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Auteur Jean-Martial POUPEAU |
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Gaec du Couayroux à Crastes dans le Gers : L'autonomie grâce aux légumineuses
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLes frères Daguzan sont associés sur le Gaec de Couayroux, dans le Gers. Ce système de polyculture-élevage de 150 ha (dont 125 de grandes cultures) est certifié en agriculture biologique. L'autonomie est l'un des objectifs majeurs des deux agriculteurs. Pour eux, cela passe notamment par l'autonomie en intrants, comme les fertilisants. Pour atteindre ce but, les légumineuses ont été largement intégrées au système, que ce soit en culture récoltée ou comme couvert : féverole, pois, soja La mise en place de couverts, généralisée depuis 2010, est une autre stratégie qui participe à la recherche d'autonomie.
Martial Grossetête, agriculteur-meunier : Petites surfaces, faibles charges et bons résultats
Jean-Martial POUPEAU, AuteurSituée en Haute-Saône, l'exploitation familiale de 60 ha aujourd'hui cultivée par Martial Grossetête est certifiée en agriculture biologique depuis les années 60. Grâce à des charges réduites et à une diversification (transformation en farines), cet agriculteur-meunier parvient à dégager un revenu pour lui et son épouse, malgré la petite taille de l'exploitation. Les farines produites (blé, seigle, épeautre, blé noir) sont vendues localement, aux particuliers, en direct ou via les GMS, et aux professionnels de la boulangerie. Si la rotation n'est pas fixée d'avance, l'agriculteur estimant que cela ne permet pas de s'adapter aux conditions annuelles de salissement et de météo, l'assolement est diversifié. Les légumineuses sont très présentes aux côtés des céréales, en culture pure ou en mélanges. A travers différents encarts, Martial Grossetête fait le point sur certaines de ses pratiques agronomiques : décompactage, non-labour, semis direct
Olivier Chaloche, céréalier dans le Loiret : Le choix d'une bio productive
Jean-Martial POUPEAU, AuteurOlivier Chaloche est céréalier dans le Gâtinais depuis 1990. Entre 1992 et 1998, il a converti progressivement ses 120 ha à l'agriculture biologique, pour des raisons écologiques, mais aussi en lien avec la réforme de la Pac et par goût pour le défi technique qu'une telle conversion représentait. Partisan d'une bio productive, cet agriculteur a pour objectif d'atteindre 80 % des rendements du conventionnel. Pour cela, il s'est équipé (irrigation, matériel de désherbage mécanique dont une bineuse guidée par GPS ) et a adapté son système (rotations, luzerne, couverts végétaux ). Olivier Chaloche est persuadé que la bio a encore de belles marges de progrès devant elle, contrairement à l'agriculture conventionnelle.
Pierre Pujos, lauréat des Trophées de l'agriculture durable : La priorité au sol avant la rentabilité économique à court terme
Jean-Martial POUPEAU, AuteurPierre Pujos, céréalier biologique dans le Gers, a été récompensé en 2013 par les Trophées de l'agriculture durable. Le jury a ainsi voulu saluer le travail de l'agriculteur dans la lutte contre l'érosion des sols et la perte de biodiversité. A son installation, en 1998, Pierre Pujos a été choqué par la quantité de terre déplacée après les orages de printemps. Il a alors fait plusieurs choix : travail en travers des pentes, arrêt du labour, implantation de bandes enherbées et de haies Il lui aura fallu plusieurs autres adaptations, notamment face à des problèmes de compaction des sols ou de salissement par le chardon, pour mettre au point un système performant, techniquement mais aussi économiquement (EBE de 30 000 à 35 000 euros/an). Parmi ses techniques particulières : l'absence de fertilisation, le semis de blé dans un couvert de luzerne La rotation des cultures peut évoluer selon les conditions, essentiellement en fonction du niveau de salissement des parcelles. Depuis 2006, Pierre Pujos s'est également lancé dans l'agroforesterie.
