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Auteur Agnès CATHALA |
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Autoconstruire un semoir et des étoiles de boudibinage
Agnès CATHALA, AuteurEn janvier dernier, le BioCivam de lAude et lAtelier Paysan ont organisé une formation de 5 jours sur le travail du métal, avec auto-construction de deux outils mobilisables en viticulture : un semoir qui permet de semer un couvert végétal en inter-rang de vigne, et des étoiles de boudibinage, pour lentretien de lespace entre les pieds de vigne (le cavaillon), compatibles avec un enherbement de linter-rang. Cette formation, qui a regroupé 11 stagiaires, avait trois grands objectifs : apprendre à construire, entretenir et adapter son matériel, se réapproprier les bases des outils et des techniques de la mécanique agricole et devenir acteur dans la construction collective doutils. Cette formation était ouverte sans pré-requis, du débutant au constructeur confirmé. Elle a permis de nombreux échanges et de « sessayer à tout », du travail de soudure au montage, en passant par lorganisation dun chantier dauto-construction. A la fin, les participants avaient la possibilité dacheter le matériel qu'ils avaient construit.
Des brebis qui pâturent en hiver chez un céréalier
Agnès CATHALA, AuteurComme ailleurs en France, des agriculteurs de Haute-Garonne, du Gers et de l'Aude ont constitué un GIEE afin de réfléchir ensemble à l'adaptation de leurs systèmes au changement climatique. Ce GIEE, nommé Agrivaleur, rassemble des éleveurs ovins et des céréaliers qui s'intéressent plus particulièrement aux complémentarités possibles entre leurs systèmes de production. Parmi eux, Tristan Delporte, éleveur en ovins viande, et Pierre Pujos, céréalier bio, ont mis en place un système de transhumance hivernale. Ainsi, de novembre à avril, le troupeau descend en plaine sur les parcelles de blé et de couverts végétaux pour les pâturer. Cela permet, à l'éleveur, ayant peu de surface, d'optimiser l'autonomie de son troupeau, et au céréalier qui cultive sans aucun intrant, d'améliorer la fertilité des sols et de valoriser les zones difficilement mécanisables. Côté cultures, les pertes en blé liées au déprimage n'ont été que de 8 %, et les couverts estivaux ont été très satisfaisants. Côté troupeau, une étude sur la qualité nutritionnelle de la viande a montré des résultats très satisfaisants (bon rapport Oméga 6/Oméga 3, bonne conformation bouchère, bonnes qualités organoleptiques). Les deux agriculteurs vont poursuivre leur collaboration avec un troupeau plus important, le pâturage d'autres ressources dans le voisinage, et l'appui d'un 2ème berger.
Elevage laitier : réussir ensemble sa conversion au bio
Agnès CATHALA, AuteurEn 2014, le Groupement dAgriculture Biologique (GAB) de Haute-Saône, à larrivée dun conseiller mis à disposition par la Chambre départementale d'agriculture, proposait à ses membres de créer des groupes déchange sur les pratiques, afin daider à améliorer leurs performances. Ceci a donné lieu en 2015 à trois groupes, dont un concerne des éleveurs laitiers. Ce dernier a, depuis, évolué pour devenir le GIEE (Groupement dintérêt économique et environnemental) « Réussir sa conversion à lagriculture biologique ensemble ». Ce dernier intègre des éleveurs en bio depuis plusieurs années et dautres en conversion. Il mène, avec limplication du GAB, de la Chambre départementale et du contrôle laitier, diverses actions : la collecte de données pour calculer des coûts de production, discutés ensuite en groupe ; des formations dont le programme est défini dune année sur lautre par les éleveurs ; des tours de plaine pour discuter de cultures et, enfin, des rallyes poils (des visites de fermes pour parler notamment santé et rations des animaux). Depuis 2016, année de création de ce GIEE, on note des évolutions dans les pratiques des éleveurs, qui échangent de plus en plus entre eux et retrouvent le sourire : en effet, ils « disent souvent quils ont limpression davoir repris la main sur la ferme ».
