Détail de l'auteur
Auteur Frédérique ROSE |
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4e Forum international de la robotique agricole : Toujours plus dinnovations
Frédérique ROSE, AuteurLa quatrième édition du Fira (Forum international de la robotique agricole) sest tenue les 10 et 11 décembre 2019, à Toulouse. Elle a été organisée, pour la première fois, par Gofar, lassociation qui regroupe Naïo technologies, Axema et Robagri. Ce forum a rassemblé près de 850 participants, originaires de 42 pays, ainsi quune vingtaine de fabricants et autant de fournisseurs. Bien que les besoins diffèrent suivant les pays et les filières, le monde agricole semble être prêt à accepter la robotique. La bio peut bénéficier de certaines des innovations, présentées à cette occasion. Quatre dentre elles sont plus amplement détaillées dans l'article : Reflet du Monde a créé un drone qui réalise des lâchers de trichogrammes, des semis de couverts végétaux et la pulvérisation de traitements ; Elatec sest associé avec Rhoban System pour concevoir e-Tract, la version robot du tracteur électrique Tractelect ; Naïo technologies sest associé à Greenshield pour perfectionner son robot de désherbage (Dino) et développe la technique laser pour lutter contre les ravageurs ; Meropy a conçu SentiV, un robot capable de déceler et de cartographier les bioagresseurs et les besoins en azote des céréales. Un encart est réservé au projet européen Romi : il consiste à développer un robot de désherbage à faible coût (5 000 ) dont les plans seront en open source.
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Agroforesterie : L'arbre au bénéfice du légume
Frédérique ROSE, AuteurLes expériences d'agroforesterie se développent, notamment en grandes cultures et en élevage. En maraîchage, elles sont encore peu nombreuses, mais certains producteurs se lancent et des projets de recherche en cours devraient leur apporter des références, comme le projet CASDAR SMART, présenté en encart. Denis et Virginie Florès, installés dans le Gard, décrivent leur système dans cet article. En bio depuis 2010, ils ont acheté des parcelles plantées en agroforesterie en 1996 par l'Inra. Ils ont mis en place un système cohérent : - les arbres, grâce à leurs feuilles et à la décomposition des racines, fournissent de la matière organique supplémentaire ; - ils favorisent la présence d'auxiliaires ; - le broyage des branches fournit du BRF pour les planches maraîchères ; - la vente de bois de chauffage apporte un complément de revenu ; - l'ombre permet de limiter l'irrigation ; - l'assolement et les dates de semis sont pensés selon les besoins en ensoleillement des différents légumes cultivés En encart, Laurent Welsh, installé en Haute-Garonne, témoigne également. Pour lui, la plantation d'arbres dans les parcelles de maraîchage de plein champ a été un choix délibéré.
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Alternatives au cuivre : Quelles perspectives ? ; Cuivre : Toujours au cur des préoccupations
Frédérique ROSE, AuteurLe cuivre, utilisé pour les cultures spécialisées (viticulture, maraîchage, arboriculture...), notamment en agriculture biologique, encourt le risque de ne pas voir son autorisation renouvelée par l'Europe en 2018. Ainsi, structures de développement, de recherche et entreprises travaillent de concert pour trouver des alternatives, comme dans le projet européen Co-Free, qui a duré quatre ans. Une vingtaine de produits alternatifs ont été testés. Si certains ont montré une efficacité proche de celle du cuivre, leur coût reste bien supérieur, ou alors ils ne sont pas encore homologués. L'utilisation combinée de tels produits avec d'autres leviers variétés résistantes, outils daide à la décision... semble être la solution la plus prometteuse pour, a minima, réduire les doses de cuivre utilisées. Une matinée des Rendez-vous Tech&Bio Viticulture, à Montagne, en Gironde, les 6 et 7 juillet 2016, était consacrée à la thématique du cuivre. Les risques de toxicité et les modalités d'application (dose autorisée, nombre de passages...) ont fait débat.
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Animer le milieu rural en sensibilisant à l'éco-construction
Frédérique ROSE, AuteurL'association Lo Sanabao (basée en Haute Vienne), regroupant des producteurs de chanvre et un maçon qui utilise ce matériau, a organisé, avec la FRCivam Limousin (Fédération régionale des centres d'initiatives pour valoriser l'agriculture et le milieu rural), une fête de l'éco-construction dans la ferme de Rilhac, le 18 juillet 2009. 1 000 visiteurs se sont succédés toute la journée. Retour sur cet événement, plus du point de vue de son organisation et du lien social qu'il a créé, que du point de vue de l'éco-construction (seul un encadré donne quelques définitions : chènevotte, filasse, tuf, fuste...).
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Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes : Promouvoir les semences paysannes de maïs
Frédérique ROSE, AuteurDans le cadre du projet « L'Aquitaine cultive la biodiversité », Bio d'Aquitaine et Agrobio Périgord expérimentent et sélectionnent une soixantaine de variétés de semences paysannes en maïs et en tournesol. L'objectif est aussi de se réapproprier les savoir-faire sur ces variétés libres de droits qui peuvent être sélectionnées et ressemées par les agriculteurs. Une journée organisée le 22 septembre 2015 sur la plate-forme de démonstration de Ribeyrolles, en Dordogne, a permis aux 90 visiteurs d'échanger avec des paysans et techniciens d'Amérique latine, berceau de ces espèces.
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Des arbres dans les vignes : Le plein de biodiversité
Frédérique ROSE, AuteurComme quelques autres viticulteurs, Delphine et Benoît Vinet, en Gironde, ont planté des arbres dans leurs vignes. Leur motivation première était de casser le système monocultural de la viticulture, et ainsi d'atteindre un certain équilibre sur leur domaine. Cette pratique présente d'autres atouts : - elle améliore la fertilité du sol, à condition de ne pas travailler le sol sur les interrangs ; - elle favorise la présence des auxiliaires, notamment les oiseaux et les chauves-souris qui, étant insectivores avant d'être fructivores, participent à la régulation des insectes ravageurs ; - elle permet de diversifier les revenus si des arbres fruitiers sont choisis. En bordure de parcelles, des haies protègent aussi les vignes des vents forts et des gelées tardives. Les Vinet n'ont, pour le moment, pas observé de baisse de rendement ou de qualité de leur production depuis la mise en place des arbres, peut-être parce que ceux-ci ont été plantés après les vignes.
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Biocontrôle : Quelles nouveautés ?
Frédérique ROSE, AuteurLors du salon Tech & Bio, de nombreuses entreprises, spécialisées ou non en agriculture biologique, ont exposé leurs solutions de biocontrôle. Parmi ces solutions, De Sangosse a présenté un nouveau système de confusion sexuelle par aérosol (CheckMate Puffer®) pour lutter contre le carpocapse de la pomme, de la poire et de la noix. L'un de ses principaux intérêts est de réduire le nombre d'aérosols à trois par hectare. D'autres sociétés proposent, quant à elles, des auxiliaires des cultures (par exemple, l'acarien Typhlodromips montdorensis contre les aleurodes, thrips et acariens tétranyques en maraîchage) ou des stimulateurs de défenses naturelles (par exemple, Lepidex® 1 et 2, à base d'algues et d'extraits de plantes). Ainsi, plusieurs nouvelles homologations ont vu le jour en 2015, et d'autres devraient suivre au vu de l'investissement des entreprises sur ce créneau du biocontrôle. Dans leurs formulations, ces sociétés s'intéressent de plus en plus aux adjuvants utilisés, composants importants pour optimiser l'efficacité des produits.
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Biodiversité fonctionnelle : Mieux mesurer les populations d'insectes
Frédérique ROSE, AuteurAfin d'évaluer la présence d'insectes auxiliaires, et donc la biodiversité fonctionnelle, au sein de parcelles agricoles, la société Advansee et le Ctifl ont développé la caméra Beecam et le logiciel Agathe. Ils permettent de suivre la densité d'activité des insectes de façon "continue, simultanée et objective, et sur une période variable". Ne permettant pas, toutefois, d'identifier les insectes détectés, ce dispositif doit être couplé aux méthodes de comptages traditionnelles. Le Ctifl a d'ores et déjà, en 2015, utilisé la caméra Beecam et le logiciel Agathe dans l'une de ses expérimentations.
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Bioélectronique de Vincent : Terrain équilibré, clé de la santé
Frédérique ROSE, AuteurLors de sa journée technique du 25 janvier 2018, l'Itab a présenté l'utilisation de la bioélectronique en agriculture, un modèle conceptuel prenant en compte les flux d'électrons et de protons au sein du vivant. C'est Louis-Claude Vincent, ingénieur hydrologue, qui, dans les années cinquante, a initié cette méthode. Celle-ci s'appuie sur trois paramètres clés : le pH, le potentiel d'oxydo-réduction et la conductivité, décrits dans cet article. L'application de la bioélectronique en agriculture vise à améliorer la santé des sols et des plantes cultivées en jouant sur leurs conditions bio-physico-chimiques. Concrètement, pour ce faire, des agriculteurs travaillent sur la qualité de leurs composts, utilisent des macérations ou encore des lacto-fermentations. Témoignages dans cet article.
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Biofil fête ses 20 ans ! : La bio dans 20 ans
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Frédérique ROSE, Auteur ; Frédéric RIPOCHE, AuteurLagriculture biologique est à un tournant de son histoire et, tout en devant progresser sur des questions quelle sest depuis longtemps appropriées (sélection variétale, génétique animale, évaluation des externalités), elle doit semparer de sujets émergents, comme celui des nouvelles technologies - robotique, intelligence artificielle, monitoring. Le dossier souvre sur limplication de lINRA durant ces vingt dernières années, à travers une interview de Marc Benoit, co-directeur du Comité interne de lagriculture biologique dont la création en 2000 a réellement lancé les travaux sur la bio au sein de linstitut de recherche (avec des recherches pluridisciplinaires sur le long terme, classant lINRA premier publieur international sur la bio depuis 3 ans). Un tour dhorizon des filières, des enjeux actuels et perspectives est ensuite proposé. Si la filière vin bio sappuie sur une série de scénarios pour élaborer son plan daction, la filière semences bio est, quant à elle, impulsée par la réglementation (de plus en plus de variétés hors dérogations, obligation dutiliser en 2035 des semences et plants entièrement bio). Après un article sur la génétique bovine (présentation de résultats des programmes détudes GenAB et 2-Org-Cows), place aux nouvelles technologies (questionnement sur leurs plus-values et dangers potentiels). Le thème de la protection des cultures clôt ce dossier. Quel avenir du biocontrôle chez les bio et quel devenir des substances actives composées de cuivre et des recherches alternatives à leurs utilisations (suite à la parution, en janvier 2018, du rapport final dévaluation de lEfsa) ?
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Biofil fête ses 20 ans ! : Changement déchelle
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Frédérique ROSE, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; ET AL., AuteurExplosion du nombre de conversions, fortes attentes du marché et exigences du consommateur placent aujourdhui lagriculture biologique à un tournant, un changement déchelle incontournable que doivent appréhender les acteurs de la bio. Biofil, dans ce dossier, pose le cadre et interroge coopérateurs, organisations de producteurs et experts. En introduction : linterview de Stéphanie Pageot, présidente sortante de la Fnab, qui balaie les chantiers en cours (renouer avec le logo AB aux règles françaises, accueil et installation des nouveaux arrivants, juste rémunération du producteur, futur de la Fnab, etc.). De son côté, Bio Loire Océan, association de producteurs de fruits et légumes bio, présente un modèle dorganisation collective et autonome pionnier (en laissant les producteurs libres de choisir leurs prix et débouchés et en proposant un cahier des charges aux valeurs écologiques, économiques, sociales et sociétales). Autre modèle de réussite : celui de la coopérative des agriculteurs bio du Sud-Ouest, Cabso, qui a pérennisé un tissu de producteurs grâce au maintien des prix, élaborés selon les coûts de production des adhérents. Christophe Lecuyer, président de la commission bio de Coop de France, apporte son expérience et fait part de ses satisfactions et craintes sur lavenir de la bio, qui « nest pas la seule à bénéficier des faveurs des consommateurs ». Pour finir, le dossier aborde les défis majeurs de lélevage sur la santé et le bien-être animal (mieux appréhender la santé animale par auto-surveillance et auto-prévention) du point de vue de Catherine Experton, de lItab, et de Thierry Mouchard, de la Frab Nouvelle-Aquitaine. Linterview de la vétérinaire Christine Filliat, en fin de dossier, complète les propos précédents avec léclairage de ses pratiques anti-poux et notamment de lefficacité du Lentypoux (produit ingéré par les poules via leau de boisson, mis au point avec lItavi).
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Biofil fête ses 20 ans ! : Essuyer les plâtres
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Frédérique ROSE, Auteur ; Cécile MARCUS, Auteur ; ET AL., AuteurRegroupant seize témoignages, à travers toute la France, dagriculteurs et déleveurs bio de toutes les productions, ce dossier fait parler les pionniers de la bio, qui ont connu cette agriculture dans un marché de niche et ont contribué à ce quelle prenne une véritable part de marché. Sont évoqués les faits marquants de leur parcours, les défis technico-économiques quils ont relevés, mais aussi les difficultés rencontrées. Ces avant-gardistes de la bio aboutissent aujourdhui à des systèmes de production performants, enrichis de plus de vingt ans dexpérience bio, et conservent un temps davance en travaillant sur des projets et essais toujours plus novateurs (sapprocher de lautonomie totale, faire du zéro phyto (bio), etc.). En introduction de ce dossier, figure une interview du coordinateur de lagriculture biologique depuis 1993 à lAPCA, Jacques Pior, qui revient sur le rôle joué par le réseau des chambres dagriculture dans lémergence de la bio et celui des conseillers bio très tôt mobilisés dans laccompagnement de terrain.
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Biomédé : Des plantes pour capter le cuivre du sol
Frédérique ROSE, AuteurLudovic Vincent a fondé Biomédé, une société qui propose d'aider les viticulteurs à diminuer les concentrations de cuivre dans leur sol grâce à l'implantation de mélanges de plantes capables de stocker des métaux dans leur biomasse. En fonction des parcelles contaminées, Biomédé fait varier la quantité de chaque plante. Les résultats des essais conduits jusqu'à présent montrent que, grâce à ce procédé, il est possible de passer de 400 ppm (soit 400 mg du Cu/kg de sol) à 100 ppm, l'objectif étant d'atteindre 50 ppm. L'objectif consiste également à améliorer les capacités d'extraction des plantes (indigènes, non hybrides et non OGM) par la sélection naturelle.
