Détail de l'auteur
Auteur Myriam GOULETTE |
Documents disponibles écrits par cet auteur (108)


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Arnica montana : Mettre en culture pour préserver la ressource
Myriam GOULETTE, AuteurL'arnica montana se fait rare à l'état sauvage, et est encore peu cultivée. Afin de répondre à la demande, un projet pour trouver du matériel végétal adapté, et ainsi développer la production, vient d'être lancé par le Conservatoire national des plantes médicinales, aromatiques et industrielles de Milly-la-Forêt. Quatre producteurs vont participer, dont Nadine et Bruno Leduc, installés dans le Morvan depuis 1994. Ils cultivent déjà l'Arnica montana depuis huit ans, avec un débouché pour l'homéopathie. La mise en culture est particulièrement délicate, et notamment le repiquage des plants.
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Asperges bio : Trois parcours à la loupe
Myriam GOULETTE, AuteurL'asperge biologique est encore une production de niche. Pourtant, malgré des charges de production élevées, c'est une culture à forte valeur ajoutée. Nombre de producteurs du monde entier, biologiques et conventionnels, se sont réunis, les 3 et 4 décembre 2013, aux International Asparagus Days, au Barp (Gironde). Parmi eux, trois producteurs bio français, dont les témoignages sont rapportés dans cet article : - la famille Castagnède, installée dans les Landes, cultive 25 hectares d'asperges blanches ; - Frédéric Poupard cultive des asperges vertes et blanches sur 50 hectares dans le Maine-et-Loire ; - Dominique Marchal, dans l'Allier, produit 6 hectares d'asperges. Tous expliquent leurs pratiques agricoles, relatives à la conduite de la culture, la gestion des maladies et ravageurs, la commercialisation Dominique Marchal, président de l'association Asperge Avenir, explique que le marché de l'asperge bio a encore besoin de se structurer, mais il estime qu'il y a de la place pour les conversions pour cette culture pas si difficile à mener.
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Association Bio Partenaire : Des valeurs de solidarité dans la bio
Myriam GOULETTE, AuteurL'association Bio Partenaire regroupe, en 2014, 13 filières Bio Equitable à travers le monde et 14 filières Bio Solidaire en France. Lors de son assemblée générale du 19 juin 2014, l'association a émis la volonté d'accueillir coopératives et groupements de producteurs au sein de sa gouvernance. Ces structures étaient jusqu'alors impliquées seulement par l'intermédiaire des entreprises qui commercialisent leurs produits. D'ores et déjà mobilisée sur le commerce équitable nord/sud, l'association souhaite également développer le même type de démarche au commerce nord/nord, et pourquoi pas à l'échelle européenne. La plateforme du commerce équitable (PFCE), du réseau Inpact, a justement signé, en juin 2014, une charte nationale du « commerce équitable local ».
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Les « Bio Dyn Dingues Donc » : Démystifier la biodynamie
Myriam GOULETTE, AuteurLe collectif Bio Dyn Dingues Donc, créé en 2010, regroupe huit vignerons et vigneronnes biodynamiques de la vallée du Rhône Sud. Ils devraient être rejoints, fin février 2014, par quatre vignerons du Languedoc. Tous se réunissent trois à quatre fois par an pour échanger, notamment, sur leurs pratiques et les principes de la biodynamie. Depuis 2013, ils préparent ensemble les préparats biodynamiques : bouse de corne, silice de corne et réfléchissent au semis de camomille et de valériane, nécessaires aux préparations du compost, mais qui ne poussent pas dans leur région. Pour le groupe, appuyé par Jacques Mell, conseiller en biodynamie, l'intensification de ces pratiques n'est pas exclue. En effet, sur certaines vignes en mauvais état, le nombre de pulvérisations des préparats biodynamiques peut être augmenté par rapport aux préconisations habituelles. Ensemble, ces vignerons et vigneronnes expérimentent, tâtonnent, et partagent leurs expériences de terrain.
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Biodynamie : Témoignages et résultats
Myriam GOULETTE, Auteur ; Gaëlle POYADE, AuteurLes agriculteurs qui font le choix de la biodynamie cherchent, en général, à atteindre une qualité maximale pour leurs produits, à pratiquer une agriculture évolutive, dans laquelle ils sont amenés à réfléchir et à expérimenter, à travailler avec l'ensemble des forces de la nature Certains d'entre eux témoignent de ces choix et de leurs pratiques dans ce dossier : - Isabelle et Patrice Drai, producteurs de plantes aromatiques et médicinales en Dordogne depuis 1982 en biodynamie ; - Benoît Massé, producteur de grandes cultures dans l'Yonne, en biodynamie depuis 4 ans après 20 ans en agriculture biologique ; - Loïc Villemin, éleveur allaitant dans les Vosges, converti à la biodynamie en 2012 après une vingtaine d'années en bio ; - Antoine Lepetit-de la Bigne, nologue en Côte-d'Or, qui a comparé biodynamie, agriculture bio et agriculture conventionnelle ; - Thérèse et Daniel Mevel, maraîchers dans les Hautes-Alpes, installés en biodynamie en 1985. François Delmond, gérant de Germinance, dont un quart des semences commercialisées sont issues de la biodynamie, témoigne également. Côté recherche, les thématiques phares sont la qualité alimentaire, les préparations biodynamiques, la fertilité du sol et le compostage, comme l'explique Jean-Michel Florin, coordinateur et formateur au Mouvement de l'agriculture biodynamique (MABD). Par manque de moyens pour la recherche fondamentale, les acteurs de la biodynamie se tournent vers la recherche-action en mobilisant notamment le réseau de l'agriculture biologique. Enfin, ce dossier fait un point sur le matériel et les conditions optimales pour dynamiser et pulvériser les préparations et sur les apports de la cristallisation sensible.
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Biodynamie en verger : Multiplier la vie
Myriam GOULETTE, AuteurAux Coteaux Nantais, en Loire-Atlantique, 70 ha de vergers, répartis sur six sites, sont conduits selon les principes de l'agriculture biodynamique depuis 1995. L'objectif pour le responsable d'exploitation, Robert Dugast, est de « multiplier la vie », notamment celle des sols, par leur oxygénation, leur enrichissement en humus, l'amélioration de leur fertilité La diversité variétale est une autre caractéristique des Coteaux Nantais, avec 15 à 20 variétés de pommes différentes cultivées sur chacun des sites d'une quinzaine d'hectares. Des haies composites complètent le paysage. En termes de protection phytosanitaire, les changements climatiques et l'évolution des ravageurs nécessitent de pouvoir s'adapter continuellement.
