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Auteur Myriam GOULETTE |
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Arnica montana : Mettre en culture pour préserver la ressource
Myriam GOULETTE, AuteurL'arnica montana se fait rare à l'état sauvage, et est encore peu cultivée. Afin de répondre à la demande, un projet pour trouver du matériel végétal adapté, et ainsi développer la production, vient d'être lancé par le Conservatoire national des plantes médicinales, aromatiques et industrielles de Milly-la-Forêt. Quatre producteurs vont participer, dont Nadine et Bruno Leduc, installés dans le Morvan depuis 1994. Ils cultivent déjà l'Arnica montana depuis huit ans, avec un débouché pour l'homéopathie. La mise en culture est particulièrement délicate, et notamment le repiquage des plants.
Asperges bio : Trois parcours à la loupe
Myriam GOULETTE, AuteurL'asperge biologique est encore une production de niche. Pourtant, malgré des charges de production élevées, c'est une culture à forte valeur ajoutée. Nombre de producteurs du monde entier, biologiques et conventionnels, se sont réunis, les 3 et 4 décembre 2013, aux International Asparagus Days, au Barp (Gironde). Parmi eux, trois producteurs bio français, dont les témoignages sont rapportés dans cet article : - la famille Castagnède, installée dans les Landes, cultive 25 hectares d'asperges blanches ; - Frédéric Poupard cultive des asperges vertes et blanches sur 50 hectares dans le Maine-et-Loire ; - Dominique Marchal, dans l'Allier, produit 6 hectares d'asperges. Tous expliquent leurs pratiques agricoles, relatives à la conduite de la culture, la gestion des maladies et ravageurs, la commercialisation Dominique Marchal, président de l'association Asperge Avenir, explique que le marché de l'asperge bio a encore besoin de se structurer, mais il estime qu'il y a de la place pour les conversions pour cette culture pas si difficile à mener.
Association Bio Partenaire : Des valeurs de solidarité dans la bio
Myriam GOULETTE, AuteurL'association Bio Partenaire regroupe, en 2014, 13 filières Bio Equitable à travers le monde et 14 filières Bio Solidaire en France. Lors de son assemblée générale du 19 juin 2014, l'association a émis la volonté d'accueillir coopératives et groupements de producteurs au sein de sa gouvernance. Ces structures étaient jusqu'alors impliquées seulement par l'intermédiaire des entreprises qui commercialisent leurs produits. D'ores et déjà mobilisée sur le commerce équitable nord/sud, l'association souhaite également développer le même type de démarche au commerce nord/nord, et pourquoi pas à l'échelle européenne. La plateforme du commerce équitable (PFCE), du réseau Inpact, a justement signé, en juin 2014, une charte nationale du « commerce équitable local ».
Les « Bio Dyn Dingues Donc » : Démystifier la biodynamie
Myriam GOULETTE, AuteurLe collectif Bio Dyn Dingues Donc, créé en 2010, regroupe huit vignerons et vigneronnes biodynamiques de la vallée du Rhône Sud. Ils devraient être rejoints, fin février 2014, par quatre vignerons du Languedoc. Tous se réunissent trois à quatre fois par an pour échanger, notamment, sur leurs pratiques et les principes de la biodynamie. Depuis 2013, ils préparent ensemble les préparats biodynamiques : bouse de corne, silice de corne et réfléchissent au semis de camomille et de valériane, nécessaires aux préparations du compost, mais qui ne poussent pas dans leur région. Pour le groupe, appuyé par Jacques Mell, conseiller en biodynamie, l'intensification de ces pratiques n'est pas exclue. En effet, sur certaines vignes en mauvais état, le nombre de pulvérisations des préparats biodynamiques peut être augmenté par rapport aux préconisations habituelles. Ensemble, ces vignerons et vigneronnes expérimentent, tâtonnent, et partagent leurs expériences de terrain.
Biodynamie : Témoignages et résultats
Myriam GOULETTE, Auteur ; Gaëlle POYADE, AuteurLes agriculteurs qui font le choix de la biodynamie cherchent, en général, à atteindre une qualité maximale pour leurs produits, à pratiquer une agriculture évolutive, dans laquelle ils sont amenés à réfléchir et à expérimenter, à travailler avec l'ensemble des forces de la nature Certains d'entre eux témoignent de ces choix et de leurs pratiques dans ce dossier : - Isabelle et Patrice Drai, producteurs de plantes aromatiques et médicinales en Dordogne depuis 1982 en biodynamie ; - Benoît Massé, producteur de grandes cultures dans l'Yonne, en biodynamie depuis 4 ans après 20 ans en agriculture biologique ; - Loïc Villemin, éleveur allaitant dans les Vosges, converti à la biodynamie en 2012 après une vingtaine d'années en bio ; - Antoine Lepetit-de la Bigne, nologue en Côte-d'Or, qui a comparé biodynamie, agriculture bio et agriculture conventionnelle ; - Thérèse et Daniel Mevel, maraîchers dans les Hautes-Alpes, installés en biodynamie en 1985. François Delmond, gérant de Germinance, dont un quart des semences commercialisées sont issues de la biodynamie, témoigne également. Côté recherche, les thématiques phares sont la qualité alimentaire, les préparations biodynamiques, la fertilité du sol et le compostage, comme l'explique Jean-Michel Florin, coordinateur et formateur au Mouvement de l'agriculture biodynamique (MABD). Par manque de moyens pour la recherche fondamentale, les acteurs de la biodynamie se tournent vers la recherche-action en mobilisant notamment le réseau de l'agriculture biologique. Enfin, ce dossier fait un point sur le matériel et les conditions optimales pour dynamiser et pulvériser les préparations et sur les apports de la cristallisation sensible.
Biodynamie en verger : Multiplier la vie
Myriam GOULETTE, AuteurAux Coteaux Nantais, en Loire-Atlantique, 70 ha de vergers, répartis sur six sites, sont conduits selon les principes de l'agriculture biodynamique depuis 1995. L'objectif pour le responsable d'exploitation, Robert Dugast, est de « multiplier la vie », notamment celle des sols, par leur oxygénation, leur enrichissement en humus, l'amélioration de leur fertilité La diversité variétale est une autre caractéristique des Coteaux Nantais, avec 15 à 20 variétés de pommes différentes cultivées sur chacun des sites d'une quinzaine d'hectares. Des haies composites complètent le paysage. En termes de protection phytosanitaire, les changements climatiques et l'évolution des ravageurs nécessitent de pouvoir s'adapter continuellement.
Bourgogne : Dijon Céréales : 4 hectares pour l'expérimentation bio
Myriam GOULETTE, AuteurDeux ans après avoir lancé son moulin 100 % bio (le moulin Decollogne), la coopérative Dijon Céréales a mis en place, à l'automne 2013, une plateforme expérimentale de 4 ha, consacrée à la recherche en agriculture biologique. Parmi les thématiques qui y seront étudiées : - la rotation des cultures, avec l'étude de critères économiques, agronomiques et sur les systèmes de culture ; - le potentiel eau du sol et son lien avec la minéralisation ; - les associations blé-protéagineux ; - ou encore les variétés de lentilles. Cette plateforme a aussi vocation à devenir le lieu de formations et d'informations pour les agriculteurs locaux, mais aussi pour les clients de la meunerie.
Cerise : Un avenir sous filets ?
Myriam GOULETTE, AuteurDans la lutte contre la mouche de la cerise et Drosophila suzukii, la pose de filets sur les vergers de cerisiers peut représenter une méthode coûteuse mais efficace. Toutefois, cette solution nécessite d'avoir des arbres moins volumineux, et donc de recourir à des porte-greffes nanisants. Actuellement, la gamme de porte-greffes nanisants envisageable en bio est testée sur différents sites expérimentaux. Certains doivent en effet être mieux connus avant d'être conseillés aux arboriculteurs. Leur productivité devra notamment être contrôlée à travers l'éclaircissage, opération délicate. Deux effleureuses mécaniques sont actuellement disponibles : l'Electroflor et la Saflower. En encart, une étude autrichienne sur l'éclaircissage mécanique de vergers de cerisiers biologiques est présentée.
Dossier fruits à noyau : L'avenir est aux variétés
Myriam GOULETTE, AuteurD'importants verrous techniques empêchent le développement des surfaces de pêches, nectarines, abricots et cerises en agriculture biologique. D'après une enquête du Ctifl, les progrès variétaux sont les plus prometteurs. Cependant, les sélectionneurs sont rares et le marché de l'agriculture biologique est trop restreint pour justifier d'importants efforts vers des variétés tolérantes à la cloque ou au monilia. Bien que le Ctifl procède à des essais variétaux sur la résistance aux bioagresseurs, peu de vergers sont néanmoins conduits en agriculture biologique. Le dossier présente plusieurs témoignages de producteurs bio. Lors de la conversion, ils privilégièrent le calibre sur abricotiers et pêchers, mais durent parfois en arracher (abricotiers Silvercot, Pinkcot, Early Blush ; pêchers Nectared et Nectarose) à cause du monilia. Certaines variétés sont tolérantes et adaptées à l'agriculture biologique, par exemple l'abricotier Hargrand ou les pêchers Fantasia, Redwing ou Reine des Vergers. Un biodynamiste du Roussillon témoigne de ses expériences qui aboutirent à la plantation d'une trentaine de variétés, dont l'abricot de pays Royal du Roussillon ou une variété moderne comme Orange Rubis qui toutes deux concilient tolérance aux maladies et qualité gustative. La thermothérapie est évoquée contre la moniliose, dont l'efficacité sur nectarine atteint 50 à 90 %. Avec cette méthode, les fruits sont plongés dans des bains d'eau, par exemple 15 secondes à 60°C ou deux minutes à 52°C.
Dossier : Matériel Arbo et Viti
Myriam GOULETTE, AuteurEn viticulture comme en arboriculture, la gamme de matériels pour l'entretien du rang ou de l'interrang s'élargit. Le choix se fait selon les objectifs, l'efficacité, le coût, le temps de travail, la densité de plantations ou encore les parcelles. Il faut aussi prendre en compte la question des impacts agronomique ou sur la biodiversité. La pulvérisation est aussi une question essentielle en AB pour un bon résultat. Ce dossier porte donc sur les grands principes à prendre en compte pour raisonner sa stratégie d'entretien du sol en arboriculture et viticulture, d'une forte intervention à la maîtrise par le « rien faire ». Quinze outils issus de différents fabricants sont présentés, ainsi que des témoignages de producteurs qui ont construit leur propre outil. Sur la pulvérisation, les points forts de l'intervention d'un spécialiste allemand de la question, faite au cours d'une journée technique organisée en février dernier, sont aussi repris. Pour cet expert, l'important est notamment, de réduire la dérive, de travailler sur la vitesse et la maîtrise de l'air : moins d'air au moment de la pulvérisation permet une meilleure répartition des gouttelettes jusqu'au cur de la haie. Ainsi, les turbines doivent permettre une sortie d'air horizontale, avec une distribution rectangulaire et une vitesse identique à toutes les hauteurs. Au conducteur alors d'adapter sa vitesse d'avancement pour que l'air « courbe convenablement » selon la haie. Le succès de la pulvérisation, en particulier en AB, dépend aussi de l'utilisation de bouillies bien mélangées.
Drosophila suzukii : Un ravageur émergent et menaçant
Myriam GOULETTE, AuteurOriginaire d'Asie, ce diptère peut produire quinze générations par an et touche surtout les productions de cerises, framboises et fraises. Il a été identifié pour la première fois en France en 2010 et se développe à la faveur des hivers doux. Des espèces arbustives des haies sont aussi hôtes de cette mouche, qui est très polyphage. Les différentes méthodes de lutte biologique expérimentées en France sont présentées. Le filet anti-insectes avec une maille de 1mm2 est efficace en mono-rang, mais l'investissement est conséquent. Des produits naturels (Beauveria bassiana, spinosad, extrait d'ail), ainsi que des techniques de lutte biologique sont à l'essai dans les stations du Ctifl et au CNRS de Lyon, sans que l'efficacité de l'un d'entre eux ne soit pour le moment probante.
Fertilisation du lavandin : Un essai sur dix ans
Myriam GOULETTE, AuteurLa Chambre d'agriculture de la Drôme a lancé, en juin 2009, un essai sur la fertilisation du lavandin. Implanté sur la ferme expérimentale d'Ardema, à Mevouillon, l'essai devrait durer dix ans, temps nécessaire pour des observations significatives. Les effets de différentes matières fertilisantes sur les rendements en matière fraîche, les rendements en huile essentielle et les teneurs en huile essentielle du lavandin sont mesurés. Six modalités sont testées : - fertilisation minérale 3X15 (référence), - fertilisation organique 9-12-0 avec des bouchons du commerce (un seul apport en mars), - phytostimulant (engrais foliaire Ufamer) en deux apports, - compost de pailles de lavande (en localisé sur le rang à 5 t/ha), - bois raméal fragmenté de tilleul (auto-produit, à 5 t/ha), - pailles distillées broyées brutes de lavande (co-produits de la distillation). Les fertilisants organiques permettent a priori une alimentation plus lente mais régulière, sans décrochages ni à-coups de culture, et permettent d'atteindre des rendements similaires aux fertilisants du commerce à partir de la quatrième année de culture. La paille distillée, qui donne les moins bons rendements, donne la meilleure teneur en huile essentielle du lavandin cultivé.
Flavescence dorée : Une maladie sous haute surveillance
Myriam GOULETTE, AuteurLa flavescence dorée, maladie des vignes dont le principal vecteur de dissémination est la cicadelle, mobilise de nombreuses personnes depuis plusieurs années. La lutte est devenue obligatoire sur plus de la moitié du vignoble français. Dans les zones concernées, le traitement doit être effectué même sur les parcelles où la maladie n'est pas présente, ce qui peut être néfaste pour la biodiversité, selon François Fourques, vigneron et référent viticulture à la Fnab. Afin de réduire les traitements obligatoires, certaines mesures se mettent en place, comme dans le Libournais : suivi par un Groupe de défense contre les organismes nuisibles (GDON) afin de détecter les pieds suspects, arrachage de ces pieds, et surveillance de la présence de cicadelles par piégeage. En bio, le Pyrevert est efficace contre la cicadelle, mais son utilisation peut être contraignante. Sudvinbio a donc fait des essais pour faciliter celle-ci tout en conservant un niveau d'efficacité acceptable. Des essais avec d'autres produits n'ont pas permis, à ce jour, de trouver un traitement alternatif économiquement acceptable pour les viticulteurs bio.