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C. Sabatier, vigneron-paysan dans lHérault : Se diversifier et viser lautonomie
Frédérique ROSE, AuteurChristophe Sabatier, vigneron paysan bio dans lHérault, joue la carte de la diversification sur son domaine. Il cultive 16 ha de grandes cultures valorisées en huiles ou en alimentation pour son élevage de porcs ; ainsi que 12 ha de vignes quil vinifie et dont il commercialise le vin en vente directe (vin sans sulfite ajouté). Depuis 2015, il loue un hectare à un maraîcher bio qui souhaitait sinstaller et 10 ha, depuis 2017, à deux paysans boulangers, ce qui permet de vendre des produits encore plus diversifiés. Depuis plus de trois ans, C. Sabatier sème dans ses vignes, dans un inter-rang sur deux, un engrais vert (mélange complexe de plusieurs familles botaniques) qui est ensuite détruit en avril. Sur les autres rangs, il sème des céréales (dont des blés de variétés anciennes) qui seront moissonnées et vendues aux paysans boulangers. Ses parcelles en vigne servent également de test pour les tuiles Symbio, qui sont utilisées en tant que paillage permanent sous les ceps de vigne (un focus est effectué dans larticle pour expliquer leur fonctionnement). Enfin, lun des objectifs de C. Sabatier est de ne plus utiliser dénergie fossile pour travailler ses vignes en passant en traction animale.
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Cave coopérative des Vignerons de la voie dHéraclès : Préserver les sols et la biodiversité
Frédérique ROSE, AuteurLa cave coopérative dHéraclès, située dans le Gard, regroupe 68 viticulteurs coopérateurs, dont 90 % sont en bio. La cave est engagée dans un GIEE visant à protéger leau, la biodiversité et lenvironnement. Silvan Coste et son père, avec 80 ha de vignes bio, en font partie et expliquent comment ils maintiennent leurs rendements tout en préservant les sols. Pour atteindre leurs objectifs, les viticulteurs travaillent linterrang afin de maîtriser la pousse de lherbe. La fertilisation est très réfléchie et adaptée aux cépages. Lirrigation est un plus, notamment pour les jeunes plantations. En parallèle, Silvan Coste sest lancé dans le compostage à la ferme. Il reçoit 900 t de déchets verts locaux, provenant de la déchetterie. Une société spécialisée assure un suivi, retourne et crible le compost pour 4 000 . Au bout du compte, le viticulteur obtient 400 t déléments fins qui lui permettent de couvrir 30 ha et ainsi d'améliorer la structure du sol, bien que cet amendement ne remplace pas la fertilisation. Philippe Delmas, autre coopérateur bio de la cave, expérimente les engrais verts. Depuis trois ans, muni dun semoir adapté, il sème, vers novembre, dans les interrangs de ses vignes, un mélange de légumineuses, céréales et brassicacées, en favorisant ce qui est produit sur lexploitation (féverole et orge). En mai, lengrais vert est roulé et les plantes restent au sol, en paillage. Pour Philippe Delmas, cette couverture du sol favorise la vie microbienne.
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Cépages résistants : L'avenir pour lutter contre mildiou et oïdium ?
Frédérique ROSE, AuteurLe mildiou et l'oïdium sont deux maladies majeures en viticulture. 80 % de la protection phytosanitaire vise d'ailleurs à les traiter. Dans ce contexte, la sélection variétale semble pouvoir apporter des solutions, via l'identification de variétés résistantes. Toutefois, si de nouvelles variétés permettent des résultats encourageants dans la lutte contre ces deux maladies (réduction de 96 % de l'indice de fréquence de traitement dans le cadre du projet Resvinbio de l'Inra de Bordeaux), d'autres questions se posent : quelle qualité de vin ces vignes permettront-elles d'obtenir ? Ces cépages seront-ils adaptés à tous les terroirs ? Comment éviter le contournement des gènes de résistance ? Des variétés résistantes ont été développées, mais leurs inscriptions au catalogue officiel ne seront effectives qu'à partir de 2018 pour les premières d'entre elles.
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Châtaigneraies : Plan de lutte contre le cynips
Frédérique ROSE, AuteurApparu en France en 2007, le cynips du châtaignier entraîne des dégâts importants en formant des galles sur les bourgeons de l'arbre, empêchant ainsi le développement des feuilles et la formation des fruits. Face à ce ravageur, arboriculteurs bio et conventionnels sont logés à la même enseigne. En effet, aucun moyen de lutte chimique n'a aujourd'hui pu prouver son efficacité. Seule la lutte biologique avec Torymus sinensis permet de réduire l'infestation, avec un inconvénient cependant : il faut plusieurs années (5 à 10 ans) à cet auxiliaire pour s'installer efficacement dans le verger. Par ailleurs, la ressource en Torymus sinensis n'est pas encore suffisante pour répondre à la demande des arboriculteurs. L'Inra, le CTIFL et les syndicats de producteurs de châtaignes travaillent actuellement sur un plan de lutte au niveau national.
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Chauffage des serres : Un compromis loin de faire consensus
Frédérique ROSE, AuteurLa délibération du Cnab (Comité national de lagriculture biologique de lInao) du 11 juillet 2019 sur l'encadrement du chauffage des serres suscite de nombreux commentaires. Le compromis stipule que la commercialisation, au stade de la production, des légumes d'été bio est interdite entre le 21 décembre et le 30 avril. Ce compromis limite aussi fortement le recours au chauffage, avec notamment lobligation dutiliser uniquement des énergies renouvelables. Cette décision ne fait pas lunanimité. Pour la Fnab, la Confédération paysanne ou lAgence Bio, ce choix illustre la volonté de respecter une bio éthique, durable, qui responsabilise aussi distributeurs et consommateurs. En revanche, pour la FNSEA, l'APCA, Légumes de France, Felcoop et Coop de France, la décision du Cnab est décevante, notamment concernant les dates de non-production quils souhaitaient limiter au 1er avril et non au 30 avril, afin de ne pas pénaliser les exploitants. Selon eux, cette date a été choisie arbitrairement et pénalisera les productions de début de saison, qui seront probablement remplacées par des produits importés. Ce collectif pense aussi que ces mesures vont freiner la conversion.
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Chauffage des serres : À la recherche du compromis
Frédérique ROSE, AuteurLe chauffage des serres en agriculture biologique est un sujet sensible et qui divise. De ce fait, le vote du Comité national de lagriculture biologique (Cnab) concernant lencadrement de ces pratiques a de nouveau été reporté. Dans le nouveau règlement européen qui entrera en vigueur au 1er janvier 2021, le chauffage des serres restera toléré. Mais la question de la compatibilité avec la bio se pose, spécialement au niveau de trois fondamentaux : le respect des cycles naturels, de la saisonnalité et de lusage responsable dénergie. En parallèle, certains acteurs français craignent la concurrence européenne en cas dinterdiction de production en serre chauffée en France. Pour la Fnab et le Synabio, cet argument ne tient pas puisquactuellement les légumes importés ne proviennent pas de serres chauffées et que lutilisation de ces serres en France entraînerait au contraire une concurrence aux productions de saison. George Guézénoc (président de la commission bio du Cerafel) indique que le chauffage des serres diminue la pression fongique, et, par conséquent, lutilisation de traitements, mais quil faut tout de même faire attention aux dérives pour respecter les valeurs de la bio.
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Choisir la permaculture : L'installation à petits pas ; Ferme du Bec Hellouin : Peut-on vivre sur une petite surface ?
Bertrand MINAUD, Auteur ; Frédérique ROSE, AuteurDans le Maine-et-Loire, Jérôme Déhondt met en place la « ferme des Petits Pas » depuis maintenant quatre ans. Sur les 13 hectares disponibles, le maraîchage est la première activité à avoir été mise en place (4100 m²), avec des techniques visant l'optimisation des équilibres naturels et la maximisation de la vie du sol. Un atelier de poules pondeuses et des ruches constitueront les prochaines étapes pour le développement de ce système en permaculture, pour lequel l'objectif final est l'autonomie. Dans l'Eure, la ferme du Bec Hellouin fait souvent référence en termes de permaculture. Pendant trois ans, une équipe de l'Inra s'est penchée sur elle pour en étudier la rentabilité et la viabilité.
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Colloque plants bio : Ouvrir le débat
Frédérique ROSE, AuteurA linitiative de la Fnab et de la Coordination agrobiologique des Pays de la Loire, le colloque sur les plants de vigne bio de janvier 2019 a réuni une centaine de participants (viticulteurs, pépiniéristes, techniciens, représentants des administrations). Actuellement, la majorité des plants sont issus du conventionnel et beaucoup de viticulteurs se contentent de ce système puisquil faut trois ans avant que le plant ne rentre en production (soit le temps dune conversion). Toutefois, avec la révision du règlement bio, ils auront pour obligation de se fournir en plants bio dici 2035. Lobjectif de ce colloque était que tous les acteurs concernés par ce changement échangent sur leurs contraintes respectives. De nombreuses questions ont ainsi été soulevées : Quelle est la définition dun plant de vigne bio ? Quels sont les critères de qualité attendus ? Faut-il continuer la multiplication clonale ou revenir à la sélection massale ? Quelle réglementation spécifique compatible avec les normes techniques et sanitaires en vigueur ? Globalement, les blocages réglementaires concernent principalement la gestion de la flavescence dorée, notamment pour les pépiniéristes et les viticulteurs en périmètre de lutte obligatoire (PLO). Un autre verrou est la dose de cuivre à respecter, plus problématique en pépinière. Le Cnab, via sa commission semences et plants, a déjà travaillé sur ce sujet et a pu apporter quelques propositions pour un futur cahier des charges spécifique à la production de plants de vigne bio.
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Confusion sexuelle contre Tuta absoluta : Un nouveau moyen de lutte à combiner
Frédérique ROSE, AuteurIl existe plusieurs leviers pour lutter contre Tuta absoluta (papillon ravageur de la tomate). Depuis juillet 2018, un nouveau produit basé sur la confusion sexuelle, Isonet T, a été homologué en France pour les tomates sous abris. Le Civam 66 la testé en le combinant à dautres moyens de lutte. Deux tunnels ont servi à lexpérimentation : un témoin et un avec de la confusion sexuelle, qui ont tous les deux reçu dautres moyens de lutte (plants traités au spinosad, feuilles minées enlevées à la plantation, lutte biologique, filets anti-insectes installés sur lextérieur des ouvrants, traitements au Bt). Lapplication des phéromones sest effectuée à laide de 1 000 diffuseurs par hectare (600 HT). Il est important de saturer lair le plus tôt possible (au plus tard le même jour que la plantation) pour éviter que le ravageur ne se développe, sinon la confusion sexuelle peut être inefficace. Une différence a bien été constatée entre les deux serres au niveau des feuilles affectées : mi-juillet, 60 % de plants ont été attaqués dans la serre témoin contre 5 % dans la serre avec confusion sexuelle. Cependant, même si seulement 5 % des fruits sont infestés, lattaque des feuilles diminue la photosynthèse et peut altérer la vigueur et la santé des plants. Les résultats dun test complémentaire effectué en PACA sont également disponibles dans un encart.
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Conservation des pommes : Limiter les pertes
Frédérique ROSE, AuteurLaurent Jamar, chercheur au Centre Wallon de Recherches Agronomiques, est intervenu lors des Journées Techniques Fruits et Légumes Biologiques de lItab des 24 et 25 janvier 2018. Les pertes de pommes après récolte peuvent être importantes et atteindre 15 à 30 %. En bio, la prophylaxie permet de limiter les dégâts mais nest pas suffisante. Le traitement à leau chaude est efficace mais demande de lourds investissements, tout comme les chambres froides à atmosphère contrôlée qui ne conviennent quaux gros volumes de production. Pour optimiser leur conservation, le CRA-W a testé des modules à atmosphère contrôlée de Janny MT pouvant contenir 300 kg de fruits et les a comparés à des palox ouverts. Plusieurs variétés de pommes ont été testées selon plusieurs critères, liés au développement de maladies et aux qualités organoleptiques. Les analyses sensorielles montrent que les pommes contenues dans les modules semblent plus fermes et donc plus appréciées. Les gloeosporioses (mélange complexe de champignons) semblent moins se développer sur certaines variétés issues des modules Janny MT. Des essais ont également été menés sur deux traitements contre les gloeosporioses en verger : Myco-Sin (non homologué en France) et Vacciplant (homologué en France). Leurs effets sont plus ou moins significatifs suivant les conditions dessai.
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Conservation du potimarron : Trouver les bons leviers
Frédérique ROSE, AuteurLe potimarron est de plus en plus présent dans les assiettes des consommateurs et, de fait, dans les rotations des maraîchers. Lors des journées techniques de l'Itab organisées en janvier 2018, des résultats d'essais en agriculture biologique sur la conservation de ce légume, point le plus délicat de sa production, ont été présentés. Ils ont été réalisés sur la station expérimentale en maraîchage de Bretagne Sud, dans le Morbihan, par la Chambre Régionale d'Agriculture, ainsi que chez des producteurs du Finistère. Plusieurs leviers ont été étudiés : la variété, les conditions de stockage donc, mais aussi la date de récolte. Une stratégie témoin, consistant à stocker les fruits sur palettes dans un hangar, a été comparée à : - la méthode "tunnel", où les potimarrons sont stockés sur palettes sous serres pendant 10 jours puis sous hangar ; - la méthode sous conditions contrôlées, à une température de 14°C, une hygrométrie de 60-75 % et une ventilation régulière ; - et une stratégie "forte température" où les courges sont séchées à 30°C pendant 10 jours puis placées en conditions contrôlées. C'est sous conditions contrôlées que les potimarrons se conservent le plus longtemps (jusqu'à mi-février), mais l'application de cette méthode doit être pertinente avec la date de vente souhaitée par le producteur. En ce qui concerne la date de récolte, une récolte précoce, à sous-maturité, facilite la conservation, mais il faut toutefois trouver le compromis avec le taux de sucre et la qualité gustative. Une récolte au stade optimum, au début de la sénescence du feuillage, est alors à privilégier.