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Bourgogne : Dijon Céréales : 4 hectares pour l'expérimentation bio
Myriam GOULETTE, AuteurDeux ans après avoir lancé son moulin 100 % bio (le moulin Decollogne), la coopérative Dijon Céréales a mis en place, à l'automne 2013, une plateforme expérimentale de 4 ha, consacrée à la recherche en agriculture biologique. Parmi les thématiques qui y seront étudiées : - la rotation des cultures, avec l'étude de critères économiques, agronomiques et sur les systèmes de culture ; - le potentiel eau du sol et son lien avec la minéralisation ; - les associations blé-protéagineux ; - ou encore les variétés de lentilles. Cette plateforme a aussi vocation à devenir le lieu de formations et d'informations pour les agriculteurs locaux, mais aussi pour les clients de la meunerie.
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Cerise : Un avenir sous filets ?
Myriam GOULETTE, AuteurDans la lutte contre la mouche de la cerise et Drosophila suzukii, la pose de filets sur les vergers de cerisiers peut représenter une méthode coûteuse mais efficace. Toutefois, cette solution nécessite d'avoir des arbres moins volumineux, et donc de recourir à des porte-greffes nanisants. Actuellement, la gamme de porte-greffes nanisants envisageable en bio est testée sur différents sites expérimentaux. Certains doivent en effet être mieux connus avant d'être conseillés aux arboriculteurs. Leur productivité devra notamment être contrôlée à travers l'éclaircissage, opération délicate. Deux effleureuses mécaniques sont actuellement disponibles : l'Electroflor et la Saflower. En encart, une étude autrichienne sur l'éclaircissage mécanique de vergers de cerisiers biologiques est présentée.
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Dossier fruits à noyau : L'avenir est aux variétés
Myriam GOULETTE, AuteurD'importants verrous techniques empêchent le développement des surfaces de pêches, nectarines, abricots et cerises en agriculture biologique. D'après une enquête du Ctifl, les progrès variétaux sont les plus prometteurs. Cependant, les sélectionneurs sont rares et le marché de l'agriculture biologique est trop restreint pour justifier d'importants efforts vers des variétés tolérantes à la cloque ou au monilia. Bien que le Ctifl procède à des essais variétaux sur la résistance aux bioagresseurs, peu de vergers sont néanmoins conduits en agriculture biologique. Le dossier présente plusieurs témoignages de producteurs bio. Lors de la conversion, ils privilégièrent le calibre sur abricotiers et pêchers, mais durent parfois en arracher (abricotiers Silvercot, Pinkcot, Early Blush ; pêchers Nectared et Nectarose) à cause du monilia. Certaines variétés sont tolérantes et adaptées à l'agriculture biologique, par exemple l'abricotier Hargrand ou les pêchers Fantasia, Redwing ou Reine des Vergers. Un biodynamiste du Roussillon témoigne de ses expériences qui aboutirent à la plantation d'une trentaine de variétés, dont l'abricot de pays Royal du Roussillon ou une variété moderne comme Orange Rubis qui toutes deux concilient tolérance aux maladies et qualité gustative. La thermothérapie est évoquée contre la moniliose, dont l'efficacité sur nectarine atteint 50 à 90 %. Avec cette méthode, les fruits sont plongés dans des bains d'eau, par exemple 15 secondes à 60°C ou deux minutes à 52°C.
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Dossier : Matériel Arbo et Viti
Myriam GOULETTE, AuteurEn viticulture comme en arboriculture, la gamme de matériels pour l'entretien du rang ou de l'interrang s'élargit. Le choix se fait selon les objectifs, l'efficacité, le coût, le temps de travail, la densité de plantations ou encore les parcelles. Il faut aussi prendre en compte la question des impacts agronomique ou sur la biodiversité. La pulvérisation est aussi une question essentielle en AB pour un bon résultat. Ce dossier porte donc sur les grands principes à prendre en compte pour raisonner sa stratégie d'entretien du sol en arboriculture et viticulture, d'une forte intervention à la maîtrise par le « rien faire ». Quinze outils issus de différents fabricants sont présentés, ainsi que des témoignages de producteurs qui ont construit leur propre outil. Sur la pulvérisation, les points forts de l'intervention d'un spécialiste allemand de la question, faite au cours d'une journée technique organisée en février dernier, sont aussi repris. Pour cet expert, l'important est notamment, de réduire la dérive, de travailler sur la vitesse et la maîtrise de l'air : moins d'air au moment de la pulvérisation permet une meilleure répartition des gouttelettes jusqu'au cur de la haie. Ainsi, les turbines doivent permettre une sortie d'air horizontale, avec une distribution rectangulaire et une vitesse identique à toutes les hauteurs. Au conducteur alors d'adapter sa vitesse d'avancement pour que l'air « courbe convenablement » selon la haie. Le succès de la pulvérisation, en particulier en AB, dépend aussi de l'utilisation de bouillies bien mélangées.
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Drosophila suzukii : Un ravageur émergent et menaçant
Myriam GOULETTE, AuteurOriginaire d'Asie, ce diptère peut produire quinze générations par an et touche surtout les productions de cerises, framboises et fraises. Il a été identifié pour la première fois en France en 2010 et se développe à la faveur des hivers doux. Des espèces arbustives des haies sont aussi hôtes de cette mouche, qui est très polyphage. Les différentes méthodes de lutte biologique expérimentées en France sont présentées. Le filet anti-insectes avec une maille de 1mm2 est efficace en mono-rang, mais l'investissement est conséquent. Des produits naturels (Beauveria bassiana, spinosad, extrait d'ail), ainsi que des techniques de lutte biologique sont à l'essai dans les stations du Ctifl et au CNRS de Lyon, sans que l'efficacité de l'un d'entre eux ne soit pour le moment probante.