Garance : Une nouvelle pomme pour la bio
Myriam GOULETTE, AuteurAprès dix ans d'existence, un projet, mené par le Grab d'Avignon, le Gabnor, Invenio et l'Inra, a permis notamment d'identifier une variété de pomme particulièrement adaptée aux conditions de culture du sud de la France : Garance. Cette pomme bicolore a une faible sensibilité aux maladies et ravageurs (tavelure, oïdium, anthracnose, puceron cendré, puceron lanigère), et produit des fruits de bonne qualité, y compris en conditions de culture à faibles intrants. Désormais inscrite au catalogue, Garance est disponible auprès du Grab pour la saison de plantation 2014-2015.
Gestion du mildiou : Rendre la vigne non réceptive
Myriam GOULETTE, AuteurJacques Carroget est viticulteur biodynamiste en Loire-Atlantique. Plutôt que d'ériger une barrière entre le mildiou et la vigne, le viticulteur préfère prendre en compte la réceptivité de la vigne vis-à-vis de la maladie. Elle est, par exemple, plus réceptive en période de forte nitrification de l'azote. Il faut donc éviter de travailler le sol avant les pluies. Le cycle lunaire entre aussi en jeu. Les décoctions de prêle, de rhubarbe, de bourdaine ou d'osier sont pulvérisées comme stimulateurs de défenses naturelles. A l'inverse, leur utilisation intensive risque de fatiguer inutilement la plante. Beaucoup de soin est apporté à leur préparation : les plantes sont utilisées fraîches et les préparations sont dynamisées avant la pulvérisation. Cependant, l'efficacité des préparats biodynamiques n'enlève rien à l'intérêt des huiles essentielles et du cuivre. Il semble nécessaire de maintenir l'autorisation de ce dernier avec des doses lissées sur cinq ans, ce qui est particulièrement important pour les domaines en conversion.
Journées techniques fruits, légumes et viticulture : La biodynamie à l'honneur
Myriam GOULETTE, AuteurL'Itab, le Grab et l'Opaba ont organisé, en décembre 2013, des journées techniques dédiées aux fruits, légumes et à la viticulture bio. Une matinée était notamment consacrée à la biodynamie. L'occasion de présenter certains essais comparatifs sur ce mode de production, l'agriculture biologique et l'agriculture conventionnelle. Georg Meissner, chercheur à l'université de Genseilheim, a exposé les résultats d'un essai sur vigne, globalement en faveur de la biodynamie (croissance réduite de la vigne, structure plus aérée du feuillage et des grappes ). Par ailleurs, le laboratoire Aton-ATL travaille sur la mémoire de l'eau, autre thématique qui a interpellé les participants à ces journées techniques.
Languedoc-Roussillon : Sud et Bio : nouveau président, nouvel élan
Myriam GOULETTE, AuteurComme l'imposent ses statuts, l'interprofession régionale Sud et Bio, en Languedoc-Roussillon, a changé de président en 2014. Après trois ans de présidence, Jean-Luc Malicorne, producteur et donc représentant de l'amont, a passé le relais à Bernard Kimmel, président de l'entreprise Arcadie, et donc représentant de l'aval de la filière bio régionale. Les producteurs sont conscients de la nécessité de travailler avec les metteurs en marché, de même que ces derniers ont une réelle volonté de relocaliser leurs approvisionnements, d'où cette forte coopération régionale entre amont et aval. Parmi les prochains dossiers de Sud et Bio, la régionalisation des aides au maintien va demander une mobilisation importante des acteurs de la filière.
Marques en biodynamie : Quels cahiers des charges ?
Myriam GOULETTE, AuteurEn France, il existe deux marques qui commercialisent les produits issus de l'agriculture biodynamique : Demeter et Biodyvin. Cette dernière a notamment été créée afin d'apporter une valorisation pour les exploitations spécialisées en viticulture, qui ne répondent donc pas à la notion d'organismes agricoles décrite par Rudolf Steiner et présente dans le cahier des charges de Demeter. Les spécificités de ces deux marques et de leurs cahiers des charges respectifs sont explicitées dans cet article : mécanisme de contrôle, période de conversion, intrants autorisés
Medfel, salon des fruits et légumes méditerranéens : Melon et pastèque à l'honneur
Myriam GOULETTE, AuteurLe salon des fruits et légumes méditerranéens, le Medfel, s'est tenu du 13 au 15 mai 2014, à Perpignan. Pour cette édition, qui a accueilli 275 exposants, dont des opérateurs 100 % bio, le melon et la pastèque étaient à l'honneur. Une conférence était d'ailleurs dédiée à leurs productions en bio, qui ont toutes les deux un fort potentiel de développement. La consommation de melons bio en France (1,3 % de la production) atteint 5000 tonnes, dont 4000 sont produites dans le pays. D'un point de vue technique, la filière doit principalement faire face à des problèmes de pucerons. Le marché, quant à lui, doit gérer les pics de production. Du côté de la pastèque, les importations, notamment d'Espagne, sont plus fréquentes. Depuis 2012, le Grab d'Avignon mène des essais pour acquérir des références sur les variétés disponibles en pastèque.
Millésime Bio : Réussir la conversion des consommateurs
Myriam GOULETTE, AuteurDu 27 au 29 janvier 2014, s'est tenue la 21ème édition du salon Millésime Bio, à Montpellier. Ce salon des vins bio, aujourd'hui mondial, voit son nombre d'exposants augmenter d'année en année (780 en 2014), en corrélation avec la croissance de la filière. Celle-ci a connu un boom de conversions entre 2008 et 2010. Les vins français n'étaient cependant pas les seuls représentés puisque les exposants venaient de douze pays d'Europe, d'Amérique du Sud et d'Afrique. En parallèle de Millésime Bio, les salons « Off » se multiplient, dont certains font la promotion de vins dits « nature », notion qui ne fait pas l'unanimité chez les bio certifiés, même si cet aspect « nature » est recherché par les consommateurs. Autres adeptes des vins bio, les sommeliers, véritable maillon de la chaîne entre producteurs et consommateurs, ont exprimé leur satisfaction vis-à-vis des vins bio.
Plantes aromatiques : Des systèmes ingénieux
Myriam GOULETTE, AuteurJean-Marie Goret cultive sarriette, thym et romarin biologiques depuis 2011, dans les Bouches-du-Rhône. Son système, construit sur mesure, a été présenté à l'occasion d'une journée technique organisée le 1er juillet 2014, par le comité bio du Cpparm. L'agriculteur a autoconstruit un certain nombre d'équipements de son parc matériel : vendangeuse équipée d'une tête de récolte Clier pour la récolte, anciens containers à tabac et ventilateur pour le séchage, moissonneuse-batteuse pour le battage. Le désherbage reste l'opération la plus délicate. Il nécessite parfois le recours à des saisonniers.
Pomme de terre : Zoom sur l'offre en plants bio
Myriam GOULETTE, AuteurCet article propose un point rapide sur l'offre en plants bio de pommes de terre. La résistance au mildiou et la qualité gustative (surtout pour les maraîchers qui commercialisent en circuits courts) sont les principaux critères de sélection. Une nouvelle variété, nommée Passion, productive et peu sensible au mildiou, sera commercialisée à partir de 2015. Des dérogations sont encore régulièrement demandées pour utiliser, en production biologique, des plants de pommes de terre non-traités. Pourtant, Fabris Tréhorel, gérant de Douar Den, estime que la production actuelle de plants bio est suffisamment fiable, et qu'une évaluation des besoins pourrait suffire à développer la production de plants certifiés bio.
Pommes bio pour la transformation : Vers des vergers dédiés ?
Myriam GOULETTE, AuteurLes transformateurs de pommes biologiques qui cherchent à s'approvisionner localement ont de réelles difficultés à trouver une matière première adaptée. Une journée spécifique, organisée le 4 mars 2014 à Agen, a permis à des producteurs, des transformateurs, et des acteurs de la filière Arbio, Cofra, Bio d'Aquitaine, Chambres d'agriculture et Invenio de se retrouver autour de cette problématique. Les questions économiques et techniques concernant une telle filière ont été au cur de cette journée. Des essais sur le ramassage machine notamment ont été présentés.
Pommes et poires en biodynamie : « Les tisanes, c'est la base »
Myriam GOULETTE, AuteurLes vergers de Philippe Prot, dans la Meuse, sont cultivés en biodynamie depuis 2002. Dans cet article, l'arboriculteur, récompensé par les Trophées 2013 de l'agriculture durable, décrit le fonctionnement de son exploitation, notamment en ce qui concerne les préparats biodynamiques. En complément des traditionnelles 500 et 501, Philippe Prot utilise de nombreuses plantes en tisane : la prêle comme fongistatique efficace contre la tavelure, l'ortie également contre la tavelure, la bardane et la consoude pour l'apport de potasse Ces quatre plantes sont celles privilégiées par l'agriculteur, même si d'autres sont utilisées. Dans la lutte contre les ravageurs, maladies et adventices, Philippe Prot utilise aussi les dilutions homéopathiques, qui consistent à pulvériser une dilution infinitésimale d'un ravageur broyé, afin de lutter contre ce même ravageur, et le poivre biodynamique, qui consiste à pulvériser sur les cultures les cendres dynamisées de bois de taille malade pour lutter contre la maladie en question.
Projet Levain Bio pour la vinification : Levures et bactéries indigènes à la loupe
Myriam GOULETTE, AuteurLe projet Casdar Levain Bio vise à accompagner les vignerons bio dans l'utilisation de micro-organismes indigènes en vinification, et ce, à travers deux axes de travail : - sélectionner des souches locales et en favoriser la production ; - mettre au point un protocole d'utilisation des pieds de cuve, afin d'harmoniser les pratiques. Les deux premières campagnes du projet ont permis de montrer que, parmi la grande variabilité de souches présentes sur les exploitations vinicoles, nombreuses sont celles qui appartiennent aux mêmes familles de levures ou de bactéries. La troisième et dernière campagne du projet va permettre de mettre en place les protocoles identifiés sur le terrain.
Réduction des doses : Quel avenir pour le cuivre ?
Myriam GOULETTE, AuteurLe cuivre métal est aujourd'hui utilisé pour la protection des cultures viticoles, arboricoles et maraîchères biologiques. La dose autorisée, de 6 kg/ha/an en moyenne lissée sur 5 ans, risque d'être revue à la baisse. L'Anses préconise, en effet, une dose maximale de 4 kg/ha/an, et l'Efsa, de 4,5 kg/ha/an, préconisations qui devraient se concrétiser d'ici fin mai 2014. Or, la profession, aussi bien en agriculture conventionnelle que biologique, n'approuve pas ces doses, qu'elle estime trop faibles pour une protection efficace des cultures. Elle regrette, par ailleurs, la disparition du concept de moyenne lissée, qui permet d'adapter les doses aux contextes annuels, et est reconnue comme un outil utile à une diminution des doses par les agriculteurs eux-mêmes. Enfin, les arguments de l'Anses et de l'Efsa sont contestés, aussi bien sur la forme (difficulté de conclure, nécessité d'études supplémentaires ), que sur le fond (impact du cuivre sur les vers de terre ). La profession a construit un argumentaire pour défendre sa position. Des encarts font le point sur : - une nouvelle famille de biopesticides, les lipopeptides, produites par des bactéries ; - la prêle, qui n'a toujours pas accédé au statut de substance de base ; - une publication sur la maîtrise de l'oïdium en Languedoc-Roussillon.
Stations météo et modélisation : Affiner les stratégies anti-tavelure
Myriam GOULETTE, AuteurLes risques de contamination par la tavelure dans les vergers sont fortement liés aux conditions météorologiques. Ainsi, des réseaux de stations météo installées directement dans les vergers se développent. C'est le cas en Alsace, à l'initiative de la Chambre régionale d'agriculture, où ce réseau est associé à un logiciel de modélisation du risque tavelure : le logiciel Rimpro. En donnant des informations sur l'intensité et les dates de contaminations primaires et secondaires, validées par un piège à spores, ce logiciel permet aux arboriculteurs d'affiner leur stratégie de lutte : traiter lorsque cela est vraiment nécessaire, et au bon moment. Parmi les 29 arboriculteurs du réseau alsacien engagés dans cette démarche, 5 sont en agriculture biologique. Si l'utilisation de ce nouvel outil est satisfaisant, il reste perfectible et vient seulement en complément de l'observation et du suivi des parcelles faits par les producteurs.
Argiles : Un fort potentiel
Myriam GOULETTE, AuteurL'utilisation du Sokalciarbo, kaolin calciné fabriqué par la société Soka, était présentée lors d'une conférence à l'occasion du salon Tech&Bio, le 19 septembre dernier. L'argile forme une barrière physique à la surface des feuilles, limitant ainsi la ponte et les piqûres par les insectes piqueurs-suceurs (pucerons, cicadelles, mouches). Bien qu'il ne dispose pas encore d'homologation pour ces usages, le Sokalciarbo est aussi efficace sur la cicadelle verte de la vigne et le psylle du poirier, avec des essais montrant plus de 95% d'efficacité. Les travaux menés sur carpocapse sont encourageants, et une baisse du dépérissement et du feu bactérien a aussi été observée sur les parcelles traitées à l'argile. Le Sokalciarbo doit être mélangé avec de l'eau pour obtenir un lait épais à mettre dans le pulvérisateur pour une application à 50 kg/ha. Le produit étant un peu abrasif, il vaut mieux utiliser un pulvé KWH ou un pulvé avec pompe à membrane et des buses en plastique ou au mieux en céramique. D'après les essais réalisés, une pression de 8 à 10 bars permet une très bonne couverture du feuillage tout en limitant l'usure de l'appareil.
