Détail de l'auteur
Auteur RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES |
Documents disponibles écrits par cet auteur (119)


![]()
![]()
La cerise travaille sa protection
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurEn Auvergne-Rhône-Alpes, le projet SysABC, lancé en 2022 pour une durée de trois ans, vise à mettre en place des systèmes de conduite de cerisiers bio correspondant à des stratégies de protection contre les ravageurs de la cerise, notamment la drosophile du cerisier (Drosphila suzukii). Pour cela, des essais sont réalisés sur le verger du Lycée du Valentin et sur celui de la Sefra, afin de définir des stratégies de protection rentables, à partir de données recueillies auprès des producteurs de la région. Ces données, ainsi que les résultats des essais, serviront ensuite de références technico-économiques.
![]()
![]()
Prendre le temps du double sorgho
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurLes maraîchers sont parfois confrontés à une présence trop importante de nématodes à galles, entraînant des baisses de rendement. La méthode du double sorgho - plante-piège pour les nématodes - consiste à implanter, en été, deux cultures successives de sorgho sur les parcelles infestées, soit deux cycles de 21 jours entre le semis et la destruction de la culture. Magali Girard et Édouard Aymard, maraîchers bio de l'EARL Bioval dans les Bouches-du-Rhône, sont pleinement satisfaits de cette pratique. La lutte contre les nématodes à galles sera d'autant plus efficace si elle est associée à d'autres méthodes.
![]()
![]()
Blue Whale mise sur le raisin apyrène
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurEn 2020, l'entreprise Blue Whale, dans le cadre de sa filière Élément Terre Bio, a lancé son projet de raisin bio sous abri climatique. Afin de sécuriser et de pérenniser l'activité de ses 30 viticulteurs, Blue Whale mise sur trois variétés de raisins apyrènes (rouge, rose et blanche), qui se caractérisent, notamment, par une bonne capacité de conservation.
![]()
![]()
Les filets prometteurs contre les punaises
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurLes producteurs de pommes et de poires connaissent bien les dégâts provoqués par les punaises. La punaise est considérée comme un ravageur secondaire, mais elle peut engendrer des déformations importantes si elle pique de jeunes fruits, juste après la floraison. En plus des punaises habituellement présentes sur le territoire français, il faut ajouter, depuis quelques années, la problématique liée à la punaise diabolique. Cette dernière a été observée pour la première fois en France en 2012 et elle a provoqué dimportants dégâts en Savoie en 2019. Comme la stratégie de lutte insecticide contre ce ravageur est très limitée, en production fruitière intégrée comme en bio, le projet Supor teste différents moyens de protection : filets insect-proof (depuis 2020), plantes pièges et ennemis naturels (à partir de 2021). La première année du projet a permis de montrer lintérêt des filets insect-proof Altcarpo (mono-rang ou mono-parcelle) sur les pommiers. La pression en punaises a, en revanche, été trop faible pour conclure sur poiriers. Cet article détaille les résultats obtenus sur différents sites expérimentaux basés dans lHérault, en Val de Loire, en Savoie et en Provence.
![]()
![]()
Podium : Des PPAM polonaises et bulgares
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurEn 2018, la surface européenne des plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM) bio était estimée à 98 500 ha, soit 17 % de plus quen 2017. La Pologne est le premier producteur européen, suivi par la Bulgarie, puis lEspagne et la France. Le marché des huiles essentielles est très concurrentiel. En France, la production dhuiles essentielles (lavandin, lavande, sauge sclarée, immortelle, camomille ) a globalement été assez bonne sur lensemble du territoire. En revanche, en 2020, la sécheresse et la canicule ont perturbé la production, entraînant des résultats mitigés suivant les régions.
![]()
![]()
Autorisation des paillages biodégradables en AB
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurLes paillages plastiques biodégradables, qui répondent aux exigences de la norme NF EN 17033 et non issus dOGM, sont autorisés en agriculture biologique, selon la nouvelle édition du Guide de lecture du RCE n°834/2007 et du RCE n°889/2008. Selon le Comité des Plastiques en Agriculture (CPA), ces paillages présentent lavantage dêtre bio-assimilés par les micro-organismes du sol, sans risque de toxicité pour la faune, la flore ou lenvironnement.
![]()
![]()
Auvergne-Rhône-Alpes : Des chauves-souris et des hommes
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurDans le cadre dun « groupe 30 000 » du plan Ecophyto II, neuf arboriculteurs drômois, accompagnés par la Chambre dagriculture départementale, ont mis en place 180 nichoirs pour mésanges et gîtes pour chauves-souris. Ces infrastructures permettent de palier le manque de cavités dans les vergers, pour ces prédateurs insectivores. Les chauves-souris, par exemple, sont capables de manger jusquà 3 000 insectes par nuit.
![]()
![]()
Biocontrôle : Vocabulaire des produits alternatifs
Les produits alternatifs dépendent principalement de deux réglementations : celle des produits phytopharmaceutiques et celle des matières fertilisantes et supports de culture. Cette double page revient sur les définitions réglementaires des produits de biocontrôle : - les préparations naturelles peu préoccupantes, comprenant, dune part, les substances de base et, dautre part, les substances naturelles à usage biostimulant ; - les stimulateurs de défense des plantes ; - les substances à faible risque : - les biostimulants. En agriculture biologique, tous les produits de biocontrôle ne sont pas forcément autorisés (comme par exemple herbicides dorigine naturelle) car, en plus de disposer d'une autorisation de mise sur le marché, ils doivent être inscrits à l'annexe II du règlement européen relatif à la production biologique.