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Corse : Les agrumes bio séduisent les GMS
Frédérique ROSE, AuteurEn Corse, la production d'agrumes biologiques a connu un essor important ces dernières années (170 hectares cultivés en 2008, 240 en 2010). Ces conversions ont notamment été motivées par la levée d'un frein important : la lutte contre la mouche méditerranéenne des fruits. Dans ce contexte, la filière a dû faire face à l'arrivée de volumes importants, au risque de les écouler sur le marché conventionnel. En répondant à un appel à projets du Fonds Avenir Bio, un financement a été obtenu, permettant de créer une société civile de moyens (SCM), baptisée les Voltigeurs. Elle sera chargée de suivre techniquement les producteurs, mais aussi de travailler sur la logistique et la structuration de la filière. En 2013-2014, 40 % de la production a été vendue via les grandes et moyennes surfaces (GMS). En 2015-2016, l'objectif est d'élever ce chiffre à 60 %.
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Corse : L'autonomie passe par le foncier
Frédérique ROSE, AuteurPour les éleveurs bio de Corse, le principal défi est de trouver des terres, nécessaires pour produire leurs aliments et ainsi améliorer leur autonomie. Pour cela, quatre éleveurs ont créé l'association Bio Pruvenda et ont prospecté auprès des propriétaires fonciers. L'engagement lié à des baux ruraux pouvant effrayer certains d'entre eux, des conventions annuelles sont signées. Ainsi 90 hectares ont été trouvés, dont 40 sont d'ores et déjà mis en culture.
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Coût de production des raisins bio : Entre surcoût et rentabilité
Frédérique ROSE, AuteurLe 27 novembre 2019, au Sitevi à Montpellier, Anne Claire Durel a présenté les résultats dune étude menée par le centre de gestion Cerfrance Gard sur les coûts économiques de la production de raisins biologiques. Il faut noter que les coûts en bio et en conventionnel sont difficiles à comparer car il faudrait quils soient calculés sur une même exploitation avec un même millésime, ce qui nest pas possible. Néanmoins, cette étude des coûts, basée sur 624 exploitations viticoles, dont 31 en AB, met en avant un surcoût global en bio de 800 à 1000 /ha (main duvre beaucoup plus importante, engrais et amendements organiques onéreux, poste phytosanitaire proche des conventionnels en matière de coûts, amortissement lié aux outils de travail du sol ), sans compter les dépenses de certification. Par ailleurs, une baisse de rendement den moyenne 20 % a été observée durant la conversion. Pour être rentable, il est donc important que le prix du vin bio compense ces différents surcoûts de production et cette baisse de rendement. Anne Claire Durel encourage dailleurs les producteurs bio à ne pas avoir honte du prix de leurs vins.
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Création de 6 filières en Midi-Pyrénées : En avant l'économie circulaire
Frédérique ROSE, AuteurGrâce au projet « Économie circulaire » (projet conduit entre juillet 2014 et fin 2015), six filières en agriculture biologique ont récemment vu le jour dans le Sud-Ouest. La coopérative Val de Gascogne et ses partenaires ont monté ce projet dans l'objectif de relocaliser et de sécuriser les approvisionnements. Sont ainsi concernés le blé panifiable premium, le blé biscuitier, la farine et les biscuits sans gluten, les légumes secs, les agneaux et le tournesol oléique. Cet article revient sur les partenariats d'ores et déjà mis en place. Des contrats bisannuels lentilles/blé de force sont, par exemple, possibles pour les céréaliers : les légumineuses sont de bons précédents pour le blé, et les débouchés sont assurés pour les deux productions. Autre exemple : développer des ateliers de diversification ovins viande chez des céréaliers pour, entre autres, mieux répondre à la demande en viande d'agneaux et mieux valoriser le tourteau de tournesol.
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Cuivre et flavescence dorée : Epées de Damoclès sur les bio
Frédérique ROSE, AuteurSelon Marc Chovelon (Itab et Grab) et Eric Maille (Agrobio Périgord, Fnab et Itab), techniciens référents bio en viticulture, la flavescence dorée et l'éventuelle réduction des doses de cuivre autorisées sont les principales difficultés qui planent sur la filière viticole biologique. Tous deux s'expriment sur la question dans cette interview. Concernant le cuivre, il n'existe, à ce jour, pas d'alternatives qui pourraient le remplacer. Seules des solutions partielles ont pu être trouvées, permettant de réduire les doses. Concernant la flavescence dorée, des essais sont en cours. Le traitement à l'eau chaude des plants en pépinières apparaît comme un levier important pour limiter la propagation de la maladie.
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Cuivre : Mesurer limpact sur les micro-organismes
Frédérique ROSE, AuteurLa société Lallemand a mené des essais, en lien avec le groupe ICV, pour déterminer si le cuivre influe sur le métabolisme et les performances fermentaires des micro-organismes au cours de la vinification. Pour cela, des tests ont été effectués sur des moûts synthétiques, des moûts réels et des vins. Les résultats montrent quen présence dune très forte concentration de cuivre (entre 15 et 30 mg/L de cuivre sur moût réel), certaines levures démarrent leur fermentation plus lentement. Lorsque les concentrations en cuivre augmentent, lacidité volatile a également tendance à augmenter, ce qui signifie que le cuivre impacte le métabolisme des levures. Concernant la qualité des vins, les résultats montrent que laugmentation de la concentration en cuivre a un impact négatif sur certains composés aromatiques dintérêt (ex : esther, phényléthanol). Néanmoins, le cuivre ne doit pas être considéré comme le seul facteur impactant les performances fermentaires des micro-organismes : pH, SO2, température, alcool, résidus de pesticides influencent également.
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Cultiver le tabac : Un rêve américain ? ; Diversifier avec le tabac : A quand la cigarette bio française ?
Frédérique ROSE, AuteurMarginale aujourd'hui, avec 25 producteurs pour 90 ha, la production de tabac bio français fait pourtant l'objet d'une demande croissante de la part d'un industriel américain. Le Gaec de la Borie Val, dans le Lot, s'est lancé dans la conversion, accompagné par la coopérative Midi Tabac et par d'autres partenaires (Chambres d'agriculture et Gab de la région, Coop de France Midi-Pyrénées). Les associés du Gaec présentent, dans cet article, quelques caractéristiques de cette culture de diversification : besoins en fertilisation, irrigation, écimage D'après la coopérative Midi Tabac, la culture de tabac bio génèrerait un chiffre d'affaires de 10 000 à 12 000 euros/ha. Traditab, une petite entreprise du Lot-et-Garonne, souhaite, quant à elle, proposer un tabac 100 % bio et local. Si l'objectif d'une production issue exclusivement du Sud-Ouest a pu être atteint, produire du tabac bio n'est pas si simple. La demande des industriels américains pourrait permettre à la filière d'avoir plus de moyens pour se développer et lever les freins rencontrés aujourd'hui.
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Culture du poivron chez Michel Tamisier, dans le Vaucluse : Un itinéraire bien rodé
Frédérique ROSE, AuteurMichel Tamisier, maraîcher bio dans le Vaucluse, partage litinéraire technique de sa culture de poivron. Chaque année, il achète 2 000 plants quil greffe et produit en moyenne sur 1 200 m² sous serre. Le greffage, plus le choix de la variété Almuden, sont faits dans lobjectif de sécuriser la production. Pour la plantation, Michel sarrange pour quaucune solanacée ne soit produite au même endroit à moins de 5-6 ans dintervalle. Lengrais vert est broyé en août-septembre et lirrigation est maintenue pendant lhiver pour garder un niveau d'humidité satisfaisant. En janvier-février, le travail du sol est achevé et les poivrons sont plantés fin mars, tous les 40 cm, dans un premier temps dans des petits tunnels en raison des nuits encore froides. Une fois les tunnels enlevés, laspersion complète larrosage au goutte-à-goutte pour aider le poivron à sancrer. Des cannes sont plantées tous les deux mètres et les plantes attachées au fur et à mesure pour une conduite en buisson. Les bourgeons situés en dessous des principales branches sont retirés. Contre les pucerons, Michel Tamisier utilise des auxiliaires Aphidius lâchés dès lenlèvement du tunnel (vers le 15 avril) et toutes les semaines jusquà la momification des pucerons. Pour le reste, la culture nest pas trop touchée, mais Michel Tamisier a tout de même mis en place des bandes fleuries qui permettent dhéberger les auxiliaires. La récolte commence mi-juin.
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Cultures sous abris : Optimiser la gestion du climat
Frédérique ROSE, AuteurEn maraîchage sous abris, une bonne gestion du climat, représenté par le duo hygrométrie-température, est primordiale mais peut s'avérer complexe. A l'occasion de l'édition 2016 du salon La Terre est notre métier, Loïc Robichon et Azélie Lelong, de la société Symbiose Protection Biologique, ont apporté leur expertise sur le sujet. L'enjeu est de créer des conditions favorables aux cultures - pour la production mais aussi pour la pollinisation -, tout en limitant le développement des maladies et ravageurs. Au-delà de mesures régulières de la température et de l'hygrométrie, cela passe par une aération optimisée des serres, une bonne gestion de l'enherbement, ainsi que d'autres pratiques culturales.
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Désherbage thermique : Efficace sur des productions spécifiques
Frédérique ROSE, AuteurEn maraîchage, le désherbage thermique peut être utilisé, mais est surtout adapté à certains types de cultures (carotte, fenouil...). Dans cet article, certains maraîchers ayant choisi d'appliquer cette méthode pour ses atouts gain de temps de travail par rapport au désherbage manuel, moindre compaction du sol par rapport au désherbage mécanique, etc. témoignent. C'est le cas d'Alain Régnault, dans l'Allier, qui a autoconstruit son outil de désherbage thermique, ou encore de Philippe Bihan, dans le Finistère, qui l'utilise pour la réalisation de faux-semis. Agriculteurs et conseillers insistent sur la bonne maîtrise technique nécessaire pour une efficacité optimale du désherbage thermique.
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Développer la filière noisette : Un élan malgré les difficultés
Frédérique ROSE, AuteurLa production de noisettes bio en France est faible avec une demande pourtant très forte. Selon lAgence BIO, elle représente 345 ha, dont 192 ha en conversion. Un élan est présent. Ainsi, en Nouvelle-Aquitaine, une augmentation de 23 % du nombre des producteurs a été relevée entre 2017 et 2018 dans la région. Avec pour objectif de développer la filière, un groupe de travail a été lancé en 2018, regroupant producteurs, porteurs de projets, coopératives, transformateurs et metteurs en marché. Un des problèmes majeurs à lheure actuelle est le balanin. Ce ravageur, lié à 80 % des pertes, est toujours non maîtrisé malgré de nombreuses expérimentations (nématodes entomopathogènes, pièges, spinosad, quassia...) menées par lassociation nationale des producteurs de noisettes (ANPN). L'ANPN travaille, depuis quatre ans, avec un entomologiste à la recherche dun produit de biocontrôle. Les essais continuent en 2019 (perturbateurs olfactifs, glu sur le tronc, implantation de strates herbacées, utilisation de phéromones, etc.). Fabrice Dessagne, producteur bio, présente son exploitation et témoigne de lirrégularité des attaques de balanin. Pour tenter de lutter, il entoure son verger de variétés sauvages et favorise des coques dures (variété ou apport de décoction de prêle), plus difficilement percées par le ravageur.
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Diversité des modes de protections : Des conséquences sur les auxiliaires ?
Frédérique ROSE, AuteurLors du symposium Innohort de l'ISHS, organisé en juin 2015, à Avignon, Gaëlle Marliac a présenté certains résultats de sa thèse, "Intensification de l'AB : conséquences sur la régulation des phytophages en vergers de pommiers", portant sur l'impact des différentes stratégies de protection de vergers sur la présence d'auxiliaires du carpocapse. Une vingtaine de stratégies différentes ont été identifiées et regroupées en quatre catégories : - écologiquement intensive ; - technologiquement intensive ; - substitution ; - et intégrée. Si aucune différence n'est apparue en ce qui concerne les populations d'araignées, les populations de perce-oreilles sont plus nombreuses en protections écologiquement intensive et intégrée. Les taux de prédation les plus élevés ont été mesurés dans la stratégie écologiquement intensive, en lien avec la présence d'ennemis naturels, mais ce lien est complexe et il est alors difficile de conclure sur ce phénomène.
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Dossier : Cultures maraîchères : Optimiser les fermes
Frédérique ROSE, AuteurLa demande en légumes bio continue daugmenter, ce qui est une bonne nouvelle pour les maraîchers en agriculture biologique. Cependant, il nest pas évident de disposer de semences de qualité en quantités suffisantes, de gérer la fertilisation et les nombreuses espèces différentes, de maîtriser les itinéraires techniques et de sorganiser pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs. Ce dossier aborde : - la filière vue par Charles Souillot, consultant en maraîchage biologique ; - la production de semences de carotte nantaise par Lucien Laizé, producteur-multiplicateur bio dans le Maine-et-Loire (tests de production en plein champ) ; - limportance de lergonomie et de lorganisation du travail en récolte et post-récolte pour se dégager du temps et moins se fatiguer, avec le témoignage de Christophe Jouault, maraîcher bio en Mayenne ; - le suivi de lévolution des fermes maraîchères bio normandes (association Bio Normandie) ; - la gestion de la fertilisation pour prévenir les maladies et les ravageurs (outil de suivi de la minéralisation Nitrachek et logiciel de calcul du bilan azoté Orgaleg) dans le cadre des groupes Dephy du Gab 44 et dAgrobio 35.
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Dossier : L'enherbement au vignoble : Jusqu'où l'envisager ?