Châtaigne : Lutte contre le carpocapse et le cynips
Myriam GOULETTE, AuteurSuite à la journée Châtaigne de début septembre 2012 à Dournazac (Haute-Vienne), cet article présente différents moyens de lutte biologique contre deux des principaux ravageurs des châtaigniers : le cynips et le carpocapse. Le cynips, arrivé en France en 2007, est originaire de Chine. Pour lutter contre ce ravageur, tous les espoirs reposent sur le Torymus, un micro-hyménoptère parasitoïde naturel du cynips. Celui-ci a déjà fait ses preuves au Japon et a été lâché en 2011 en France mais son implantation peut être longue, nécessitant une période de 6 à 8 ans. Concernant le carpocapse, la cumulation de plusieurs méthodes de lutte semble la solution la plus optimale : récolte totale et fréquente, broyage ras et fréquent, renforcement de la présence de mésanges et de chauves-souris, sélection variétale, lâchers de Trichogrammes ou encore diffusion de Bacillus thuringiensis.
Colloque Itab : Les substances naturelles sur la sellette
Myriam GOULETTE, AuteurVia l'évolution du règlement européen relatif aux produits phytosanitaires, un grand nombre de substances naturelles pourraient être approuvées. Aujourd'hui, leur utilisation pour leurs actions phytosanitaires est interdite. La nouvelle classification des substances actives pourrait changer cela, avec l'approbation des substances naturelles dans la catégorie des substances de base. Cette approbation équivaudrait à reconnaître l'effet phytosanitaire des substances en question. Toutefois aujourd'hui, rien n'est encore gagné. Un premier dossier de demande d'approbation, qui concernait la prêle, a été étudié par la Commission. Au lieu d'être approuvée comme substance de base, la prêle pourrait être disqualifiée en tant que tisane, sans reconnaissance de son effet phytosanitaire, et ce au grand dam des entreprises phytosanitaires et producteurs intéressés pour développer ce type de produits. En effet, les agriculteurs qui les utilisent aujourd'hui souhaitent légaliser leurs pratiques.
Contre la tavelure et le feu bactérien : La laminarine attend son heure
Myriam GOULETTE, AuteurLe principe actif de l'algue laminaire, la laminarine, agit comme éliciteur naturel et est notamment utilisé dans la lutte contre la tavelure du pommier. Grâce à sa ressemblance avec certaines parties de champignons pathogènes, la laminarine déclenche les mécanismes de défense naturelle des plantes qui se croient alors cibles d'une agression. A ce jour, celle-ci n'est pas autorisée en agriculture biologique, malgré les nombreuses demandes de la société Goëmar qui commercialise la laminarine dans son produit Vacciplant®. Inscrite à l'annexe I du règlement 91/414 et après un avis favorable du groupe d'experts de la Commission européenne, l'inscription définitive de la laminarine à l'annexe II, qui permettrait son utilisation en bio, se fait toujours attendre. En cause : l'attente de la réglementation sur les substances naturelles.
Coopératives vinicoles : La bio entre deux eaux
Myriam GOULETTE, AuteurMalgré un important mouvement de conversion à l'agriculture biologique les 3-4 dernières années dans les coopératives vinicoles, celles-ci semblent encore sous-représentées dans la filière viticole biologique. Mi-2012, en France, 173 coopératives sur 700 ont produit du vin issu de raisins biologiques. Seulement trois d'entre elles produisent exclusivement du vin bio. Pour les autres, la part du bio serait très variable, mais aucun chiffre précis n'existe à ce jour sur cette question. Le projet de développer une gamme bio, souvent à l'initiative des coopérateurs, nécessite un volume minimum pour que les coopératives acceptent de se lancer. Toutefois, un refus peut pousser certains à aller voir ailleurs. Avec l'accroissement des volumes de vins bio, se pose aussi la question des débouchés : seront-ils suffisants pour absorber tous les volumes ? Aujourd'hui, le risque d'une commercialisation en conventionnel semble exister. Un encart présente le projet Ventoux Versant Bio, dont l'objectif est de convertir les vignes pour protéger la ressource en eau.
Cyrille Fatoux, maraîcher : Réconcilier les arbres et les légumes
Myriam GOULETTE, AuteurLors des journées de l'ITAB le 12 décembre 2012, Cyrille Fatoux a présenté son exploitation située en Isère où se côtoient légumes, fruits, plantes aromatiques, arbres légumineux (févier d'Amérique, robinier faux-acacia ), haies composites Au-delà de cette forte diversification, ce maraîcher a souhaité construire son système autour de la traction animale, des circuits courts et de l'agroforesterie. Cet article décrit son organisation : - alternance de planches de différentes espèces ; - gestion de l'irrigation ; - gestion de l'ombrage engendré par les arbres qui apporte une protection aux légumes et aux travailleurs pendant l'été ; - gestion des semis et boutures ; - débouchés ; - réflexion sur la permaculture.
Domaine Les Grands Vignes : Une voie bien tracée
Myriam GOULETTE, AuteurLa visite organisée, dans le cadre du salon Tech&Bio, le mercredi 18 septembre, a réuni une quinzaine de personnes chez Nicolas Badel, viticulteur bio sur les coteaux de l'Ardèche, qui s'est lancé dans la vinification depuis 3 ans. Installé sur 6,5 ha en 1999 avec son cousin, ils sont passés en bio en 2007. Ils ont livré en coopérative pendant dix ans, puis, arrivés au bout de l'engagement, ils ont décidé de vinifier eux-mêmes. Il n'y a pas de salarié permanent sur l'exploitation, mais 4 à 5 saisonniers sont présents de fin mars à début septembre, ainsi qu'une dizaine de personnes pour les vendanges manuelles. Les rendements sont de l'ordre de 35 hl/ha avec une bonne valeur ajoutée et une commercialisation réussie. Le sol est travaillé, mais un enherbement du rang avec de la fétuque rampante est mis en place cette année sur la partie IGP. Depuis trois ans, Nicolas Badel utilise des purins, ce qui demande beaucoup de technicité et de rigueur, tout en restant attentif aux conditions de l'année. Il envisage d'utiliser aussi les décoctions. Au chai, il travaille avec un nologue qui a adapté un protocole de vinification en fonction des vins souhaités par Nicolas Badel.
Domaine Le Jonc Blanc : Démarrer en biodynamie
Myriam GOULETTE, AuteurInstallé en viticulture en 2000 après une première carrière d'ingénieur, et converti à l'agriculture biologique en 2008, puis biodynamique en 2009, Franck Pascal a témoigné au congrès de viticulture biodynamique de février 2013. Pour lui, le pas vers la biodynamie a été permis grâce à des rencontres et à la découverte de démarches humaines. Dans cet article, le vigneron présente sa vision de la biodynamie et l'application qu'il en fait sur sa ferme : élaboration des préparations 500 à 508 avec un groupe régional du Mouvement d'Agriculture Biodynamique (MABD), réalisation de teintures mères
Dossier : Biocontrôle
Myriam GOULETTE, Auteur ; Gaëlle POYADE, Auteur ; BIOFIL, AuteurSuite au Grenelle de l'environnement et dans le cadre du plan Ecophyto, le biocontrôle doit se développer. Le biocontrôle consiste à utiliser les mécanismes biologiques pour protéger les cultures ; il en existe quatre types : macro-organismes, micro-organismes, médiateurs chimiques et substances naturelles. Aujourd'hui, les produits de biocontrôle pèsent 2% du marché des produits phytosanitaires, mais sont en pleine expansion. Ils attirent les industriels de la chimie qui souhaitent les intégrer à leurs programmes de protection des cultures. Certains de ces industriels ont rejoint l'association internationale des fabricants de produits de biocontrôle (IBMA). Le biocontrôle pourra aussi être utilisé pour le désherbage : une huile de colza obtenue par extraction physique, le VVH86086, est en cours d'homologation en tant que désherbant et défanant. Les fabricants comptent ensuite demander l'autorisation en agriculture biologique en tant que défanant et dessicant. Plusieurs projets de recherche sur le biocontrôle sont en cours, une partie d'entre eux est présentée dans ce dossier. Malgré cet élan vers le biocontrôle, des difficultés persistent, notamment d'un point de vue administratif : les règlements se superposent sans se coordonner, multipliant les homologations et autorisations à obtenir.
Dossier : PPAM
Myriam GOULETTE, AuteurVoie de diversification, les plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM) se développent peu à peu dans les fermes françaises, avec 12,3 % des surfaces de PPAM certifiées bio, soit 4 616 hectares. Si, aujourd'hui, les petites surfaces et les circuits courts sont porteurs pour les PPAM bio, il reste beaucoup à faire du côté des circuits longs, malgré une demande importante en matières premières françaises, innovantes et de qualité. Présents lors du forum professionnel organisé par le Cpparm au Pont-du-Gard, de nombreux acteurs de la filière, témoignent, dans ce dossier, de la contradiction des marchés et du développement de la contractualisation. Le projet de filière longue, Sud Aroma Bio, est notamment présenté. Deux producteurs, installés respectivement dans le Gard et le Lot-et-Garonne, présentent, dans la suite de ce dossier, leurs productions et leurs méthodes de travail (itinéraires techniques, transformation à la ferme, circuits de commercialisation), avec un zoom sur la difficile étape du désherbage. Claude-Alain Carron, de la station de recherche Agroscope de Changins-Wädenswil ACW en Suisse, apporte également son expertise et, après avoir donné les axes de recherche de sa structure, décrit les critères déterminant la qualité d'une PPAM. Ceux-ci sont dépendants du type de produit transformé : huile essentielle, tisane Enfin, étroitement liée à ces questions de qualité, la réglementation en PPAM est abordée, avec des évolutions vers de plus en plus de contraintes qui inquiètent petits et gros producteurs.
Dossier : Vin bio
Myriam GOULETTE, Auteur ; Gaëlle POYADE, Auteur"Vin bio : Santé !", tel est le titre du premier article qui compose ce dossier. Les règles qui régissent la mention « vin bio » sont composées d'un ensemble de techniques et de choix qui président à la culture de la vigne, avec le maintien ou non d'un enherbement, la fertilisation des sols, l'utilisation de produits naturels pour lutter contre les maladies, et des pratiques de vendanges, manuelles ou mécaniques. C'est sur un compromis que la Commission Européenne a fondé son règlement, qui interdit de nombreux intrants, certains procédés physiques ou autres techniques courantes dans les vins conventionnels, comme le chauffage, et limite l'emploi du soufre. Il existe donc un texte de loi qui définit le vin bio contrairement au vin dit « naturel » -, ce qui satisfait les vignerons bio, mais en partie seulement, du fait que certains intrants restent autorisés (copeaux de chêne...). Dans le deuxième article : "Vins sans soufre : La panacée ?", l'auteur précise ce que sont les sulfites et leurs effets sur la santé, en rappelant toutefois la distinction entre sulfites ajoutés et sulfites naturels. La vinification sans soufre requiert une maîtrise telle qu'elle cache en réalité parfois le recours à d'autres types d'intrants, d'où la nécessité de bien s'informer. Un tableau fait état des teneurs en soufre autorisées par catégorie de vin en fonction des règlements (vins conventionnels, vins bio, vins naturels). Le dernier article, "Ateliers de dégustation", présente les ateliers Philo Vino et autres ateliers qui mettent en valeur la diversité des goûts et proposent une initiation aux vins bio, avec un zoom sur le vin élaboré selon la méthode biodynamique. Les animateurs de ces ateliers livrent leur témoignage sur leur démarche et leur expérience, ainsi que leur « coup de cur » pour tel ou tel vin. Enfin, une sélection de vins récompensés au concours Amphore 2013 est proposée.
Drôme : Des brebis «désherbeuses »
Myriam GOULETTE, AuteurInstallé depuis 1995 dans la Drôme, et en AB depuis 2007, Alexandre Reynier possède une ferme de 36 hectares de terres labourables, dont 17 en PPAM, ainsi que 40 hectares de landes et parcours pour un troupeau de 60 brebis. Une de ses particularités, c'est l'utilisation des brebis pour désherber les PPAM, sauf certaines espèces comme la sauge. Ainsi, au printemps, le troupeau passe une à deux fois sur les parcelles de PPAM, sur une journée, et les brebis se montrent assez efficaces pour désherber le rang. Le recours au désherbage mécanique n'est fait en général qu'une fois. Par ailleurs, depuis la conversion, les cultures de PPAM s'avèrent plus résistantes et même les traitements en AB ne sont pas utilisés. Certaines PPAM, comme le lavandin, entrent dans les rotations avec les grandes cultures. En lavande et lavandin, les rendements sont comparables au conventionnel, mais vendus à un prix plus élevé. En résumé, pour cet agriculteur, revenir à l'agriculture conventionnelle n'est absolument pas souhaitable...
Herboristerie en gros en Corrèze : 36 ans d'expérience
Myriam GOULETTE, AuteurAprès des débuts comme cueilleur dans le Limousin, Jean Maison a créé, avec d'autres producteurs-cueilleurs, le GIE « Les Tisaniers » en 1980, puis la SAS « Le Comptoir d'Herboristerie » en 2003. 300 espèces de plantes aromatiques et médicinales y sont commercialisées, destinées à l'herboristerie, la pharmacie, la cosmétique ou encore l'agroalimentaire. Elles sont produites par une quarantaine de producteurs installés dans toute la France, dont Jean Maison, installé en Corrèze. Les PPAM y sont cultivées en rotation avec des prairies, du seigle de pays et du blé noir, moissonnés ou utilisés comme engrais verts.
Journée Ctifl - Itab : Les expérimentations en cours
Myriam GOULETTE, AuteurA l'occasion d'une journée organisée au Ctifl de Lanxade, en partenariat avec l'Itab, certains résultats de recherche intéressants pour l'arboriculture biologique ont été présentés. La lutte contre le campagnol provençal, notamment, a fait l'objet de plusieurs expérimentations : pièges Topcat®, barrières de piégeage Stanby®, système de lutte Rodenator®. En vergers de pommiers, ce sont les effets d'un mélange variétal sur la tavelure, l'oïdium et le puceron cendré qui ont été mesurés, avec une efficacité essentiellement contre la tavelure. La pulvérisation d'infra-doses de sucre a montré son intérêt comme moyen de régulation du carpocapse en pommiers, mais pas comme moyen de lutte. Courant 2013, une convention devrait être signée entre le Ctifl et l'Itab afin de renforcer la collaboration entre les deux instituts.