Produire des semences certifiées bio de qualité : Le savoir-faire du Gaec du Coudray
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLe GAEC du Coudray, dans le Cher, est une des deux exploitations productrices de semences certifiées bio de France pour les céréales. Cette spécialisation (production de semences) est montée en puissance depuis la conversion bio, en 1993. Les exploitants choisissent les variétés qu'ils achètent aux obtenteurs, puis ils les multiplient et les trient sur la ferme avant de les commercialiser. La production de semences représente une plus-value intéressante, mais nécessite un travail soigné. En effet, il faut respecter les critères de qualité des semences définis par le GNIS : pureté variétale, pureté spécifique, faculté germinative et taux d'humidité. Ainsi, respecter la pureté spécifique nécessite de limiter le salissement par le choix d'une rotation adaptée et un binage systématique des céréales, mais aussi d'assurer un nettoyage méticuleux des différents outils (semoirs, remorques, moissonneuses, silos ), et un tri après récolte. La pureté variétale est vérifiée par un prestataire de service indépendant. Après récolte, le Service Officiel de Contrôle et de Certification réalise des analyses carie. Aujourd'hui, l'exploitation a mis en place une chaîne complète de réception, nettoyage, triage et ensachage. Le tri des semences se fait à l'automne, à une époque très chargée en travail. Après un ou plusieurs passages au séparateur à grilles, au trieur alvéolaire et un dernier nettoyage sur une table densimétrique, les semences sont finalement conditionnées en sacs de 25 kg ou big-bags de 600 kg.
Produire des semences de haricots-filets : Une culture exigeante mais rentable
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLe producteur du Loir-et-Cher, sujet de cet article, en AB depuis presque 20 ans, a un système diversifié avec céréales, maraîchage et production d'ufs en circuit court. Cependant, il s'est spécialisé dans la production de semences en grandes cultures ou potagères comme le haricot-filet. Cette dernière culture conforte son revenu avec un résultat brut de 3000 à 4000 euros par hectare. Les charges de culture étant faibles (notamment, pas d'irrigation), au final, le haricot-filet s'avère rentable. Mais, cette culture est exigeante en temps de travail : trois à cinq faux-semis, désherbage mécanique, puis manuel, surveillance accrue vis-à-vis d'une maladie bactérienne, la graisse. La finalité étant la production de semences, la parcelle doit être totalement exempte de cette maladie. La récolte est aussi cruciale. Après arrachage des pieds de haricots et mise en andain pour séchage, il y a passage d'une moissonneuse pour récolter les grains. Le choix du moment du moissonnage (date et même heure de la journée) est délicat car les graines ne doivent pas être récoltées trop sèches pour conserver toute leur qualité germinative.
Rotation courte, irrigation et achats extérieurs : Au service de la rentabilité économique
Jean-Martial POUPEAU, AuteurJean-Pierre Coulon et Johan Lejeau sont associés sur le Gaec de la Vergnaie, dans le sud de la Vendée. Leur objectif, sur cette exploitation de grandes cultures de 187 ha, est d'atteindre un produit brut d'au moins 2 000 euros/ha, et ce afin de couvrir des charges de structure importantes et de faire vivre les deux associés. Ce choix se concrétise sur les terres, certifiées bio depuis 1999 et 2000 ou actuellement en conversion (40 ha), par la mise en place de rotations courtes avec des cultures dégageant une forte marge, par le recours quasiment systématique à l'irrigation, et par l'achat d'intrants extérieurs, notamment pour la fertilisation (engrais du commerce, fientes de poules et eaux de lagunage d'élevages voisins, fumier de bovins dans le cadre d'un échange paille/fumier). Les stratégies de désherbage mécanique, importantes sur le Gaec, sont décrites pour les principales cultures mises en place : blé, maïs et haricot.
SARL du Mail dans le Gers : Une ETA 100 % bio
Jean-Martial POUPEAU, AuteurResponsable d'une exploitation de grandes cultures et de viticulture biologique de 600 ha, dans le Gers, Nicolas Meliet est également co-gérant de la SARL du Mail. Celle-ci est spécialisée dans le travail à façon en agriculture biologique et intervient dans le Gers, le Lot-et-Garonne et les Landes. Les 14 clients, tous en bio, et qui représentent environ 700 ha, sont généralement des doubles-actifs ou des propriétaires qui ont fait le choix de laisser la gestion de leurs terres entre les mains de la SARL du Mail. Les prestations de services vont, au champ, du semis à la récolte, mais peuvent aussi concerner le choix de l'assolement, la commercialisation des produits ou encore la déclaration Pac. Pour faciliter ce lourd travail, une seule culture par site et par an est implantée (blé ou soja le plus souvent). L'important parc matériel devrait évoluer vers plus de technologies, avec l'investissement dans des bineuses à caméra. L'objectif : travailler vite et bien. Ce modèle ne plaît pas à tous les acteurs de l'agriculture bio, mais pour Nicolas Meliet, la création d'emplois est un bon argument, avec 2 co-gérants et 8 salariés pour 1 300 hectares travaillés.