Frédérique ROSE, AuteurLa gestion de l'enherbement dans les vignobles est l'objet d'une multitude de pratiques, dépendantes notamment des objectifs propres du vigneron. Les enjeux à avoir en tête sont présentés dans ce dossier par Christophe Gaviglio, de l'IFV Sud-Ouest. Il s'agit notamment, pour les viticulteurs, de trouver le meilleur compromis entre temps de travail et efficacité. Cela peut passer, par exemple, par une simplification des outils utilisés (outils polyvalents, guidage des tracteurs ). De nombreux essais portent par ailleurs sur le choix de couverts végétaux pour l'enherbement les plus adaptés possible, avec des espèces concurrentielles pour les adventices mais pas pour la vigne. Les essais menés avec différents types de couverts et un enherbement total montrent une baisse de vigueur de la vigne, avec cependant un objectif de rendement atteint dans 70 % des cas, en lien probablement avec une concurrence azotée trop forte. A l'ATV 49, des espèces couvrantes ont également été mises à l'essai : plantain corne de cerf, piloselle, saponaire des rochers, thym longicaulis... Si certaines sont intéressantes, les essais nécessitent d'être poursuivis, et le paillage du rang, par exemple avec de la paille de blé et de miscanthus, représente aussi une alternative à creuser. Trois vignerons, en Alsace, Gironde et Maine-et-Loire, présentent leurs différentes stratégies et pratiques.
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Dossier Innovations Matériel
Frédérique ROSE, Auteur ; Gaëlle POYADE, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, AuteurCe dossier fait le point sur les innovations des équipements : bineuses, herses étrilles, houes rotatives, portes-outils, robots . Les outils ne cessent de se perfectionner et permettent d'être plus précis (caméras, GPS ), de travailler en conditions difficiles (présence de cailloux, sols trop humides, battants ), d'améliorer le confort d'utilisation, d'aider à la décision, de réduire la consommation d'énergie Les outils polyvalents ont également du succès chez les bio. Différents outils innovants utilisables en maraîchage, cultures légumières et grandes cultures bio sont présentés et des producteurs bio témoignent.
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Dossier : Légumes de plein champ : Faire face au boom de la demande
Frédérique ROSE, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe marché des légumes de plein champ biologiques fait face à une demande croissante, notamment de la part des transformateurs, que l'offre peine encore à couvrir. Dans un tel contexte, il convient de rester prudent afin d'assurer un développement pérenne de la filière : gestion de l'arrivée massive de nouveaux volumes, accompagnement des agriculteurs, etc. Dans ce dossier, Mathieu Conseil, responsable du pôle maraîchage et légumes de l'Itab, revient sur les grands sujets d'actualité de la filière. Pour assurer la maîtrise du développement de la filière, la planification est un outil primordial. Côté technique, les principales difficultés à redouter sont celles liées au climat et à ses variations extrêmes, point sur lequel l'agriculteur n'a pas de prise. Par ailleurs, des améliorations sont à noter du côté de l'accompagnement technique, de la disponibilité en semences bio et de l'agroéquipement, même si de nombreux progrès sont encore possibles. Dans la suite de ce dossier, deux producteurs témoignent : - François-Xavier Durand, céréalier dans les Landes, qui a commencé à cultiver des légumes de plein champ bio en 2010 ; - Didier Leprêtre, installé dans le Cher, sur 171 hectares, et fournisseur de légumes bio de plein champ pour le groupe D'Aucy depuis 2008. Du côté des transformateurs, le groupe Uniproledi, dans le Lot-et-Garonne, présente son fonctionnement et le développement de sa filière bio. Un encart présente l'assistant de récolte automatisé et évolutif développé par un agriculteur de Seine-et-Marne et la start-up Ponchon.
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Dossier : Maladies et ravageurs sous abris : Rechercher l'efficacité
Frédérique ROSE, Auteur ; Cécile MARCUS, AuteurA travers ce dossier, chercheurs et agriculteurs font le point sur la protection des cultures maraîchères sous abris en AB. Quels sont les bioagresseurs les plus préoccupants ? Quelles sont les solutions qui fonctionnent ? Quelles sont les dernières innovations ? Comme l'expose Catherine Mazollier, responsable de l'équipe maraîchage du Grab d'Avignon, les maraîchers doivent faire face à de nombreux ravageurs et maladies, comme les pucerons, les acariens, le mildiou... et cela touche de nombreuses cultures. Parmi les moyens de lutte mobilisables, la sélection variétale reste un réel enjeu, mais il faut auparavant s'assurer de la disponibilité des semences souhaitées en bio. La protection des cultures implique généralement de combiner auxiliaires et traitements homologués pour lesquels les références sont encore assez peu nombreuses. Au Grab, plusieurs pistes autour de la biodiversité fonctionnelle sont étudiées. Au Ctifl de Carquefou, c'est l'utilisation de plantes de service avec lâchers précoces d'auxiliaires qui est testée pour lutter contre les pucerons en culture d'aubergines sous abri froid. Les résultats de cette expérimentation, réalisée dans le cadre du programme Reguleg et qui prendra fin en 2020, sont encourageants. Les agriculteurs aussi sont porteurs d'expérimentations et d'innovations, comme Cyril Fournier, en Gironde, et Jacky Schmidt, dans le Haut-Rhin, qui témoignent dans ce dossier.
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Dossier : Maraîchage sous abris
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Frédérique ROSE, Auteur ; Anna DUPLEIX, AuteurCe dossier relate les avantages techniques et économiques des cultures bio sous abris, dans un contexte réglementaire européen où le cahier des charges des productions végétales n'est pas précis quant aux cultures sous abri, ce qui induit des distorsions de concurrence entre les Etats-Membres. Après des rappels réglementaires, le dossier fait place à des témoignages issus d'une station expérimentale des Côtes d'Armor, de trois exploitants et d'initiatives départementales pour gagner en technicité. Sont notamment abordés : les engrais verts, la gestion de la température en début de saison et la délicate question du chauffage des serres et de sa compatibilité avec les principes et règlements de l'AB, les tunnels nantais sous serre en tomate, le commerce de gros des légumes biologiques, les variétés anciennes de tomates, la gestion des nématodes à galles, la planification des cultures, la lutte contre les pucerons et les bandes fleuries.
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Dossier : Parcours techniques
Cécile MARCUS, Auteur ; Frédérique ROSE, Auteur ; Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurComme l'illustrent ces 4 témoignages, les viticulteurs bio ajustent en permanence leurs pratiques pour obtenir un raisin de qualité, que ce soit dans l'attention portée à la vie du sol, dans la lutte contre les maladies et les ravageurs ou dans la maîtrise de l'herbe : - Château-Ferrière : Gérard Fenouillet, directeur de production : l'excellence affirme sa différence ; Le domaine, situé en Gironde, est devenu l'un des leaders du mouvement de la bio et de la biodynamie et produit des grands crus classés ; Gérard Fenouillet en est l'actuel directeur de production, mais il est aussi la mémoire vivante de l'histoire du domaine et raconte son évolution ; - Château Beauregard Mirouze : Karine et Nicolas Mirouze : priorité au sol ! ; Au cur des Corbières, dans l'Aude, Karine et Nicolas Mirouze ont entrepris un travail de restructuration du vignoble du domaine familial avec pour premier objectif de redonner vie au sol ; - Domaine Réaut : Alain Réaut et son fils Alexandre : 30 ans de biodynamie ! ; Alain Réaut, dans l'Aube, a converti son vignoble de 9 ha en biodynamie, en pionnier, en 1992, dans une démarche partagée avec ses deux voisins ; - Domeniul Bogdan, Bogdan Mihalcea : "La biodynamie, c'est l'avenir !" ; En 2011, Bogdan Mihalcea, issu du monde des énergies renouvelables, a décidé de créer, au sud-est de la Roumanie, un vignoble en biodynamie, composé principalement de cépages français.
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Dossier : Parcours techniques
Frédérique ROSE, Auteur ; Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Cécile MARCUS, AuteurCe dossier présente 4 domaines viticoles bio et leurs pratiques visant à améliorer en permanence la qualité du raisin, mais aussi à régénérer le sol, à favoriser la biodiversité, à trouver des alternatives, etc. : - Les Crouzettes : Christian Vigne : Oser l'herbe ! ; Christian Vigne, dans le Gard, a commencé la conversion de ses vignes en 2009. Progressivement, il a appris à observer son domaine pour l'améliorer et a notamment complètement revu sa façon de concevoir la présence de l'herbe dans ses vignes ; - Château de Bois-Brinçon : Géraldine et Xavier Cailleau : "Nos vins reflètent nos terroirs variés" ; en bio depuis 2006, dans le Maine-et-Loire, Géraldine et Xavier Cailleau pratiquent la biodynamie depuis 10 ans sur 24 ha de vignes et cherchent à valoriser la biodiversité locale ; - Aquitaine : Franck et Véronique Terral : Raviver un vignoble prometteur ; Ce jeune couple a acquis, en 2006, en Gironde, le domaine du Château Moulin de Peyronin, un domaine converti à l'AB depuis 1975, puis 5 ha en conventionnel qu'ils ont convertis en 2011 ; - Quinta do Monte Xisto : João Nicolau de Almeida & fils ; Au nord-est du Portugal, la région du Douro présente un climat et un sol particulièrement rudes. C'est là que João Nicolau de Almeida, dans les années 1990, a acquis petit à petit des terres et a créé son domaine viticole.
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Dossier : Parcours techniques
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ; Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Frédérique ROSE, AuteurLes vignerons doivent sans cesse ajuster leurs pratiques pour obtenir un raisin de qualité. Ce dossier détaille les stratégies et choix mis en uvre par deux domaines viticoles bio et une par cave coopérative pour y parvenir. Dans le Gaillacois (Tarn), Alain Rotier et Francis Marre cultivent 35 ha de vignes sur un plateau à 200 m daltitude, avec un climat à tendance océanique et une influence méditerranéenne. Ils sont passés en bio en 2009 et sont bien installés dans leurs pratiques, ce qui ne les empêche pas de relever de nouveaux défis pour augmenter la cohérence de leur système. La gestion de lenherbement, du mildiou et des bioagresseurs sont au cur de leurs préoccupations. Dans le Gard, la cave coopérative Héraclès parie sur le bio depuis plus de 20 ans. Elle est devenue le leader du vin bio en vrac, avec une large part sans sulfites. Lors des vendanges 2018, elle a inauguré un nouveau chai ultra-moderne baptisé « Temple de la bio ». Jean-Fred Coste, le président de cette cave coopérative, revendique à la fois qualité, hygiène, innovation et anticipation. En Espagne, Josep Maria Albet i Noya est investi dans la bio depuis 1978. Avec son fils, il dirige un domaine de 72 ha de vignes tout en gérant à côté 8 ha de cultures et 127 ha de bois. Le domaine viticole emploie 26 personnes réparties entre la vigne, le chai et la commercialisation. Josep Maria Albet i Noya nhésite pas à sengager dans de nombreux projets de recherche. Il participe notamment à la création de cépages résistants à la sécheresse et aux maladies.
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Dossier : Produire des fruits : A la recherche d'alternatives !
Frédérique ROSE, Auteur ; Alex SICILIANO, AuteurPour répondre à la demande croissante des consommateurs en fruits bio, acteurs de la recherche et du développement se mobilisent face à un enjeu fort : innover pour faire face aux maladies, ravageurs et aléas climatiques tout en trouvant des alternatives aux produits phytosanitaires. A travers un tour d'horizon de la filière, Claude-Eric Parveaud, référent arboriculture à l'Itab et expérimentateur en arboriculture et viticulture au Grab, souligne les principaux risques techniques que la filière doit affronter. Plusieurs projets sont en cours, aux échelles européenne et nationale, par exemple sur les stratégies de contrôle sans pesticides des ravageurs du pommier, sur la création variétale de pommiers adaptés à la bio, ou encore sur des alternatives au travail du sol. Du côté de lInra de Gotheron, cest la reconception des vergers qui est à létude avec un objectif zéro phyto. Cest ainsi un verger circulaire, associant pommiers, arbres fruitiers à noyau et autres fruitiers, zones de biodiversité dont une mare au centre , et une haie double multi-strates en périphérie, qui a été implanté en 2018. Deux arboriculteurs bio partagent leurs pratiques à travers des témoignages : - Bruno Payan, dans les Alpes-de-Haute-Provence, qui utilise des engrais verts dans ses 20 ha doliviers ; - Jean-Yves Fillatre, dans la Manche, très impliqué dans la sélection participative en pommiers avec lassociation Novafruits et qui introduit des animaux dans ses vergers (volailles, porcs).
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Dossier : Vinifier et élever le vin : Entre procédés physiques et intrants
Frédérique ROSE, AuteurPour produire un vin de qualité, les techniques mises en uvre en cave sont essentielles, même si la qualité de la vendange reste prioritaire. Dans ce dossier, experts et vignerons apportent leur regard et témoignent. Stéphane Becquet, animateur conseil des Vignerons bio Nouvelle-Aquitaine et en charge de l'nologie à l'Itab, fait le point sur les enjeux de la vinification et de l'élevage de vins bio, ainsi que sur les nouveaux intrants et techniques autorisés par la réglementation ou en cours d'étude. Si les vins sans soufre (SO2) se multiplient, il reste difficile de se passer totalement de cet intrant, en particulier pour certaines couleurs de vins et certains cépages. La bioprotection, comme alternative, est à l'étude. La non-utilisation de soufre semble aussi favorable au développement du goût de souris, un défaut rappelant l'odeur de cages de rongeurs mal entretenues. Les laboratoires Dubernet étudient les mécanismes chimiques responsables du développement de ce défaut afin de mieux les comprendre et tenter de trouver des solutions. A travers leurs témoignages, un nologue d'Occitanie et un vigneron du Maine-et-Loire expliquent leurs démarches et techniques pour limiter le recours au soufre (bioprotection, maîtrise de la température et du taux d'oxygène dissous, macération carbonique).
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Dossier Viticulture : Limiter les attaques sanitaires : Des vignes en bonne santé
Frédérique ROSE, AuteurLes vignerons doivent faire face à divers ravageurs et maladies : cicadelle de la flavescence dorée, Drosophila suzukii, eudémis, black rot... Dans certaines régions, ces indésirables sont présents depuis longtemps, et les viticulteurs en ont alors une certaine maîtrise. Dans d'autres, de nouvelles pressions prennent au dépourvu. C'est le cas pour le black rot, qui a entraîné de nombreux dégâts dans le sud de la France en 2015 (Vaucluse, Gard). En l'absence de produit alternatif homologué en bio contre ce champignon, la solution à ce jour reste un mélange de cuivre et de soufre, mais surtout, il faut agir aux bons moments. Du côté de la cicadelle de la flavescence dorée et de l'eudémis, des alternatives sont à l'étude, notamment pour réduire le nombre de traitements. En termes de prévention, l'utilisation de plantes, inspirée des pratiques de la biodynamie, fait de plus en plus d'émules chez les viticulteurs. Jean-Michel Florin, du MABD, ainsi que deux viticulteurs en biodynamie, témoignent dans ce dossier.