Un jeu de cartes sur les leviers dautonomie fourragère
Agnès CATHALA, AuteurDéterminer quelles solutions mettre en place pour adapter un système fourrager dans un contexte daléas météorologiques est un point crucial pour les éleveurs et les conseillers qui les accompagnent. Pour aider à la réflexion, dans le cadre de deux projets de recherche-développement, Mélibio (projet Massif Central) et Optialibio (projet CasDar), il a été créé un jeu de cartes collaboratif, LAURACLE, pour aborder la question des leviers dautonomie fourragère avec des groupes déleveurs. LAURACLE (pour Leviers dAutonomie et de Résilience face aux Aléas Climatiques en Elevage) compte 42 cartes présentant chacune un levier dautonomie classé en 4 catégories (leviers assolement, leviers itinéraires techniques, leviers zootechniques et leviers réseau-filière), chaque catégorie comptant plusieurs familles. Ce jeu se veut évolutif : des cartes vierges sont mises à disposition pour intégrer dautres leviers au jeu. Si deux règles de jeu sont par ailleurs proposées, les utilisateurs sont invités à les adapter ou à en inventer dautres. Ce jeu, dun usage simple, mobilisable aussi dans lenseignement, aide à identifier des actions possibles selon des objectifs précis (ex. faire face à la sécheresse) et, à partir de là, à définir plus facilement un plan daction ou les points à creuser pour aller plus loin.
Mission EcophytEau® : Co-construire des systèmes de culture économes en intrants
Agnès CATHALA, AuteurLe réseau Civam et le Civam du Haut Bocage ont conçu un outil daccompagnement se présentant sous la forme dun jeu de plateau : Mission EcophytEau®. Lobjectif est de faciliter la co-contruction, en groupe, de systèmes de culture économes en intrants. Il sadresse aussi bien à des groupes dagriculteurs quà des étudiants en formation agricole. Conçu pour accueillir de 3 à 7 participants, ce jeu facilite léchange et la représentation des systèmes de culture. Classiquement, un animateur débute avec lexposition du cas dun agriculteur ayant un problème, puis reproduit son système de culture sur le plateau. A laide de pions et de cartes, les participants proposent des solutions répondant aux objectifs de lagriculteur. 180 exemplaires de Mission EcophytEau® ont déjà été diffusés.
Rapprocher offre alimentaire locale et restauration scolaire
Agnès CATHALA, AuteurRéGAL (Réseau de Gouvernance Alimentaire Locale) est une démarche qui a pour objectif de mettre en lien loffre alimentaire dun territoire et la demande des restaurants scolaires. Elle est portée par le Département des Alpes de Haute-Provence et par la Région Sud Provence-Alpes-Côte dAzur. Une vingtaine dentreprises (producteurs, transformateurs, abattoirs, etc.), une douzaine de collèges, des lycées et des écoles primaires sont investis dans cette démarche. Cette dernière raisonne en bassins de production et concerne plus précisément le département des Alpes de Haute-Provence et celui des Hautes-Alpes. Quasiment toutes les productions sont présentes sur ce territoire. Le problème majeur réside dans la saisonnalité de certaines productions : la majorité des fruits et légumes est produit en été, durant les vacances scolaires. Ainsi, RéGAL prévoit deux axes de travail : 1 - Mettre en lien et faciliter le rapprochement entre les entreprises qui proposent une offre alimentaire locale et la restauration collective ; 2 Accompagner, former et sensibiliser les chefs de cuisine et les gestionnaires dans le changement de pratiques. Il permet aussi une articulation entre différentes échelles administratives : celle de la Région pour les lycées et celle du Département pour les collèges.
