale et humaine, de récentes études du GIS Élevage Demain remettent en perspective lefficience protéique des ruminants selon la part dherbe consommée. Un dernier article traite des régimes végétariens et végétaliens (estimés à 2% de la population française) et des carences induites en minéraux et oligoéléments.
En association : Du méteil grain valorisé par les ovins
Damien HARDY, AuteurLes mélanges céréales-protéagineux offrent divers avantages, notamment en élevage ovin : apport dazote par les légumineuses pour le sol et pour les céréales, une meilleure résistance face aux aléas climatiques, une bonne couverture du sol doù peu dadventices, un plus pour la ration (apport de protéines et dénergie). Ces mélanges sous-entendent aussi peu ou pas dintrants, doù une plus-value côté charges. Autant datouts qui font que ces mélanges sont courants en AB et de plus en plus fréquents en conventionnel. Cependant, il faut respecter un itinéraire technique précis pour obtenir un bon mélange et bien réfléchir la composition de ce dernier (espèces et part de chacune dentre elles). Par ailleurs, il peut y avoir de fortes variations de valeur alimentaire dans ce qui est récolté, dune année à lautre et pour un même mélange ; doù lintérêt de contrôler la valeur alimentaire obtenue chaque année pour compléter selon les besoins la ration, par un correcteur azoté par exemple. Ce contrôle peut se faire notamment en triant un sac de deux kilogrammes de mélange, puis en pesant chaque matière première et, de là, en utilisant les tables INRA pour le calcul final de la valeur alimentaire. Divers exemples despèces utilisables et de mélanges sont repris dans cet article.
Dossier : Auprès de mon arbre
Damien HARDY, Auteur ; Clarisse AMIOTTE, AuteurLes arbres dans les prairies offrent non seulement de lombre au troupeau, mais ils peuvent également servir de nourriture ou être valorisés en bois de chauffage ou plaquettes. Ce dossier permet de redécouvrir le potentiel des arbres en élevage ovin. Le premier article est consacré à limpact de l'ombre sur la conduite dun troupeau et dune prairie : elle diminue significativement le stress des ovins lié à la chaleur et nimpacte pas la production dherbe en dessous de 60 arbres par hectare. Le cas du pastoralisme dans les châtaigneraies en Ardèche est ensuite abordé via lexemple dEmmanuel Loullier, éleveur biologique de 130 brebis sur 60 ha, dont 12 en châtaigneraie et 5 en sous-bois. Larticle suivant est consacré à la valeur alimentaire des feuilles, qui peuvent être aussi riches que dautres fourrages : celles de mûriers blancs présentent 17 % de MAT et une digestibilité de 85 % et celles de frênes 15 % de MAT et 72 % de digestibilité. Lutilisation de plaquettes en guise de litière est ensuite abordée: les 700 brebis du Lycée Agricole de Charolles ont ainsi passé lhiver sans aucun souci, mais cette technique peut générer plus de temps et de pénibilité suivant la conception de la bergerie (si elle permet ou non la mécanisation de la tâche). Sensuivent trois témoignages déleveurs qui allient arbres et production ovine : un producteur de châtaignes, un producteur de sapins de Noël et une éleveuse qui fait exclusivement pâturer ses brebis dans 80 ha de bois. Enfin, un focus est réalisé sur la Lorraine, où il est courant de faire pâturer des ovins dans les vergers.
Ferme des Croqépines : Des animaux bichonnés jusquà leur mort naturelle
Damien HARDY, AuteurAlexandra Dupont, 42 ans, est éleveuse de chèvres biologiques en Indre-et-Loire. A côté de son troupeau dune centaine de caprins productifs, elle a mis en place un refuge qui abrite 85 caprins improductifs car elle ne veut pas que ses animaux soient abattus. Avant dêtre éleveuse, cette ingénieure agronome de formation a effectué plusieurs missions de développement en Afrique et Amérique du Sud. De retour en France, elle décide en 2010 de se reconvertir et enchaîne des formations courtes, ainsi que deux stages dans lHérault et les Cévennes. Cest à ce moment quelle se rend compte quil lui sera impossible denvoyer ses animaux à labattoir. En 2014, elle crée une association de loi 1901 pour ouvrir son refuge pour caprins nommé Croqépines. Elle peut ainsi recevoir de largent de la part de donateurs. Elle estime le coût dun caprin improductif à 210 /an et propose un parrainage à hauteur de 80 . Mais les 5 000 de dons reçus en 2017 de 70 parrains et 100 adhérents ne suffisent pas à assurer lintégralité des coûts (18 000 ). Cest la ferme qui endosse une grande partie des charges (la rentabilité nest pas le principal objectif de cette éleveuse). Pour éviter linflation des animaux improductifs, les chèvres ne sont mises à la reproduction quune seule fois. Les lactations durent ensuite plusieurs années jusquau tarissement naturel qui correspond à leur retraite. Les chèvres les plus âgées donnent du lait depuis 2011. La production nest pas très élevée (1,2 L/j), mais valorisée en fromage. La transformation de ce lait rapporte 40 000 de chiffre daffaires.
Une muselière pour moutons dans les vignes
Damien HARDY, AuteurLes viticulteurs qui utilisent des troupeaux ovins pour entretenir leurs vignobles par le pâturage sont contraints de faire sortir les animaux des parcelles pour la période allant du printemps aux vendanges, afin de ne pas prendre le risque d'abîmer feuilles et grappes. Un entrepreneur australien a eu l'idée d'une muselière qui permet de poursuivre le pâturage toute l'année. Un système de contrepoids permet l'ouverture de la muselière quand le mouton veut brouter au sol, et referme la muselière quand la tête des animaux se trouve à plus de 50 cm du sol.
Panier local simplifie la gestion des circuits courts
Damien HARDY, AuteurPatrice et Marie-Hélène Dubreil et Cécile Le Pape conduisent deux élevages de chèvres laitières biologiques. Comme environ 250 autres agriculteurs partout en France, ils utilisent le logiciel en ligne Panier local pour organiser leurs ventes en circuits courts auprès de magasins spécialisés, fromageries, Amap, etc. Outre la gestion des commandes, ce logiciel leur permet, entre autres, de gérer facilement et dans les temps les facturations, de communiquer avec leurs clients, ou encore de gérer la disponibilité des produits et leur date limite de consommation. Des statistiques sont aussi disponibles pour, par exemple, analyser la décomposition du chiffre d'affaires et voir ainsi quels produits se vendent le mieux.