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Dossier viticulture : Santé de la vigne : Des essais juteux
Frédérique ROSE, AuteurCe dossier est consacré aux essais et aux recherches en cours en viticulture bio. Tout d'abord, dans une interview, deux techniciens, Eric Maille d'Agrobio Périgord et Anne-Claire Bordreuil d'Interbio Franche-Comté, reviennent sur les enjeux actuels, la protection des vignes, les innovations prometteuses, les questions de fertilisation et de matériels viticoles, ainsi que sur l'avenir du matériel génétique des plants. Un encart présente une expérimentation en homéopathie et isothérapie réalisée dans les Pays de la Loire. Un article s'intéresse ensuite aux essais menés par Agrobio Périgord pour réduire les intrants : produits de bio-contrôle contre eudémis (argile, traitement Bt, miel, saccharose...) et contre la flavescence dorée (différents pyrèthres naturels, huile de vaseline). Dans un autre article, Jean-Pascal Goutouly, chercheur à l'Inra de Bordeaux, rappelle quelques fondamentaux sur les liens entre la physiologie de la vigne et l'assimilation d'azote. Enfin, un dernier article est réservé à la fertilisation : Jean-Luc Morel et son fils Valentin, vignerons en cours de conversion à Poligny dans le Jura, souhaitent apporter du fumier frais sur leurs vignes. Mais la question de l'équipement pour l'épandage les freine. Ils entament une réflexion à plusieurs autour d'un prototype d'épandeur adapté à leur terroir.
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"El jardin agroecologico San Francisco" adossé au Pacifique...
Frédérique ROSE, AuteurA Valdivia, au sud du Chili, l'association NIDO (Nucleo de ideas para el Desarollo Ecologico : Noyau d'idées pour le développement écologique) a créé le "Jardin San Francisco" et s'occupe de l'initiative du réseau de Troc Valdivia (Red de Trueke Valdivia) avec le développement de rencontres festives autour de la pratique du troc. Pour l'association, née en 2007, il s'agit de promouvoir le développement local, d'éduquer à l'environnement, de développer la pratique de l'agriculture biologique, d'appuyer la culture et l'économie locales, de valoriser les savoirs populaires. Les participants et membres de l'association habitent au Chili, mais proviennent de diverses origines (chilienne, mapuche, française, espagnole...) et de diverses professions (agriculteurs, agronomes, éducateurs à l'environnement, professeurs d'universités...), ce qui crée une dynamique locale importante et fait la richesse de chaque activité. L'ensemble des activités menées sont ouvertes à tous et les publics sont très divers (jeunes, scolaires, adultes, enfants...). Après l'obtention du prêt du terrain adjacent à l'église San Francisco (2 000 m²), en 2008, l'association, qui a participé (fin 2009) au concours du Fonds de Protection Environnemental 2010 du gouvernement chilien, a reçu un financement de 10 000 euros : le jardin a pu évoluer. Différents recoins le composent : la maison-atelier, le four/cuisine en torchis, le potager biologique, le compost, l'atelier artistique, l'espace jardin. Au cur du projet de jardin San Francisco, il y a la sensibilisation, la formation, l'éducation grâce à l'organisation de différents ateliers (au cours de l'année 2010, les ateliers ont couvert des domaines comme l'initiation au jardinage bio, le compost, l'alimentation saine, la confection de marionnettes...). En outre, en association avec le réseau "Troc" de Valdivia, chaque premier samedi de chaque mois, un marché au troc est réalisé dans le jardin.
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Elever des truites : Vigilance et patience
Frédérique ROSE, AuteurCet article est composé de deux témoignages déleveurs de truites bio. Stéphane Paol, pisciculteur dans la Drôme depuis 2008, développe, en plus de lélevage et la transformation de truites arc-en-ciel et fario, une activité de reproduction, incubation et alevinage. Chaque année, il sélectionne 300 poissons reproducteurs, puis effectue un strippage (pression abdominale pour recueillir les gamètes lorsque ces derniers sont matures). Après avoir mélangé les gamètes, les ufs sont disposés sur une clayette pour une incubation de 45 jours. Une fois que les alevins ont éclos et que leur sac vitellin est résorbé, ils sont sevrés et nourris à la farine de poisson et sont transférés dans des bassins plus importants. Pour S. Paol, le plus difficile est de limiter les pathogènes. Il utilise du sel pour éviter le développement de champignons pendant lincubation des ufs et de leau oxygénée dans les bassins quil estime fragiles face à la saprolégniose (parasite qui atteint les branchies et fait mourir les poissons par asphyxie). Le second témoignage est celui dAlain Palacin, pisciculteur en Haute-Garonne depuis 1998, qui élève et transforme des truites arc-en-ciel. Il achète entre 60 000 et 100 000 truitelles par an et explique son choix de ne pas produire dufs et dalevins, ainsi que les atouts de la truite arc-en-ciel. Il explique également sa gestion de leau : il bénéficie dune bonne qualité deau et pallie le manque de débit en été par des aérateurs. Situé en amont dun lac daltitude (lac dÔo) qui alimente une centrale électrique, il apporte des éléments sur les deux inondations quil a subies.
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Engrais verts : A adapter selon ses objectifs
Frédérique ROSE, AuteurLa mise en place d'engrais verts présente des intérêts reconnus. Les viticulteurs peuvent aussi utiliser cette pratique sur leurs inter-rangs. Il conviendra alors de trouver le mélange le plus adapté aux conditions pédoclimatiques locales et aux objectifs recherchés (lutte contre l'érosion, limitation de l'évapotranspiration...). Dans cet article, Perrine Dubois, de l'Association technique viticole du Maine-et-Loire, et Eric Maille, d'Agrobio Périgord, apportent leurs conseils, complétés par le témoignage dAntoine Pignier, viticulteur biodynamique dans le Jura, qui a auto-construit un semoir pour les engrais verts.
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Engrais verts, paillages, mulchs végétaux... : Tester les alternatives
Frédérique ROSE, AuteurCet article présente un témoignage et une expérimentation sur lutilisation dengrais verts et autres couverts végétaux en maraîchage bio (dont la vocation est daméliorer la fertilité des sols, de lutter contre les adventices et de gagner en temps de travail). Le projet Sefersol (mené depuis 2015 au Lycée Agricole Les Sillons de Haute-Alsace) compare un système de référence classique avec deux systèmes de cultures innovants (utilisation intensive dengrais verts broyés et enfouis ou travail du sol limité). La qualité des sols (test à la bêche) est supérieure pour les systèmes innovants (gestion de lhumidité). Selon les cultures et les années, les rendements des systèmes innovants sont inférieurs, supérieurs ou égaux à la référence. Limplantation dengrais verts sous couvert de cultures est aussi testée. Un maraîcher bio dIsère, Cyrille Fatoux, travaille avec des engrais verts depuis 2011. Son objectif est de limiter la main duvre par la réduction de la préparation des sols et du désherbage. Il détaille ses choix techniques dimplantation de couverts (choix des espèces (phacélie, trèfle), date de semis), de destruction (couverture par du foin, par des bâches densilage) en fonction des cultures de légumes (semis ou plantation).
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Expédition de fruits et légumes : Le bio toujours en croissance
Frédérique ROSE, AuteurAu Medfel, salon professionnel de la filière fruits et légumes du bassin méditerranéen, l'agriculture biologique est de plus en plus présente. Si seulement quelques exposants sont 100 % bio, comme Pronatura, Alterbio ou encore Legros Bio, d'autres élargissent leur gamme bio, comme Téranéo. Ces quatre sociétés sont présentées dans cet article, ainsi que leur implication en agriculture biologique.
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Expérimenter dans le Tarn-et-Garonne : Bioagresseurs et charge des pommiers
Frédérique ROSE, AuteurCet article rapporte les principaux résultats des essais conduits en vergers de pommiers bio au Centre d'expérimentation fruits et légumes (Cefel) du Tarn-et-Garonne. Concernant la lutte contre le carpocapse, deux systèmes de cage, avec des filets au-dessus et autour des vergers, ont été comparés : l'un avec filets paragrêle (maille 7×3) au-dessus et filets Alt'carpo (maille 4×4) autour, et l'autre avec des filets Alt'carpo partout. Aucune différence significative n'a pu être démontrée au cours des trois années de l'essai. Une autre expérimentation a comparé différents produits phytosanitaires utilisables en bio dans la lutte contre la maladie de la suie et les crottes de mouche. En ce qui concerne le puceron lanigère, c'est la lutte préventive qui a été mise à l'épreuve, avec des essais sur un verger de Dalinette pas encore infesté. Trois techniques d'entretien du rang ont par ailleurs été testées : - la méthode sandwich, avec 40 cm de trèfle blanc nain sur le rang et un travail du sol de part et d'autre ; - un géotextile placé sur le rang ; - un désherbage mécanique avec un porte-outil Naturagriff. Enfin, des essais de produits dessicants pour l'éclaircissage sur fleurs visent à définir les modalités idéales pour une telle pratique. L'éclaircissage sur jeunes fruits est également testé.
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Extraits végétaux : Comprendre leur fonctionnement
Frédérique ROSE, AuteurEn viticulture biologique et biodynamique, les extraits végétaux sont de plus en plus utilisés, notamment contre le mildiou. Ils présentent lintérêt davoir une forte biodégradabilité et, comme ils sont composés de nombreuses molécules, ils ninduisent pas de résistance chez les ravageurs. Les préparations à la ferme sont plus ou moins efficaces comparées à des produits formulés, mais elles permettent de gagner en autonomie et de se réapproprier un savoir botanique. De plus, leur toxicité est faible à nulle. Il est encore compliqué de comprendre leurs modes daction. Par exemple, il est difficile de savoir si un extrait végétal a un effet fongique, fongistatique ou de stimulation des défenses. De nombreuses questions restent également à résoudre sur leur utilisation (durée de laction, effet de la dilution, quelle synergie avec le cuivre ). Dans tous les cas, les extraits végétaux sont conseillés par rapport à lutilisation dune molécule. Cest ce qua illustré lune des expériences du Grab dAvignon en 2003 : une tisane de saule à 0.14 µmol/L a le même effet contre le mildiou quune solution à 7 mmol/L dacide salicylique. Les chimistes parlent dun effet « quenching » : une stimulation liée à un ensemble de molécules.
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Extraits végétaux : Gagner en efficacité contre le mildiou
Frédérique ROSE, AuteurDe 2014 à 2016, en Pays de la Loire, un projet a été consacré aux intérêts des extraits végétaux (macération, teinture mère, huile essentielle, tisane ou décoction) pour lutter contre les maladies de la vigne : Mildiouplantes. Lobjectif : étudier lefficacité du traitement cuivre et soufre (en doses habituelles et en demi-doses) associé à des extraits végétaux. Les résultats tendent à montrer une efficacité supplémentaire (mais insuffisante selon les expérimentateurs) de 5 à 10 % pour les deux modalités, à condition cependant de ne pas excéder 120 g de plantes sèches par hectare. Une plante prometteuse : lachillée millefeuille, avec laquelle lefficacité du traitement est améliorée de 40 %. Un vigneron bio alsacien, Yves Dietrich, utilise les plantes depuis les années 2000 et témoigne de ses pratiques, qui lui permettent de diminuer les doses de cuivre (réalisation dune préparation intermédiaire entre la tisane et le purin dortie, décoction de prêle au sol et utilisation dhuiles essentielles).
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Faire ses plants : Profiter de la chaleur du fumier
Frédérique ROSE, AuteurDes maraîchers bio de l'Aveyron témoignent sur la technique de semis sur « couche chaude » qu'ils utilisent pour produire les plants sensibles au froid sans chauffer la serre. Il s'agit de faire reposer les semis dans un châssis, couvert la nuit, rempli d'une épaisse couche de fumier tassé et humide. La décomposition du fumier permet de faire monter la température dans le châssis et de favoriser la levée des graines. La mise en uvre n'est pas si simple et nécessite de la surveillance, de l'expérience, de la manutention, mais les résultats sont là. Des conseils sont donnés par ces maraîchers (prise de température régulière de la couche chaude, dimensions du châssis, isolation des semis de la couche chaude, choix du fumier, installation des semis sur couche chaude...).
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Fertilisation des cultures légumières : Tester la luzerne fraîche
Frédérique ROSE, AuteurLa station expérimentale en maraîchage de Bretagne Sud (SEHBS) expérimente, depuis 2015, lapport de luzerne fraîche pour fertiliser des cultures légumières. Lobjectif est de limiter les intrants puisque les maraîchers bretons ont de plus en plus de difficultés à se procurer de la matière organique. Les expérimentateurs ont tout dabord voulu quantifier la biomasse produite par la luzerne et regarder la coïncidence entre les moments de fauche de la luzerne et la mise en place de la culture légumière. Les résultats révèlent que la luzerne peut se faucher en mai, juillet et septembre, ce qui est assez cohérent avec les périodes de plantation. Un mètre carré de luzerne produirait en moyenne 70 à 80 unités dazote, soit 210 unités par an avec les trois coupes, ce qui est suffisant pour fertiliser la même surface de légumes. Une fois fauchée à laide dun tracteur tondeuse muni dun bac récupérateur, la luzerne a été immédiatement épandue car elle monte très vite en température. La fauche doit donc être réalisée une semaine avant les plantations. Les trois années de test ont montré que les cultures à cycle long (poireau, céleri) offrent les mêmes rendements quelles soient fertilisées par cette technique ou par un engrais du commerce. En revanche, les cultures à cycle court (blette, épinard) présentent une baisse de 30 % de rendement. Leur cycle est sûrement trop court pour que la luzerne ait le temps de se minéraliser, dautant plus quen étant implantées en automne, ces cultures sont fertilisées par la troisième coupe de la luzerne qui est plus lignifiée et se minéralise plus lentement. Le compostage de la luzerne est une solution envisagée pour gagner en souplesse dutilisation, mais beaucoup de questions restent à résoudre.
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Fertilisation organique liquide : Quel intérêt pour les cultures longues ?