Journée « eau » : Du bon usage du pulvé
Myriam GOULETTE, AuteurLors d'une journée « Eau et agriculture » organisée par Bio d'Aquitaine et ses partenaires le 4 juillet 2013, en Dordogne, des démonstrations de terrain ont permis aux participants de se former au réglage de pulvérisateurs. Réalisé au moyen de papiers hydrosensibles placés sur les feuilles de vignes ou d'arbres fruitiers, ce réglage permet notamment de savoir si l'agriculteur travaille avec le bon litrage par hectare. Ainsi, la répartition des gouttes sur le papier test, leur nombre (60 à 80 par cm²) et leur diamètre doivent être réguliers, surtout en bio où des produits de contact sont utilisés.
Légumes frais : Stabilité des surfaces
Myriam GOULETTE, AuteurLes surfaces en légumes frais biologiques progressent en France mais de façon modérée. En Bretagne notamment, première région de production avec 21 % des surfaces nationales, le nombre de fermes maraîchères bio augmente régulièrement depuis quelques années. Dans le Nord-Pas-de-Calais, Eugénie Graves, du Gabnor, estime que les conversions en 2012-2013 devraient être légèrement plus faibles que les années précédentes. La filière légumes de plein champ bio, quant à elle, fait encore peu d'émules, si ce n'est chez les céréaliers en conversion bio qui choisissent de diversifier leur exploitation. Les aléas climatiques de la campagne 2012, ayant entraîné des baisses de rendement parfois importantes (- 30 à - 60 %), ils pourraient représenter un frein pour de futurs candidats à la conversion.
Limousin : La filière lait en phase de stabilisation
Myriam GOULETTE, AuteurEn Limousin, la filière lait biologique est relativement restreinte, avec 36 agriculteurs biologiques ou en conversion, collectés par quatre collecteurs. Le principal d'entre eux, Terra Lacta, commercialise 60 % de la production régionale. Malgré sa petite taille, cette filière n'est pas à l'abri de la crise qui guette le secteur laitier, en conventionnel surtout mais aussi en bio. Après un doublement rapide de la production laitière bio limousine, l'enjeu est aujourd'hui de stimuler la consommation et de maintenir les prix avant d'envisager une relance de la production, en phase de stabilisation. 1 % du lait bio régional est vendu en direct par les éleveurs, après transformation à la ferme ou non.
Limousin : Sans Gablim, la bio se recompose
Myriam GOULETTE, AuteurSuite à l'arrêt de l'activité de l'association Gablim en octobre 2012 (redressement judiciaire) après 22 ans d'existence, l'agriculture biologique limousine doit se restructurer. L'interprofession Interbio Limousin, créée en 2011, a notamment repris une partie des missions de Gablim. Pour cela, elle est accompagnée du réseau des Chambres d'agriculture et des trois Gab en cours de création. Les Chambres sont notamment chargées d'assurer l'appui aux producteurs et d'autres aspects techniques. Concernant les conversions et les installations, les candidats doivent désormais s'adresser aux trois conseillers bio des Chambres départementales et aux points info installation. Pour conserver le lien entre l'agriculture biologique limousine et la FNAB, le collège Producteurs d'Interbio Limousin pourrait adhérer à la fédération nationale.
Lutte biologique par conservation : Favoriser les prédateurs naturels en vergers
Myriam GOULETTE, AuteurLe Ctifl a édité, fin 2012, un ouvrage qui synthétise l'ensemble des connaissances actuelles sur le contrôle biologique « naturel » des ravageurs, intitulé « Biodiversité et régulation des ravageurs en arboriculture fruitière » et co-rédigé par Jean-Michel Ricard. Cette lutte, transversale à l'agriculture biologique et conventionnelle, consiste non pas à lâcher des auxiliaires mais plutôt à favoriser la présence de prédateurs naturels tels que les chauves-souris, les oiseaux, les araignées Les outils de recherche récents ont permis de mesurer l'activité des prédateurs à travers l'analyse de leur régime alimentaire, et ainsi de montrer leur bonne efficacité. L'ouvrage du Ctifl donne également quelques conseils d'aménagement et de gestion des infrastructures agro-écologiques favorisant la présence des prédateurs auxiliaires.
Michel Arnaud, Châteauneuf-du-Pape : « Etre bien sur sa planète »
Myriam GOULETTE, AuteurMichel Arnaud, vigneron au Domaine La Millière en appellation Châteauneuf-du-Pape, appellation dont un quart des surfaces est en bio, présente ses pratiques, de la plantation à la vinification. Certifié depuis 2011 mais utilisant des pratiques proches de l'AB depuis de nombreuses années, le vigneron souhaiterait évoluer désormais vers la biodynamie, qui représente pour lui un aboutissement et un moyen « d'être vraiment bien sur sa planète ».
Miffel 2012 : Olive et vin bio : en avant
Myriam GOULETTE, AuteurLors du salon Miffel, tenu du 23 au 25 octobre 2012, des conférences avaient pour thématiques l'oléiculture et la viticulture biologiques. En France, 7,9 % des surfaces plantées en oliviers sont bio, ce qui ne représente toutefois que 1 % du verger oléicole bio européen. L'article apporte quelques éléments, notamment des données chiffrées sur cette filière soumise à une forte concurrence au niveau européen. Concernant le vin bio, la conférence a permis de faire le point sur la filière et sur l'entrée en vigueur du nouveau règlement et de son application.
Mildiou et pucerons de la salade : Une protection grâce aux extraits de plantes ?
Myriam GOULETTE, AuteurLe projet Casdar 4P (« Protéger les plantes par les plantes ») avait pour but de tester l'efficacité de plusieurs préparations à base de plantes (absinthe, armoise, saule et prêle) en productions maraîchère, arboricole et viticole. Dans la lutte contre le mildiou et les pucerons de la salade notamment, plusieurs stations expérimentales dans différentes régions françaises ont été mises à contribution. Certains potentiels ont pu être démontrés sur cultures de salades, mais ils restent insuffisants, soit par manque d'efficacité pour assurer la protection de la culture (cas de l'armoise vulgaire contre les pucerons), soit par manque de reproductibilité d'une année à l'autre (cas de la prêle contre le mildiou). Ainsi, ce projet a apporté des réponses, mais aussi beaucoup de questions quant à l'utilisation de plantes pour la protection des cultures. Le travail des chercheurs doit se poursuivre sur les formulations et sur leur intégration dans la stratégie globale de protection des cultures.
Poirier : Le spectre du bupreste
Myriam GOULETTE, AuteurRéapparu, il y a quatre ans, en vergers de poiriers en Provence, le bupreste (Agrilus sinuatus) provoque des dégâts importants. Ceux-ci ayant d'abord été attribués à d'autres ravageurs plus connus, sa détection a été longue et, aujourd'hui, le bupreste est bien installé. En l'absence de traitement en agriculture biologique, l'observation, la prophylaxie et le respect d'un bon équilibre des arbres sont essentiels pour limiter son développement et éviter d'être contraint à l'arrachage des vergers. Dans cet article, quelques éléments de détection du bupreste sont décrits, ainsi que son cycle de vie et les pistes de lutte en cours d'étude (pyrèthre, spinosad, argile, huiles essentielles ).
Stévia : Des filières en France ?
Myriam GOULETTE, AuteurDepuis l'évolution de la réglementation française qui a autorisé la commercialisation d'extraits purifiés de la principale molécule sucrante de la Stévia en 2009, la demande pour cette plante est forte et sa culture fait l'objet de plusieurs projets. Dans le Lot-et-Garonne, l'association Sweet Via réunit une dizaine de producteurs. Dans le Lauraguais, Jean-Pierre Fauré a lancé sa culture de Stévia en 2010. Dans l'Hérault, un projet autour de la Stévia réunit la Chambre d'agriculture départementale, le CEHM de Marsillargues (station expérimentale) et la société Stévia Nature. Leurs expériences sur cette culture sont rapportées dans cet article. Alors que certains recherchent l'itinéraire technique et les variétés les plus adaptés à une culture de Stévia en France, d'autres estiment que celle-ci ne peut être rentable qu'en Amérique du Sud, notamment à cause de ses forts besoins en luminosité.
Tomate et aubergine en circuits courts : Gagner en précocité
Myriam GOULETTE, AuteurSur la station d'expérimentation maraîchère du Civam bio 66, Biophyto, des essais de précocité sont menés depuis trois ans sur tomate et débutent sur aubergine. L'objectif est de trouver des techniques qui permettraient aux maraîchers locaux de combler le creux de mai en avançant les premières récoltes des légumes « ratatouille ». Deux pratiques ont été testées : la plantation sur couche chaude au moyen de fumier de cheval frais, et la mise en place d'un petit tunnel dans le grand tunnel. La combinaison de ces deux techniques a permis de garder des températures supérieures à 7,5°C au niveau des tomates et d'avancer la récolte de 15 jours par rapport aux systèmes classiques. Une des difficultés techniques réside dans la gestion phytosanitaire des plants, complexifiée par une condensation importante malgré une aération quotidienne du petit tunnel. Trouver du fumier de cheval celui qui dégage le plus de chaleur utilisable en bio peut également s'avérer compliqué.
Traction animale : Développement d'outils : ça continue !
Myriam GOULETTE, AuteurRoger Fillion, adhérent de l'association Hippotese, développe, depuis cinq ans, un porte-outil maraîcher modulable, facile à manuvrer et à régler, et adapté aux conditions de culture actuelles. Ce porte-outil, le Pom, est inspiré du Bucher, fabriqué en Suisse de 1930 à 1950. Le Pom est maintenant finalisé, et il a été présenté au salon Tech&Bio avant d'être commercialisé. Les outils sont montés sur une barre à trous, ce qui permet d'utiliser tous les outils de binage et de les changer rapidement. L'écartement et la hauteur des roues sont réglables, et il est possible d'utiliser l'outil avec un ou deux chevaux. L'outil sera vendu 3200 . Le constructeur reconnait que l'investissement en traction animale n'est pas moins cher que dans un tracteur quand on est maraîcher sur une petite surface, mais il y a d'autres bénéfices difficilement chiffrables : moins de tassement, production de fumier, contact avec l'animal, etc. Une adaptation du Pom en viticulture est en projet pour cet hiver.
Vinification bio : Un suivi dynamique
Myriam GOULETTE, Auteur2013 sera l'année de la deuxième vendange de « vin bio » (suite au changement de règlementation). Pour accompagner les viticulteurs qui ont choisi de vinifier avec peu ou sans intrants, un laboratoire itinérant s'est mis en place dans le Val de Loire. L'étude régulière d'échantillons des cuvées des vignerons ayant souscrit à ce service permet de suivre la dynamique des fermentations alcooliques et malolactiques. Par ailleurs, la Coordination agrobiologique des Pays-de-la-Loire a lancé une enquête en 2012 qui a permis de mieux connaître les itinéraires de vinification. Aujourd'hui, l'interdiction du sorbate de potassium reste la principale difficulté, tout particulièrement pour les vins vendus en Bag-in-box (Bib). La recherche de solutions alternatives est en cours.
Vinitech Sifel : La bio en conférences
Myriam GOULETTE, AuteurInvenio, un centre d'expérimentation issu de la fusion du Cirea et d'Hortis Aquitaine, ainsi que Acpel, l'association Charente-Poitou d'expérimentations légumières, ont présenté certains de leurs essais à l'occasion du salon Vinitech Sifel (27 au 29 novembre 2012) : - lutte contre le taupin en culture de melon ; - teigne du poireau ; - lutte globale contre les maladies et ravageurs. Henri Clerc, d'Invenio, a aussi présenté la production de fruits et légumes en Aquitaine et le pôle Agro-écologie de sa structure. Les essais menés sur la période 2012-2018 vont se concentrer sur les systèmes de culture, avec différents niveaux d'intensification écologique.
Zoom sur deux producteurs : Aux petits soins pour la fraise
Myriam GOULETTE, AuteurLa fraise est une culture à risque et les conditions climatiques de 2013 n'ont pas été faciles pour les fraisiculteurs, comme en témoignent deux d'entre eux, installés en bio : Yannick Ferronato dans le Gers, et Christophe Marquis dans le Maine-et-Loire. Pour le premier, les principaux points de vigilance concernent l'implantation. Le manque d'eau lors de la campagne 2012 a été limitant pour le potentiel de la récolte 2013. Le désherbage, qui demande des temps de travaux importants, la gestion phytosanitaire, optimisée grâce à une fumure équilibrée, et les débouchés, sont d'autres points explicités par l'agriculteur. Pour Christophe Marquis, la cueillette 2013 a commencé avec près d'un mois de retard et la qualité obtenue, bien qu'elle fut bonne, n'a pas permis de compenser les baisses de rendement. Comme pour son collègue du Gers, le fraisiculteur ligérien mise beaucoup sur la fumure organique, ainsi que sur les engrais verts. Du côté du choix variétal, la qualité gustative est un critère majeur.
Actualités régionales : Aquitaine : Arbio fête ses 10 ans
Myriam GOULETTE, AuteurArbio, Interprofession bio d'Aquitaine, a fêté ses 10 ans le 5 juin 2012. L'interprofession fédère aujourd'hui 102 organisations. Philippe Lassalle Saint-Jean, le Président, a lancé à cette occasion le label Territoire bio, destiné à récompenser et à valoriser les communes qui atteignent les objectifs du Grenelle de l'environnement, soit 6% de surfaces bio ou 20% de produits bio en restauration collective. Une charte d'appartenance à ce label et un kit d'outils de communication ont été mis en place. Par ailleurs, un Pôle aquitain sur l'agriculture biologique, soutenu par la Draaf (Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt) et le Conseil régional, a été lancé, avec un site Internet, www.agribio-aquitaine.fr.
Ancrée dans le passé : La châtaigne a de l'avenir
Myriam GOULETTE, AuteurLe 7 septembre 2012, une journée technico-économique a été organisée sur la châtaigne par Interbio Limousin, la Chambre d'agriculture de la Haute-Vienne et le PNR. Au début du 19ème siècle, le potentiel de production du Sud-Ouest s'étalait sur 100 000 hectares. En France, aujourd'hui, les surfaces totales bio et conventionnelles de châtaigneraies atteindraient environ 7500 ha. 41 % des surfaces de châtaigneraies exploitées sont en bio ou en conversion. Et côté demande, la France importe 4000 tonnes de châtaignes conventionnelles de Chine. Aussi, afin de développer la filière châtaigne bio, un projet a été mis en place sur 5 ans, le but étant de réhabiliter 20 000 arbres d'ici 2015 au sein d'anciennes châtaigneraies en Dordogne, Limousin et Charentes. Il s'agit de nettoyer le sol, d'élaguer les arbres, voire de re-greffer Il apparaît ainsi que des hectares de vieilles châtaigneraies aujourd'hui abandonnées pourraient fournir la demande.