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Fertilisation du lavandin : Un essai sur dix ans
Myriam GOULETTE, AuteurLa Chambre d'agriculture de la Drôme a lancé, en juin 2009, un essai sur la fertilisation du lavandin. Implanté sur la ferme expérimentale d'Ardema, à Mevouillon, l'essai devrait durer dix ans, temps nécessaire pour des observations significatives. Les effets de différentes matières fertilisantes sur les rendements en matière fraîche, les rendements en huile essentielle et les teneurs en huile essentielle du lavandin sont mesurés. Six modalités sont testées : - fertilisation minérale 3X15 (référence), - fertilisation organique 9-12-0 avec des bouchons du commerce (un seul apport en mars), - phytostimulant (engrais foliaire Ufamer) en deux apports, - compost de pailles de lavande (en localisé sur le rang à 5 t/ha), - bois raméal fragmenté de tilleul (auto-produit, à 5 t/ha), - pailles distillées broyées brutes de lavande (co-produits de la distillation). Les fertilisants organiques permettent a priori une alimentation plus lente mais régulière, sans décrochages ni à-coups de culture, et permettent d'atteindre des rendements similaires aux fertilisants du commerce à partir de la quatrième année de culture. La paille distillée, qui donne les moins bons rendements, donne la meilleure teneur en huile essentielle du lavandin cultivé.
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Flavescence dorée : Une maladie sous haute surveillance
Myriam GOULETTE, AuteurLa flavescence dorée, maladie des vignes dont le principal vecteur de dissémination est la cicadelle, mobilise de nombreuses personnes depuis plusieurs années. La lutte est devenue obligatoire sur plus de la moitié du vignoble français. Dans les zones concernées, le traitement doit être effectué même sur les parcelles où la maladie n'est pas présente, ce qui peut être néfaste pour la biodiversité, selon François Fourques, vigneron et référent viticulture à la Fnab. Afin de réduire les traitements obligatoires, certaines mesures se mettent en place, comme dans le Libournais : suivi par un Groupe de défense contre les organismes nuisibles (GDON) afin de détecter les pieds suspects, arrachage de ces pieds, et surveillance de la présence de cicadelles par piégeage. En bio, le Pyrevert est efficace contre la cicadelle, mais son utilisation peut être contraignante. Sudvinbio a donc fait des essais pour faciliter celle-ci tout en conservant un niveau d'efficacité acceptable. Des essais avec d'autres produits n'ont pas permis, à ce jour, de trouver un traitement alternatif économiquement acceptable pour les viticulteurs bio.
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Garance : Une nouvelle pomme pour la bio
Myriam GOULETTE, AuteurAprès dix ans d'existence, un projet, mené par le Grab d'Avignon, le Gabnor, Invenio et l'Inra, a permis notamment d'identifier une variété de pomme particulièrement adaptée aux conditions de culture du sud de la France : Garance. Cette pomme bicolore a une faible sensibilité aux maladies et ravageurs (tavelure, oïdium, anthracnose, puceron cendré, puceron lanigère), et produit des fruits de bonne qualité, y compris en conditions de culture à faibles intrants. Désormais inscrite au catalogue, Garance est disponible auprès du Grab pour la saison de plantation 2014-2015.
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Gestion du mildiou : Rendre la vigne non réceptive
Myriam GOULETTE, AuteurJacques Carroget est viticulteur biodynamiste en Loire-Atlantique. Plutôt que d'ériger une barrière entre le mildiou et la vigne, le viticulteur préfère prendre en compte la réceptivité de la vigne vis-à-vis de la maladie. Elle est, par exemple, plus réceptive en période de forte nitrification de l'azote. Il faut donc éviter de travailler le sol avant les pluies. Le cycle lunaire entre aussi en jeu. Les décoctions de prêle, de rhubarbe, de bourdaine ou d'osier sont pulvérisées comme stimulateurs de défenses naturelles. A l'inverse, leur utilisation intensive risque de fatiguer inutilement la plante. Beaucoup de soin est apporté à leur préparation : les plantes sont utilisées fraîches et les préparations sont dynamisées avant la pulvérisation. Cependant, l'efficacité des préparats biodynamiques n'enlève rien à l'intérêt des huiles essentielles et du cuivre. Il semble nécessaire de maintenir l'autorisation de ce dernier avec des doses lissées sur cinq ans, ce qui est particulièrement important pour les domaines en conversion.
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Journées techniques fruits, légumes et viticulture : La biodynamie à l'honneur
Myriam GOULETTE, AuteurL'Itab, le Grab et l'Opaba ont organisé, en décembre 2013, des journées techniques dédiées aux fruits, légumes et à la viticulture bio. Une matinée était notamment consacrée à la biodynamie. L'occasion de présenter certains essais comparatifs sur ce mode de production, l'agriculture biologique et l'agriculture conventionnelle. Georg Meissner, chercheur à l'université de Genseilheim, a exposé les résultats d'un essai sur vigne, globalement en faveur de la biodynamie (croissance réduite de la vigne, structure plus aérée du feuillage et des grappes ). Par ailleurs, le laboratoire Aton-ATL travaille sur la mémoire de l'eau, autre thématique qui a interpellé les participants à ces journées techniques.
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Languedoc-Roussillon : Sud et Bio : nouveau président, nouvel élan
Myriam GOULETTE, AuteurComme l'imposent ses statuts, l'interprofession régionale Sud et Bio, en Languedoc-Roussillon, a changé de président en 2014. Après trois ans de présidence, Jean-Luc Malicorne, producteur et donc représentant de l'amont, a passé le relais à Bernard Kimmel, président de l'entreprise Arcadie, et donc représentant de l'aval de la filière bio régionale. Les producteurs sont conscients de la nécessité de travailler avec les metteurs en marché, de même que ces derniers ont une réelle volonté de relocaliser leurs approvisionnements, d'où cette forte coopération régionale entre amont et aval. Parmi les prochains dossiers de Sud et Bio, la régionalisation des aides au maintien va demander une mobilisation importante des acteurs de la filière.
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Marques en biodynamie : Quels cahiers des charges ?