Frédérique ROSE, AuteurEn maraîchage biologique, la fertilisation consiste essentiellement en un apport total avant la plantation. Pour les cultures longues, comme les tomates ou les aubergines, cet apport unique peut entraîner des teneurs en azote dans le sol relativement faibles en fin de culture. Plusieurs stations expérimentales se sont alors interrogées sur l'intérêt d'apports de fertilisants organiques liquides en cours de culture, et ont mis en place des essais. Si l'utilisation de tels engrais est techniquement possible, des gains sur la culture n'ont pas pu être montrés, ni en termes de rendement, ni en termes de nitrates présents dans le sol. Du côté de la réglementation, si l'utilisation de fertilisation organique liquide en cours de culture n'est pas interdite, les principes de la bio préconisent plutôt des pratiques en faveur de la fertilité et de l'activité biologique du sol.
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Fertilisation organique : Quelle influence sur le rendement et l'azote assimilable ?
Frédérique ROSE, AuteurEn viticulture, ce qui peut rendre difficile la conversion en bio, ce sont les faibles vigueurs de la vigne, les baisses de rendement et les carences azotées des moûts. S'il faut tout d'abord s'assurer du bon fonctionnement du sol, des apports de fertilisants organiques sont aussi envisageables. Les Chambres d'agriculture des Pyrénées-Orientales et des Pays-de-la-Loire ont mené, ou mènent encore, des essais comparatifs sur plusieurs produits : marc composté enrichi en lies, assemblage de fumiers, farine de plumes, tourteau de ricin, guano de poisson, compost de fumier de bovins, engrais du commerce, et engrais verts. Dans les deux régions, les résultats, à ce jour, n'ont montré que très peu de différences entre les modalités testées.
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Au fil du salon... une filière en effervescence
Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; Frédéric RIPOCHE, Auteur ; Frédérique ROSE, AuteurLe salon Tech&Bio de 2017 a accueilli une multitude daméliorations et dinnovations en matériels, en techniques, mais également en démarches dentreprises et de filières. Une vingtaine de produits, récemment mis au point ou en cours de développement, sont présentés. En élevage : - de nouveaux mélanges fourragers à base de lablab ; - des variétés de maïs conçues pour lagriculture biologique ; - des concentrés azotés sans gluten ; - des toasteurs mobiles ; - une filière bio et locale dAngus ; - des "massaïs" conservés par voie anaérobie, pour les monogastriques, qui associent des broyats de graines ou ensilages avec une légumineuse fourragère. Pour les cultures spécialisées : - divers matériels (tracteurs électriques, pulvérisateur enjambeur à traction animale) ; - des filets antidérive pour exploitation mixte ; - un jeu collectif édité par lINRA pour développer la mycorhization. En grandes cultures : - de nombreux outils et matériels (herse étrille, écimeuse à couteaux, bineuse, charrue, déchaumeur-scalpeur, semoir de semis direct, houe rotative) ; - de nouvelles semences et variétés sélectionnées en bio.
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Flavescence dorée : De nouvelles pistes de recherche
Frédérique ROSE, AuteurÀ ce jour, trois leviers sont connus pour se protéger contre la Flavescence dorée (FD) en viticulture : limplantation de ceps indemnes, larrachage des pieds symptomatiques et lapplication des traitements obligatoires. Au-delà des vignes cultivées, des réservoirs possibles comme les vignes abandonnées ou les repousses de porte-greffes nécessitent aussi dêtre surveillés, car le risque de contamination est élevé. En Aquitaine, larrêté national de 2013, qui stipule quen cas de maladie, le pied doit être arraché, est appliqué à la lettre et beaucoup de cas sont recensés dans les vignes abandonnées. Au bord de la Garonne, un groupe de travail a repéré des larves sur 6 à 80 % des vignes sauvages ou abandonnées selon les sites. Les repousses de vigne pouvant se trouver sur des terrains privés, les particuliers y sont sensibilisés. Le projet Risca tente dévaluer comment les cicadelles se déplacent, de la friche à la culture, afin dadapter une protection phytosanitaire. Une autre voie étudiée est de rendre la cicadelle « inoffensive » en lempêchant de transmettre le phytoplasme à lorigine de la maladie (action sur l'ARN de la cicadelle). Dautres pistes de recherche sont en cours, comme la confusion vibratoire pour empêcher les cicadelles de communiquer, ou encore la sensibilité variétale. Face au temps que représente la prospection dans les vignes, lécole dagronomie de Purpan travaille à lutilisation de caméras multi-spectrales pour détecter les symptômes.
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Framboise, cassis, mûre, groseille, myrtille... : Favoriser la bonne santé des plantes
Frédérique ROSE, AuteurLes petits fruits, comme les framboises, cassis, mûres, groseilles, myrtilles, permettent de valoriser de petites parcelles, en pente. Trois agriculteurs bio témoignent de leurs différentes problématiques, selon leur région : changement climatique, gestion de lherbe, maladies, ravageurs. En Ardèche, à Saint-Jean-Chambre, Daniel Fayard rencontre dimportantes sécheresses qui compliquent sa gestion de lherbe (risque de concurrence). Philippe Piard, installé sur 70 ares, à Alrance, en Aveyron, rappelle limportance dune bonne préparation du sol avant plantation. Cécile Lechat, à Lusanger, en Loire-Atlantique, subit des soubresauts climatiques (gels, sécheresses). Pour sécuriser son système, elle mise sur la diversification de ses productions. Côté fertilisation, des essais dapport de BRF associé à du fumier sont réalisés par Daniel Fayard et Philippe Piard. Les trois agriculteurs rapportent leurs pratiques en termes de protection des végétaux (traitements à base dextraits de plantes, bouillie bordelaise, purin de prêle et dortie ). Ils saccordent pour donner les conseils suivants : - favoriser la vigueur des plants, - minimiser leur stress, et - pratiquer une lutte préventive.
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Gel du printemps 2017 : Essayer de limiter la casse ; Témoignage sur l'AOC Cahors : "Ne pas se décourager !!"
Frédérique ROSE, AuteurAprès un début de printemps plutôt chaud, le gel de fin avril 2017 a eu d'importantes conséquences sur l'ensemble du vignoble français, certaines zones étant touchées à plus de 80 %. Cet épisode de gel hors normes a surpris par son intensité et son hétérogénéité, avec plusieurs formes de gel et des dégâts variables au sein même d'une parcelle. Si plusieurs actions de lutte utilisables en AB sont connues (techniques culturales, pulvérisation de valériane, passages d'hélicoptère, aspersion, bougies, feux de paille ou de foin, éoliennes), elles n'ont pas toujours été efficaces, comme en témoignent conseillers et viticulteurs dans cet article. Par ailleurs, certaines demandent un investissement important que ne peuvent se permettre certains domaines. Isabelle Auriat, viticultrice bio en AOC Cahors, raconte le déroulement et les conséquences de ces trois nuits de gel sur son vignoble.
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Gestion de lherbe : Anticiper et trouver le compromis
Frédérique ROSE, AuteurLa gestion de lenherbement en viticulture biologique est complexe et chronophage. Selon Christophe Gaviglio, ingénieur dexpérimentation à lIFV en charge de la mécanisation du vignoble, la grande problématique reste le ratio temps passé - efficacité. Certains viticulteurs font le choix de limiter leurs surfaces pour quelles restent compatibles avec un tracteur, un outil et un chauffeur ; tandis que dautres sagrandissent en se posant la question daugmenter les équipements et les salariés. Une des pistes pour concilier ce ratio est de mettre en place des systèmes plus simples (voire non spécifiques) et de combiner des opérations pour optimiser le temps de travail. Bernard Bagy, vigneron bio qui cultive 11 ha dans le Haut-Rhin, témoigne sur sa gestion de lenherbement : construction dun outil de travail du sol pour ses vignes en terrasses, choix des outils, nombre de passages, installation dengrais verts en hiver En parallèle de cet article, un encart décrit un outil de désherbage interceps électrique développé par la société suisse Zasso et New Holland.
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Gestion de l'herbe : Des moutons à la rescousse
Frédérique ROSE, AuteurDans les vignes, la gestion de lherbe en hiver par le pâturage de moutons redevient dactualité. En 2019, la Chambre dagriculture des Pays de la Loire a mené un essai de pâturage sur 70 ares, dans le Muscadet, sur un domaine en première année de conversion bio. Lobjectif était que le pâturage permette au vigneron de décaler, voire de supprimer le premier passage dentretien du sol. Pour cela, huit brebis de race Ouessant (appartenant à un prestataire de services), ont été introduites à partir du 22 février. Malgré la préférence des brebis pour certaines espèces, la parcelle a été bien pâturée (rang et inter-rang), et le premier travail du sol a été décalé de 10-15 jours. Dans le Var, cette technique traditionnelle a décliné à partir des années 60. Actuellement, 23 éleveurs font pâturer leurs brebis sur 4 500 ha de vignes. La vigne couvre en moyenne 40 % des besoins dun troupeau sur la période hivernale, ce qui implique davoir dautres ressources fourragères à côté. En 2016, la Chambre dagriculture du Var sest associée avec le Cerpam pour déposer le projet Vitipasto. Son objectif était de mettre en évidence la résilience des systèmes agro-pastoraux, de recréer un dialogue entre éleveurs et vignerons, et de proposer des outils daccompagnement, tout en répondant aux questions juridiques et réglementaires.
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Haies, arbres, enherbement, gîtes : Faire le plein de biodiversité
Frédérique ROSE, AuteurLe projet Viti-Biodiv, porté par la LPO et la CAB des Pays de la Loire, entre 2017 et 2019, sest intéressé à la biodiversité dans les vignes conduites en agriculture bio. Nathalie Dallemagne de la CAB et Benoit Marchadour de la LPO reviennent sur les enseignements des diagnostics agro-écologiques menés. La présence darbres au sein dune vigne permet daugmenter le volume racinaire dans le sol. Les échanges gazeux sen trouvent favorisés, améliorant la fertilité du sol. Lenherbement spontané ou les broussailles constituent des espaces riches en espèces et des corridors pour la biodiversité. Pour en savoir plus, un guide technique est téléchargeable sur www.biopaysdelaloire.fr. Jérémy Ménard, vigneron bio à Rablay-sur-Layon, dans le Maine-et-Loire, explique ses propres pratiques et sa gestion de lenherbement (roulage de lherbe, broyage, gestion du cavaillon, etc). Il opère une alternance de gestion de linter-rang dans une même parcelle.
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Homéopathie, isothérapie, vie du sol Une approche globale pour la vitalité de la vigne
Frédérique ROSE, AuteurLa Coordination agrobiologique des Pays de la Loire (Cab) a mis en place un essai pour tester lefficacité de lhoméopathie, de lisothérapie et des poivres (ces trois types de remèdes sont plus précisément définis dans larticle) sur certains ravageurs de la vigne : le mildiou, les cochylis et le cigarier. Pour mener à bien cet essai, cinq vignerons en biodynamie ont mis à disposition une parcelle dun hectare. Sur chacune, trois modalités ont été testées. La modalité Témoin reprend les traitements habituels du vigneron (cuivre, soufre, biodynamie et bio-insecticide si nécessaire). Sur la modalité Vigne, le vigneron effectue ses traitements habituels et ajoute des remèdes disothérapie et des poivres. La modalité Vigne + Sol reprend la modalité Vigne qui est complétée par différents apports destinés au sol (compost, poudre de roche volcanique, bore ). Lobjectif est davoir une approche globale et de voir comment la vigne répond aux soins quand on soccupe aussi du sol. Au cours des cinq années d'essais, de nombreuses mesures ont été effectuées sur le développement des ravageurs, sur la vitalité de la vigne et de nombreuses analyses de sol ont été réalisées. Des résultats encourageants ont été obtenus pour mieux gérer le mildiou, les cochylis et le cigarier avec ces méthodes. Très souvent, les meilleurs résultats étaient observés sur la modalité Vigne + Sol. Les analyses de sol confirment dailleurs les bienfaits des apports réalisés sur cette modalité.
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Hoplocampe du pommier : Quassia amara fait ses preuves
Frédérique ROSE, AuteurL'hoplocampe est un insecte qui pond dans les fleurs de pommiers, et dont les larves se développent ensuite à la base de ces fleurs en provoquant des dégâts sur les fruits. A la station expérimentale de La Morinière, en Indre-et-Loire, des produits à base de Quassia amara, une plante tropicale, sont testés depuis trois ans pour lutter contre ce ravageur. Les résultats obtenus sont encourageants : efficacité à partir de deux applications, quel que soit le niveau de pression. Des travaux complémentaires doivent être réalisés pour mieux comprendre le mode d'action mis en jeu. Une demande d'homologation du Quassia amara en tant que substance de base a été déposée auprès de l'Union européenne.
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Implanter des bandes fleuries : Le rendez-vous des auxiliaires
Frédérique ROSE, AuteurLe projet EcoOrchard (2015-2018) porte sur limplantation de bandes fleuries en vergers. Il se concentre plus particulièrement sur le rôle de ces dernières dans la régulation du puceron cendré et du carpocapse. Pour cela, six partenaires, de différents pays européens, ont installé des bandes fleuries dans des vergers. Ces vergers ont ensuite pu être comparés à dautres n'ayant pas de bandes fleuries. Un mélange de 38 espèces (dont 30 dicotylédones et 8 graminées) a été sélectionné selon de nombreux critères. Certaines de ces espèces, telles que l'achillée millefeuille ou le cumin des prés, sont prioritaires pour attirer les auxiliaires. Même si les résultats sont variables suivant les pays, neuf auxiliaires (coccinelles, chrysopes, syrphes, forficules ) sont significativement plus présents dans les arbres situés à proximité de bandes fleuries. Une réduction de 14.9 % de fruits abîmés par le puceron cendré a dailleurs été observée dans ces vergers. Limpact sur le carpocapse est plus limité et difficile à constater : cet insecte volant est très mobile et sa phase sous forme duf est courte. Des conseils sont également apportés en fin darticle pour réussir limplantation et lentretien de ces bandes.