![]()
![]()
La consommation bio en Europe
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurEn 2018, les consommateurs de lUnion Européenne ont dépensé plus de 42 milliards deuros pour des produits biologiques. Les pays aux cinq plus gros marchés (Allemagne, France, Italie, Suède et Royaume-Uni) représentent à eux seuls 33 milliards. Pour chacun de ces pays, plusieurs données sont fournies, concernant le marché bio national, les dépenses en bio par habitant et par an, ainsi que la répartition entre les différents circuits de distribution.
![]()
![]()
Un nouveau règlement européen élargi pour la bio
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurLes produits phytosanitaires utilisables en bio doivent être conformes à la réglementation européenne et détenir une autorisation de mise sur le marché (AMM). Lagriculture bio est encadrée par deux règlements européens : un règlement cadre, qui édicte les principes, et un règlement dapplication, qui énonce les règles concrètes. Ce dernier comporte une annexe qui répertorie les substances actives utilisables en bio. En plus de cela, la France sest dotée dun Guide de lecture, dun guide des produits de protection des cultures et dune liste des substances de base utilisables en bio. En 2018, un nouveau règlement bio a été adopté, qui entrera en application au 1er janvier 2022 (il devait initialement sappliquer au 1er janvier 2021). Peu de modifications concernent la protection des fruits et légumes (les principaux produits phytosanitaires pouvant être utilisés sont présentés dans larticle), si ce n'est que le nouveau règlement élargit la liste des substances utilisables (cette dernière est également fournie).
![]()
![]()
Pour mieux connaître les adventices
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurLe Groupe thématique « Gestion des flores adventices » du Gis PICleg a élaboré deux bases documentaires, Infloweb et Geco, sur la gestion des adventices en cultures légumières. Infloweb permet deffectuer une entrée par adventice. Elle contient ainsi différentes informations sur les adventices jugées problématiques en cultures légumières : cycle biologique, sensibilité aux techniques culturales, cartographie de leur fréquence et de leur abondance dans les principales zones de cultures légumières La base Geco procure, quant à elle, une entrée par technique de gestion des adventices (technique préventive ou curative).
![]()
![]()
Qui peut être ou ne peut pas être en bio ? : Dossier fraise
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurCet article est extrait dun dossier dédié à la fraise. Il porte plus spécifiquement sur les plants de fraisiers pouvant être utilisés en bio. Le guide de lecture de « Production de plants de fraisiers et framboisiers biologiques » (RCE n°834/2007 et RCE n°889/2008 version de décembre 2018, annexe 5) distingue lapprovisionnement en plants de fraisiers certifiés AB et la production de fraises certifiées AB. Ainsi, pour produire des fraises bio, il faut que les plants soient mis en terre et cultivés selon le cahier des charges AB au moins trois mois avant les premières récoltes. Un tableau synthétique permet de préciser les caractéristiques des grands types de plants (plants frigo, plants frais, plants en motte, trayplants et plants waiting bed), leur disponibilité ou non en AB, ainsi que les conditions dutilisation pour que leurs fruits puissent être certifiés.
![]()
![]()
Bretagne : Du trèfle dans les artichauts
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurDans le cadre du projet Breizhlégumeau, piloté par la Chambre dAgriculture de Bretagne, plusieurs essais de semis de trèfle sous couvert dartichauts ont été réalisés. Les premiers résultats 2018 ont montré que le trèfle dAlexandrie, semé entre fin juillet et début août, na impacté ni la récolte ni le rendement de la culture dartichauts. En revanche, sur la moitié des parcelles, le semis de trèfle a réduit le reliquat dazote début drainage de 20 unités/ha (couvert riche en azote de 1 à 2,3 t MS/ha) et, sur une des parcelles, il a entraîné une diminution par 16 de la pression des adventices. Toutefois, cette technique nest adaptée quaux parcelles propres, puisquil nest plus possible dintervenir avec une bineuse après le semis du trèfle. Des essais se poursuivent en 2019 avec pour objectifs de suivre la destruction mécanique du trèfle au printemps et de mesurer les rendements de la récolte l'été suivant.
![]()
![]()
Un programme de protection en Corse
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, Auteur« ProtectAgrumes et autres productions végétales en Corse » est un programme de recherche qui vise à trouver des solutions alternatives aux pesticides pour la protection des cultures en Corse. Lobjectif est de mettre au point des systèmes bas intrants, en favorisant la lutte biologique, les biostimulants et des biocides innovants issus de végétaux. Il a été initié par luniversité de Corse et le CNRS, avec laide de plusieurs partenaires, et a commencé en 2018. Deux ravageurs sont plus particulièrement ciblés par ce programme : la tapinoma (Tapinoma nigerrimum), une petite fourmis noire locale qui cause dimportant dégâts sur les fruits et légumes, et la mineuse des agrumes (Phyllocnistis citrella) dont la larve sattaque aux jeunes pousses des arbustes dagrumes.
