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Auteur G. MERMILLOD |
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Plantes indésirables dans les jachères florales : résultats d'un réseau national d'observation
L'installation de jachères florales dans le milieu agricole a toujours suscité des interrogations de la part des agriculteurs. Une crainte souvent exprimée concerne les risques de développement d'une flore spontanée indésirable, susceptible de générer des problèmes malherbologiques lors de la remise en culture. Afin d'avoir une vision générale et objective de la situation malherbologique réelle des jachères florales en Suisse, des observations botaniques ont été effectuées, entre 2003 et 2005, sur un large échantillon de 200 jachères, réparties sur l'ensemble du territoire national. Il ressort de cet inventaire que la situation botanique et malherbologique de la grande majorité des jachères florales étudiées est satisfaisante, et même souvent excellente. Néanmoins, plusieurs importantes mauvaises herbes agricoles sont régulièrement observées, principalement le chardon des champs, les rumex, le chiendent et le liseron.
Essai d'enherbement de la vigne avec des espèces peu concurrentielles : aspects botaniques et malherbologiques
Tout en rapportant de nombreux avantages, l'enherbement de l'interligne des vignes induit une compétition pour l'eau et pour l'azote. Ainsi, il est proposé d'utiliser des plantes peu concurrentielles, par exemple des espèces annuelles d'hiver ou des pérennes peu vigoureuses en été. Cet article présente les observations rassemblées dans le cadre d'un essai réalisé en vigne entre 2000 et 2005. Il synthétise l'évolution de la végétation observée avec huit types d'enherbement. Les résultats obtenus avec les espèces peu concurentielles, pérennes ou annuelles, soulignent la difficulté d'assurer une bonne installation de la couverture végétale et de la maintenir à long terme. Dans le cadre de cet essai, seule l'orge des rats a garanti une couverture satisfaisante durant l'ensemble de l'expérimentation et, dans une moindre mesure, le trèfle souterrain et le trèfle rampant. L'installation et la gestion d'un enherbement peu compétitif sont des opérations délicates qui nécessitent encore une mise au point importante, pouvant s'exercer sur trois niveaux : meilleure adéquation entre l'espèce utilisée et les conditions pédo-climatiques, sélection des écotypes les mieux adaptés, optimisation des techniques de gestion.
L'Ambroisie à feuilles d'armoise (Ambrosia artemisiifolia L.) en Suisse : aspects malherbologiques
L'Ambroisie à feuilles d'armoise (Ambrosia artemisiifolia L.) suscite ces dernières années une inquiétude grandissante dans notre pays. En effet, outre son statut de "mauvaise herbe" des cultures, cette plante produit un pollen extrêmement allergisant, source potentielle d'un important problème de santé publique. Cette situation impose l'établissement d'une stratégie de lutte systématique contre cette espèce. Cet article présente un bref rappel de la biologie et des voies de dissémination de la plante. Il fait également le point sur les aspects malherbologiques et les stratégies de lutte applicables dans les milieux agricoles, en particulier entre deux cultures. Les 1ères observations rassemblées concernant le calendrier de développement des semences de l'ambroisie laissent espérer qu'une intervention unique, mais bien ciblée en fin de saison, permettra de briser le cycle de la plante et ainsi de limiter son extension dans le pays.
Mauvaises herbes résistantes aux herbicides en Suisse : passé, présent... futur ?
Au niveau mondial, les cas d'adventices devenues résistantes aux herbicides ne cessent de croître. Cet article retrace l'historique du développement des résistances aux herbicides en Suisse, pour l'instant limitées aux triazines et aux urées substituées. Il discute les risques présentés par les sulfonylurées et expose un bref état de la situation mondiale concernant les résistances au glyphosate. Les règles de prudence à appliquer pour limiter le développement des résistances aux herbicides en général sont également rappelées.
