Détail de l'auteur
Auteur Valentina HEMMELER MAÏGA |
Documents disponibles écrits par cet auteur (2)
Ajouter à la sélection Affiner la recherche
Le bassin du Danube, nouvel Eldorado du soja ?
Valentina HEMMELER MAÏGA, AuteurDepuis le plan Marshall d'après-guerre, l'Europe importe, sans imposer de droits de douane, son soja des États-Unis, puis, depuis les années 90, d'Amérique latine, notamment suite à l'interdiction des farines animales en Europe. Ceci n'est pas sans poser de problèmes pour les pays producteurs d'Amérique du Sud : soja transgénique, défrichages massifs, surconsommation de pesticides, paysans chassés de leurs terres... Face à cette situation, certains pays, comme l'Autriche, ont imaginé de relocaliser la production de soja en Europe. C'est ainsi qu'est née la plateforme Soja du Danube, car le potentiel de production des 16 pays du bassin versant du Danube est estimé à au moins cinq millions de tonnes sur 2,4 millions d'hectares. En 2013, sept pays ont signé la déclaration Soja du Danube : Autriche, Hongrie, Bosnie, Croatie, Serbie, Roumanie et Suisse. Cet article, après avoir rappelé les objectifs du projet (produire du soja non transgénique et "de proximité" pour les élevages européens), tire la sonnette d'alarme : ne va-t-on pas reproduire les erreurs de l'Amérique latine ? Qui va produire ce soja, sachant qu'en Roumanie, le gouvernement vient de libéraliser l'accès à la terre pour les gros investisseurs ? Qui va contrôler le caractère non transgénique, sachant que, par le passé, la Roumanie notamment a cultivé jusqu'à 130 000 hectares de soja transgénique ? Enfin, se pose-t-on les bonnes questions ? Plutôt que de vouloir produire du soja à tout prix, ne vaut-il pas mieux s'interroger sur le modèle agricole et le type d'animaux sélectionnés (races capables de mieux valoriser les fourrages grossiers, culture de protéagineux européens...).
Agriculture paysanne : Produire l'aliment de son troupeau
Valentina HEMMELER MAÏGA, Auteur150 têtes de bétail (dont 65 vaches charolaises, le reste étant des veaux, taureaux et génisses), sur 65 hectares de plaine, et autant en montagne : le cheptel de la famille Bolay (canton de Vaud, en Suisse) est nourri uniquement par une alimentation produite à la ferme. Ensilage d'herbe et de maïs, orge, blé fourrager, triticale et lupin : le tout trituré sur place, avec ajouts de minéraux. Au final, une viande d'une qualité irréprochable (les veaux sont vendus à 50% en direct). Adhérent du syndicat Uniterre, Charles Bernard Bolay milite activement pour cette autonomie fourragère qu'il a concrétisée.