Relancer la filière amande en Provence
Agnès CATHALA, AuteurEn 2014, en France, 35 000 t damandes ont été consommées alors que 300 t seulement ont été produites. Des acteurs de la région PACA (Chambre Régionale dAgriculture, Bio de Provence, les principaux transformateurs, etc.) se sont assemblés, en 2015, autour dun projet de relance de la filière amande. La première étape a été le diagnostic avec lidentification des atouts, des opportunités et des freins de cette filière. Après les résultats de ce diagnostic, les partenaires ont tenu à mettre en place un projet de relance visant à atteindre 1000 hectares de verger dici 2020, soit en 5 ans. La transition vers l'agroécologie et la production biologique sont deux enjeux forts pour la relance. En bio, le principal facteur limitant est le ravageur Eurytoma amygdali, une guêpe difficile à contrôler (pas de produit homologué). D'autres projets de recherche-développement existent, menés par divers acteurs, dont le GRAB.
Une coopérative spécialisée dans la cueillette de plantes
Agnès CATHALA, AuteurCréée en 1987 dans le Puy-de-Dôme, la Sicarappam est une coopérative regroupant des cueilleurs et/ou cultivateurs de plantes aromatiques et médicinales. En 2018, ils étaient 46 à fournir la coopérative en plantes fraîches ou sèches, destinées à différents débouchés (laboratoires pharmaceutiques ou homéopathiques, herboristeries, tisaniers, etc.). Le marché des plantes aromatiques et médicinales est en pleine expansion, et l'origine française des produits est recherchée pour sa qualité. A la Sicarappam, 80 % des plantes sont cueillies ou cultivées dans le Massif Central. 98 % sont issues de l'agriculture biologique. Aujourd'hui, la coopérative souhaite développer la part de plantes cultivées (12 ha actuellement) et s'engage pour une meilleure reconnaissance du métier de cueilleur et pour la protection de la ressource.
Labo Civam : Une cellule d'innovation sur l'agriculture et l'alimentation durable
Agnès CATHALA, AuteurCréé en 2018 en Occitanie, le Labo CIVAM sinscrit dans une logique de Living Lab. Il vise à favoriser lémergence de projets de recherche-action? ainsi que le transfert dinnovations dans les filières agricoles et alimentaires. Ces projets doivent avant tout répondre à des demandes territoriales. Le Labo CIVAM coordonne à ce jour différents projets pluri-acteurs et dautres sont en cours démergence. Actuellement sous forme associative, le Labo évoluera certainement sous forme dune entité juridique déconomie sociale et solidaire à gouvernance élargie (ex : SCIC). Il a également pour ambition de souvrir à des partenariats méditerranéens et européens. En plus de la description de ce Labo CIVAM, larticle présente de manière plus détaillée comment lidée de cette association est née au sein de la Fédération régionale des CIVAM dOccitanie, ainsi que les différentes étapes nécessaires à son développement.
Living-Lab à Trame : Les agriculteurs à l'initiative de l'expérimentation
Agnès CATHALA, AuteurEn 2017, Trame (association nationale de développement agricole) a lancé un appel à expérimenter au sein de ses réseaux. Pour cela, Trame a proposé une nouvelle forme démergence de projets : le Living-Lab. Ce concept vise à créer un laboratoire vivant où les usagers sont directement impliqués dans la création, lexpérimentation et la validation de produits ou de services qui les concernent. Appliqué au réseau dagriculteurs de Trame, cest une opportunité de sortir des partenariats professionnels classiques et de proposer à de nouveaux acteurs de rejoindre les collectifs agricoles pour traiter de questions davenir. Pour répondre à lappel à projets lancé par Trame, les porteurs de projets doivent proposer une idée, décliner les innovations sur lesquelles ils souhaitent travailler, leurs enjeux, les acteurs que le projet implique... Les lauréats bénéficient ensuite dun daccompagnement par Trame pour faire émerger leur projet. En 2017, six projets ont été retenus. Certains ont très bien fonctionné et dautres ont eu moins de succès. Deux exemples sont détaillés : un Living-Lab qui na pas abouti (celui portant sur la thématique « Comprendre et oser réinventer la filière lait »), et un autre qui a été nommé lauréat de lappel à projets Casdar (il a pour objectif de donner une valeur aux services rendus à lenvironnement par les systèmes agro-écologiques).