Myriam GOULETTE, AuteurEn France, il existe deux marques qui commercialisent les produits issus de l'agriculture biodynamique : Demeter et Biodyvin. Cette dernière a notamment été créée afin d'apporter une valorisation pour les exploitations spécialisées en viticulture, qui ne répondent donc pas à la notion d'organismes agricoles décrite par Rudolf Steiner et présente dans le cahier des charges de Demeter. Les spécificités de ces deux marques et de leurs cahiers des charges respectifs sont explicitées dans cet article : mécanisme de contrôle, période de conversion, intrants autorisés
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Medfel, salon des fruits et légumes méditerranéens : Melon et pastèque à l'honneur
Myriam GOULETTE, AuteurLe salon des fruits et légumes méditerranéens, le Medfel, s'est tenu du 13 au 15 mai 2014, à Perpignan. Pour cette édition, qui a accueilli 275 exposants, dont des opérateurs 100 % bio, le melon et la pastèque étaient à l'honneur. Une conférence était d'ailleurs dédiée à leurs productions en bio, qui ont toutes les deux un fort potentiel de développement. La consommation de melons bio en France (1,3 % de la production) atteint 5000 tonnes, dont 4000 sont produites dans le pays. D'un point de vue technique, la filière doit principalement faire face à des problèmes de pucerons. Le marché, quant à lui, doit gérer les pics de production. Du côté de la pastèque, les importations, notamment d'Espagne, sont plus fréquentes. Depuis 2012, le Grab d'Avignon mène des essais pour acquérir des références sur les variétés disponibles en pastèque.
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Millésime Bio : Réussir la conversion des consommateurs
Myriam GOULETTE, AuteurDu 27 au 29 janvier 2014, s'est tenue la 21ème édition du salon Millésime Bio, à Montpellier. Ce salon des vins bio, aujourd'hui mondial, voit son nombre d'exposants augmenter d'année en année (780 en 2014), en corrélation avec la croissance de la filière. Celle-ci a connu un boom de conversions entre 2008 et 2010. Les vins français n'étaient cependant pas les seuls représentés puisque les exposants venaient de douze pays d'Europe, d'Amérique du Sud et d'Afrique. En parallèle de Millésime Bio, les salons « Off » se multiplient, dont certains font la promotion de vins dits « nature », notion qui ne fait pas l'unanimité chez les bio certifiés, même si cet aspect « nature » est recherché par les consommateurs. Autres adeptes des vins bio, les sommeliers, véritable maillon de la chaîne entre producteurs et consommateurs, ont exprimé leur satisfaction vis-à-vis des vins bio.
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Plantes aromatiques : Des systèmes ingénieux
Myriam GOULETTE, AuteurJean-Marie Goret cultive sarriette, thym et romarin biologiques depuis 2011, dans les Bouches-du-Rhône. Son système, construit sur mesure, a été présenté à l'occasion d'une journée technique organisée le 1er juillet 2014, par le comité bio du Cpparm. L'agriculteur a autoconstruit un certain nombre d'équipements de son parc matériel : vendangeuse équipée d'une tête de récolte Clier pour la récolte, anciens containers à tabac et ventilateur pour le séchage, moissonneuse-batteuse pour le battage. Le désherbage reste l'opération la plus délicate. Il nécessite parfois le recours à des saisonniers.
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Pomme de terre : Zoom sur l'offre en plants bio
Myriam GOULETTE, AuteurCet article propose un point rapide sur l'offre en plants bio de pommes de terre. La résistance au mildiou et la qualité gustative (surtout pour les maraîchers qui commercialisent en circuits courts) sont les principaux critères de sélection. Une nouvelle variété, nommée Passion, productive et peu sensible au mildiou, sera commercialisée à partir de 2015. Des dérogations sont encore régulièrement demandées pour utiliser, en production biologique, des plants de pommes de terre non-traités. Pourtant, Fabris Tréhorel, gérant de Douar Den, estime que la production actuelle de plants bio est suffisamment fiable, et qu'une évaluation des besoins pourrait suffire à développer la production de plants certifiés bio.
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Pommes bio pour la transformation : Vers des vergers dédiés ?
Myriam GOULETTE, AuteurLes transformateurs de pommes biologiques qui cherchent à s'approvisionner localement ont de réelles difficultés à trouver une matière première adaptée. Une journée spécifique, organisée le 4 mars 2014 à Agen, a permis à des producteurs, des transformateurs, et des acteurs de la filière Arbio, Cofra, Bio d'Aquitaine, Chambres d'agriculture et Invenio de se retrouver autour de cette problématique. Les questions économiques et techniques concernant une telle filière ont été au cur de cette journée. Des essais sur le ramassage machine notamment ont été présentés.
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Pommes et poires en biodynamie : « Les tisanes, c'est la base »
Myriam GOULETTE, AuteurLes vergers de Philippe Prot, dans la Meuse, sont cultivés en biodynamie depuis 2002. Dans cet article, l'arboriculteur, récompensé par les Trophées 2013 de l'agriculture durable, décrit le fonctionnement de son exploitation, notamment en ce qui concerne les préparats biodynamiques. En complément des traditionnelles 500 et 501, Philippe Prot utilise de nombreuses plantes en tisane : la prêle comme fongistatique efficace contre la tavelure, l'ortie également contre la tavelure, la bardane et la consoude pour l'apport de potasse Ces quatre plantes sont celles privilégiées par l'agriculteur, même si d'autres sont utilisées. Dans la lutte contre les ravageurs, maladies et adventices, Philippe Prot utilise aussi les dilutions homéopathiques, qui consistent à pulvériser une dilution infinitésimale d'un ravageur broyé, afin de lutter contre ce même ravageur, et le poivre biodynamique, qui consiste à pulvériser sur les cultures les cendres dynamisées de bois de taille malade pour lutter contre la maladie en question.
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Projet Levain Bio pour la vinification : Levures et bactéries indigènes à la loupe
Myriam GOULETTE, AuteurLe projet Casdar Levain Bio vise à accompagner les vignerons bio dans l'utilisation de micro-organismes indigènes en vinification, et ce, à travers deux axes de travail : - sélectionner des souches locales et en favoriser la production ; - mettre au point un protocole d'utilisation des pieds de cuve, afin d'harmoniser les pratiques. Les deux premières campagnes du projet ont permis de montrer que, parmi la grande variabilité de souches présentes sur les exploitations vinicoles, nombreuses sont celles qui appartiennent aux mêmes familles de levures ou de bactéries. La troisième et dernière campagne du projet va permettre de mettre en place les protocoles identifiés sur le terrain.
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Réduction des doses : Quel avenir pour le cuivre ?