![]()
![]()
Provence-Alpes-Côte dAzur : Le Grab co-construit l'avenir
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurLe Groupe de recherche en agriculture biologique (Grab), basé à Avignon, célèbre ses 40 ans de recherches. Celles-ci sont menées sur trois niveaux différents : des approches directes, localisées et avec des effets à court terme (ex : tester lefficacité de produits naturels compatibles avec le cahier des charges bio, tester lefficacité des filets AltCarpo ) ; des approches indirectes avec des effets à moyen terme (ex : tester différents types de fertilisants, dengrais verts, de semis sous couverts végétaux, daménagements paysagers pour favoriser la biodiversité fonctionnelle ) ; des approches « système », cest-à-dire des approches plus globales, qui ne se positionnent pas à léchelle de la parcelle mais à léchelle de lexploitation, voire dun paysage (ex : redéfinir des itinéraires techniques pour éviter les nématodes à galles en maraîchage bio sous abris, établir des références sur lagroforesterie ). Le Grab se donne sept mois pour co-construire son prochain programme de recherche bio et débattre des besoins, en termes de recherche, avec des agriculteurs et avec ses partenaires.
![]()
![]()
Les variétés résistantes à la tavelure se multiplient
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurDans les vergers de pommiers, la part des variétés résistantes à la tavelure saccroît et représente aujourdhui un quart des surfaces plantées depuis 2015. Trois quarts de ces variétés résistantes possèdent un gène de résistance majeur. Pour rendre cette résistance plus durable, certains programmes de sélection souhaitent introduire des caractères de résistance combinant gène majeur et QTL qui apporte de la résistance. Un éventail des dernières variétés, notamment utilisables en bio, et leurs descriptions sont présentés : Mandy® Inolov ; Swing® Xeleven, Pixie® Coop 33, Zouk 31, Ladina, Daliclass, Regalyou Candine® ; Natyra (Magic star®).
![]()
![]()
Les chrysopes protègent la salade
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurLes pucerons sont des ravageurs importants sur salades, en particulier Nasonovia ribisnigri qui se développe au cur des plantes, rendant difficiles nombre de stratégies de lutte. En Provence, une stratégie de protection biologique, s'appuyant sur des larves de chrysopes et destinée aux agriculteurs biologiques et conventionnels, a été développée. Le point fort de cette méthode est le lâcher régulier de chrysopes tout le temps de la culture de salades, permettant ainsi une action préventive et non pas seulement curative. Les conditions optimales de lâchers, en lien avec les interventions d'irrigation et de traitement, sont détaillées, notamment en ce qui concerne les délais à respecter avant et après un lâcher. Si cette stratégie reste coûteuse (entre 0,18 et 0,24 euro/m²), elle a fait ses preuves et se développe de plus en plus chez les maraîchers conventionnels qui font de la vente directe.
![]()
![]()
Les légumes bio à grande échelle
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurInstallés depuis 2009 dans la Sarthe, Hélène et François Prieur cultivent des légumes de plein champ en agriculture biologique, essentiellement des carottes (15 ha) et des poireaux (4-5 ha). La rotation est assurée avec des céréales et des prairies. Le couple d'agriculteurs attache une importance toute particulière à la fertilité des sols et à la biodiversité et a conçu le système d'exploitation en fonction : engrais verts, compost de déchets verts et engrais organiques, non-labour, travail du sol avec des outils à dents non animés, mise en place de haies et arbres têtards... La stratégie de désherbage combine outils thermiques et mécaniques, guidés par GPS-RTK et/ou caméra. L'essentiel de la production est commercialisé en circuits longs, mais Hélène et François Prieur souhaitent diversifier leurs débouchés via la vente directe et la restauration collective.
![]()
![]()
"La diversification des espèces au sein d'une parcelle permet d'augmenter la biodiversité"
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurDans la Drôme, la plate-forme TAB, pour techniques alternatives et biologiques, a été mise en place en 2012 afin de produire des références sur les systèmes bio et en bas intrants. Neuf systèmes et dix-sept cultures font aussi l'objet d'observations, en arboriculture (pêchers), en grandes cultures et production de semences, et en agroforesterie. Comme l'explique Laurie Castel, responsable de la plate-forme TAB à la Chambre d'agriculture de la Drôme, un important travail autour de la biodiversité dans ces systèmes agricoles a permis d'identifier des pratiques favorables à celle-ci. Ces pratiques sont essentiellement liées à la diversification des cultures et des aménagements autour des parcelles : introduction de légumes de plein champ et de plantes aromatiques dans les rotations de grandes cultures, implantation d'arbustes dans les vergers (sur les rangs), mise en place de bandes enherbées et de haies, installation de nichoirs pour différents oiseaux et chauve-souris, etc. Ainsi, entre 2011 et 2016, le nombre d'espèces d'oiseaux et de papillons présentes sur le site a augmenté.
![]()
![]()
Des plantes relais contre la mouche de l'olive
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurFrançois Warlop, du Grab (Groupe de recherche en AB), présente lintérêt des plantes relais dans la lutte contre la mouche de lolive. En effet, plusieurs parasitoïdes naturels de la famille des Eupelmus pondent dans les larves ou pupes des mouches de lolive, mais sattaquent aussi à des ravageurs dautres plantes naturellement présentes dans les oliveraies. Cest le cas dEupelmus urozonus, qui sattaque à des ravageurs de linule visqueuse (Dittrichia viscosa). Dautres parasitoïdes sattaquent à des ravageurs de la laitue des vignes (Lactuca viminea), de lasphodèle rameux (Asphodelus ramosus) et de la molène à feuilles sinueuses (Verbascum sinutum). Le maintien, voire la réintroduction de ces plantes souvent arrachées car considérées comme des mauvaises herbes est à envisager dans le cadre de la protection des oliviers. Les plantes en fleurs ne doivent pas être fauchées car ce sont elles qui abritent les mouches parasitées. Le travail est en cours pour fournir des plants de ces espèces particulières. En attendant, il est nécessaire pour les producteurs intéressés de se procurer des graines de plantes sauvages.