Des outils pour accompagner les magasins de producteurs
Agnès CATHALA, AuteurDe 2014 à 2017, le projet multi-partenaires « Magpro- Clés de réussite et impacts territoriaux des magasins de producteurs », financé dans le cadre des fonds CasDar, piloté par lAfipar et le Réseau Civam, a permis de produire diverses ressources et connaissances sur ce mode de commercialisation en plein essor : références techniques, économiques, enquêtes, témoignages, guides et fiches techniques (Ex. : Organiser son temps de présence et de gestion du magasin ; statut juridique, Evaluer et gérer ses besoins en salariés ). Une enquête menée auprès de 141 magasins a permis de mieux connaître ces structures : localisation, surface (en moyenne 133 m²), nombre dapporteurs par magasin (31 en moyenne, associés ou déposants), part du salariat, nombre demplois créés Le projet a aussi permis détudier limpact de ces magasins sur les territoires (ex. : sur 100 dépensés par un consommateur, 98 sont redistribués par le magasin sur un rayon de 80 km). Magpro a ainsi confirmé les plus des magasins de producteurs pour les agriculteurs, les consommateurs mais aussi pour le développement territorial. Pour en savoir plus : www.magasindeproducteurs.org
Spiruline, une filière paysanne française en développement
Agnès CATHALA, AuteurSi elle est encore confidentielle, la production de spiruline se développe en France. Cette cyanobactérie, qui se présente sous la forme de filaments microscopiques enroulés en spirale, se cultive dans des bassins peu profonds, sous serre, dans une eau saumâtre et alcaline. Elle a aussi besoin de chaleur et de lumière. Cette production a fait son apparition dans les années 90 dans l'Hexagone et compte, en 2018, pas loin de 220 producteurs et porteurs de projet. 161 d'entre eux sont réunis au sein de la Fédération des Spiruliniers de France (FSF). Créée en 2009, celle-ci oeuvre pour le développement de la filière spiruline paysanne française, et porte aussi des actions de recherche-développement et de formation (2900 heures dispensées en 2017). Elle défend de fortes valeurs de solidarité et d'entraide et prône une filière de qualité. A travers la charte de la FSF, les adhérents s'engagent, entre autres, à cultiver leur spiruline sans OGM ni pesticide, sans colorant ni conservateur de synthèse.
Vignes en association
Agnès CATHALA, AuteurDans lAude, un GIEE « Vignes en association », porté par le Biocivam de lAude, sest mis en place en 2017 afin de travailler sur lenherbement des vignes et sur lassociation des vignes avec dautres plantes cultivées. Il compte aujourdhui 23 membres, quasi tous en bio, et permet un partage dexpériences riche entre ces passionnés. Le GIEE a trois axes de travail : améliorer les pratiques denherbement semé ou naturel ; tester lassociation de la vigne avec des cultures pérennes (agroforesterie) et améliorer la continuité des corridors écologiques des exploitations. Le groupe vise à améliorer lactivité biologique du sol, à augmenter la biodiversité des exploitations, à réduire lusage des produits de traitement et les phénomènes dérosion. Il cherche aussi à réduire les coûts dexploitation. Pour ces viticulteurs, lamélioration du sol ne doit cependant pas passer par une augmentation de la contrainte hydrique. Des journées de formation et déchanges sont organisées régulièrement, des commandes groupées de semences sont réalisées et un suivi de parcelles a été mis en place pour tester lenherbement. Si le principal objectif recherché est lapport de matière organique au sol, il semble que ce nest pas le bénéfice principal des couverts sur le pas de temps observé. En effet, ces derniers permettent de garder un sol humide, de décompacter le sol et de limiter lérosion. Dici 2022, le groupe souhaite mettre en place un partenariat avec la recherche pour un suivi scientifique des exploitations.