Aquitaine/Midi-Pyrénées : Les nouvelles perspectives du soja "alimentation humaine"
Myriam GOULETTE, AuteurLa filière du soja bio du Sud-Ouest destiné à l'alimentation humaine concerne plusieurs entreprises. Le Sojami, entreprise qui fabrique des produits à base de soja lactofermenté, vient d'emménager dans un nouveau bâtiment éco-durable, à Agen, dans le Lot-et-Garonne. Le Sojami se fournit en lait de soja auprès de Nutrition et Nature, qui utilise les graines de soja de producteurs du Sud-Ouest. Nutrition et Nature doit cependant faire face à la concurrence étrangère et au lait de soja à base de graines d'importation de Chine ou d'Amérique du Sud. La collecte du soja est réalisée par Agribio Union (230 producteurs en 2011 et 7 300 tonnes de soja bio et de soja C2). L'accompagnement technique est l'activité de Sojadoc, association qui réunit les différents partenaires du soja dans la région.
Aquitaine : Pour un développement des Maisons des semences paysannes
Myriam GOULETTE, AuteurFin septembre 2012, Bio d'Aquitaine et le réseau Semences paysannes ont organisé les Rencontres internationales des Maisons des semences paysannes. 300 professionnels, de 15 nationalités différentes, se sont ainsi réunis pour échanger sur les modes d'organisation collective permettant de gérer la biodiversité cultivée. Tous, d'où qu'ils viennent, ont identifié la réglementation comme le principal frein au développement des semences paysannes. Une journée était également ouverte au grand public et a attiré 700 à 800 personnes.
Betterave de plein champ : Focus sur le coût de production
Myriam GOULETTE, AuteurDans la région Centre, la demande en betteraves rouges est supérieure à la production locale. Pour donner des repères aux candidats tentés d'introduire cette culture dans leurs rotations, son coût de production a été décortiqué dans une fiche technique très complète, rédigée dans le cadre d'un projet Casdar et présentée ici. Les chiffres résultent des données recueillies auprès de producteurs des régions Centre, Nord, Picardie et Bourgogne. Ces chiffres sont à nuancer car certains postes sont soumis à de fortes variations en fonction des années, de l'exploitation ou du contexte économique. On notera en particulier que la réussite de la culture passe par la maîtrise du désherbage, du stockage, mais aussi par la qualité du semis.
Biofumigation : Une technique prometteuse
Myriam GOULETTE, AuteurLa biofumigation est une méthode de lutte contre les maladies telluriques qui pourrait s'avérer intéressante en maraîchage. Toutefois, sa mise en uvre demande beaucoup de rigueur et la technique reste encore à perfectionner. Elle consiste à tirer bénéfice de certains engrais verts, de la famille des Brassicacées ou des Alliacées, qui ont la capacité d'agir au niveau sanitaire. En effet, après broyage et enfouissement, ces plantes dégagent des composés toxiques pour les maladies cryptogamiques, virales ou encore contre certains parasites (nématodes notamment). Lors des Journées Techniques Fruits et Légumes de l'Itab, les experts ont fait le point sur la biofumigation, utilisable aussi bien en agriculture biologique que conventionnelle. Il s'avère que c'est un mécanisme complexe qui entre en jeu et dont l'efficacité n'est pas toujours vérifiée. Dans cet article, ce mécanisme d'action ainsi que les itinéraires techniques pour mener ce type de culture sont décrits.
Dépérissement à phytoplasme du Stolbur : Lavande et lavandin sous haute surveillance
Myriam GOULETTE, AuteurLe dépérissement à phytoplasme du Stolbur est une maladie bactérienne qui touche massivement les cultures de lavande et de lavandin, aussi bien en plaine qu'en montagne et aussi bien en agriculture conventionnelle que biologique. La bactérie responsable, dont le vecteur est la « cicadelle » Hyalesthes obsoletus, entraîne des dégâts importants, les producteurs étant parfois contraints d'arracher leurs plantations. Cet article apporte quelques éléments de réflexion sur les moyens de lutte possibles : sélection variétale, utilisation de plants sains, semis direct
Dossier : Arbo
Myriam GOULETTE, AuteurCe dossier, à travers quatre articles, fait le tour des actions et recherches en cours pour mieux répondre aux problèmes techniques en arboriculture biologique. Une ligne commune à ces actions peut être dégagée : favoriser des vergers plus « durables », autonomes, rustiques et productifs. Ainsi, sont présentés les travaux de la FNAB sur un calendrier variétal pour les pommes et les poires, établi afin de favoriser des variétés adaptées à la bio tout en permettant un étalement des productions. En effet, la mise en marché est un élément déterminant à prendre en compte. Les solutions techniques à développer ne doivent pas entrer en conflit avec les impératifs de commercialisation. Le choix variétal est plus large en vente directe du fait du lien avec le consommateur. En filière longue, la demande reste axée sur des fruits « cosmétiques », d'où moins de variétés. Dans ce dossier, sont aussi présentés des travaux pour le développement de vergers moins denses (1 000 arbres/ha) avec des conduites différentes, l'intégration de zones d'accueil pour les auxiliaires, ainsi que le travail dans le développement du choix variétal (revalorisation des variétés anciennes, création variétale, sélection régionale..) et les travaux de l'INRA sur la conduite de l'arbre, qui peut avoir d'importantes répercussions sur la pression des ravageurs. Enfin, ce dossier se termine par un article présentant les avancées sur la mise en marché de certains intrants bio, comme l'Armicarb, le Pyrevert ou les préparations naturelles peu préoccupantes.
Dossier : Vin bio
Myriam GOULETTE, Auteur ; Martine COSSERAT, AuteurHarmonisation des pratiques, meilleure cohérence pour le consommateur : la filière vin bio se réjouit de l'adoption d'un règlement européen sur la vinification. Fruit d'un long travail de recherche et d'un compromis difficile à négocier entre les 27 pays européens, ce texte prend maintenant forme sur le terrain. Le programme de recherche Orwine, mené de 2006 à 2009, a recueilli et apporté de nombreuses connaissances techniques pour établir ce règlement. Ce règlement tombe bien puisque les surfaces viticoles bio ont presque triplé en 4 ans, atteignant 7.4 % du vignoble national fin 2011. Sur le terrain, l'interprétation du texte soulève forcément déjà quelques questions, comme en témoigne la tournée des chais réalisée par un vinificateur en Dordogne et présentée ici. C'est le cas des enzymes en vinification : le règlement les autorise pour la clarification seulement ; or, elles ont toutes aussi plus ou moins une activité secondaire d'extraction. Face à la mise en place de cette filière vin bio, aujourd'hui, une des inconnues reste le marché. Cependant, la réglementation ouvre la voie à une communication cohérente de la vigne à la bouteille pour une meilleure information des consommateurs. Autre atout, alors que le conventionnel passe à 80 % par la GMS, la filière bio se déploie dans une large diversité de circuits de vente, tous en croissance, et ayant chacun un poids significatif et des attentes multiples. Deux témoignages de cavistes clôturent cet article, rappelant l'importance pour les vignerons d'exprimer leur terroir, de faire passer un message et de faire le lien entre la vigne et le vin.
Engrais verts : Des pratiques très diversifiées
Myriam GOULETTE, AuteurLes attentes liées à la mise en place d'engrais verts diffèrent selon le climat, les cultures de l'exploitation, etc. En Bretagne, leur utilisation dans les exploitations maraîchères doit s'adapter au contexte et aux conditions pédoclimatiques de la région. En effet, les légumineuses en engrais verts ne doivent pas apporter trop d'azote dans le sol, l'excès pouvant être lessivé par les fortes pluies d'automne. L'utilisation des crucifères est également délicate, les cultures de choux-fleurs, de choux brocolis, etc., étant fréquentes dans la région. La Station d'Expérimentation en cultures légumières de plein champ (SECL), située dans les Côtes-d'Armor, a mis en place des essais. Le but est de produire de nouvelles références techniques et de proposer de nouvelles solutions aux agriculteurs, comme le semis de trèfle sous couvert par exemple. La mise en place d'engrais verts n'est pas nécessairement liée aux besoins en azote. Par exemple, un producteur des Pyrénées-Orientales les utilise pour concurrencer les adventices, une autre maraîchère en Dordogne cherche surtout à produire de l'humus.
Entretien du sol sous le rang : Des techniques alternatives à l'étude
Myriam GOULETTE, AuteurEn viticulture, le désherbage mécanique du rang est une opération coûteuse en temps, matériel et carburant. Le rendez-vous Tech&Bio du 7 juin 2012 a été l'occasion, pour les acteurs de la filière, d'échanger sur des techniques alternatives. Parmi celles-ci, la mise en place d'une flore sous le rang a été étudiée, mais les résultats ne sont pas encore complètement satisfaisants. En effet, la nécessité de trouver une plante suffisamment couvrante mais peu compétitive avec la vigne est un véritable casse-tête. Autre possibilité : la mise en place d'un feutre tissé, dont l'installation prend du temps mais qui demande peu d'entretien par la suite et qui peut se dégrader directement dans le sol. Enfin, l'auteur aborde la question des désherbants naturels, encore à l'étude et dont l'homologation ne concernerait pas la bio dans un premier temps. Un encart présente l'utilisation de la traction animale pour le travail dans les inter-rangs.
Lorraine : La dynamique du maraîchage bio
Myriam GOULETTE, AuteurLe maraîchage bio est en plein essor en Lorraine et le 1er forum consacré à la filière dans le Grand Est a attiré 120 participants. Ce rendez-vous a été un lieu de rencontres privilégié pour les stagiaires des 3 BPREA de l'Est, les maraîchers déjà installés et les fournisseurs de matériel. En 2012, 80 exploitations maraîchères étaient certifiées bio en Lorraine et la convention signée entre le CGA de Lorraine (Centre des groupements des agrobiologistes), la Safer et le Conseil régional devrait faciliter les futurs projets d'installation en mobilisant chaque année 20 ha pour le maraîchage.
Maîtriser l'itinéraire technique : Cardon et menthe poivrée en exemples
Myriam GOULETTE, AuteurLe marché des plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM) biologique est porteur et ces productions attirent de plus en plus d'agriculteurs, notamment pour une diversification des activités de la ferme. Ce marché a été réellement lancé il y a quelques années et aujourd'hui tous les besoins ne sont pas couverts. La première difficulté concerne le choix de la ou des espèces pouvant être mises en place selon le contexte pédoclimatique, le matériel disponible sur l'exploitation, le calendrier de travail de l'agriculteur, etc. Chaque espèce nécessite une conduite spécifique et la diversité des itinéraires techniques impose à l'agriculteur de pouvoir échanger avec d'autres producteurs de PPAM. Pour montrer cette diversité de pratiques, deux itinéraires techniques sont décrits ici, celui du cardon et celui de la menthe poivrée. Un point commun ressort toutefois : l'importance de la gestion des adventices pour assurer la qualité de la récolte (gestion par les rotations, désherbage mécanique et/ou thermique).
Parution du guide des intrants utilisables en bio : "Rien n'est figé"
Myriam GOULETTE, AuteurRéalisé conjointement par l'Institut national de l'origine et de la qualité (INAO) et le ministère de l'Agriculture, le guide des intrants utilisables en agriculture biologique liste les produits phytopharmaceutiques autorisés pour les productions végétales, en renseignant : substances actives, observations, spécialités commerciales. Paru à la mi-octobre 2011 sur le site de l'INAO, le guide est en période probatoire jusqu'au printemps 2012. S'il a pour objectif de faciliter l'accès à l'information et de responsabiliser les producteurs, il n'est pas un outil de sanction et de contrôle et seule la réglementation compte. Les produits qui sont listés dans le règlement européen parmi les engrais et amendements ne sont pas concernés par ce guide, même s'ils sont parfois utilisés pour la protection des plantes (argiles calcinées ). Un encart rappelle les trois niveaux d'autorisation pour l'utilisation d'un produit phytosanitaire en bio (règlement d'exécution, règlement européen bio, Autorisation de mise en marché). Le guide est téléchargeable sur le site www.inao.gouv.fr, à la rubrique "Guides".
Printemps 2012 : Des récoltes amputées
Myriam GOULETTE, AuteurAu printemps 2012, les vergers ont dû faire face à deux accidents climatiques majeurs : un ensoleillement très faible pendant la floraison et un épisode de gel au 17 avril. Cela a entraîné un déficit de pollinisation important, avec des impacts sur les rendements. Toutefois, les dégâts ont été très variables selon les zones, les types de vergers (les vergers avec des rangées mono-variétés ont été plus touchés que les vergers où les variétés alternent à chaque rang), et le chargement en fruits des arbres en 2011 (les plus chargés l'an passé sont fragilisés). En encart, l'auteur présente la situation dans les vergers d'oliviers du sud-est de la France, lourdement touchés quant à eux par le gel de février.
Production de plants maraîchers : 100% technique
Myriam GOULETTE, AuteurLes producteurs de plants maraîchers biologiques sont confrontés à trois grandes problématiques : le choix du terreau, la gestion des maladies et parasites, la disponibilité en semences certifiées. Cette dernière est une contrainte technique majeure puisque la disponibilité en bio de toutes les variétés n'est pas assurée. Face à ce manque, les producteurs de plants peuvent obtenir des dérogations leur permettant d'utiliser des plants non traités. La liste des espèces hors dérogation est régulièrement mise à jour sur le site www.semences-biologiques.org. Une organisation rigoureuse est alors essentielle pour pouvoir répondre à la demande des maraîchers en fonction de la disponibilité des semences. Patrick Arrivé, horticulteur pépiniériste en Charente-Maritime, propose aujourd'hui 50 % de ses plants en agriculture biologique, avec des serres dédiées à la bio. Sa production doit satisfaire deux types de maraîchers : les petits qui cultivent une grande diversité d'espèces, et les opérateurs plus importants et spécialisés. En ce qui concerne le substrat, les amendements organiques présents dans les différents terreaux sont de plus en plus diversifiés, offrant ainsi un panel de solutions de plus en plus important. La gestion des maladies et parasites demande une très grande technicité puisqu'elle passe essentiellement par la gestion du climat dans les serres, comme en témoigne Didier Barreau, associé du Gaec Clair de Lune, en Vendée. Un encart s'intéresse aux plants de fraisier.
