Détail de l'auteur
Auteur Samuel RICHARD |
Documents disponibles écrits par cet auteur (8)


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Une paysanne investie dans les structures collectives de son territoire
Samuel RICHARD, AuteurAmélie Bador s'est installée, en 2014, en petits fruits et en PPAM bio, à Chambost-Longessaigne (69), dans les Monts du Lyonnais. Ce portrait retrace son parcours (formations, expérimentation en espace-test, installation et aides) et son investissement dans des structures collectives. Au fil des années, Amélie a augmenté les surfaces cultivées, tant et si bien que la question de l'embauche de salariés s'est imposée. Avec quatre autres fermes, elle crée un groupement d'employeurs pour embaucher deux salariés, à l'année, en CDI, ainsi que deux saisonniers. L'investissement d'Amélie dans le collectif ne s'arrête pas à l'emploi : elle gère aussi sa comptabilité avec une structure associative, pratique le troc d'heures de travail avec d'autres fermes, et a rejoint plusieurs groupes d'échanges, d'entraide, de mutualisation d'atelier de transformation, ainsi qu'un collectif facilitant l'écoulement des surplus de production. Dans cet article, Amélie partage ses astuces pour protéger les cultures de la canicule (irrigation, blanchiment des serres, voiles d'ombrage...) et contre la drosophile suzukii, ravageur des cultures fruitières (traitements préventifs, organisation de la cueillette...).
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Le lait bio en crise
Samuel RICHARD, AuteurDans cet article, Yves Sauvaget, éleveur laitier bio dans la Manche, adhérent de la Confédération paysanne et président de la Commission bio du Cniel (Centre National Interprofessionnel de lÉconomie Laitière), apporte son point de vue sur la crise que travers la filière laitière biologique, qui doit faire face à une importante surproduction en ce début d'année 2022. Il évoque, par exemple, la segmentation du marché, avec la multiplication des marques et/ou labels de qualité, pouvant perdre le consommateur et diminuer ses achats en bio. Le Cniel a mis en place ou envisage plusieurs mesures pour passer cette crise, en attendant notamment de savoir si cette dernière est conjoncturelle ou structurelle : limitation des conversions par les laiteries, volonté d'augmenter les débouchés en restauration collective, demande de plus d'aides publiques pour le stockage du lait, etc.
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Rhône : En plein air intégral
Samuel RICHARD, AuteurBenoit et Olivier se sont installés officiellement en mai 2020 dans le Rhône, à 600 m daltitude, en élevage porcin naisseur-engraisseur en plein air intégral, avec cabanes. Ils ont passé beaucoup de temps à poser des doubles clôtures, en lien avec les mesures contre la peste porcine. Ils ont ainsi clôturé trois îlots dune dizaine dhectares chacun, dont certains en sous-bois. Chaque îlot est divisé en paddocks avec divers parcs : gestation, maternité, sevrage, engraissement Sur leurs 42 hectares, ils élèvent ainsi 20 truies de race Younan, chacune faisant 2 portées par an. Ils accueillent aussi une dizaine de vaches en pension, ce qui leur permet de recevoir certaines aides ou encore de valoriser les îlots en dehors de leur occupation par les porcs. Ils font également de la vente de foin sur pied sur 6,2 hectares. Ces éleveurs implantent des arbres, type chêne, pour l'ombre ou pour nourrir les porcs, à terme. A ce jour, ils produisent 250 porcs par an, abattus à minimum 8 mois (110-120 kg de poids carcasse). Les animaux sont valorisés pour moitié en carcasses, l'autre moitié est transformée (viande et charcuterie pour la vente directe). Pour lalimentation, point difficile, lherbe est un élément-clé. Ils valorisent aussi au mieux des déchets alimentaires comme la drêche de bière dune brasserie proche. Ils achètent un aliment complet dengraissement mais veulent le réduire fortement. Le nécessaire apport de céréales se fait grâce à des contractualisations avec des céréaliers de lAin. A terme, ces éleveurs voudraient bien accueillir un.e maraîcher.ère, les cochons pouvant alors manger les légumes non consommés.
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Rhône : Un arboriculteur bio dans les Coteaux du Lyonnais
Sandrine BOIREAUD, Auteur ; Samuel RICHARD, AuteurPierrick Jasserand a repris la ferme de ses parents avec sa conjointe. Lexploitation, située dans les Coteaux du Lyonnais, est une ferme pionnière dans la bio : elle est certifiée depuis 1990, mais les pratiques bio étaient déjà en place depuis longtemps. Avant de reprendre la ferme, Pierrick Jasserand a travaillé dans la mécanique et la maintenance industrielle. Il a ensuite voyagé pendant deux ans. A son retour, la question du départ en retraite de ses parents commençait à se poser. Il a alors fait le choix de prendre la relève et a passé un BPREA spécialisé en arboriculture et en agriculture biologique. La ferme de ses parents présentait de nombreux ateliers (arbres, légumes, vignes, animaux ) et Pierrick Jasserand a fait le choix de la spécialiser en arboriculture. Elle couvre maintenant 7 ha (dont un hectare non cultivé) où se côtoient de nombreuses espèces et variétés : pommiers, pêchers, abricotiers, pruniers, poiriers, cerisiers, kiwis, raisins de table, rhubarbe, fruits rouges. La grande majorité de la production est vendue en fruits frais et le reste est transformé sur la ferme en jus et confitures. Le jeune arboriculteur s'efforce également de favoriser la biodiversité et la lutte biologique ; il utilise des PNPP et aime participer aux formations organisées par lARDAB.