![]()
![]()
Booster la vigueur des vergers de pêchers en AB
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurDans cet article, quelques conseils sont donnés par Yannick Montrognon, responsable du programme pêche à la Sefra, pour optimiser la vigueur des pêchers conduits en agriculture biologique. Les arboriculteurs peuvent ainsi jouer sur : la densité de plantation, le choix de porte-greffes vigoureux, la conduite avec deux charpentières, l'irrigation, voire la ferti-irrigation (avec des fertilisants organiques), la gestion de la floribondité.
![]()
![]()
Chauffer pour réduire les pertes sur châtaignes
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurDans le cadre du projet Casdar D2Biofruits (2014-2016), des méthodes non-chimiques de désinsectisation des lots de châtaignes en post-récolte pour éliminer les larves de carpocapses et de balanins sont testées. Dans une enceinte sans oxygène, la température est augmentée pour tuer les larves sur des durées courtes (quelques dizaines de minutes). Sébastien Lurol, responsable du pôle Itinéraires techniques en commercialisation au Ctifl, explique ce procédé et fait part des points qu'il reste encore à vérifier avant d'envisager un développement industriel.
![]()
![]()
Comment neutraliser Tuta ?
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurLa lutte contre Tuta absoluta, petit lépidoptère qui affecte notamment les tomates, est basée sur la prévention et la détection précoce du ravageur. Le projet TutaPI, piloté de 2011 à 2014 par lITAB et lINRA, a eu pour objectif de concevoir, dévaluer et doptimiser des stratégies de protection biologique. Ces stratégies découleront généralement dun état des lieux préalable sur labri et les équipements en place (étanchéité, présence et homogénéité de chauffage, entretien des abords, environnement), ainsi que sur les conditions de culture. Différents scénarios sont exposés. Dans tous les cas, les stratégies sont basées sur la prophylaxie et la détection précoce du ravageur par des observations régulières dès limplantation de la culture. Les auxiliaires y sont mis en évidence car ils jouent un rôle essentiel dans la protection contre Tuta. Par exemple, Macrolophus pygmaeus est un prédateur déjà largement utilisé dans les stratégies de lutte contre les aleurodes, et qui se montre aussi efficace sur les ufs et les larves de Tuta. Des essais en serre montrent que lapport de Trichogramma achaeae en complément de Macrolophus permet de fiabiliser la stratégie de protection vis-à-vis de Tuta.
![]()
![]()
Dossier : Abricot : Peu de variétés pour les bio
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurPour pallier le manque de références sur le comportement des variétés d'abricots conduites en AB, le GRAB a planté, en 2007, dix variétés d'abricotiers chez des producteurs. Il s'agissait en particulier d'évaluer leur sensibilité aux principaux bio-agresseurs (monilioses). En 2016, deux nouveaux dispositifs d'évaluation de variétés ont été plantés au Ctifl de Balandran (30) et à la Sefra (26). Parmi les résultats, deux variétés sont au final peu recommandées par les producteurs alors qu'elles figurent parmi les plus plantées en AB. Pour de nombreuses variétés, les avis divergent, notamment en fonction de leur adaptation au terroir. Les résultats tendent également à montrer qu'il existe, globalement, un décalage entre le comportement des variétés en bio et en conventionnel, chez un producteur et en centre d'expérimentation.
![]()
![]()
Le melon actionne le levier variétal
Véronique BARGAIN, Auteur ; Alexandra SCHOENY, Auteur ; RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurLa sélection variétale est un levier pour réduire limpact des maladies et parasites sur les cultures. Ce dossier, consacré au melon de manière générale, présente les recherches conduites par les semenciers pour proposer des variétés résistantes, notamment à la fusariose, mais aussi au puceron et à loïdium. Le but de ces recherches est de proposer des variétés résistantes ayant de bonnes caractéristiques culturales et commerciales. Pour la lutte contre les pucerons, dautres modes de protection doivent être réfléchis (auxiliaires, abords de cultures). Dans les Bouches-du-Rhône, un groupe Ferme Dephy, regroupant des agriculteurs bio et conventionnels, suivi par la Chambre dagriculture, a pour but détudier les solutions naturelles de lutte contre les maladies et ravageurs. Un agriculteur, en bio, pratique notamment les lâchers dauxiliaires dans ses cultures de melon, associés avec des traitements naturels et il obtient de bons résultats. Cet agriculteur travaille également sur la gestion du sol pour lutter contre les maladies en inoculant son sol avec une préparation à base d'un champignon, et en gérant la fertilisation organique.
![]()
![]()
VITALIS : Une stratégie pour les semences bio
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurVitalis (Hollande) est la filiale de production (sélection ou multiplication) de semences maraîchères bio dEnza Zaden. Elle travaille avec ses propres variétés. Les deux entreprises sont impliquées dans les discussions réglementaires et développent leur gamme dans le but daugmenter loffre de semences bio disponibles sur le marché européen et déviter la nécessité de faire appel à des dérogations.
![]()
![]()
Des ailes pour les racines !