Accompagner la création d'un magasin de producteurs
Agnès CATHALA, AuteurBernold Poinas est conseiller-animateur du CETA (Centre dÉtudes Techniques Agricoles) du Pays d'Aubagne (13) depuis 2015. Il a accompagné un collectif d'agriculteurs dans la conduite d'un projet de création d'un magasin de producteurs. Le constat de départ a été la difficulté, exprimée par les consommateurs, à trouver les produits de la marque collective "Les Jardins du Pays d'Aubagne" qui vise à valoriser la production locale. Le projet résulte d'une réflexion initiée par le CETA pour pallier cette difficulté et dynamiser la distribution en circuits courts. Dans cet interview, Bernold Poinas raconte comment s'est déroulée la conduite du projet jusqu'à l'ouverture du magasin et le rôle d'accompagnement qu'a joué le CETA aux côtés des producteurs engagés : réunions publiques, constitution d'un groupe de producteurs, étude de marché, échanges avec d'autres magasins de producteurs, recherche d'un local, financement du projet... Il décrit également le mode de fonctionnement du magasin, ainsi que les premiers résultats et les perspectives de développement.
Bio Loos : 4 agriculteurs se regroupent pour produire en BIO !
Agnès CATHALA, Auteur ; Adrien BOULET, AuteurEn 2011, la commune de Loos-en-Gohelle, dans le Pas-de-Calais, a mis à disposition des terres à condition que les agriculteurs qui les cultivent convertissent des surfaces équivalentes à lagriculture biologique. Cest de cet appel à candidatures quest né le collectif Bio Loos, qui regroupe aujourdhui 4 agriculteurs qui cultivent 12 ha en bio. Ils cultivent des légumes de plein champ, du blé et de la luzerne pour assurer la rotation, et souhaitent augmenter les surfaces bio. Cet article présente le contexte de la mise en place de ce collectif, son fonctionnement actuel et les perspectives dévolution. Il aborde également lintérêt de ce collectif. Afin doptimiser la gestion administrative, réglementaire et financière, le collectif sest monté autour dune SCEA (Société Civile dExploitation Agricole) avec mise à disposition des terres par les associés. Enfin, Adrien Boulet, de Trame, explique les enseignements à tirer de cette expérience.
Civam Empreinte : Pastoralisme et collectif en Languedoc
Agnès CATHALA, AuteurDans l'Aude et dans l'Hérault, 11 éleveurs (bovins, ovins, caprins) se retrouvent régulièrement au sein du Civam Empreinte. Leur point commun : la pratique du pastoralisme. Ainsi, 85 à 100 % de la ration de leurs troupeaux sont issus de la ressource pastorale locale (zones sèches de garrigue ou moyenne montagne plus froide et humide). Pour ces éleveurs, ce mode d'élevage particulier possède des atouts économiques, par exemple par l'utilisation de milieux semi-naturels, qui ne sont ni labourés ni semés, ou encore le faible recours aux intrants extérieurs. Ces élevages atteignent ainsi un bon niveau d'autonomie. Le pastoralisme est aussi une pratique bénéfique pour le territoire : les animaux entretiennent des paysages qui avaient tendance à se refermer suite à un relatif abandon de l'activité agricole, et y favorisent la biodiversité. En contrepartie, les 11 éleveurs sont confrontés à une conduite d'élevage complexe, pour laquelle il est difficile de trouver des références. Ils doivent aussi faire face à certains préjugés de la part d'autres agriculteurs et de la société civile. Dans ce contexte particulier, le groupe représente un véritable atout et un outil d'accompagnement majeur. Dans le cadre du projet Casdar Cap Vert (2014-2017), le Civam Empreinte a été étudié afin de mieux comprendre les nouvelles formes de coopération qui se tissent entre agriculteurs.
L'essor des sciences participatives
Agnès CATHALA, AuteurDepuis une quinzaine dannées, les contributions de citoyens dans des projets de recherches participatives se multiplient, notamment grâce au développement des nouvelles technologies de linformation et de la communication. En 2016, un rapport a été élaboré sur ce sujet, faisant létat des lieux de ces initiatives en France. Dans le domaine agricole et agronomique, trois exemples sont présentés : - lObservatoire agricole de la biodiversité (OAB) implique les agriculteurs dans lobservation et la création de références sur la biodiversité des milieux agricoles, en proposant des protocoles dobservation ; - le projet Pl@ntnet est un système collaboratif daide à lidentification des plantes par limage (application smartphone gratuite), visant à contribuer au suivi de la biodiversité végétale ; - lapplication Agiir est dédiée aux insectes introduits ou espèces invasives. Grâce à un outil de reconnaissance, lutilisateur peut déclarer la présence de ces nuisibles en un lieu géoréférencé.