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Rhône : Une ferme laitière « communale » en péri-urbain
Samuel RICHARD, AuteurFlorentin Dumas est éleveur laitier bio. Pour lui, sinstaller à proximité dune grande ville était une évidence puisque sa femme est cheffe de chur et ne peut pas exercer dans la campagne. En 2016, il ne sest donc pas installé sur la ferme familiale, mais sur une ferme située près de Lyon. Son exploitation est atypique. Tout dabord, cest une ferme « communale » : il loue une partie de ses terres, ses bâtiments dexploitation et son habitation à une collectivité territoriale (le Syndicat mixte des Plaines Monts dOr). Florentin tenait aussi à sinstaller en individuel. Même sil a plus dastreintes, ce système lui permet davoir plus de liberté : il a fait le choix de budgétiser 8 000 par an en salariat pour avoir plus de souplesse (il a pris 4 semaines de vacances en été), même sil le fait au détriment de son salaire. Lorsquil sest installé, il a commencé à produire du lait sans avoir de contrat avec une laiterie puisquil produisait une trop petite quantité pour être collecté et la ferme nétait pas encore en bio (il ne pouvait pas livrer à Biolait). Il sest alors arrangé avec des transformateurs voisins qui lui achetaient 700 L/semaine et a développé la vente de viande. Maintenant, il continue de livrer du lait à ses voisins, mais il livre le reste à Biolait. Il vend aussi des colis de viande et a développé un petit atelier porcin.
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Rhône : Une ferme laitière en quasi-autonomie
Samuel RICHARD, AuteurSur le GAEC des Chartreux, à Frontenas, dans le Rhône, François Grange et Aymeric Morel parviennent à produire la quasi-totalité de lalimentation de leur troupeau sur 105 hectares. Ils conduisent leur cheptel de 45 vaches laitières (Holstein pures et croisées multiples) en bio, depuis 2002, en se basant sur le pâturage, le séchage du foin en grange, lintroduction de légumineuses (féverole semée pure et en méteil). Vingt-cinq euros daliments sont achetés pour produire 1000 litres de lait. La production de 280 000 litres (7 200 l/VL/an) est livrée à Biolait. Les deux associés ont trouvé leur rythme de travail, en se répartissant les week-ends et les traites.
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Loi d'avenir agricole : « Pas contrebandiers, paysans ! »
Samuel RICHARD, AuteurLa loi sur les contrefaçons publiée au Journal officiel en février 2014 peut faire condamner des paysans pour contrefaçon s'ils utilisent des produits (levain boulanger fermier, semence paysanne, vin vinifié avec des levures indigènes...) susceptibles de contenir des informations brevetées. C'est pour protester contre cette loi et faire pression sur le législateur lors du vote de la loi d'avenir agricole (LAAF) que plusieurs militants de la Confédération paysanne s'étaient retrouvés le 4 avril à Lyon, déguisés en bagnards, devant la Direction régionale des Douanes. « 50% des semences en France sont des semences de ferme, et 80% à l'échelle mondiale. Vous comprenez que [si les multinationales] peuvent obtenir que l'utilisation d'une semence de ferme ou paysanne soit considérée comme une contrefaçon, c'est 100% de la production qui est sous contrôle », a ainsi expliqué Vincent Rouzé, secrétaire général de la Confédération paysanne du Rhône. Les sénateurs, dix jours plus tard lors du passage de la LAAF au Sénat, ont affirmé que les semences ne pourraient être saisies pour contrefaçon, mais sans aller jusqu'à permettre la libre reproduction des semences de ferme (la loi sur les Certificats d'Obtention Végétale est maintenue). Par ailleurs, ils ont restreint les échanges de semences aux seuls paysans membres des GIEE, groupements d'intérêt économique et environnemental nouvellement créés par la LAAF. Cependant, ces groupements seront agréés via une commission où les représentants des semenciers sont présents.
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Rhône : La vente directe avant tout
Samuel RICHARD, Auteur100% de vente directe pour ce couple de maraîchers installé depuis sept ans sur huit hectares dans les Monts du Lyonnais. Seulement un ha et demi est en maraîchage, le reste en prairies naturelles, temporaires et céréales, afin de produire l'alimentation des 80 poules pondeuses, et d'échanger avec les voisins paille et herbe contre du fumier Ajouter à cela des échanges de matériel en CUMA, de la main d'uvre partagée, une implication à la mairie, la gestion d'un gîte rural et l'éducation de trois filles : vous l'aurez compris, ce couple a opté pour optimiser l'ensemble de ses activités, le tout dans un esprit d'échanges et d'agriculture durable. La bio ? Ils y pensent : « Il ne nous manque pas grand chose pour être en bio, à part l'achat de plants et semences certifiés ».