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurLes mycorhizes s'attachent aux racines des végétaux et développent un réseau « d'hyphes fongiques » capable d'augmenter le système radicalaire des végétaux jusqu'à 700 %. Les mycorhizes offrent différents avantages : augmentation de l'absorption du phosphore, de l'azote ou de micronutriments, piégeage du carbone dans les sols, atténuation de stress abiotiques ou biotiques. Le projet Végé durable 2, programme Interreg France-Angleterre, a permis d'étudier les mycorhizes, et des essais ont également eu lieu sur la station expérimentale horticole de Bretagne Sud, en légumes biologiques. Différents essais montrent une amélioration du rendement, du calibre, de la précocité ou de la classification commerciale des cultures avec l'introduction de mycorhizes. A noter que pour certaines cultures, la mycorhization n'a pas d'effet, voire un effet dépressif. Induire une relation entre la plante et le champignon n'est pas toujours facile (notamment pour la carotte, le poireau). Différentes solutions sont testées. Les effets combinés de l'utilisation de mycorhizes et des rizobactéries bénéfiques ont aussi été testés.
![]()
![]()
Bio-identification
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurDes chercheurs du Cirad ont mis au point une méthode d'analyse permettant d'identifier les produits issus de l'agriculture biologique. Cette méthode, élaborée à partir d'essais comparés de fruits issus de l'agriculture conventionnelle et de l'agriculture biologique, repose sur l'analyse de la flore microbienne de ces fruits. L'analyse moléculaire globale de l'ADN des communautés microbiennes a montré qu'il est possible de distinguer les fruits selon leur mode de production en comparant statistiquement leurs profils microbiens. Les traitements chimiques, selon cette équipe de chercheurs, en particulier les fongicides, appliqués en agriculture conventionnelle, modifient la flore microbienne des produits. Ces travaux devraient déboucher sur la création d'un outil d'analyse à la fois fiable, rapide et peu coûteux, destiné aux professionnels de la chaîne alimentaire pour assurer la traçabilité et la sûreté des produits.
![]()
![]()
Des coccinelles contre la cochenille sur cassis
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurLa cochenille blanche du mûrier, Pseudaulacaspsis pentagona, cause des dégâts économiques qui s'accentuent sur le cassis depuis 15 ans. Sur les principales zones de production que sont le Val de Loire, la Bourgogne et le Sud-Est, la moitié des vergers est atteinte. Les piqûres de ce ravageur provoquent un dessèchement des branches et la mort de la totalité ou d'une partie du plant. Face à cette situation préoccupante, la station expérimentale de la Morinière (37) a mis en place des essais de lâchers de coccinelles Rhizobius lophantae sur des micro-parcelles. Les observations vont devoir répondre, notamment, à des questions telles que : À quelle hauteur les lâchers sont-ils efficaces ? Quand doit-on les effectuer ? En quelle quantité ? À quelle fréquence ? Le second axe de recherche concerne le choix variétal, car les variétés Blackdown et Noir de Bourgogne, les deux variétés les plus importantes plantées en Val de Loire, sont très sensibles au ravageur incriminé. Pour le moment, la variété Andega apparaît comme la moins sensible parmi les variétés implantées.
![]()
![]()
Les pertes observées à la loupe
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurLe projet D2Biofruits, coordonné par le Ctifl, a pour objectif de développer des méthodologies d'évaluation des pertes post-récolte et d'étudier l'efficacité de procédés compatibles avec l'agriculture biologique pour désinfecter et désinsectiser les fruits. La châtaigne, le raisin de table, la pêche et la mangue sont les produits pilotes. Ce projet devrait produire, à terme, des références statistiques utiles à toute la filière fruits.
![]()
![]()
La thermothérapie sur oignon
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurD'après Claire Gouez, de la Chambre d'agriculture du Finistère, la thermothérapie permet de lutter efficacement contre le Botrytis allii, champignon qui altère la conservation des oignons et des échalotes. Cette méthode, utilisée le plus tôt possible après la récolte, consiste à chauffer les oignons à plus de 30° pendant sept jours. Les lésions de Botrytis allii au niveau du plateau racinaire ou au niveau de la queue sont stoppées, et le bulbe peut se conserver. Une des réticences des producteurs d'oignons repose sur leur crainte de voir les queues d'oignons fragilisées par ce traitement, alors que celles-ci doivent permettre une préparation manuelle pour la commercialisation, notamment le tressage dans le cadre de l'appellation d'origine Oignon de Roscoff. Une expérience en 2014 a permis de vérifier la bonne tenue des queues d'oignon soumises à la thermothérapie à condition de respecter quelques principes.
![]()
![]()
Vers un verger autonome en intrants
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurEn verger biologique, la gestion de la fertilité du sol, en lien avec la nutrition des arbres, ainsi que le contrôle des adventices sont deux leviers majeurs. En 2013, le Ctifl de Balandran, dans le Gard, a planté un verger d'abricotiers conduit en agriculture biologique sur une parcelle préparée préalablement pendant deux ans. L'objectif : fournir suffisamment d'azote pour les trois premières années du verger sans apport extérieur. Pour cela, plusieurs étapes se sont succédées et différentes modalités ont été testées : semis de mélanges prairiaux avec des légumineuses pendant deux ans, épandage de BRF, déport de la fauche des inter-rangs sur les rangs, paillage de paille ou de BRF, amendements de compost de déchets verts avec ou sans biochar L'ensemble du protocole, ainsi que les résultats, sont présentés dans cet article.