Produire du plant de vigne : Un cahier des charges bio en projet
Myriam GOULETTE, AuteurLes viticulteurs, aussi bien en bio qu'en conventionnel, font face à d'importants problèmes de mortalité des vignes et la demande en plants est croissante pour remplacer ceux qui sont manquants. Selon Alain Réaut, président de la Fédération nationale interprofessionnelle des vins de l'agriculture biologique (Fnivab), un travail sur le matériel végétal est indispensable afin de fournir aux viticulteurs un outil de travail de qualité. Pour répondre à cette problématique, la Fnivab a mis en place la commission « Plants bio » en 2009. Elle est constituée de pépiniéristes, de viticulteurs, et autres spécialistes de la vigne. Cette commission travaille sur l'élaboration d'un cahier des charges spécifique à la production de plants bio avec en objectif majeur de régler le problème de mortalité des vignes. Le problème de la flavescence dorée et de la cicadelle qui la transmet est également posé. En effet, il est obligatoire de la traiter pour la production de plants mais aucun produit n'est homologué en bio. Des essais ont été mis en place pour appuyer une demande d'extension d'homologation du Pyrevert, actuellement autorisé sur vignes, mais pas en pépinière. Les premiers résultats obtenus sont présentés.
Protection des cultures : Des alternatives avec les PPAM
Myriam GOULETTE, AuteurLa protection des cultures contre les maladies et ravageurs n'est pas le point le plus problématique en PPAM bio. Toutefois, quelques points noirs existent et l'Iteipmai (Institut technique interprofessionnel des plantes à parfum, médicinales et aromatiques) est à la recherche de méthodes de lutte alternatives avec des produits ou par la lutte physique contre les bioagresseurs. L'approche phytosanitaire, même avec des produits bio, n'est pas une solution miracle, et certaines de ces solutions présentent des efficacités moyennes qui aboutissent à une qualité insuffisante des plantes. Rémi Bonnaure, technicien à l'Iteipmai, estime alors qu'il est nécessaire de mieux connaître la maladie et de travailler sur les techniques culturales, les variétés... pour améliorer la lutte. Autre domaine de recherche à l'Iteipmai : l'utilisation des PPAM elles-mêmes comme produit de protection des cultures en bio. Le projet Green Project, débuté en 2012, est consacré à cette thématique.
Règlement vin bio européen : S'adapter au nouveau texte
Myriam GOULETTE, AuteurA partir des vendanges 2012, et suite à l'entrée en vigueur du règlement européen sur la vinification bio, le logo AB européen apposé sur les bouteilles signifiera que les raisins utilisés sont issus de l'agriculture biologique mais également que le processus de vinification a respecté les nouvelles règles bio. Les vignerons du Syndicat des vignerons bio d'Aquitaine ont déjà mis en application cette nouvelle réglementation en 2011 et ils estiment qu'elle pose peu de problèmes. Toutefois, elle leur demande une plus grande vigilance quant à la provenance et la disponibilité des intrants utilisés. Stéphane Becquet, du Syndicat des vignerons bio d'Aquitaine, et Gwenaël Thomas, ingénieur agronome-nologue chez Natoli & Coe, relèvent plusieurs points sensibles de la nouvelle réglementation. Pour y faire face, les vignerons bio devront savoir adapter leurs pratiques.
Rhône-Alpes : Tester son projet agricole "grandeur nature"
Myriam GOULETTE, AuteurL'association Les compagnons de la terre, créée en 2006, dans la Drôme, s'est récemment installée sur une ferme de 8,5 ha (toutes les terres sont en bio), à Eurre, où elle accueille des candidats à l'installation. Ces personnes conduisent elles-mêmes leur activité, de la plantation à la commercialisation, et bénéficient d'un statut juridique en signant un Contrat d'appui au projet d'entreprise. Après 3 ans maximum sur l'espace-test, les personnes peuvent s'installer si elles trouvent des terres et si elles le décident. Trois personnes travaillent actuellement dans cette pépinière (une en maraîchage, deux en PPAM) et d'autres personnes pourraient être accueillies prochainement.
Semences et plants bio : Une grande diversité à satisfaire
Myriam GOULETTE, AuteurDans la filière PPAM bio, il est important pour les producteurs de travailler à partir de matériel végétal certifié. Toutefois, il n'est pas toujours simple de trouver des semences et plants bio dans la grande diversité des espèces et variétés cultivées. Dans une étude de Rémi Bonnaure (Iteipmai) et Pierre-Yves Mathonnet (Chambre d'agriculture de Rhône-Alpes), 21 pépiniéristes et 13 fournisseurs de semences ont été recensés. C'est pour cette deuxième catégorie de matériel que l'approvisionnement pose le plus problème et les producteurs ont parfois recours à des dérogations pour utiliser des semences conventionnelles. Pour éviter cela, l'autoproduction de plants et la production de semences fermières se développent.
Tech & Bio viticulture : Des rendez-vous suivis
Myriam GOULETTE, AuteurDes journées Tech et Bio viticulture ont été organisées, pour la première fois, en 2012, en Languedoc-Roussillon le 7 juin, en Gironde le 12 juillet et une troisième journée était prévue le 30 août dans le Val de Loire. Les nombreuses démonstrations de matériels, les ateliers techniques et les conférences ont été l'occasion de nombreux échanges. A noter que 3 des 4 rendez-vous Tech et Bio 2012 (un en élevage et 3 en viticulture) se sont tenus sur des fermes de lycées agricoles.
Technique et tactique : La ratatouille fait recette
Myriam GOULETTE, AuteurL'EARL La Rosée, en Lot et Garonne, est une exploitation maraîchère de 16 ha, dont 12 ha de cultures légumières, en bio depuis 2000. Cette exploitation s'est spécialisée dans les légumes ratatouille en proposant, pour chaque espèce, un grand nombre de variétés. La production est commercialisée auprès de grossistes spécialisés bio. Sa tactique : se démarquer en cultivant des variétés originales (exemple : Perline, une variété de tomate cocktail). Plusieurs variétés sont expédiées par colis. Au niveau technique, un paillage intégral est réalisé sous tunnel et en plein champ pour résoudre le problème du désherbage. Du côté des ravageurs, la lutte intégrée fonctionne bien. Le producteur a l'impression que des équilibres se sont créés depuis qu'il est passé en bio.
Triage des céréales à la ferme : Le trieur Marot : petit débit, grande finesse
Myriam GOULETTE, AuteurPour les petites fermes céréalières qui souhaitent trier leur grain à la ferme, Philippe Guichard, agriculteur dans le Lot-et-Garonne, conseille le trieur Marot, pour lequel il n'a pas trouvé d'équivalent plus moderne. Cet outil, qui n'est plus fabriqué aujourd'hui, peut être acheté d'occasion. Après une explication de son fonctionnement, le céréalier explique que le faible débit du trieur Marot permet un tri très précis des céréales (orge, blé, seigle, épeautre décortiqué ). Cela prend donc un certain temps mais tout peut être automatisé. D'autres trieurs, utilisés sur la ferme de Philippe Guichard pour les céréales, le maïs, les protéagineux ou encore le tournesol, sont décrits dans cet article.
Vinifier sans sulfite et « faire le vin qu'on aime »
Myriam GOULETTE, AuteurAprès la suprématie des sulfites dans les processus de vinification, de nombreux vignerons et vinificateurs cherchent à réduire l'utilisation de cet intrant, voir à le supprimer. Isabelle et Bruno Perraud, viticulteurs en bio depuis 2002 dans le Beaujolais, essayent de vinifier sans sulfites et observent de grandes différences entre les cuvées avec et sans l'intrant, ces dernières étant beaucoup plus expressives et évolutives. Pour pouvoir réduire, voire supprimer, leurs apports de sulfites, les deux viticulteurs bénéficient de conditions environnementales idéales (terroir pauvre et rendements faibles, avec une acidité élevée), et travaillent dans des conditions particulières (date de récolte précoce, hygiène irréprochable aux vignes et au chai, utilisation de gaz carbonique). Lucile Pic, responsable du laboratoire expert microbiologie au groupe ICV, a présenté, lors du salon Millésime Bio de janvier 2012, les moyens pouvant être mis en place pour compenser la baisse de la protection contre l'oxydation et les germes. Cela peut impliquer de réels changements des automatismes de travail des vinificateurs.
Viticulture : L'élan des conversions est plus modéré
Myriam GOULETTE, AuteurLa viticulture biologique française a connu un essor très fort ces dernières années, avec de nombreuses conversions avant 2012. En effet, les surfaces viticoles bio ont quasiment triplé en quatre ans et fin 2011, les surfaces en conversion (32 393 ha) étaient plus nombreuses que les surfaces certifiées (28 662 ha). Toutefois, en 2012, les acteurs de la filière observent tous une forte diminution de cet engouement pour la conversion des vignes. Dans cet article, Didier Jammes et Sébastien Bonduau, chargés de mission respectivement à Bio de Provence et à l'Association interprofessionnelle des vins bio du Val de Loire, apportent leur analyse de la situation.
42 ha en biodynamie : « Le vin a beaucoup à y gagner »
Myriam GOULETTE, AuteurAu début réticents, Christophe et Bénédicte Piat décident, il y a deux ans, d'expérimenter la biodynamie sur 2 ha de leur domaine viticole de Château Couronneau en Gironde. Au vu des résultats pratiques et visibles (à chaque fois, une moitié de parcelle en agriculture biologique et une partie en biodynamie pour comparer), ils décident, en 2011, de généraliser la pratique aux 42 ha de leur vignoble, désormais sous le label Demeter. Ces résultats sont appréciables tant sur la qualité gustative du vin que sur les grappes, bien aérées et présentant une peau plus épaisse, ce qui augmente les tanins. La biodynamie est basée sur l'utilisation de bouse de corne, de silice de corne et de tisanes. Jacques Fourès, nologue et collaborateur de Vini Vitis Bio, décrit ces préparations comme « amplificateurs de forces », avec une action sur la vie des sols comme la préparation 500 apportée à l'automne ou au printemps à raison de 100 à 150 g/ha. Les préparations à base de plantes comme l'achillée, la camomille, le pissenlit, l'ortie, l'écorce de chêne et la valériane sont introduites dans les composts. Christophe Piat utilise le cuivre associé à une plante comme la prêle pour un effet fongicide. La préparation est alors appliquée sur le sol à des lunaisons bien précises et non pas sur les feuilles. Selon l'expérience de Christophe Piat, la biodynamie doit être introduite progressivement et avec l'aide d'autres biodynamistes.
Biolait poursuit son développement : Un contrat de trois ans avec Système U
Juliette LAKITS, Auteur ; Myriam GOULETTE, AuteurBiolait, collecteur de lait bio, vient de signer un accord sur trois ans avec Système U (pour la distribution) et avec la laiterie Saint-Denis de l'Hôtel, dans le Loiret (pour la transformation et l'embouteillage du lait). Cet accord est original pour Biolait, qui n'avait jusque-là que des accords avec des transformateurs (excepté la relation historique avec Biocoop), et pour Système U, qui contractualise généralement sur des durées plus courtes. En 2010, le prix payé par Biolait aux producteurs était de 43c/l et le prix du litre de lait U bio vendu au consommateur était de 99c. A l'avenir, 3c/l seront versés à Biolait pour les aides à la conversion. Partie d'un petit groupe de producteurs du Grand Ouest, Biolait collecte aujourd'hui 22% du lait bio de l'hexagone (soit 62 millions de litres de lait).
Conduite alternative : L'écueil du mur fruitier
Myriam GOULETTE, AuteurLa conduite des vergers en mur fruitier a comme avantage de réduire les charges en permettant une mécanisation de certaines interventions : taille, éclaircissage, récolte... Toutefois, la rentabilité de cette conduite est dépendante de la surface totale, du fait de l'investissement nécessaire à réaliser dans du matériel spécifique (barre de coupe, éclaircisseuse mécanique). Laurent Roche, responsable de la conduite en mur fruitier au Ctifl, estime qu'il faut 10 ha pour rentabiliser un mur. Certains producteurs voient un vrai bénéfice dans cette conduite : elle permet une réduction de l'alternance, une bonne maîtrise de la charge, un bon retour à fleurs et un verger homogène. Cependant, la conception du verger est déterminante pour assurer la rentabilité de la conduite et la charge de travail est importante, au démarrage, pour tailler les arbres. D'autres producteurs ont fait marche arrière car cette conduite provoquait trop de pertes qualitatives sur les fruits. L'arbre est en effet affaibli par la taille et les plaies peuvent aussi, par ailleurs, occasionner des chancres ou servir de refuge à certains ravageurs. Le Ctifl a réalisé des essais sur la qualité gustative des fruits et préconise des rognages plus précoces. Un encart présente cette conduite sur verger de quetsches bio.
Distribution bio : S'adapter aux évolutions du marché
Myriam GOULETTE, AuteurLe marché des produits bio poursuit sa croissance. Si tous les circuits de distribution en profitent, les GSA (Grandes Surfaces Alimentaires) ont continué de gagner des parts de marché en 2010. Les enseignes développent deux stratégies pour conquérir ce marché : la pratique de prix bas et le développement des marques distributeurs (MDD). Si, globalement, les magasins spécialisés bio restent attractifs pour les consommateurs, Burkhard Schaer, de la société Ecozept, relève que, depuis 2009, la croissance ne profite plus à tous les magasins. Les magasins en réseau s'en sortent mieux que les petits magasins. Cependant, les magasins spécialisés disposent d'atouts (plus de sens, de convivialité, qualité des produits...) et doivent les utiliser (communication, réagencement des magasins...).