Phénomènes d'allélopathie : premières observations au champ
Les plantes présentes dans une parcelle interfèrent entre elles de différentes manières. Outre la compétition classique pour l'eau, les nutriments et la lumière, il a été mis en évidence ces dernières années une influence induite par les molécules chimiques, appelée allélopathie. En effet, de nombreuses espèces végétales synthétisent des molécules capables d'inhiber la germination et la croissance des plantes voisines. Dans cet article, sont rassemblées les observations faites lors d'expérimentations aux champs. Dans ces essais, les parties aériennes séchées de plusieurs espèces allélopathiques ont été incorporées au sol et leurs effets sur le développement des mauvaises herbes et des cultures (maïs et carotte) ont été mesurés. Plusieurs espèces (Artemisia annua, Bromus tectorum, Hordeum murinum, Origanum vulgare) ont réduit de façon très importante la croissance des mauvaises herbes. Dans le cas d'Artemisia annua, l'implication de la molécule artémisinine, synthétisée par la plante, a pu être mise en évidence. Cette approche est particulièrement bienvenue dans le cadre de la production intégrée et de l'agriculture biologique, les alternatives aux traitements chimiques contre les mauvaises herbes étant actuellement peu nombreuses et très coûteuses.
Evolution du stock semencier dans une jachère florale et une friche spontanée
La législation agricole actuelle encourage l'installation de surfaces de compensation écologique (SCE). Dans les zones de grandes cultures, la jachère florale est, avec la jachère tournante, le principal type de SCE. Ces surfaces ne manquent pas de susciter des interrogations quant à leurs conséquences agronomiques, en particulier sur les problèmes malherbologiques qu'elles pourraient engendrer. En effet, de nombreux agriculteurs craignent qu'elles favorisent le développement d'espèces indésirables, susceptibles de poser problème lors de la remise en culture. Pour répondre à ces questions, le stock semencier d'une parcelle, composée pour moitié d'une jachère florale et d'une friche spontanée, a été suivi durant quatre ans. Il ressort de cette étude que le stock semencier augmente considérablement dans les deux types de surface. Dans la jachère florale, il s'agit majoritairement (82%) d'espèces messicoles, rudérales et prairiales peu problématiques, les adventices indésirables n'augmentant que d'un facteur de 1,6. Par contre, dans la friche spontanée, les adventices indésirables augmentent leur stock semencier d'un facteur de 3.
Influence de différentes méthodes de désherbage sur l'évolution du stock semencier d'un sol cultivé
Différentes contraintes agronomiques, économiques et écologiques plaident pour le développement de nouvelles stratégies de lutte contre les mauvaises herbes. Il est probable que de telles stratégies induisent, à long terme, une évolution significative dans la flore d'une parcelle cultivée. Pour préciser la nature et l'ampleur d'une telle évolution, un essai a débuté en 1989, dans lequel trois stratégies de désherbage sont comparées : uniquement mécanique, uniquement chimique et intégrée. Au niveau du stock semencier, l'application d'un désherbage uniquement mécanique induit une augmentation. En comparaison, la hausse du stock est moindre avec le désherbage intégré et limitée avec le procédé chimique. Les effets sur les rendements restent cependant faibles et la constitution d'un important stock semencier représente un risque à gérer.
Recherche d'espèces végétales à propriétés allélopathiques
De nombreuses espèces végétales synthétisent des molécules capables d'agir sur le développement des plantes avoisinantes. Ce phénomène appelé allélopathie peut jouer un rôle intéressant dans le contrôle des adventices en cultures, par le biais de l'enherbement, de sous-semis ou de cultures intercalaires. Un essai a donc été conduit sur 17 espèces ou variétés pour tester ces propriétés, tant en laboratoire, qu'en serre ou au champ. Quatre espèces se distinguent ainsi, Bromus tectorum, Plantago lanceolata, Sanguisorba minor et surtout Artemisia annua par ses effets sur Amaranthus retroflexus et Chenopodium album.Il reste maintenant à déterminer le mode d'action pour envisager des applications à grande échelle.
Entretien du sol et desherbants en arboriculture
"On observe l'apparition de certaines tendances dans le désherbage des vergers, qu'il s'agit d'adopter avec discernement, car les conditions pédoclimatiques sont et resteront les facteurs prépondérants quant à la manière d'entretenir le sol d'un verger. Les alternatives dites ""nouvelles"" (sarclage, paillage, etc...) ne sont pas toujours applicables. En revanche, mieux choisir et mieux utiliser les produits existants sur le marché est possible, et c'est peut-être dans cette direction que l'on pourra le mieux tendre à ses fins, tout en préservant l'environnement. Il est indiqué d'alterner les produits et les techniques ; c'est la raison pour laquelle les produits de traitements (avec leur degré d'efficacité) et les stratégies possibles de désherbage en arboriculture sont représentés - sous forme de tableaux."