![]()
![]()
Les différents visages de la bio
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurL'agriculture biologique a besoin de références techniques, mais aussi économiques pour maintenir son développement et assurer sa durabilité. Lors des dernières rencontres techniques " Agriculture biologique légumes " organisées par le Ctifl et l'ITAB, au centre Ctifl de Balandran (31), les caractéristiques des structures de production de légumes biologiques dans différentes régions françaises ont été présentées. La Bretagne se place en première position pour la surface cultivée en légumes bio, avec 400 exploitations qui produisent 35 000 tonnes de légumes bio, dont 4 500 tonnes qui sont distribués en circuits courts. La Région PACA occupe le troisième rang pour une production sur 600 exploitations. La Région Centre, quant à elle, se démarque par sa grande diversité des typologies d'exploitations, tandis qu'en Rhône-Alpes, les exploitations en légumes proposent essentiellement un maraîchage diversifié avec prédominance de ventes en circuits courts. Les attentes côté distribution sont ensuite examinées dans l'article. En effet, le marché de la bio est en croissance avec des attentes de massification et de montée en gamme de la part de la distribution. Celle-ci attend des améliorations sur quatre axes : développement des volumes de l'offre, montée en gamme, accompagnement auprès des chefs de rayon et renforcement de la communication auprès des consommateurs. Un encadré propose un point sur les références en matière de revenu pour l'exploitant en agriculture biologique, avec un revenu en euros/heure de travail effectué de 7,40 euros, soit l'équivalent du Smic, mais avec un engagement de travail de 60h/semaine.
![]()
![]()
Un espace pour le maraîchage bio
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurCréée en 2012 en Loire-Atlantique, la Coopérative d'Installation en Agriculture Paysanne (CIAP) a pour objectif d'accompagner les porteurs de projets atypiques, notamment pour des installations hors cadre familial. Les principaux outils d'accompagnement qu'elle propose sont des stages de formation à l'entrepreneuriat (incluant 1620 heures de stage pratique chez un paysan référent et sur le futur site d'installation), et le portage temporaire du projet (hébergement juridique, administratif et commercial, apport de 40 000 euros remboursables à l'installation...). Depuis peu, elle propose aussi un espace test en maraîchage bio. Ce sont près de 3 ha, situés sur le site du lycée agricole de Saint-Herblain, qui peuvent accueillir trois porteurs de projets exploitant chacun 4200 m2 de plein champ irrigables et 600 m2 de tunnels. Comme l'explique Claire Lavaur, de la CIAP, l'idée est de permettre à des porteurs de projets d'expérimenter grandeur réelle la gestion des productions en maraîchage bio, de se tester sur le choix des cultures, des variétés, la gestion des plannings de travaux, la commercialisation...
![]()
![]()
L'intérêt des légumineuses
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurLe Groupe de Recherche en Agriculture Biologique (GRAB) d'Avignon a présenté, en juillet dernier, des résultats d'expérimentations en maraîchage bio sur l'impact nutritionnel des engrais verts de légumineuses. Ces plantes permettent d'améliorer la disponibilité de l'azote du sol. Le pois fourrager est intéressant sous serre, ainsi que certaines espèces tropicales, comme le Lablab et le Niébé. Un encart présente un test de variétés population de tomates par le GRAB.
![]()
![]()
La SECL devient Terre d'essais
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurLa Station d'essais en cultures légumières de Pleumeur-Gautier, en Bretagne, change de nom pour devenir Terre d'essais, et affirme sa spécialisation en expérimentation agrobiologique (en conservant néanmoins un volet conventionnel). Elle est ainsi devenue site pilote régional de 11 ha en expérimentation AB (plein champ et sous abri). Les expérimentations répondent à trois objectifs : améliorer la compétitivité et la durabilité des systèmes de production légumiers, maintenir et améliorer la qualité des produits, et réduire l'impact environnemental des productions. Dans un esprit de complémentarité bio-conventionnelle, les co-présidents de la station d'essais rappellent leur engagement à travailler en étroite collaboration avec les organismes de la filière pour relever les défis de demain.
![]()
![]()
Tomate et concombre font face aux pucerons
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurLa Station expérimentale horticole de Bretagne Sud a travaillé, en 2013, sur les associations culturales sous abri en agriculture biologique. Elle a testé, en particulier, la cohabitation de plants de concombres et de plants de tomates sous tunnel, afin de mesurer l'intérêt dans la lutte contre le puceron noir Aphis gossypii, et l'acarien Tetranychus urticae. La conduite culturale simultanée de concombre et de tomate s'avère possible, avec des résultats agronomiques corrects, et l'association semble pertinente du point de vue de la protection contre les ravageurs.
![]()
![]()
Alt'Carpo élargit son application
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurEn 2009 et 2010, des expérimentations ont été conduites sur poirier pour lutter contre la Tordeuse Orientale (Chambre d'Agriculture du Vaucluse et Station La Pugère). Sur un même site, ont été comparés un verger en protection chimique, un en confusion sexuelle et des vergers en protection Alt'Carpo mono-Rang. L'efficacité des filets a également été expérimentée sur la mouche de la cerise en 2008 et 2009 (Chambre d'agriculture du Vaucluse et stations expérimentales La Tapy, Sefra et Grab).