Dossier : Fruits secs et graines oléagineuses : Petits aux grandes vertus
Myriam GOULETTE, AuteurLes fruits séchés et graines oléagineuses méritent d'être consommés régulièrement : à la clé, minéraux, fibres, vitamines, composés phénoliques et bons acides gras pour les oléagineux. Choisis en bio, l'auteur estime qu'ils sont meilleurs pour la santé. Cédric Rousselet, responsable marketing chez France Prune, qui propose maintenant une petite gamme bio, explique notamment comment les abricots, en bio, une fois séchés, restent marron clair (aucun additif n'ayant perturbé leur séchage au soleil). Les fruits séchés sont proposés, soit moelleux, soit secs : Philippe Sendral, d'Agro Sourcing, Laurence Boquet, de la société Lou Prunel (Lot-et-Garonne), David Klockenbring, gérant de Biolo'klock, précisent quelques procédés mis en uvre. A travers le témoignage de Catherine Oudot, des conseils sont donnés pour conserver et consommer les fruits secs et les graines oléagineuses. Ceux-ci, pour Robert Masson, naturopathe, consommés au quotidien, en petite quantité, évitent la fatigue chronique et les effets du stress. La grande majorité des fruits secs et des graines oléagineuses est importée, même si une partie d'entre eux est tout à fait capable de s'acclimater en France. Olivier Markarian, gérant de la société Markal, indique que la Turquie est le principal pays producteur de fruits séchés... Mais comment s'assurer que les fruits achetés, en plus d'être bio, sont éthiques ? Sur le site d'Agro Sourcing, s'inscrit la mention "importateur de sens" : Philippe Sendral l'explique... Il reste possible, toutefois, de privilégier les productions locales conduites en bio : le pruneau d'Agen est produit et séché dans le Sud-Ouest de la France ; la culture du lin, traditionnelle dans les régions de la côte atlantique, est relancée...
Dossier : Le labour en question
Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; Myriam GOULETTE, AuteurCe dossier porte sur le travail du sol en grandes cultures biologiques, en particulier sur le travail simplifié du sol. Il regroupe divers témoignages d'agriculteurs et de conseillers qui rapportent, avec des précisions techniques assez détaillées, leurs pratiques dans ce domaine. Certains de ces témoignages montrent l'intérêt et la faisabilité du non labour, d'autres portent sur le cas d'agriculteurs qui ont arrêté le non-labour pour cause de trop fort salissement ou qui y ont recours de façon ponctuelle. D'autres encore expliquent leurs pratiques de labour léger. Tous reconnaissent l'intérêt de limiter le travail du sol pour en augmenter la vie et le potentiel, malgré l'intérêt du labour en bio pour lutter contre les adventices. Ce dossier souligne aussi l'importance de la maîtrise technique et de la bonne réflexion des rotations.
Epices et plantes aromatiques : Les saveurs à la fête
Myriam GOULETTE, Auteur ; Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Christine RAOUT, AuteurLes plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM) biologiques sont cultivées, en France, par 1 472 producteurs. Entre 2009 et 2010, leur nombre a progressé de 56 % : la plus forte hausse du secteur bio. Les producteurs cultivent 4 929 hectares, soit 13,1 % de la surface nationale de PPAM (par comparaison, la bio, toutes productions confondues, ne couvre encore que 3,1 % de la surface agricole totale). L'introduction au dossier consacré aux épices et plantes aromatiques revient sur la notion de qualité ; la relocalisation de la production et les freins à l'installation, selon l'entreprise gardoise Arcadie ; la nécessité, pour la récolte, d'un équipement adapté, selon Claire Chastan, gérante de la Sica Bio Plantes, à Gigors-et-Lozeron (Drôme) ; l'activité de cueillette. Par ailleurs, le dossier revient sur : - Le piment d'espelette : Bio et AOC, des gages de qualité (disponible en bio grâce à cinq producteurs situés au Pays Basque) ; - A Milly-la-Forêt : La menthe poivrée, une variété à perpétuer (Catherine Bosc Bierne cultive 4 000 m² de menthe poivrée en conversion vers la bio ; elle vend la menthe sous diverses formes, dans son magasin, à Milly-la-Forêt (91)) ; - Plantes de santé : De multiples modes préparatoires (tour d'horizon des plantes aromatiques, utilisées sous des formes diverses (tisanes, huiles essentielles...), par Christian Escriva, responsable de la société Le Gattilier et formateur en phyto-aromathérapie) ; - Au jardin : Cultivez des trésors de parfums (conseils pour faire un jardin d'aromates : en pot, au jardin, entretien et récolte, séchage, congélation...). Des encarts sont réservés à plusieurs points : Les mélanges bio et équitables de Terra Madre ; Le safran, l'or rouge des terroirs ; un cahier des charges strict...
Fruits et légumes d'été : Une saison sous tension
Myriam GOULETTE, AuteurLa filière fruits et légumes bio a connu de nombreux aléas cet été : les conditions météorologiques du printemps ont provoqué une précocité des fruits et légumes, ces derniers sont tous arrivés à maturité en même temps provoquant de gros pics de production. Cela a eu des conséquences économiques pour les producteurs qui ont vu leurs produits baisser de 15 à 20% par rapport à la saison passée, mais les rendements supérieurs ont sans doute compensé la baisse des prix. Cependant, la demande est stable voire à la baisse, comme en témoigne Henri de Pazzis, président de la société ProNatura. Cette baisse de la demande s'explique difficilement, mais le climat et la crise de la bactérie Escherichia coli n'y seraient pas étrangers. De plus, l'offre est en progression du fait des conversions qui arrivent à terme. Pour contrecarrer la concurrence étrangère, Jean-Luc Charbonneau, directeur de Biogaronne, pense qu'il faut miser sur une forte identité régionale et voudrait mettre en place une gamme région Sud-Ouest et de saison.
Maladies du bois de la vigne : Les pratiques culturales en question
Myriam GOULETTE, AuteurLes maladies du bois de la vigne, l'eutypiose, le black dead arm (BDA) et l'esca, entraînent à plus ou moins long terme la mort du cep. Le fonctionnement de ces maladies, dues à un cortège de champignons, est très complexe et encore incompris. Les vignes biologiques sont touchées, au même titre que les conventionnelles : en moyenne environ 11 % des ceps sont improductifs en raison de ces pathologies. Cependant, les viticulteurs biologiques, qui savent bien maîtriser la vigueur de leur vigne, ont un avantage car les maladies du bois s'expriment davantage dans les parcelles vigoureuses. Quant aux autres facteurs qui expliqueraient la maladie, certains chercheurs indiquent que les maladies du bois s'exprimeraient sur des plantes faibles ou stressées. Des pratiques culturales, comme la taille, ont également une influence. Le « Guide pratique de la taille Guyot » explique les principes d'une bonne taille, qui respecte les flux de sève et évite la formation de cônes de dessèchement. Certaines mesures prophylactiques existent pour éviter l'eutypiose, mais aucune n'est vraiment efficace contre l'esca et le BDA. Enfin, autre inconnue, on ne sait pas pourquoi les symptômes s'expriment, à un moment, alors qu'ils sont restés silencieux pendant plusieurs années. Dans le but de mieux comprendre ces maladies, cinq projets de recherche sont en cours jusqu'à 2012, menés par l'INRA de Bordeaux, l'Institut des Sciences de la Vigne et du Vin, l'Université Reims Champagne Ardennes, les Chambres d'agriculture de Gironde et du Languedoc-Roussillon.
Noisette : Le casse-tête balanin
Myriam GOULETTE, AuteurLe balanin est un coléoptère qui fait des ravages dans les vergers de noisetiers biologiques en France. La production de noisettes biologiques se limite donc essentiellement à la Corse, où le coléoptère n'est pas présent. Pour répondre à la demande, bien plus élevée que l'offre, la France importe des noisettes biologiques d'Italie et de Turquie. Des pistes de lutte alternatives existent, mais aucune n'est encore opérationnelle aujourd'hui. Certains champignons antagonistes ou nématodes peuvent être utilisés en lutte intégrée. Cependant, malgré des essais positifs, aucun produit n'a obtenu d'homologation. L'autorisation de mise sur le marché coûte cher, et le marché français est pour le moment inexistant. De plus, le traitement par lutte biologique doit se faire dans des conditions humides, difficilement réalisables en verger. D'autres techniques de lutte sont testées par l'association nationale de producteurs de noisettes, comme les macérations d'origan, utilisées en Turquie, ou la mise en place de haies pour attirer le balanin hors du verger. Les essais réalisés ne sont pour le moment pas fructueux. Autre piste proposée par un producteur biologique : l'installation de poules dans les vergers pour picorer les larves de balanin, si celles-ci ne sont pas enfoncées trop profondément dans le sol.
Petits fruits rouges : des problèmes phytosanitaires en manque de solutions
Myriam GOULETTE, AuteurLes producteurs de petits fruits rouges se heurtent à une impasse technique : le manque d'homologations de produits utilisables en agriculture biologique. Pour cette raison, en Bourgogne où la filière cassis est importante, avec pour débouché la liquoristerie, la production peine à se développer. Actuellement, un seul produit est homologué sur cassis, un insecticide contre les chenilles (Delfin dont la matière active est le bacillus thuringiensis), le cuivre et le soufre ne le sont pas. Pour protéger leurs cultures, les producteurs adoptent des méthodes prophylactiques comme limiter l'arrosage ou tailler les plants en hiver pour aérer le buisson afin de réduire la propagation des maladies cryptogamiques. Contre l'oïdium, l'utilisation de variétés résistantes, comme Andega, n'est pas toujours possible car ces variétés ne correspondent pas toujours aux demandes de la filière. Un dossier de demande d'homologation de l'armicarbe (dont la matière active est le bicarbonate de potassium) a été déposé pour lutter contre l'oïdium et une demande d'homologation du cuivre contre l'anthracnose est en cours. Pour lutter contre l'oïdium, Sylvain et Isabelle Olivier, producteurs à Nuits-Saint-Georges (21), utilisent du purin de prêle avec d'assez bons résultats. Cet article fait également état d'un essai de désherbage alternatif sur framboise (variété Meeker), mené par Vincent Delaunay, à la Sefra (Station d'expérimentation fruits Rhône-Alpes), à Etoile-sur-Rhône. Parmi quatre modalités de paillage, la pose de cartons au sol, le paillage de BRF et la toile tissée ont empêché la pousse des adventices contrairement au trèfle blanc qui a, de plus, fortement concurrencé l'alimentation hydrique des plants. La croissance des cannes est aussi moins bonne dans le cas d'un paillage avec du trèfle blanc. Dans tous les cas, le paillage reste difficile à mettre en uvre sur de grandes surfaces et reste coûteux.
Portrait : Lydia et Claude Bourguignon : Médecins de la terre
Adeline GADENNE, Auteur ; Myriam GOULETTE, AuteurDans un entretien, Claude et Lydia Bourguignon, agronomes, abordent la situation des sols qu'ils considèrent « à l'agonie » et précisent leur activité particulière liée aux mesures de l'activité biologique des sols. Ils estiment qu'avec une prise de conscience du travail et la mise en uvre de pratiques d'agriculture biologique, ces sols peuvent retrouver leur fertilité. Plusieurs aspects sont abordés : signification de leur estimation selon laquelle 70 % des sols sont considérés morts en Europe ; le labour mis en cause ; l'analyse des sols dans le laboratoire de Lydia et Claude Bourguignon qui révèle depuis le début de leurs mesures en France, en 1990, une baisse régulière de l'activité biologique des sols ; la conversion à la bio permet de faire revivre les sols (cependant, la démarche doit être progressive) ; baisse de rendement au niveau mondial remarquée depuis 1984 (sols maintenus en vie mais de façon artificielle à cause d'un excès d'engrais et de produits phytosanitaires) ; sols ayant totalement "décrochés" dans les pays en voie de développement et situation en France ; agriculteurs et citoyens peuvent agir (les agriculteurs en reprenant possession de leurs terres, les citoyens en acceptant de payer au juste prix les produits agricoles)...
Recherche et co-conception : Inventer le verger de demain
Myriam GOULETTE, AuteurAfin d'évaluer la durabilité de l'arboriculture en agriculture biologique, le groupe « Vergers durables » de l'Inra d'Avignon a lancé, en 2008, une étude et des enquêtes, prévues sur une durée de 5 ans, sur les atouts et difficultés de la filière. La protection phytosanitaire en arboriculture biologique favorise les populations d'auxiliaires, ainsi que la qualité de l'air et de l'eau, mais ne permettent pas toujours un contrôle efficace des pucerons. Concernant les rendements, ils sont, le plus souvent, inférieurs à l'agriculture conventionnelle, mais les fruits présentent de meilleures qualités nutritionnelles et gustatives. Pour l'aval de la filière, les circuits de distribution sont différents avec des prix souvent plus élevés, mais aussi plus stables, compensant les rendements moindres. Afin d'évaluer la durabilité globale du système arboriculture biologique (de la qualité de vie à l'écologie), l'évaluation multi-critères se présente comme le meilleur outil. Elle permet en effet de rendre compte des atouts et contraintes par le biais d'indicateurs, sans pour autant attribuer une note comme d'autres méthodes déjà utilisées. Les résultats obtenus permettront d'identifier de nouvelles questions de recherche.
Solarisation : Chaud devant !
Myriam GOULETTE, AuteurLa technique de la solarisation en maraîchage permet de lutter efficacement contre certains pathogènes du sol et contre les adventices, mais aussi de préserver la vie microbienne du sol résistante à la chaleur. La pose d'un film épais sur le sol à la période où le soleil est à son maximum et pendant un mois et demi permet à l'énergie solaire de rayonner jusqu'à 25 à 30 cm de profondeur et d'atteindre une température de l'ordre de 50-52°C à 10 cm de profondeur et jusqu'à 35-40°C à 25 cm de profondeur. Yves Tachoire, maraîcher dans les Bouches-du-Rhône, pratique la solarisation depuis de nombreuses années et obtient de bons résultats pour lutter contre le Phoma sur mâche ou le Corky root sur tomate et pour éliminer le désherbage sur persil. Catherine Mazollier, responsable maraîchage du Grab (Groupe de recherche en agriculture biologique) d'Avignon, précise que cette technique est aussi très efficace contre le Sclérotinia sur la salade. Cette technique présente toutefois des contraintes comme la résistance de certaines graines d'adventices à la chaleur, le temps d'immobilisation de la parcelle au moment où les cultures sont en place ou un ensoleillement insuffisant ! Ainsi, d'après Julien Jouanneau, conseiller maraîchage au Gab (Groupement des agriculteurs biologiques) de Loire-Atlantique, cette technique est de ce fait bien adaptée dans le Sud et dans des rotations sous abri, en été pour les cultures primeurs. Elle obtient néanmoins de bons résultats dans sa région, où les montées en température sont suffisantes. Enfin, afin de l'utiliser en plein champ, il est nécessaire qu'il n'y ait pas trop de vent pour assurer le contact de la bâche avec le sol. La culture peut ensuite être mise en place 15 jours après le retrait de la bâche et suite à un travail du sol peu profond afin d'éviter la remontée de stock de graines d'adventices. Cette technique présente un coût global d'environ 1 800/ha. L'article aborde également la technique de mise en place du film afin d'obtenir les meilleurs résultats.