Les actifs végétaux en protection des cultures
Agnès CATHALA, AuteurCertains actifs végétaux possèdent des propriétés intéressantes dans le contrôle des insectes, adventices, et micro-organismes. Cet article présente lintérêt et le potentiel de ces substances naturelles, la réglementation et les difficultés dans l'autorisation d'emploi des extraits végétaux, ainsi que le projet Greenprotect.
Provence : Une association relance la filière des colorants végétaux
Agnès CATHALA, AuteurOutre le souci écologique, des raisons plus prosaïques sont aussi à la base du projet de relance de plantes tinctoriales dans le Parc du Lubéron : la réglementation REACH, mise en place en 2007, va obliger nombre d'entreprises à se tourner vers les colorants naturels en lieu et place des colorants issus de la pétrochimie. Or, des passionnés de plantes tinctoriales ont créé, il y a plus de quinze ans, l'association Couleurs Garance, puis, dans son sillage, l'association Couleurs végétales de Provence. Couleurs Garance possède un jardin conservatoire de plantes tinctoriales à Lauris, dans le Vaucluse, et Couleurs végétales s'occupe de la production, en bio, et commercialisation de ces plantes. Et les activités ne manquent pas, depuis la réintroduction de certaines espèces de plantes (persicaire à indigo pour le bleu, réséda des teinturiers pour le jaune, garance des teinturiers pour le rouge), la mécanisation de la récolte, des procédés d'extraction... jusqu'aux marchés commerciaux à trouver. Un défi pour ces passionnés à retrouver sur www.couleursvegetalesdeprovence.com.
Alpes-Maritimes : « A Mouans-Sartoux, les élèves mangent 100% bio »
Agnès CATHALA, AuteurMouans-Sartoux est la première ville de plus de 10 000 habitants à proposer des repas 100% bio pour toute sa restauration collective (cantines scolaires, crèches, personnel municipal). Pour y arriver, la commune a créé une régie municipale agricole et embauché un employé chargé de produire les légumes. Le maire, André Aschiéri, très engagé dans les domaines de la santé et de l'environnement à l'échelle nationale, a largement contribué à la mise en place du projet. La ville a aussi signé la charte du Programme national nutrition santé. La progression du taux d'incorporation de produits bio dans les cantines a été rapide : de 4% en 1999, on est passé à 25% en 2009, puis 50% en 2010, et 100% au premier janvier 2012... sans augmentation du coût du repas. Au contraire, si « avec 20% de bio en 2008, les denrées alimentaires coûtaient 1,90 euro par repas, en 2013, ce coût est de 1,86 euro avec 100% bio ». Mais comment ont-ils fait ? L'achat d'un domaine agricole en 2010 par la commune a été déterminant. La commune est en effet à l'abri de la fluctuation des prix. Autre élément : la lutte contre le gaspillage, réduit en un an de 75%, grâce à des actions de sensibilisation. Les enfants participent à de nombreux projets pédagogiques liés à l'alimentation et vont aider dans le domaine communal. Les résultats sont analysés par l'observatoire de la restauration durable, mis en place en 2012. Ainsi, 66% des personnes interrogées indiquent qu'elles ont changé leurs habitudes alimentaires, grâce aux actions de sensibilisation autour des cantines. A noter que les enfants sont parfois moins enthousiastes, soulignant que les légumes sont trop présents dans les menus, et les goûters pas assez variés ! Un site Internet retrace cette expérience en proposant des fiches sur chacune des actions : http://restauration-bio-durable-mouans-sartoux.fr/
Accompagner les producteurs de plantes à parfum, aromatiques et médicinales bio
Agnès CATHALA, Auteur ; Pierre-Yves MATHONNET, AuteurPierre-Yves Mathonnet, conseiller agricole pour les plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM) biologiques à la Chambre d'Agriculture de la Drôme, présente son parcours, ainsi que sa fonction actuelle. Il travaille en effet au niveau départemental (appui technique, accompagnement des installations, mise en place d'expérimentations, animation de groupes), mais aussi régional (appui à la mise en place de journées technico-économiques, représentation et animations au salon Tech&Bio, appui aux GAB (Groupements d'Agriculteurs Biologiques) ). Il s'intéresse aussi actuellement au dépérissement de la lavande et du lavandin dû à un phytoplasme, avec l'INRA (Institut National de Recherche Agronomique) de Bordeaux, d'Avignon et l'Université de Saint-Etienne. Après avoir décrit la situation de la filière PPAM bio dans la Drôme, PY. Mathonnet présente ce qui, pour lui, constitue les enjeux de la filière : conserver le dynamisme de la filière, proposer des produits de qualité, dans une filière tracée, et adapter la production au marché. Il considère le travail en réseau primordial pour mutualiser les compétences et savoir-faire.