![]()
![]()
Une alternative au soufre et au cuivre
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurLes sucres sont expérimentés comme alternative au soufre et au cuivre dans différentes situations : pyrale du maïs et du melon, carpocapse de la pomme, mildiou de la vigne, etc. En pommier, les essais menés pendant cinq ans dans différents pays montrent une efficacité du D-fructose ou du saccharose allant de 20 à 60% par rapport au témoin traité. Le sucre peut aussi être utilisé pour améliorer l'efficacité d'insecticides biologiques ou chimiques, avec un gain d'efficacité moyen de 30%. En laboratoire, de bons résultats ont été obtenus avec du glucose et du tréhalose contre les nématodes et l'oïdium. L'efficacité des sucres serait due à leur rôle d'éliciteur, induisant des mécanismes de protection des plantes avant, pendant et après l'attaque. Le transfert de cette technique aux agriculteurs est étudié par une équipe de sociologues dans le cadre du projet Usage.
![]()
![]()
La bio a de l'ambition
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurL'agriculture biologique est en pleine expansion, avec des ventes toujours en croissance chez les opérateurs de fruits et légumes biologiques, malgré un contexte économique difficile. Pour le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, l'enjeu n'est pas seulement le développement de la production, mais aussi de la transformation, de la commercialisation et de la consommation. Les consommateurs sont de plus en plus sensibles au bio local et de saison. En conséquence, la part des produits bio importés dans les produits bio consommés se réduit. La consommation et les volumes continuent à augmenter ; l'entrée du bio dans les grandes surfaces entraîne plutôt une baisse des prix. Cependant, on peut s'interroger sur l'avenir de l'équilibre entre l'offre et la demande : l'offre va continuer à augmenter au vu des surfaces actuelles en conversion, tandis que la croissance de la demande ralentit. L'APCA (Assemblée Permanente des Chambres d'Agriculture) insiste sur les besoins de recherche et d'aide pour l'agriculture biologique. La restauration collective est un moteur important de consommation de produits bio. Les principaux résultats du baromètre Agence Bio / CSA sur la consommation bio sont donnés. Au niveau européen, l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni sont les principaux consommateurs de produits biologiques, alors que l'Espagne, forte exportatrice, consomme peu.
![]()
![]()
Biophyto sur le long terme
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurLa station expérimentale maraîchère Biophyto, située dans les Pyrénées Orientales, fête ses vingt ans, l'occasion d'ouvrir ses portes et de tirer un bilan de vingt ans d'expérimentation. Patrick Marcotte, directeur du Civam bio des Pyrénées-Orientales et chargé de mission Sud&Bio Languedoc-Roussillon, explique que les dix premières années ont été consacrées à la comparaison entre agriculture biologique et agriculture conventionnelle, pour convaincre. Il y a eu ensuite de plus en plus d'essais sur les adaptations variétales et les itinéraires techniques afin de produire plus précocement sans chauffage, un défi relevé par la station : une technique de plantation sur couches chaudes de fumier a permis d'avancer de trois semaines la date de récolte des aubergines. Enfin, le programme d'expérimentation évolue maintenant vers une meilleure prise en compte des problématiques de la filière. L'enjeu est d'élargir la gamme tout en assurant les volumes de production. Un programme informatique de planification des cultures pour la vente directe a été mis au point. La station a répondu à un appel d'offre d'expérimentation sur la gestion de la biodiversité en arboriculture et maraîchage. L'objectif maintenant est de participer à la structuration des filières et de mettre au point des systèmes économiquement et écologiquement durables.
![]()
![]()
Des méthodes alternatives qui font leurs preuves
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurTous les ans, environ 3 500 tonnes de salades sont commercialisées sous la charte Sud&Bio. Pour répondre aux attentes du marché, l'un des objectifs est d'allonger la période de production le plus possible. Pour les salades bio produites sous abri, celle-ci peut s'étendre de mi-octobre à mi-avril, notamment dans le Languedoc-Roussillon. Une technicité est alors nécessaire, en particulier sur les débuts et fins de campagne, pour faire face au mieux à des conditions climatiques pas toujours idéales. Parmi les méthodes alternatives aux pesticides, la récolte précoce des salades (à partir de 250 g) permet de lutter contre le Bremia, et la mise en place de rotations sous les serres permet de mieux prévenir les maladies du sol.
![]()
![]()
Pour optimiser les résistances variétales
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurUn modèle mathématique a été conçu pour mieux gérer les résistances variétales. En s'appuyant sur ce modèle, une parcelle d'un verger a été plantée avec un mélange de variétés en janvier 2012, en partenariat avec l'IFPC (Institut français des productions cidricoles). Le mélange s'effectue soit entre les rangs, soit sur le rang avec 3 ou 6 variétés. Les modalités ont été indiquées par le modèle et prennent en compte le niveau de résistance et les périodes de floraison et cueillette. Les variétés ainsi retenues ont été Judor, Dabinett et Douce de l'Avant pour les mélanges à trois variétés, complétées par Keramère, Bisquet et Avrolles pour les mélanges à six variétés. Les conclusions de l'étude sont attendues en 2015. Parallèlement, des travaux de recherche sur la sensibilité à la tavelure de deux mélanges de variétés sont en cours à l'INRA. Si les différentes études sont concluantes, l'IFPC envisage de proposer aux agriculteurs des mélanges variétaux moins sensibles à la tavelure et aux qualités organoleptiques reconnues.
![]()
![]()
Circuits courts : les clés pour réussir
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurUne étude a été réalisée par l'INRA auprès de 72 exploitations maraîchères en circuits-courts en Bourgogne, Bretagne et Languedoc-Roussillon. Cette étude a permis d'identifier six modèles d'exploitations selon le mode de commercialisation, la construction de l'offre et l'organisation du travail. Mais l'analyse montre également une grande diversité des performances au sein de chaque modèle et notamment des différences importantes de productivité/hectare. La date d'installation explique pour partie cette variabilité, avec une période difficile les 5 premières années. Un autre facteur clé est l'utilisation d'outils de gestion et de planification des cultures qui améliore les performances. Enfin, l'insertion dans les démarches collectives en production et surtout commercialisation est déterminante (chiffre d'affaires supérieur de 20 %). La charge de travail est un élément important dans la pérennité de l'exploitation.