Semis direct sous couvert : Une quête du Graal semée d'embûches
Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; Stéphanie CAMAZON, AuteurL'amélioration de la structure du sol et les économies de carburant sont au cur des préoccupations des six cultivateurs qui témoignent. L'un d'entre eux utilise un semoir Eco-Dyn pour déchaumer et semer une moutarde après triticale (pailles enlevées) en un seul passage, puis semer au combiné herse rotative-EcoDyn de la féverole dans ce couvert en novembre. Les résultats sont très variables selon les années et dépendent de la densité de moutarde qui doit être importante pour étouffer les adventices. Des essais de triticale sous couvert de trèfle blanc, et de soja sous couvert de seigle ont échoué en raison de mauvaises conditions d'implantation et des bourrages provoqués par le seigle. Un producteur de la Somme utilise un couvert permanent de trèfle blanc nain (variété Haïfa) + caméline pour y semer du triticale, qui bénéficie d'un fort reliquat azoté. Les repousses de trèfle blanc sont peu concurrentielles, ce qui n'est pas le cas des repousses de luzerne qui nécessitent deux passages supplémentaires d'Eco-Dyn en déchaumage avant de semer la céréale. Un céréalier du Gers implante systématiquement un couvert végétal après chaque récolte. Il sème avec un Gaspardo directa, parfois directement dans les couverts complexes de 2 à 7 espèces avec un rouleau hacheur à l'avant du tracteur. Bien que ces techniques soient économes et peuvent procurer de bons rendements, deux producteurs envisagent de revenir au labour occasionnel afin de limiter la pression des graminées.
Agroforesterie et non labour : Un tandem au service de la vie du sol
Jean-Martial POUPEAU, AuteurChristian et Julien Veillat, installés en grandes cultures bio sur 122 ha dans les Deux-Sèvres, ont arrêté de labourer depuis 6 ans, une solution qui leur paraît évidente sur leurs terres caillouteuses à faible potentiel. Ils travaillent leur sol avec un déchaumeur Farmet, un cultivateur à pattes d'oie et un déchaumeur à disques indépendants. Ils s'appuient essentiellement sur les engrais organiques du commerce pour la fertilisation, mais ne sont pas satisfaits et les remplacent peu à peu par l'implantation de luzerne et la mise en place de rotations longues. Les prairies à base de luzerne sont peu valorisées, mais permettent de sécuriser les rendements et de reconstituer la fertilité du sol. Des cultures intermédiaires de crucifères sont régulièrement implantées. Les céréales sont binées afin de maîtriser la folle avoine, mais ils espèrent pouvoir abandonner cette technique grâce à l'utilisation de la luzerne en tête de rotation. Les arbres occupent une place importante sur la ferme : des haies encadrent chacune des parcelles et une parcelle de 11 ha est conduite en agroforesterie. Sur cette dernière, noyers communs, alisiers et cormiers ont été plantés à une densité avoisinant 36 arbres par hectare, ce qui devrait permettre de cultiver la parcelle jusqu'à l'abattage des arbres. Ce dispositif bocager réduit la surface cultivable, mais les agriculteurs considèrent que cette perte est largement compensée par les bénéfices agronomiques dus à la présence des arbres.
Colza : Une culture difficile à réussir
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLargement cultivé en agriculture conventionnelle, le colza présente plusieurs avantages : amélioration de la structure du sol par son système racinaire pivotant, diversification des rotations Pourtant, cette culture décourage les producteurs biologiques du fait de la difficulté à la mener à son terme. En effet, nombreux sont ceux qui sont amenés à retourner tout ou partie de leurs parcelles de colza à cause de facteurs limitants liés à l'envahissement par les adventices et surtout aux attaques d'insectes. A travers les témoignages d'agriculteurs et de chercheurs, des voies d'amélioration sont présentées. Un démarrage rapide, par exemple, permet une bonne couverture du sol par le colza et donc une meilleure maîtrise des adventices. Avec des besoins précoces en azote, le colza apprécie les précédents laissant un reliquat azoté important. Concernant la lutte contre les insectes ravageurs, véritable fléau en colza bio, et en l'absence d'insecticides bio homologués sur cette culture, l'utilisation de plantes « pièges » ou l'implantation de mélanges variétaux sont préconisées ou actuellement à l'essai.