Vinification bio : Bientôt un cahier des charges européen ?
Myriam GOULETTE, AuteurYves Dietrich est vigneron en Alsace et préside le groupe de convergence français sur le cahier des charges européen sur la vinification bio. Il intervient sur le nouveau texte présenté par la Commission Européenne. Il précise la différence entre ce nouveau texte et celui qui avait été abandonné en juin 2010 et explique qu'il devient urgent pour la profession d'avoir un texte règlementaire pour les vendanges 2012 et que celui-ce ne contienne pas de zonage. Le groupe de convergence demande par ailleurs que, concernant les intrants, le sulfate d'ammonium et le bisulfite d'ammonium soient autorisés et que l'acide métatartrique soit interdit.
Analyse de sol Hérody : Connaître son sol pour doper l'effet terroir
Myriam GOULETTE, AuteurPremier vignoble français à bénéficier d'une cartographie complète de ses sols au moyen de la méthode Herody, Irouleguy (64) couvre 220 ha, répartis sur un terroir de plus de 1 000 ha. La méthode Herody du BRDA, présentée par Dominique Massenot, a pour objectif de « resituer l'agronomie dans un contexte pédologique », et ainsi d'optimiser le fonctionnement du sol et des microorganismes qui lui sont associés. Cette méthode entraîne un changement d'optique et de pratiques qui conduit à faire ressortir l'effet terroir dans le vin. Suite à la cartographie réalisée par Yves Herody, 17 faciès ont été identifiés, chacun correspondant à des préconisations particulières en terme de travail du sol, d'amendements calcaires et d'apports organiques.
Aquitaine : 51 variétés population de maïs et tournesol testées
Myriam GOULETTE, AuteurEn France, 200 agriculteurs cultivent des variétés population de maïs et tournesol dans le but d'augmenter leur autonomie et de se ré-approprier le travail de sélection. Le programme « l'Aquitaine cultive la biodiversité » d'Agro Bio Périgord les accompagne et une journée technique a été organisée sur la plateforme expérimentale du Change (24). 51 populations de maïs, 10 de tournesol ainsi que du sorgho, du moha et du lupin y sont testées. De plus en plus d'agriculteurs sont engagés dans ce programme et cultivent sur leur exploitation certaines de ces espèces, permettant de multiplier les résultats. Ceux-ci montrent, entre autres, une amélioration de la résistance à la sécheresse pour les maïs testés. Cette démarche attire également des agriculteurs conventionnels qui aimeraient produire eux-mêmes leurs semences.
Aquitaine : La sélection participative, tout un programme !
Myriam GOULETTE, AuteurLe projet de recherche européen Solibam regroupe 23 organisations, issues de 10 pays européens et 2 pays africains, et un centre de recherche international, et dispose d'un budget de 7,7 millions d'euros. Le 16 septembre 2010, Véronique Chable, ingénieur de recherche en génétique végétale à l'INRA de Rennes, en présentait le cadre (lors de la visite annuelle de la plateforme d'expérimentation sur les variétés paysannes d'Agrobio Périgord au Change (24)). Ce projet vise à la création de variétés rustiques en agriculture bio et à faibles intrants en associant à la fois la recherche scientifique et la sélection participative. Ces recherches concerneront trois familles de plantes : les céréales, les légumineuses et les potagères, et concerneront également les pratiques culturales. Enfin, l'aspect législatif est également visé, un des objectifs du programme étant la proposition d'un cadre réglementaire pour les variétés populations.
Cahier des charges européen sur la vinification bio : Réactions face à l'abandon du projet
Myriam GOULETTE, AuteurLa Commission Européenne annonce l'abandon du projet de cahier des charges européen sur la vinification bio, faute de majorité qualifiée. Le principal point de désaccord concerne les doses de sulfites autorisées, trop faibles de l'avis de certains pays membres. Or ce cahier des charges était très attendu par la profession. Une charte de vinification bio est indispensable pour garantir une production de qualité. Une première solution explorée : une charte pourrait être élaborée à l'échelle nationale, avec l'utilisation possible du logo AB. Une deuxième solution explorée : la création d'une charte privée nationale, voire européenne, mais sans possibilité de logo bio. Les acteurs de la profession insistent sur l'importance d'un accord à l'échelle européenne, et de l'existence d'un logo. L'organisation des vignerons indépendants, qui a beaucoup critiqué le projet, a créé une commission bio, et pourra ainsi s'associer aux discussions futures.
Cahier des charges européen sur la vinification : Décision toujours en suspens
Myriam GOULETTE, AuteurLa commission permanente de l'agriculture biologique (Scof) s'est réunie, le 26 Avril 2010, pour travailler sur les désaccords persistant sur le cahier des charges européen sur la vinification biologique. Les doses de sulfites sont le principal sujet problématique entre différents pays. Les doses exigées par l'Allemagne sont trop importantes, et il convient de trouver un compromis. D'autres pratiques nologiques sont examinées dans le but de les interdire ou les limiter comme la concentration par le froid, l'utilisation de SO2, l'électrodialyse Le retard de l'établissement du cahier des charges inquiète les viticulteurs qui ne pourront pas appliquer le logo européen à partir du 1er juillet 2010. Une interview de Jean-François Hulot, chef d'unité agriculture biologique à la Commission européenne, est rattachée à l'article.
Dossier : Du sol au verre
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Myriam GOULETTE, AuteurAlors que le cahier des charges européen régissant la vinification des vins issus de raisin bio est toujours attendu, les surfaces de vignes bio ne cessent d'augmenter. Le salon Millésime, fin janvier 2010 à Montpellier, a pris la température d'un secteur en pleine effervescence qui suscite convoitises et inquiétudes. Le vignoble bio français a doublé en 2 ans, il compte aujourd'hui 17 000 hectares et presque autant en conversion. Pour le cabinet Gressard, le marché français doit se segmenter pour s'adapter aux différents débouchés, dans un contexte où la part de l'export ne cesse de reculer, et où la demande intérieure explose. Le rendez-vous annuel viticole de l'Itab, les 25 et 26 novembre 2009 à Montbazillac (24), a été l'occasion de découvrir deux démarches de qualité à travers deux domaines en restructuration. D'un point de vue technique, la méthode d'analyse de sol Hérody, présentée dans ce dossier, a pour but de comprendre le comportement d'un sol et d'en optimiser le fonctionnement. Le vignoble Irouleguy est le premier en France à bénéficier d'une cartographie complète de ses sols au moyen de cette méthode.
Juliet, la pomme 100 % bio
Myriam GOULETTE, AuteurJuliet® coop 43 est une pomme résistante à la tavelure, peu sensible à l'oïdium, peu attractive pour le puceron cendré, peu alternante, au potentiel de production de 60 t/ha et de bonne qualité gustative. Produite exclusivement en bio, la production est commercialisée obligatoirement par l'intermédiaire de l'association « Les Amis de Juliet » et le metteur en marché Cardell. 79 arboriculteurs produisent actuellement cette variété. Ils bénéficient d'un guide de production technique, et de visites de vergers, notamment au moment de la récolte, pour déterminer le stade de maturité optimal. Une visite technique a ainsi été organisée dans les vergers de Juliet du pépiniériste Benoît Escande, propriétaire de la marque. Les principales informations concernant la plantation (porte-greffes, distance entre les arbres, densité), l'irrigation, le paillage, le désherbage, la fertilisation, et la protection phytosanitaire sont présentées dans cet article. Côté prix, ce sont les producteurs qui le définissent (69 centimes du kg pour la saison 2009/2010, pour un coût de production compris entre 30 et 35 centimes le kg bord champ). Un cahier des charges emballage a été déterminé par l'association. De nouveaux arboriculteurs sont nécessaires pour répondre à la demande. Il est rappelé que les plants ne sont pas produits en bio. Or, la pomme Juliet est destinée à être commercialisée en bio. Elle peut donc être plantée sur une parcelle non bio, pour laquelle une demande de conversion est faite l'été suivant, de manière à ce que la première récolte en troisième feuille soit biologique.
Portrait : Marc Dufumier, agronome : La bio, une solution crédible
Myriam GOULETTE, AuteurMarc Dufumier, agronome et professeur d'agriculture comparée et développement agricole à AgroParisTech, évoque, dans un entretien, les raisons pour lesquelles il est nécessaire de réconcilier agriculteurs et consommateurs, ainsi que de définitivement choisir la bio. Ont été abordés : la possibilité d'une agriculture 100 % bio ; l'effort nécessaire de tous les citoyens (consommateurs, médiateurs, agriculteurs...) et le pouvoir d'agir de chacun ; le concept d'agriculture durable ; la proposition de mise en place de centrales d'achats de terroir ; le développement des circuits courts, les prix des produits bio...
Vignoble de Bergerac : 1 000 hectares en bio ou en conversion
Myriam GOULETTE, AuteurPrès de 10% du vignoble de Bergerac est en bio ou en conversion, ce qui correspond à 70 vignerons sur les 900 à 1000 que compte l'appelation. La vague de conversion a débuté en 2005-2006 suite à une démarche de valorisation du terroir fondée notamment sur la méthode Herody. Joëlle et Roland Tatard cultivent 9 ha de vignes en agriculture biologique à Saint Julien d'Eymet, après une conversion débutée en 2006. Leurs rendements sont de 40 hl en rouge et 25 hl en blanc. Le travail du sol est effectué un rang sur deux, du bois d'humus est apporté sous forme de bouchon et 3,8 kg/ha de cuivre métal sont apportés en six traitements. Depuis 2005, les viticulteurs expérimentent la vinification sans soufre. A Monbazillac, au domaine Theulet et Marsalet, la famille Monbouché cultive la vigne en bio depuis plus de quarante ans. Les 27 ha, dont 17 ha en blanc, sont travaillés un rang sur deux. Le rang est chaussé en fin d'été, déchaussé entre mars et mai. Les rendements 2009 sont de 24 q pour le Monbazillac et de 55 q pour le Bergerac. La dose de cuivre utilisée est de 2,6kg/ha sur la base de 10 traitements.
Dossier : Les circuits courts court-circuitent la distribution
Myriam GOULETTE, Auteur ; Christophe REIBEL, Auteur ; Laurence GUILEMIN ; ET AL.Demande des consommateurs, mouvement de fond chez les producteurs : les circuits courts se développent avec la multiplication des points de vente collectifs, des AMAP, de la vente à la ferme, en France mais aussi dans toute l'Europe. En introduction, le dossier revient sur les mesures du plan annoncé par Michel Barnier, le 14 avril 2009, pour favoriser le développement des circuits courts ; les modes de commercialisation en circuit court, ainsi que sur les disparités en Europe quant à leur développement (Allemagne, Royaume-Uni, Autriche, Espagne, Pays-Bas). En France, beaucoup reste à faire, mais les consommateurs, le secteur public et institutionnel et les producteurs eux-mêmes plébiscitent ce mode de vente. Le dossier fait ensuite état d'expériences où se construit la relation producteur/consommateur et où sont valorisées les productions agricoles : - Politique : Des collectivités s'engagent pour une agriculture périurbaine (c'est le cas à Besançon (Doubs), à Lille (Nord), à Marmande (Lot-et-Garonne), à Auxonne (Bourgogne)) ; - Ile-de-France : Les paniers entrent en gare (dans trente gares franciliennes, à l'initiative de la Chambre d'agriculture d'Ile-de-france et du Transilien SNCF, l'opération "paniers fraîcheurs" permet à des maraîchers de la région de vendre leurs légumes en paniers et en direct) ; - Des paniers pour les salariés (les jardins du Ried, en Alsace, livrent entre 100 et 250 paniers composés de neuf produits aux employés d'un fabricant de cuisines ; 100 à 150 paniers à un producteur d'appareillage électrique...) ; - Lot-et-Garonne : Le camion fruitier de Prayssica sillonne les campagnes (la coopérative Prayssica commercialise et met en avant la qualité des fruits de coteaux avec un camion fruitier posté dans différentes bourgades du département) ; - Charente-Maritime : En direct dans toute la France (les noisettes transformées en huile s'écoulent sur les marchés et jusque dans les restaurants étoilés) ; - Tarn : Terra local pour rester au pays (A Gaillac, dans le Tarn, sur la route d'Albi, une nouvelle boutique de producteurs a vu le jour, avec pour objectif de favoriser l'installation de jeunes producteurs) ; - AMAP : "Les producteurs veulent être maîtres de leur avenir" (entretien avec Gaëtan Vallée, coordinateur régional Alliance Provence, réseau des Amap de Provence-Alpes-Côte d'Azur).
Des plantes compagnes en vignoble : Pour "ouvrir" les sols
Myriam GOULETTE, AuteurCe document présente les méthodes utilisées par la société Vini Vitis Bio, expliquées par Daniel Noël Fournier le responsable, dans le cadre du décompactage du sol. Trois viticulteurs, Jean-Louis Lacoste, situé dans le Jurançon, Philippe Soulié situé en Corrèze et Stephan Elzière situé dans le Cantal, apportent leurs témoignages sur les semis en interrang pour remettre leurs sols en activité. Le semis d'une céréale ou d'un mélange céréale-légumineuse va permettre, grâce aux racines pivotantes de la céréale, de structurer le sol, la légumineuse apportant de l'azote et libérant un passage pour l'air. Pour le semis, il n'existe pas de recette de mélange toute faite, il faut tenir compte des spécificités de chaque terroir. Cette décompaction du sol a pour objectif de faire apparaître spontanément des plantes compagnes du vignoble, dont les graines étaient en dormance en attendant des conditions favorables pour germer. Cette méthode permet de retrouver un système autonome et d'améliorer l'expression du terroir. Cependant il convient de « lâcher prise » sur la gestion de l'herbe et laisser un équilibre s'installer.