Myriam GOULETTE, AuteurLe cuivre métal est aujourd'hui utilisé pour la protection des cultures viticoles, arboricoles et maraîchères biologiques. La dose autorisée, de 6 kg/ha/an en moyenne lissée sur 5 ans, risque d'être revue à la baisse. L'Anses préconise, en effet, une dose maximale de 4 kg/ha/an, et l'Efsa, de 4,5 kg/ha/an, préconisations qui devraient se concrétiser d'ici fin mai 2014. Or, la profession, aussi bien en agriculture conventionnelle que biologique, n'approuve pas ces doses, qu'elle estime trop faibles pour une protection efficace des cultures. Elle regrette, par ailleurs, la disparition du concept de moyenne lissée, qui permet d'adapter les doses aux contextes annuels, et est reconnue comme un outil utile à une diminution des doses par les agriculteurs eux-mêmes. Enfin, les arguments de l'Anses et de l'Efsa sont contestés, aussi bien sur la forme (difficulté de conclure, nécessité d'études supplémentaires ), que sur le fond (impact du cuivre sur les vers de terre ). La profession a construit un argumentaire pour défendre sa position. Des encarts font le point sur : - une nouvelle famille de biopesticides, les lipopeptides, produites par des bactéries ; - la prêle, qui n'a toujours pas accédé au statut de substance de base ; - une publication sur la maîtrise de l'oïdium en Languedoc-Roussillon.
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Stations météo et modélisation : Affiner les stratégies anti-tavelure
Myriam GOULETTE, AuteurLes risques de contamination par la tavelure dans les vergers sont fortement liés aux conditions météorologiques. Ainsi, des réseaux de stations météo installées directement dans les vergers se développent. C'est le cas en Alsace, à l'initiative de la Chambre régionale d'agriculture, où ce réseau est associé à un logiciel de modélisation du risque tavelure : le logiciel Rimpro. En donnant des informations sur l'intensité et les dates de contaminations primaires et secondaires, validées par un piège à spores, ce logiciel permet aux arboriculteurs d'affiner leur stratégie de lutte : traiter lorsque cela est vraiment nécessaire, et au bon moment. Parmi les 29 arboriculteurs du réseau alsacien engagés dans cette démarche, 5 sont en agriculture biologique. Si l'utilisation de ce nouvel outil est satisfaisant, il reste perfectible et vient seulement en complément de l'observation et du suivi des parcelles faits par les producteurs.
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Argiles : Un fort potentiel
Myriam GOULETTE, AuteurL'utilisation du Sokalciarbo, kaolin calciné fabriqué par la société Soka, était présentée lors d'une conférence à l'occasion du salon Tech&Bio, le 19 septembre dernier. L'argile forme une barrière physique à la surface des feuilles, limitant ainsi la ponte et les piqûres par les insectes piqueurs-suceurs (pucerons, cicadelles, mouches). Bien qu'il ne dispose pas encore d'homologation pour ces usages, le Sokalciarbo est aussi efficace sur la cicadelle verte de la vigne et le psylle du poirier, avec des essais montrant plus de 95% d'efficacité. Les travaux menés sur carpocapse sont encourageants, et une baisse du dépérissement et du feu bactérien a aussi été observée sur les parcelles traitées à l'argile. Le Sokalciarbo doit être mélangé avec de l'eau pour obtenir un lait épais à mettre dans le pulvérisateur pour une application à 50 kg/ha. Le produit étant un peu abrasif, il vaut mieux utiliser un pulvé KWH ou un pulvé avec pompe à membrane et des buses en plastique ou au mieux en céramique. D'après les essais réalisés, une pression de 8 à 10 bars permet une très bonne couverture du feuillage tout en limitant l'usure de l'appareil.
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Châtaigne : Lutte contre le carpocapse et le cynips
Myriam GOULETTE, AuteurSuite à la journée Châtaigne de début septembre 2012 à Dournazac (Haute-Vienne), cet article présente différents moyens de lutte biologique contre deux des principaux ravageurs des châtaigniers : le cynips et le carpocapse. Le cynips, arrivé en France en 2007, est originaire de Chine. Pour lutter contre ce ravageur, tous les espoirs reposent sur le Torymus, un micro-hyménoptère parasitoïde naturel du cynips. Celui-ci a déjà fait ses preuves au Japon et a été lâché en 2011 en France mais son implantation peut être longue, nécessitant une période de 6 à 8 ans. Concernant le carpocapse, la cumulation de plusieurs méthodes de lutte semble la solution la plus optimale : récolte totale et fréquente, broyage ras et fréquent, renforcement de la présence de mésanges et de chauves-souris, sélection variétale, lâchers de Trichogrammes ou encore diffusion de Bacillus thuringiensis.
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Colloque Itab : Les substances naturelles sur la sellette
Myriam GOULETTE, AuteurVia l'évolution du règlement européen relatif aux produits phytosanitaires, un grand nombre de substances naturelles pourraient être approuvées. Aujourd'hui, leur utilisation pour leurs actions phytosanitaires est interdite. La nouvelle classification des substances actives pourrait changer cela, avec l'approbation des substances naturelles dans la catégorie des substances de base. Cette approbation équivaudrait à reconnaître l'effet phytosanitaire des substances en question. Toutefois aujourd'hui, rien n'est encore gagné. Un premier dossier de demande d'approbation, qui concernait la prêle, a été étudié par la Commission. Au lieu d'être approuvée comme substance de base, la prêle pourrait être disqualifiée en tant que tisane, sans reconnaissance de son effet phytosanitaire, et ce au grand dam des entreprises phytosanitaires et producteurs intéressés pour développer ce type de produits. En effet, les agriculteurs qui les utilisent aujourd'hui souhaitent légaliser leurs pratiques.
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Contre la tavelure et le feu bactérien : La laminarine attend son heure
Myriam GOULETTE, AuteurLe principe actif de l'algue laminaire, la laminarine, agit comme éliciteur naturel et est notamment utilisé dans la lutte contre la tavelure du pommier. Grâce à sa ressemblance avec certaines parties de champignons pathogènes, la laminarine déclenche les mécanismes de défense naturelle des plantes qui se croient alors cibles d'une agression. A ce jour, celle-ci n'est pas autorisée en agriculture biologique, malgré les nombreuses demandes de la société Goëmar qui commercialise la laminarine dans son produit Vacciplant®. Inscrite à l'annexe I du règlement 91/414 et après un avis favorable du groupe d'experts de la Commission européenne, l'inscription définitive de la laminarine à l'annexe II, qui permettrait son utilisation en bio, se fait toujours attendre. En cause : l'attente de la réglementation sur les substances naturelles.