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Journées PNPP de l'Itab : On avance doucement mais sûrement
Frédérique ROSE, AuteurLes journées de l'Itab consacrées aux Préparations Naturelles Peu Préoccupantes (PNPP), organisées les 26 et 27 avril 2016, ont permis de faire le point sur le sujet : réglementation, recherche, avancées sur les demandes d'approbation... Règlementairement, les PNPP sont considérées soit comme des substances de base, soit comme des substances naturelles à usage biostimulant. En avril 2016, onze substances de base ont été approuvées. Leur particularité est qu'elles ne peuvent pas être vendues avec des revendications phytosanitaires, même si elles présentent un intérêt en ce sens. Une dizaine d'autres sont en cours d'évaluation. Les biostimulants, quant à eux, sont définis par la réglementation comme étant des matières fertilisantes et supports de culture, ce qui les différencie des stimulateurs de défense naturelle des plantes. Inscrite sur une liste publiée par le ministère de l'agriculture, l'autorisation des biostimulants en bio reste encore floue.
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Journées techniques intrants de lItab : Focus sur les substances naturelles
Frédérique ROSE, AuteurLes Snub (substances naturelles à usage biostimulant) et les biostimulants sont deux intrants utilisés en bio mais à ne pas confondre. Ils sont rattachés à la réglementation des matières fertilisantes et supports de culture. Cependant, leurs compositions, leurs utilisations et leurs réglementations diffèrent et évoluent. Une Snub ne peut notamment pas contenir de micro-organismes, contrairement aux biostimulants. Du côté de la protection phytosanitaire, 20 substances de base ont été approuvées par la Commission Européenne. Au total, 16 sont désormais utilisables en bio. Dautres substances naturelles sont en cours d'homologation.
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Languedoc-Roussillon : Réguler les pucerons par la biodiversité
Frédérique ROSE, AuteurDans le cadre du projet de recherche Casdar Agath et d'Ecophyto, le Grab d'Avignon a mené des essais sur l'implantation de bandes fleuries aux abords de parcelles de melons dans le but de favoriser la présence d'auxiliaires prédateurs du puceron. Didier Muffat, maraîcher et arboriculteur bio dans le Gard, a participé à ces projets en mettant en place des bandes fleuries sur son exploitation. Il a également installé des bandes enherbées et des engrais verts. Dans cet article, il commente les résultats obtenus.
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Lutte biologique en fraisiers : Auxiliaires contre ravageurs
Frédérique ROSE, AuteurA l'occasion du salon Vinitech-Sifel, tenu à Bordeaux en décembre 2014, Matthieu Naulin, producteur de fraises biologiques en Dordogne, a apporté son témoignage sur ses méthodes de lutte biologique. Contre les thrips, il utilise l'auxiliaire Amblyseius cucumeris. Son principal avantage est qu'il reste présent même après avoir éliminé tous les thrips, et peut alors s'attaquer à d'autres ravageurs. Contre les pucerons, des lâchers de chrysopes sont effectués, complémentés par 3 à 4 passages de purin de fougères. Avec un seul lâcher par saison pour chacun des auxiliaires, cette lutte biologique coûte environ 400 /an à Matthieu Naulin, pour des résultats jugés satisfaisants. Du purin d'ortie est également utilisé. Il permet de lutter contre les araignées rouges, de renforcer les défenses naturelles des cultures, et de lutter contre l'oïdium. Des mesures prophylactiques sont par ailleurs appliquées pour faire face à Drosophila suzukii : ramassage des fruits mûrs, effeuillage, mise en place de pièges
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Lutte contre la tavelure : Essayer les huiles essentielles
Frédérique ROSE, AuteurEn arboriculture, contre la tavelure, les huiles essentielles peuvent-elles être plus efficaces que le cuivre et le soufre ? C'est la question à laquelle tente de répondre le projet Casdar « Evaluation de l'intérêt des huiles essentielles dans des stratégies de protection des cultures », coordonné par l'Itab. Si les premiers résultats in vitro ont été encourageants, l'application en plein champ s'avère pour le moment moins prometteuse. L'utilisation de l'Héliosol comme adjuvant pourrait notamment être remise en cause, et l'impact sur les auxiliaires de cultures pose question. En 2015, de nouveaux essais vont permettre d'approfondir ces résultats.
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Lutter contre le taupin : Le binage de rigueur !
Frédérique ROSE, AuteurLe taupin est un ravageur particulièrement important, capable de s'attaquer à de nombreuses cultures, sur tous les territoires, aussi bien en bio qu'en conventionnel. C'est sa larve qui est nuisible, car elle creuse notamment des galeries dans les racines charnues (carottes...), les tubercules (pommes de terre...) ou encore les légumes (melon...). À ce jour, les méthodes de lutte sont peu nombreuses et reposent surtout sur la prophylaxie : éviter les précédents défavorables, comme la prairie, biner le plus possible, favoriser les auxiliaires... Deux produits de biocontrôle sont actuellement à l'étude : le nématode Steinernema et le champignon entomopathogène Metarhizium anisopliae. Jean-Pascal Fazillault et Jacqueline Tenet, maraîchers bio dans les Hautes-Pyrénées, témoignent.
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Maîtrise de la flavescence dorée : De nouvelles expérimentations
Frédérique ROSE, AuteurDans le cadre de la lutte contre la flavescence dorée sur vignes, la recherche d'alternatives au pyrèthre se poursuit au sein de Sudvinbio, association interprofessionnelle de la viticulture biologique. Des mélanges à base d'huile végétale et de talc ont notamment été testés. Les premiers résultats pour un traitement ovicide sont encourageants mais restent à confirmer en année de forte pression du ravageur, 2015 ayant été une année de faible pression. Par ailleurs, un aspirateur à cicadelles a été construit, sur la base d'un aspirateur à feuilles mortes. Malgré des améliorations à apporter, cet aspirateur pourrait être un outil de lutte complémentaire intéressant.
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Matériels de pulvérisation : Plus d'impacts mais quid du bruit ?
Frédérique ROSE, AuteurLe 18 juin 2015, le Ctifl a organisé, sur sa station de Lanxade (Dordogne), une journée de démonstration de matériel de pulvérisation et de travail du sol pour l'arboriculture. Du côté des pulvérisateurs, dans un contexte de réduction de l'utilisation des intrants en lien avec le plan Ecophyto 2020, les constructeurs portent leurs efforts sur la précision des applications. Pour les bio, des solutions sont intéressantes notamment pour l'application d'argiles. Certains modèles sont présentés dans cet article.
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Méca Fruits & Légumes : Robotique à l'honneur
Frédérique ROSE, AuteurLe domaine de la robotique développe de plus en plus d'outils destinés à l'agriculture. A l'occasion de la quatrième édition du rendez-vous annuel du Ctifl de Lanxade, organisée le 31 mai 2018, plusieurs outils ont été présentés. La société Vitirover, par exemple, a développé des robots tondeurs pour vignes. Chacun de ses robots peut entretenir environ deux hectares en 13 jours et effectuer ainsi une douzaine de cycles de tonte par an. La prestation, vendue entre 1500 et 2000 /ha, comprend la mise à disposition de robots (flotte d'une cinquantaine en général) et d'un technicien "berger". L'entreprise Harvery a développé une plateforme arboricole, nommée AM-8, qui permet de collecter en temps réel des données sur l'équipe de salariés, les rendements, ou encore la qualité. L'outil Mecavision permet lui aussi de quantifier les rendements en pommes, pêches ou abricots, ainsi que les besoins en éclaircissage, à partir de photos prises automatiquement dans les rangs par un boîtier placé à l'avant du tracteur. LIrstea de Clermont-Ferrand a présenté une nouvelle adaptation dun module qui permet à un robot de suivre automatiquement une personne grâce à la technologie radio. Enfin, Groupama a développé un logiciel de vol automatique pour drones, permettant destimer des dégâts divers dans les parcelles.
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Medfel : La bio, bien visible
Frédérique ROSE, AuteurLe Medfel, le rendez-vous international de la filière fruits et légumes organisé à Perpignan, a fêté en 2018 ses dix ans. Environ un tiers des 250 entreprises présentes lors de cette édition commercialisent des produits issus de l'agriculture biologique. Ce chiffre devrait encore progresser dans les années à venir au vue du dynamisme de la filière et en l'absence d'un salon spécifique aux fruits et légumes bio. Dans cet article, deux des 80 exposants impliqués sur l'AB sont présentés : - le Verger Bio de Véronique produit des abricots en Pyrénées-Orientales depuis 60 ans. La conversion des vergers a été initiée en 2009 et l'ensemble de la surface (59 ha) sera certifiée dans les années à venir ; - Bio & Bio est un metteur en marché 100 % bio basé au MIN de Perpignan. Les fournisseurs, principalement des agriculteurs espagnols et français, produisent une large gamme de fruits et légumes revendus en France, en Europe du Nord et au Royaume-Uni.
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Medfel : Une place à côté des autres labels
Frédérique ROSE, AuteurSur la 11ème édition du Medfel, salon international de la filière fruits et légumes, la filière bio a continué sa percée, tout comme dautres démarches de qualité telles que le zéro résidus de pesticides (ZRP). Le ZRP, basé sur une obligation de résultats, semble trop focalisé sur l'aspect santé en négligeant l'environnemental. Il pourrait cependant être associé à la bio ou aux produits en conversion bio. Blue Whale, premier exportateur français de pommes, est impliqué dans les deux démarches. Alain Vialaret, directeur général de la structure, affirme que les deux démarches ne sont pas opposées et que chacune a ses consommateurs potentiels. Pour la commercialisation des pommes bio, la société a créé lassociation Élément Terre bio, dont le cahier des charges impose notamment certaines variétés afin de garantir une bonne qualité gustative aux consommateurs. Par ailleurs, lentreprise Téranéo, coopérative de fruits et légumes, teste le traitement des pêches et des nectarines bio à leau chaude, dont les résultats indiquent une conservation allongée de 3 à 4 jours.
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Micro-doses de sucre : Quel effet contre Tuta absoluta ?
Frédérique ROSE, AuteurTuta absoluta est un ravageur de la tomate. Des moyens de lutte existent, comme la confusion sexuelle, lintroduction dauxiliaires, la mise en place de filets... mais la lutte contre linsecte doit encore être renforcée. Dans le projet Casdar Sweet, coordonné par Innophyt, cest leffet de micro-doses de sucre comme activateurs de défenses de la plante qui a été testé, notamment contre Tuta absoluta. Selon les premiers résultats, la stratégie optimale semble être : saccharose 1 g/l + fructose 1 g/l en complément du traitement Bt ; une piste intéressante pour affiner la protection contre ce ravageur.
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Midi-Pyrénées : Alter Agro : sensibiliser aux pratiques bio
Frédérique ROSE, AuteurEn 2010, et sur le modèle de ce qui se faisait déjà dans d'autres régions, la FRAB Midi-Pyrénées a mis en place un réseau de fermes biologiques témoins. Depuis 2013, pendant trois semaines, de fin novembre à début décembre, ces fermes accueillent les agriculteurs de la région pour des visites, démonstrations, discussions, à l'occasion d'un évènement appelé Alter Agro. Les agriculteurs conventionnels y sont les bienvenus afin de découvrir les techniques de l'AB et d'échanger autour de celles-ci. En 2015, l'élevage et les grandes cultures sont les productions qui ont été priorisées, dans un contexte de conversions importantes, en grandes cultures notamment.
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Midi-Pyrénées : Associations de cultures et couverts
Frédérique ROSE, AuteurLe Creab (Centre régional de recherche et d'expérimentation en agriculture biologique de Midi-Pyrénées) a accueilli, sur la ferme expérimentale de la Hourre (Gers), le 15 juin 2015, environ 70 agriculteurs. Ce fut l'occasion de leur présenter les travaux et essais conduits dans le cadre d'une orientation de la ferme conduite en agriculture biologique vers l'agroécologie : arrêt du labour et mise en place de systèmes agroforestiers sur les parcelles sujettes à l'érosion, multiplication des associations de cultures et des couverts végétaux.
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Midi-Pyrénées : Du blé Poulard aux pâtes
Frédérique ROSE, AuteurIl y a quelques années, des agriculteurs de Midi-Pyrénées se sont regroupés et ont réfléchi à une diversification économique de leurs exploitations. Ainsi est née, en 2013, la SCIC (Société coopérative d'intérêt collectif) L'Odyssée d'Engrain, structure qui produit des pâtes bio à partir de variétés paysannes de blé Poulard, blé entre le blé tendre et le blé dur. La création de cette société a permis aux agriculteurs d'acquérir le matériel nécessaire à la transformation et d'embaucher deux salariés. Au champ, la principale contrainte est la gestion des risques de verse. Des mélanges de plusieurs variétés de blé Poulard sont à l'étude pour contourner au mieux ce problème.
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Millésime bio : Confiance ou prudence ?
Frédérique ROSE, AuteurDu 25 au 27 janvier 2016, les acteurs de la filière viticole bio française se sont réunis à l'occasion de la 23ème édition du salon Millésime bio, à Montpellier. Ce salon est l'opportunité de faire le point sur le marché du vin bio. Dans certaines régions, le vignoble bio et en conversion progresse bien : +17 % en Champagne-Ardenne, +15 % en Corse, +9 % en Pays de la Loire... Les achats de vins bio par les ménages français augmentent également (+13,7 % entre 2013 et 2014). Malgré tout, certains acteurs de la filière restent prudents, notamment face à des productions, des ventes ou encore des prix, qui stagnent pour leurs appellations.
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Millésime bio : Le cuivre au cur des débats
Frédérique ROSE, AuteurLors du salon Millésime bio, la problématique du cuivre a alimenté les échanges durant plusieurs conférences et différents points de vue sont ressortis. Jacques Carroget, viticulteur dans le Muscadet et secrétaire général viticulture FNAB, insiste sur les conclusions de lEsco (Expertise scientifique collective) menée par lINRA : pour linstant, il nest pas possible de se passer du cuivre même si les doses ont cependant été largement réduites. Il ressort également de cette étude que des alternatives sont déjà bien utilisées par les viticulteurs, et ce depuis plusieurs années. Michel Gendrier, viticulteur dans le Loir-et-Cher, aborde la piste des cépages résistants, ainsi que le risque de contournement des résistances et de leur spécificité parfois sur une seule maladie. Patrick Guiraud, président de Sudvinbio, confirme que les vignerons utilisent tous les moyens mis à leur disposition pour lutter contre le mildiou. Il sinterroge également sur les taux de cuivre dans le sol : sont-ils si élevés ? Lun des objectifs du plan cuivre de la FNAB est dailleurs de réaliser des analyses de sol à grande échelle pour évaluer la teneur en cuivre réelle des sols viticoles. Eric Chantelot, directeur de lIFV Rhône-Méditerranée et expert national Ecophyto, rappelle que lEfsa a identifié des risques pour la santé des travailleurs dans l'utilisation du cuivre et que cela peut induire le port obligatoire dEPI (équipement de protection individuel phytosanitaire) en post-délai de rentrée.