Couverts végétaux ou engrais verts : Tour de France des pratiques
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLes couverts végétaux sont de plus en plus considérés comme des engrais verts, et non plus comme de simples pièges à nitrates. De ce fait, ils se multiplient dans les rotations. Dans cet article, plusieurs céréaliers bio installés partout en France présentent leurs pratiques : espèce(s) choisie(s), place dans la rotation, méthodes de semis et de destruction, avantages et inconvénients éventuels. En encart, l'auteur apporte quelques précisions sur les crucifères, particulièrement intéressantes, et la capacité de concurrence des couverts végétaux avec les adventices.
Désherbage mécanique en grandes cultures : Gagner en confort et facilité d'utilisation
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLes céréaliers, biologiques et conventionnels, sont demandeurs de matériels leur permettant de gagner en confort et en facilité d'utilisation. Cet article présente un tour d'horizon des innovations plébiscitées et présentées lors du SIMA : - les systèmes de guidage des bineuses, notamment par caméra, par doigts palpeurs ou encore par suivi de trace, ce dernier étant encore peu répandu ; - le réglage hydraulique de l'inclinaison des dents de herse étrille, permettant une adaptation de l'outil à l'hétérogénéité des terres et à la densité des adventices ; - les bineuses frontales permettant une visibilité du chauffeur sur son outil et donc une meilleure précision à moindre coût ; - un nouveau diamètre de doigts rotatifs, de 29 cm de diamètre, adaptés à des inter-rangs de 35 à 50 cm ; - l'élargissement de la gamme de bineuses proposée et une nouvelle houe rotative. En encart, Olivier Bouilloux, référent technique grandes cultures au Sedarb, s'exprime sur la place que prend l'innovation du matériel en agriculture biologique, place qui fait parfois débat. Selon lui, aucune technologie de désherbage mécanique ne remplacera la stratégie globale de gestion de l'exploitation et l'importance de la rotation, de la réussite d'une luzerne avant céréales, etc.
Dossier : Compostage
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, AuteurSi le compostage représente moins une évidence pour les nouveaux bio qu'il ne l'était pour les pionniers, la technique est néanmoins remise au goût du jour par le retour de l'agronomie. Après un rappel de la réglementation en bio dans le domaine ainsi que des atouts de l'utilisation de compost, le dossier s'intéresse à la pratique du compostage : les règles de base (un rapport C/N de départ entre 20 à 50, une aération par retournement, une humidité suffisante mais pas excessive ), la détermination de la maturité du tas (observation, analyses) et des témoignages d'agriculteurs. En termes de produits, les déchets ménagers triés à la source sont certifiables en bio depuis le printemps 2012, pour un prix allant généralement de 20 à 50/t HT. Des échanges paille-fumier sont possibles, avec des haras par exemple, comme c'est le cas pour Joël Auger, céréalier bio en Eure-et-Loir, qui se fournit également en déchets verts. Henri Doublier, céréalier bio en Seine et Marne, a monté sur sa ferme, en 2003, une plateforme de compostage alimentée en déchets verts. Si la qualité des produits fournis s'est améliorée (moins de plastique, moins de thuya aux effets allélopathiques), l'agriculteur regrette la concurrence des industriels. Les usines de méthanisation et les agriculteurs conventionnels recherchent aussi maintenant des déchets verts. L'apport de compost est intéressant pour les terres céréalières et le co-compostage, mélange de déchets verts et d'effluents d'élevage, fournit un très bon amendement. En maraîchage, si la majorité des agriculteurs achètent des amendements commerciaux, certains réalisent cependant leur propre compost, tel Jacques Bourcier, éleveur bovin maraîcher biodynamiste, en Loire-Atlantique. Loïc de Barmon, maraîcher et producteur de légumes de plein champ bio, près d'Angers, fabrique son compost à base de fumier de cheval dans lequel il ajoute ses déchets végétaux.
Dossier Diversifier : Diversifier en grandes cultures : Séduisant mais risqué
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLa diversification est une question importante en grandes cultures biologiques, avec diverses motivations : allongement des rotations, défi technique ou encore dégagement d'une plus value supplémentaire. Cependant, les risques ne sont pas à sous-estimer : échecs de production, marché de niche très vite saturé et fluctuant, augmentation du travail Choisir de diversifier ses cultures demande réflexion et aussi un travail pour sécuriser ses débouchés (exemple par la contractualisation). Cet article présente notamment des témoignages et quelques repères sur la culture du maïs doux, du lupin, du lin grain ou fibre, du quinoa ou encore du millet, autant de productions débutantes en AB. Enfin, l'article se conclut sur le témoignage d'un cultivateur, adepte de la diversification, mais qui souligne la nécessité de prendre en compte le risque d'échec.