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Coopératives vinicoles : La bio entre deux eaux
Myriam GOULETTE, AuteurMalgré un important mouvement de conversion à l'agriculture biologique les 3-4 dernières années dans les coopératives vinicoles, celles-ci semblent encore sous-représentées dans la filière viticole biologique. Mi-2012, en France, 173 coopératives sur 700 ont produit du vin issu de raisins biologiques. Seulement trois d'entre elles produisent exclusivement du vin bio. Pour les autres, la part du bio serait très variable, mais aucun chiffre précis n'existe à ce jour sur cette question. Le projet de développer une gamme bio, souvent à l'initiative des coopérateurs, nécessite un volume minimum pour que les coopératives acceptent de se lancer. Toutefois, un refus peut pousser certains à aller voir ailleurs. Avec l'accroissement des volumes de vins bio, se pose aussi la question des débouchés : seront-ils suffisants pour absorber tous les volumes ? Aujourd'hui, le risque d'une commercialisation en conventionnel semble exister. Un encart présente le projet Ventoux Versant Bio, dont l'objectif est de convertir les vignes pour protéger la ressource en eau.
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Cyrille Fatoux, maraîcher : Réconcilier les arbres et les légumes
Myriam GOULETTE, AuteurLors des journées de l'ITAB le 12 décembre 2012, Cyrille Fatoux a présenté son exploitation située en Isère où se côtoient légumes, fruits, plantes aromatiques, arbres légumineux (févier d'Amérique, robinier faux-acacia ), haies composites Au-delà de cette forte diversification, ce maraîcher a souhaité construire son système autour de la traction animale, des circuits courts et de l'agroforesterie. Cet article décrit son organisation : - alternance de planches de différentes espèces ; - gestion de l'irrigation ; - gestion de l'ombrage engendré par les arbres qui apporte une protection aux légumes et aux travailleurs pendant l'été ; - gestion des semis et boutures ; - débouchés ; - réflexion sur la permaculture.
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Domaine Les Grands Vignes : Une voie bien tracée
Myriam GOULETTE, AuteurLa visite organisée, dans le cadre du salon Tech&Bio, le mercredi 18 septembre, a réuni une quinzaine de personnes chez Nicolas Badel, viticulteur bio sur les coteaux de l'Ardèche, qui s'est lancé dans la vinification depuis 3 ans. Installé sur 6,5 ha en 1999 avec son cousin, ils sont passés en bio en 2007. Ils ont livré en coopérative pendant dix ans, puis, arrivés au bout de l'engagement, ils ont décidé de vinifier eux-mêmes. Il n'y a pas de salarié permanent sur l'exploitation, mais 4 à 5 saisonniers sont présents de fin mars à début septembre, ainsi qu'une dizaine de personnes pour les vendanges manuelles. Les rendements sont de l'ordre de 35 hl/ha avec une bonne valeur ajoutée et une commercialisation réussie. Le sol est travaillé, mais un enherbement du rang avec de la fétuque rampante est mis en place cette année sur la partie IGP. Depuis trois ans, Nicolas Badel utilise des purins, ce qui demande beaucoup de technicité et de rigueur, tout en restant attentif aux conditions de l'année. Il envisage d'utiliser aussi les décoctions. Au chai, il travaille avec un nologue qui a adapté un protocole de vinification en fonction des vins souhaités par Nicolas Badel.
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Domaine Le Jonc Blanc : Démarrer en biodynamie
Myriam GOULETTE, AuteurInstallé en viticulture en 2000 après une première carrière d'ingénieur, et converti à l'agriculture biologique en 2008, puis biodynamique en 2009, Franck Pascal a témoigné au congrès de viticulture biodynamique de février 2013. Pour lui, le pas vers la biodynamie a été permis grâce à des rencontres et à la découverte de démarches humaines. Dans cet article, le vigneron présente sa vision de la biodynamie et l'application qu'il en fait sur sa ferme : élaboration des préparations 500 à 508 avec un groupe régional du Mouvement d'Agriculture Biodynamique (MABD), réalisation de teintures mères
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Dossier : Biocontrôle
Myriam GOULETTE, Auteur ; Gaëlle POYADE, Auteur ; BIOFIL, AuteurSuite au Grenelle de l'environnement et dans le cadre du plan Ecophyto, le biocontrôle doit se développer. Le biocontrôle consiste à utiliser les mécanismes biologiques pour protéger les cultures ; il en existe quatre types : macro-organismes, micro-organismes, médiateurs chimiques et substances naturelles. Aujourd'hui, les produits de biocontrôle pèsent 2% du marché des produits phytosanitaires, mais sont en pleine expansion. Ils attirent les industriels de la chimie qui souhaitent les intégrer à leurs programmes de protection des cultures. Certains de ces industriels ont rejoint l'association internationale des fabricants de produits de biocontrôle (IBMA). Le biocontrôle pourra aussi être utilisé pour le désherbage : une huile de colza obtenue par extraction physique, le VVH86086, est en cours d'homologation en tant que désherbant et défanant. Les fabricants comptent ensuite demander l'autorisation en agriculture biologique en tant que défanant et dessicant. Plusieurs projets de recherche sur le biocontrôle sont en cours, une partie d'entre eux est présentée dans ce dossier. Malgré cet élan vers le biocontrôle, des difficultés persistent, notamment d'un point de vue administratif : les règlements se superposent sans se coordonner, multipliant les homologations et autorisations à obtenir.
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Dossier : PPAM
Myriam GOULETTE, AuteurVoie de diversification, les plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM) se développent peu à peu dans les fermes françaises, avec 12,3 % des surfaces de PPAM certifiées bio, soit 4 616 hectares. Si, aujourd'hui, les petites surfaces et les circuits courts sont porteurs pour les PPAM bio, il reste beaucoup à faire du côté des circuits longs, malgré une demande importante en matières premières françaises, innovantes et de qualité. Présents lors du forum professionnel organisé par le Cpparm au Pont-du-Gard, de nombreux acteurs de la filière, témoignent, dans ce dossier, de la contradiction des marchés et du développement de la contractualisation. Le projet de filière longue, Sud Aroma Bio, est notamment présenté. Deux producteurs, installés respectivement dans le Gard et le Lot-et-Garonne, présentent, dans la suite de ce dossier, leurs productions et leurs méthodes de travail (itinéraires techniques, transformation à la ferme, circuits de commercialisation), avec un zoom sur la difficile étape du désherbage. Claude-Alain Carron, de la station de recherche Agroscope de Changins-Wädenswil ACW en Suisse, apporte également son expertise et, après avoir donné les axes de recherche de sa structure, décrit les critères déterminant la qualité d'une PPAM. Ceux-ci sont dépendants du type de produit transformé : huile essentielle, tisane Enfin, étroitement liée à ces questions de qualité, la réglementation en PPAM est abordée, avec des évolutions vers de plus en plus de contraintes qui inquiètent petits et gros producteurs.