Des élèves travaillent sur le cycle du carbone avec des chercheurs
Agnès CATHALA, Auteur ; Stéphanie HAYES, AuteurInitié depuis 2004, le projet européen CarboSchools a pour but de faire comprendre aux élèves les enjeux locaux et planétaires du changement climatique, de leur faire découvrir la recherche scientifique sur le sujet et de leur permettre de devenir acteurs de la lutte pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Concrètement, un enseignant et un laboratoire de recherche collaborent pour concevoir et mettre en uvre, avec un groupe d'élèves, un projet intégré dans le cursus scolaire. La durée du projet peut aller de quelques jours à un suivi pluriannuel. Cet article donne un exemple détaillé pour un des projets CarboSchools décliné en Aquitaine. Ce projet innovant présente de nombreux avantages, que ce soit pour les élèves, les enseignants et les chercheurs : motivation des élèves, initiation à la démarche scientifique, partage de connaissances, vulgarisation
Programme Grignon Energie Positive : innover et communiquer
Agnès CATHALA, AuteurCet article présente un programme en cours depuis 2005 sur la ferme expérimentale de Grignon (élevage - cultures et vente directe de produits laitiers) qui vise à étudier la question des adaptations possibles de l'agriculture face à la crise de l'énergie et au changement climatique. Ce projet compte deux axes : un sur la démonstration et l'innovation et l'autre sur la communication et l'éducation. En 2006, un diagnostic des performances environnementales de la ferme a été fait, avec mesure de la consommation d'énergie et de l'émission de gaz à effet de serre (GES). Puis, diverses modifications ont été apportées au système de production pour améliorer cette performance tout en maintenant le niveau de productivité du troupeau, comme l'augmentation des surfaces en légumineuses ou la simplification du travail du sol. Un important protocole a été mis en place pour suivre l'impact de ces évolutions. Parmi les résultats produits, on peut noter qu'entre 2006 et 2008, la production d'un litre de lait a vu son besoin en énergie reculer de 38% tout en produisant 23 % en moins de GES. Le but de ce programme est de poursuivre cette amélioration de la performance environnementale et de créer d'ici quelques années une ferme à énergie positive qui produira du blé et du yaourt « zéro carbone » (notamment par la production d'énergie renouvelable).
Slow food : Pour des produits "bons, propres et justes"
Agnès CATHALA, AuteurDepuis 25 ans, l'association Slow food promeut des produits « bons, propres et justes », c'est-à-dire remarquables du point de vue gustatif, respectueux de l'environnement et assurant des conditions équitables au producteur. Le réseau compte 100 000 membres répartis dans 130 pays. Education au goût, grâce entre autres à des « ateliers du goût », jardins pédagogiques, sauvegarde de variétés en disparition, « marchés de la terre », sont quelques-uns des projets qui participent à la promotion de la biodiversité alimentaire. De nombreuses rencontres internationales sont également organisées par le réseau Slow food, comme le dernier « Eurogusto » à Tour en novembre 2009, qui a rassemblé plus de 16 000 personnes. Prochaine édition en 2011.