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Millésime Bio, La Levée de la Loire, Demeter Les vins bio à lassaut des marchés
Frédérique ROSE, Auteur ; Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurAvec des surfaces viticoles bio en hausse en 2019, les salons professionnels attirent dailleurs de nombreux viticulteurs bio en quête de nouveaux débouchés. Pour sa 27ème édition (janvier 2020), les chiffres de fréquentation du salon international des vins bio (Millésime bio) sont toujours en hausse : 1 300 exposants et 6 850 visiteurs (les visiteurs étrangers sont en hausse de 8 %). Ce salon a dailleurs investi un million deuros dans du nouveau mobilier et une formule 4.0 : plateforme digitale interactive exposant/visiteur pour prendre des rendez-vous, possibilité de récupérer des cartes de visite électroniques, géolocalisation des exposants. Lespace dédié aux autres boissons alcoolisées a aussi été agrandi (un encart est réservé à lune dentre elles : un pétillant à base de sève de bouleau). Deux exposants (Céline Barbaud, Domaine des Favards, et Olivier Martin, président de la cave coopérative dIrouleguy) et un visiteur (Filip De Wit, caviste) expliquent les objectifs de leur participation à ce salon. Dautres salons ont un succès grandissant. Entre La Levée de la Loire, Demeter International, Madavin aux Greniers St-Jean, Les Anonymes, Les Pénitentes, Salon Salon, Vins bio au fil de leau, La Dive Bouteille, plus dun millier de producteurs ont exposé entre le 31 janvier et le 4 février. Un viticulteur, Michel Delhommeau (EARL Les vignes St-Vincent), fidèle à la Levée de la Loire, explique en quoi ce salon est indispensable pour diversifier ses débouchés. Un encart est également réservé à la nouvelle charte Vin méthode Nature.
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Millésime Bio à Montpellier : L'engouement croît toujours
Frédérique ROSE, AuteurLa vingt-deuxième édition du salon professionnel montpelliérain Millésime Bio a accueilli 800 exposants et 4 800 visiteurs, enregistrant une hausse de 13 % de sa fréquentation. L'évènement a lieu en janvier, ce qui avantage les restaurateurs qui refont souvent leur carte à ce moment. Les exposants français représentaient 44 % du volume de production national, ce qui assoit la représentativité de ce salon. De nombreux exposants étrangers proposaient aussi des vins et liqueurs. L'article livre des témoignages de producteurs, d'acheteurs, d'importateurs de vins biologiques, « naturels » ou sans sulfites. L'année 2015 a apporté une nouveauté : un partenariat avec l'Institut Français du Vin a permis l'organisation d'un cycle de conférences techniques.
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Millésime bio : "Tous les feux sont au vert"
Frédérique ROSE, AuteurFin janvier 2018, le salon Millésime bio, salon mondial dédié aux vins issus de l'agriculture biologique, a tenu sa 25ème édition à Montpellier. La filière vin bio est en pleine expansion, avec un chiffre d'affaires qui a triplé en sept ans. 9 % du vignoble français est certifié ou en conversion. Pour développer encore ces surfaces, les partenariats entre instituts techniques, Chambres d'agriculture, organismes de recherche ou de développement se multiplient. Avec le développement de solutions techniquement et économiquement viables, l'objectif des professionnels est d'atteindre 50 % des vignobles en bio ou en démarche HVE (haute valeur environnementale) d'ici 2025. Dans cet article, un négoce et deux producteurs témoignent.
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Monilioses sur fruits à noyau : Connaître la maladie pour sen protéger
Frédérique ROSE, AuteurLa Journée technique fruits bio du Ctifl et de lItab sest tenue le 28 mars 2019. Les monilioses sur fruits à noyau, qui sont encore un problème majeur en bio, ont notamment été abordées. Des recherches, réalisées en Espagne sur pêches et nectarines, montrent que les infections se passent au verger (très peu lors du conditionnement) mais que les pertes ne sont visibles que post-récolte. Les conidies responsables de la maladie semblent se répartir dans un rayon de 1 mètre des fruits pourris et sont sensibles aux différences de température et dhumidité (à 20°C et 60 % dhumidité, elles survivent moins dune journée). Des essais ont été conduits sur pêche ou abricot, avec des produits de biocontrôle à base de Bacillus amyloliquefaciens CPA-8, de Penicillium frequentens, du cuivre, du curatio... ; les résultats montrent une efficacité variable. Laurent Brun, ingénieur de recherche à lInra, travaille sur lidentification des stades où les abricotiers sont les plus sensibles, notamment en lien avec le climat. La sensibilité semble se développer de manière croissante du stade bouton blanc au stade fleur ouverte, et les pourcentages de fleurs infectées sont variables selon les conditions climatiques. Linfluence de la pluie est démontrée : des chercheurs ont mis en place des courbes permettant destimer le pourcentage de fleurs contaminées par rapport à la pluviométrie. À laide de tous ces résultats, une feuille de calcul « moulinette moniliose » a été élaborée afin dévaluer le potentiel de contamination. À terme, et avec les compléments des résultats de recherche à venir, cette feuille pourrait devenir un outil daide à la décision.
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Mouche de la carotte : Lhuile essentielle doignon fait de leffet
Frédérique ROSE, AuteurEn bio depuis 2004, dans le Var, Isé Crébely cultive, chaque année, 2 000 à 3 000 m² de carottes. La mouche de la carotte est un des ravageurs qui la préoccupe le plus, car 70 à 80 % des carottes sont touchées si rien nest fait. Habituellement, les producteurs utilisent des filets, mais, selon Isé Crébely, ce nest pas satisfaisant car ils sont souvent difficiles à bien fixer, susent vite et demandent beaucoup de manutention. Afin de trouver une alternative efficace, et inspirés par les Néerlandais, Agribio Var et Agribio 05 testent alors, en 2016 et 2017, lhuile essentielle doignon. Produite aux Pays-Bas, elle fonctionne comme masqueur dodeur et elle est utilisée avec un diffuseur. Les producteurs constatent quavec la diffusion dhuile essentielle doignon, la culture de carottes nest jamais touchée à plus de 10 %. Isé Crébely a, depuis, adopté cette pratique en disposant un diffuseur pour 500 m² de culture.
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Mouche du figuier : Sortez les pièges !
Frédérique ROSE, AuteurLa mouche du figuier (Silba adipata) fait des dégâts préoccupants dans les vergers depuis 5 ans (jusquà 80 % de la récolte). Elle pond dans les jeunes figues qui virent ensuite au violet et tombent au sol. Pour le moment, aucun produit homologué en bio nexiste pour lutter contre ce ravageur. Les agriculteurs luttent en éliminant manuellement les figues atteintes (en ébouillantant ou en plaçant les figues contaminées dans des sacs hermétiques en plein soleil). Le Civam bio 66 travaille depuis 2015 pour développer des réponses adaptées : des dispositifs de piégeage sont testés afin de suivre au mieux la pression du ravageur en instantané et/ou afin de piéger massivement les insectes pour réduire la pression (méthode a priori insuffisante seule). Les pièges (de formes et de couleurs différentes) contiennent une solution à base de phosphate de di-ammonium et dattractifs alimentaires. Sur les 14 pièges testés en 2017, les plus performants sont les blancs et transparents. Le Civam bio 66 va poursuivre les tests en 2018.
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Mouche mineuse du poireau : Les filets : contraignants mais efficaces
Frédérique ROSE, AuteurApparue en France en 2003, la mouche mineuse du poireau est un ravageur préoccupant, pour lequel il n'existe à l'heure actuelle aucun produit de traitement homologué, ni en bio, ni en conventionnel. La station expérimentale de la Serail, dans le Rhône, a testé plusieurs méthodes de lutte. La pose de filets anti-insectes est la méthode la plus efficace, mais sa mise en uvre est relativement coûteuse et compliquée techniquement. Du côté des produits de protection des végétaux, c'est le spinosad associé à des adjuvants et appliqué de façon localisée qui a présenté les meilleurs résultats. Enfin, la troisième technique éprouvée est le fauchage des poireaux, à environ 15 cm du haut des feuilles.
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Mulcher avec du bois vert criblé : Économiser leau au verger
Frédérique ROSE, AuteurLe Civam bio 66 a testé le mulch de bois vert criblé (BVC) sur plusieurs parcelles de vergers en 2017 et 2018. Les BVC sont des déchets verts, broyés et criblés en déchetterie. Lobjectif était de comparer des rangs recouverts de mulch de BVC avec des rangs en sol nu, afin dévaluer les potentielles économies deau. Létat hydrique du sol a été mesuré de mai à septembre, avec deux paires de sondes tensiométriques, lune à 25 cm de profondeur et lautre à 50 cm. En 2017, les tests ont été conduits sur six parcelles (abricotiers, kakis, pêchers, oliviers et grenadiers). Les résultats montrent que les rangs mulchés ont une meilleure capacité à retenir leau : le mulch réduit lévaporation et limite les écarts dhumidité. Le mulch a ainsi permis aux arbres dêtre dans leur zone de confort hydrique, ce qui nétait pas le cas en sol nu. Le mulch présente néanmoins quelques inconvénients : son installation peut être compliquée si larboriculteur ne possède pas dépandeur à fumier ; il peut savérer inefficace contre les adventices si celles-ci sont déjà bien installées ; il peut rendre difficile lapport dengrais et apporter certaines fois des bouts de plastique. En 2018, lessai sest poursuivi sur deux parcelles dabricotiers irriguées. Le mulch a alors permis déconomiser 315 m3 deau entre le 5 juillet et le 30 août, sur une parcelle dun hectare contenant 416 arbres.
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Nématodes à galles : Diminuer le niveau d'infection
Frédérique ROSE, AuteurL'impact des nématodes à galles en maraîchage, en particulier sous abris, est important : 40 % des exploitations maraîchères du sud-est, bio ou non, ont des sols contaminés par ces ravageurs. Depuis 2012, un projet de recherche de quatre ans sur les moyens de lutte, Gedunem, est en cours. Il est piloté par l'INRA et vise à tester des systèmes maraîchers sous abris alliant variétés résistantes (tomates, poivrons) et pratiques culturales « nématicides », tout en tenant compte des contraintes des agriculteurs. Sont testés notamment des engrais verts d'été à action nématicide (des variétés de sorgho biofumigant, ou de piment résistant hybride). La solarisation est aussi étudiée. Les premiers résultats sont encourageants : après quatre ans, les populations de nématodes ont nettement baissé dans les sols des parcelles test. Mais, du temps sera nécessaire pour confirmer ces résultats et aussi pour travailler sur des systèmes intégrant ces pratiques qui soient acceptables (par exemple en termes de travail) par les producteurs.
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Nouveautés Vu à Tech et Bio
Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; Guillaume LE GONIDEC, Auteur ; Frédérique ROSE, Auteur ; ET AL., AuteurLe salon Tech & Bio est l'occasion pour les visiteurs de découvrir de nouveaux matériels. Les écimeuses et le matériel de désherbage mécanique, dont certains modèles sont présentés dans cet article, sont toujours plébiscités. Du matériel plus spécifique a aussi été à l'honneur, comme : - le pulvérisateur optimisé pour les préparations biodynamiques de la société Vich ; - la Prairiel, un outil de régénération des prairies de la société Carré ; - ou encore le drone de la société Géomatic-Development. Les ateliers thématiques et les conférences du salon permettent de se perfectionner en agronomie : - comparaison de quatre amendements organiques ; - méthode d'évaluation de la stabilité des agrégats du sol ; - intérêt de diversifier les porte-greffes en vergers de pommiers ; - réduction de l'abrasion du matériel de pulvérisation par les argiles, elles-mêmes utilisées comme barrière minérale contre certains ravageurs. Du côté de l'élevage, des produits ont été proposés, entre autres, pour lutter contre la maladie de Mortellaro et les pathogènes responsables des boiteries chez les bovins, et contre les troubles locomoteurs et les pathogènes digestifs chez les volailles.
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Nouvelle-Aquitaine : Focus sur les légumes dindustrie
Frédérique ROSE, AuteurLe colloque « Légumes biologiques de transformation, quels facteurs de réussite ? », organisé par Bio Nouvelle-Aquitaine, a réuni plus dune centaine de participants, le 23 janvier 2020, à Sabres, dans les Landes. Il a été loccasion déchanger sur la fertilité des sols, la fertilisation et la gestion des plantes alcaloïdes (notamment le datura et la morelle). Plusieurs acteurs de la filière ont constaté que le marché avait atteint un palier en Nouvelle-Aquitaine, avec moins de demande et plus de concurrence (notamment avec la Bretagne et la Normandie pour la carotte de conservation). Toutefois, la demande reste croissante pour un certain nombre de légumes. Comme les industriels recherchent de plus en plus de produits bio, français et locaux, la Fnab a déposé un nouveau logo de commerce équitable Nord-Nord : le logo bio français équitable. Il repose sur un contrat tripartite (producteurs, industriels et distributeurs) et a été construit en collaboration avec Picard. Il définit le volume à apporter sur plusieurs années et spécifie le prix dachat (qui est basé sur le prix de revient de lagriculteur et qui est révisé annuellement). La sortie dune première gamme est prévue pour mars 2020. Au niveau technique, les acteurs ont également évoqué la difficulté à trouver de la main duvre pour le désherbage, la disponibilité de la fertilisation organique, lincidence de la nouvelle réglementation, ainsi que la volatilité des prix.
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Nouvelle-Aquitaine : La région débloque des fonds
Frédérique ROSE, AuteurLa région Nouvelle-Aquitaine met en place un plan Ambition bio régional. L'enjeu est de répondre à laugmentation des conversions (les surfaces bio atteignent 5% de la SAU) et de la demande (+35% au premier trimestre 2017). Ainsi, la région débloque des fonds (28 millions deuros) dans le but daccompagner les aides à la conversion et au maintien en lagriculture biologique sur la période 2017-2020, pour compenser le manque de fonds alloué sur la période 2015-2020.