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Dossier : Vin bio
Myriam GOULETTE, Auteur ; Gaëlle POYADE, Auteur"Vin bio : Santé !", tel est le titre du premier article qui compose ce dossier. Les règles qui régissent la mention « vin bio » sont composées d'un ensemble de techniques et de choix qui président à la culture de la vigne, avec le maintien ou non d'un enherbement, la fertilisation des sols, l'utilisation de produits naturels pour lutter contre les maladies, et des pratiques de vendanges, manuelles ou mécaniques. C'est sur un compromis que la Commission Européenne a fondé son règlement, qui interdit de nombreux intrants, certains procédés physiques ou autres techniques courantes dans les vins conventionnels, comme le chauffage, et limite l'emploi du soufre. Il existe donc un texte de loi qui définit le vin bio contrairement au vin dit « naturel » -, ce qui satisfait les vignerons bio, mais en partie seulement, du fait que certains intrants restent autorisés (copeaux de chêne...). Dans le deuxième article : "Vins sans soufre : La panacée ?", l'auteur précise ce que sont les sulfites et leurs effets sur la santé, en rappelant toutefois la distinction entre sulfites ajoutés et sulfites naturels. La vinification sans soufre requiert une maîtrise telle qu'elle cache en réalité parfois le recours à d'autres types d'intrants, d'où la nécessité de bien s'informer. Un tableau fait état des teneurs en soufre autorisées par catégorie de vin en fonction des règlements (vins conventionnels, vins bio, vins naturels). Le dernier article, "Ateliers de dégustation", présente les ateliers Philo Vino et autres ateliers qui mettent en valeur la diversité des goûts et proposent une initiation aux vins bio, avec un zoom sur le vin élaboré selon la méthode biodynamique. Les animateurs de ces ateliers livrent leur témoignage sur leur démarche et leur expérience, ainsi que leur « coup de cur » pour tel ou tel vin. Enfin, une sélection de vins récompensés au concours Amphore 2013 est proposée.
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Drôme : Des brebis «désherbeuses »
Myriam GOULETTE, AuteurInstallé depuis 1995 dans la Drôme, et en AB depuis 2007, Alexandre Reynier possède une ferme de 36 hectares de terres labourables, dont 17 en PPAM, ainsi que 40 hectares de landes et parcours pour un troupeau de 60 brebis. Une de ses particularités, c'est l'utilisation des brebis pour désherber les PPAM, sauf certaines espèces comme la sauge. Ainsi, au printemps, le troupeau passe une à deux fois sur les parcelles de PPAM, sur une journée, et les brebis se montrent assez efficaces pour désherber le rang. Le recours au désherbage mécanique n'est fait en général qu'une fois. Par ailleurs, depuis la conversion, les cultures de PPAM s'avèrent plus résistantes et même les traitements en AB ne sont pas utilisés. Certaines PPAM, comme le lavandin, entrent dans les rotations avec les grandes cultures. En lavande et lavandin, les rendements sont comparables au conventionnel, mais vendus à un prix plus élevé. En résumé, pour cet agriculteur, revenir à l'agriculture conventionnelle n'est absolument pas souhaitable...
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Herboristerie en gros en Corrèze : 36 ans d'expérience
Myriam GOULETTE, AuteurAprès des débuts comme cueilleur dans le Limousin, Jean Maison a créé, avec d'autres producteurs-cueilleurs, le GIE « Les Tisaniers » en 1980, puis la SAS « Le Comptoir d'Herboristerie » en 2003. 300 espèces de plantes aromatiques et médicinales y sont commercialisées, destinées à l'herboristerie, la pharmacie, la cosmétique ou encore l'agroalimentaire. Elles sont produites par une quarantaine de producteurs installés dans toute la France, dont Jean Maison, installé en Corrèze. Les PPAM y sont cultivées en rotation avec des prairies, du seigle de pays et du blé noir, moissonnés ou utilisés comme engrais verts.
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Journée Ctifl - Itab : Les expérimentations en cours
Myriam GOULETTE, AuteurA l'occasion d'une journée organisée au Ctifl de Lanxade, en partenariat avec l'Itab, certains résultats de recherche intéressants pour l'arboriculture biologique ont été présentés. La lutte contre le campagnol provençal, notamment, a fait l'objet de plusieurs expérimentations : pièges Topcat®, barrières de piégeage Stanby®, système de lutte Rodenator®. En vergers de pommiers, ce sont les effets d'un mélange variétal sur la tavelure, l'oïdium et le puceron cendré qui ont été mesurés, avec une efficacité essentiellement contre la tavelure. La pulvérisation d'infra-doses de sucre a montré son intérêt comme moyen de régulation du carpocapse en pommiers, mais pas comme moyen de lutte. Courant 2013, une convention devrait être signée entre le Ctifl et l'Itab afin de renforcer la collaboration entre les deux instituts.
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Journée « eau » : Du bon usage du pulvé
Myriam GOULETTE, AuteurLors d'une journée « Eau et agriculture » organisée par Bio d'Aquitaine et ses partenaires le 4 juillet 2013, en Dordogne, des démonstrations de terrain ont permis aux participants de se former au réglage de pulvérisateurs. Réalisé au moyen de papiers hydrosensibles placés sur les feuilles de vignes ou d'arbres fruitiers, ce réglage permet notamment de savoir si l'agriculteur travaille avec le bon litrage par hectare. Ainsi, la répartition des gouttes sur le papier test, leur nombre (60 à 80 par cm²) et leur diamètre doivent être réguliers, surtout en bio où des produits de contact sont utilisés.
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Légumes frais : Stabilité des surfaces
Myriam GOULETTE, AuteurLes surfaces en légumes frais biologiques progressent en France mais de façon modérée. En Bretagne notamment, première région de production avec 21 % des surfaces nationales, le nombre de fermes maraîchères bio augmente régulièrement depuis quelques années. Dans le Nord-Pas-de-Calais, Eugénie Graves, du Gabnor, estime que les conversions en 2012-2013 devraient être légèrement plus faibles que les années précédentes. La filière légumes de plein champ bio, quant à elle, fait encore peu d'émules, si ce n'est chez les céréaliers en conversion bio qui choisissent de diversifier leur exploitation. Les aléas climatiques de la campagne 2012, ayant entraîné des baisses de rendement parfois importantes (- 30 à - 60 %), ils pourraient représenter un frein pour de futurs candidats à la conversion.
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Limousin : La filière lait en phase de stabilisation
Myriam GOULETTE, AuteurEn Limousin, la filière lait biologique est relativement restreinte, avec 36 agriculteurs biologiques ou en conversion, collectés par quatre collecteurs. Le principal d'entre eux, Terra Lacta, commercialise 60 % de la production régionale. Malgré sa petite taille, cette filière n'est pas à l'abri de la crise qui guette le secteur laitier, en conventionnel surtout mais aussi en bio. Après un doublement rapide de la production laitière bio limousine, l'enjeu est aujourd'hui de stimuler la consommation et de maintenir les prix avant d'envisager une relance de la production, en phase de stabilisation. 1 % du lait bio régional est vendu en direct par les éleveurs, après transformation à la ferme ou non.
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Limousin : Sans Gablim, la bio se recompose
Myriam GOULETTE, AuteurSuite à l'arrêt de l'activité de l'association Gablim en octobre 2012 (redressement judiciaire) après 22 ans d'existence, l'agriculture biologique limousine doit se restructurer. L'interprofession Interbio Limousin, créée en 2011, a notamment repris une partie des missions de Gablim. Pour cela, elle est accompagnée du réseau des Chambres d'agriculture et des trois Gab en cours de création. Les Chambres sont notamment chargées d'assurer l'appui aux producteurs et d'autres aspects techniques. Concernant les conversions et les installations, les candidats doivent désormais s'adresser aux trois conseillers bio des Chambres départementales et aux points info installation. Pour conserver le lien entre l'agriculture biologique limousine et la FNAB, le collège Producteurs d'Interbio Limousin pourrait adhérer à la fédération nationale.
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Lutte biologique par conservation : Favoriser les prédateurs naturels en vergers
Myriam GOULETTE, AuteurLe Ctifl a édité, fin 2012, un ouvrage qui synthétise l'ensemble des connaissances actuelles sur le contrôle biologique « naturel » des ravageurs, intitulé « Biodiversité et régulation des ravageurs en arboriculture fruitière » et co-rédigé par Jean-Michel Ricard. Cette lutte, transversale à l'agriculture biologique et conventionnelle, consiste non pas à lâcher des auxiliaires mais plutôt à favoriser la présence de prédateurs naturels tels que les chauves-souris, les oiseaux, les araignées Les outils de recherche récents ont permis de mesurer l'activité des prédateurs à travers l'analyse de leur régime alimentaire, et ainsi de montrer leur bonne efficacité. L'ouvrage du Ctifl donne également quelques conseils d'aménagement et de gestion des infrastructures agro-écologiques favorisant la présence des prédateurs auxiliaires.
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Michel Arnaud, Châteauneuf-du-Pape : « Etre bien sur sa planète »
Myriam GOULETTE, AuteurMichel Arnaud, vigneron au Domaine La Millière en appellation Châteauneuf-du-Pape, appellation dont un quart des surfaces est en bio, présente ses pratiques, de la plantation à la vinification. Certifié depuis 2011 mais utilisant des pratiques proches de l'AB depuis de nombreuses années, le vigneron souhaiterait évoluer désormais vers la biodynamie, qui représente pour lui un aboutissement et un moyen « d'être vraiment bien sur sa planète ».
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Miffel 2012 : Olive et vin bio : en avant
Myriam GOULETTE, AuteurLors du salon Miffel, tenu du 23 au 25 octobre 2012, des conférences avaient pour thématiques l'oléiculture et la viticulture biologiques. En France, 7,9 % des surfaces plantées en oliviers sont bio, ce qui ne représente toutefois que 1 % du verger oléicole bio européen. L'article apporte quelques éléments, notamment des données chiffrées sur cette filière soumise à une forte concurrence au niveau européen. Concernant le vin bio, la conférence a permis de faire le point sur la filière et sur l'entrée en vigueur du nouveau règlement et de son application.
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Mildiou et pucerons de la salade : Une protection grâce aux extraits de plantes ?
Myriam GOULETTE, AuteurLe projet Casdar 4P (« Protéger les plantes par les plantes ») avait pour but de tester l'efficacité de plusieurs préparations à base de plantes (absinthe, armoise, saule et prêle) en productions maraîchère, arboricole et viticole. Dans la lutte contre le mildiou et les pucerons de la salade notamment, plusieurs stations expérimentales dans différentes régions françaises ont été mises à contribution. Certains potentiels ont pu être démontrés sur cultures de salades, mais ils restent insuffisants, soit par manque d'efficacité pour assurer la protection de la culture (cas de l'armoise vulgaire contre les pucerons), soit par manque de reproductibilité d'une année à l'autre (cas de la prêle contre le mildiou). Ainsi, ce projet a apporté des réponses, mais aussi beaucoup de questions quant à l'utilisation de plantes pour la protection des cultures. Le travail des chercheurs doit se poursuivre sur les formulations et sur leur intégration dans la stratégie globale de protection des cultures.
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Poirier : Le spectre du bupreste
Myriam GOULETTE, AuteurRéapparu, il y a quatre ans, en vergers de poiriers en Provence, le bupreste (Agrilus sinuatus) provoque des dégâts importants. Ceux-ci ayant d'abord été attribués à d'autres ravageurs plus connus, sa détection a été longue et, aujourd'hui, le bupreste est bien installé. En l'absence de traitement en agriculture biologique, l'observation, la prophylaxie et le respect d'un bon équilibre des arbres sont essentiels pour limiter son développement et éviter d'être contraint à l'arrachage des vergers. Dans cet article, quelques éléments de détection du bupreste sont décrits, ainsi que son cycle de vie et les pistes de lutte en cours d'étude (pyrèthre, spinosad, argile, huiles essentielles ).