![]()
![]()
Migros toujours plus durable
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurMigros est le premier distributeur de fruits et légumes en Suisse, avec plus de 50 % de part de marché Pour améliorer la qualité de ses produits, Migros a notamment misé sur le développement durable, exigeant de ses fournisseurs des garanties de qualité et durabilité. La production suisse doit répondre aux exigences de BSCI (conditions de travail), SwissGAP, Bio Suisse (avec un label propre à Migros, M-Bio) ou encore TerraSuisse pour des produits encourageant la biodiversité. Quant aux produits importés, ils doivent répondre à des standards (BSCI, GlobalGAP, Bio, certifié selon Bio Suisse ). Selon Pius Reichmuth, category manager Légumes à Migros, les ventes de produits bio et TerraSuisse progressent fortement. En fruits et légumes, ils représentent aujourd'hui 10 % du chiffre d'affaires. A l'automne 2012, Migros va ouvrir un supermarché bio, en collaboration avec la chaîne allemande de supermarchés bio Alnatura. Le distributeur suit également avec intérêt le thème de la neutralité carbone, différents programmes sociaux et environnementaux menés avec les pays en voie de développement et a lancé des initiatives en Espagne et Italie pour améliorer les conditions de travail et le problème de l'eau, et il se concentre dans la région caribéenne sur son projet Nogal (qui encourage la biodiversité dans les plantations de bananiers...).
![]()
![]()
Le Synabio et le nouveau Plan bio
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurLe Synabio participe à l'élaboration du prochain Plan national bio, en lien avec les responsables du nouveau gouvernement. Il a transmis au ministère de l'Agriculture une première liste de propositions (développement et structuration des filières, agriculture biologique et développement durable...). Il prépare aussi une feuille de route mettant en exergue les besoins de soutien spécifiques aux acteurs de l'aval de la filière. En 2011, ce secteur représentait une augmentation de 16 % du nombre de PME françaises opérant en bio (par rapport à 2010). Les acteurs de la transformation et de la distribution réunis au sein du Synabio recrutent...
![]()
![]()
Tout bio chez Vitalis
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurVitalis, société spécialiste des semences bio et filiale 100 % d'Enza Zaden, a organisé sa deuxième plate-forme de présentation variétale chez M. Vlemmings, en Lot-et-Garonne. Plus d'une centaine de producteurs et de professionnels de l'agriculture biologique ont observé plus de 70 variétés de légumes de plein champ et sous abri (variétés retenues pour leur qualité agronomique, leur résistance aux parasites ou leur qualité gustative). Parmi les légumes, figurent des salades, laitues et batavias, choux rave, fenouil, courgettes, melons, tomates, poivrons Selon Hervé de Saint-Pierre, « l'évolution de la législation et le classement hors-dérogation d'usage de variétés non issues de l'agriculture biologique permettent de faire évoluer la gamme de certaines espèce comme les salades ».
![]()
![]()
La carotte se mange bio
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurEn Allemagne, 21% des ventes de carottes concernent la carotte biologique, alors que la tomate biologique ne concerne que 5% des ventes et les concombres, poivrons et oignons atteignent 2 à 3% des ventes. L'écart de prix entre la carotte issue d'agriculture conventionnelle et celle issue de l'agriculture biologique tend à diminuer. Ainsi, en août 2010, la carotte biologique était vendue au consommateur 0,18 euro/kg de plus que la carotte conventionnelle.
![]()
![]()
L'esquisse d'un verger durable
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurLe réseau verger durable (créé en 2009, par Joël Fauriel, à l'Inra d'Avignon) se réunit régulièrement pour mettre en commun les expériences des chercheurs, producteurs ou conseillers techniques. Le groupe a ainsi organisé plusieurs rencontres sur les thèmes de la connaissance de la physiologie des arbres, l'évaluation de la valeur écologique du verger, l'autonomie vis-à-vis des intrants, la qualité des produits ou encore le mode de commercialisation. Aux rencontres du Végétal, à Angers, en janvier 2011, Marc Lateur, du Centre Wallon de Recherches Agronomiques, a dressé des pistes de travail : importance du choix variétal dans une situation où 5 variétés sensibles à la tavelure et au chancre fournissent 80 % de la production mondiale ; plusieurs variétés dans une même parcelle ; importance du porte-greffe et de la densité des arbres pour limiter le développement des bio-agresseurs. Le travail du sol est, pour le chercheur belge, la base d'un verger durable. Introduire l'élevage dans les vergers est une idée qui peut porter ses fruits sur des maladies comme la tavelure. La conduite de l'arbre a également son impact et l'aménagement de l'environnement du verger favorise les auxiliaires.
![]()
![]()
Fertilisation et sensibilité aux maladies
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurLa nutrition a un effet sur la sensibilité des cultures aux maladies, mais chaque élément minéral peut avoir un ou plusieurs effets spécifiques dans la relation hôte-pathogène. La nutrition, notamment azotée, agit à plusieurs niveaux : d'une part, sur la croissance et le développement des cultures et, d'autre part, sur le métabolisme des plantes. Ainsi, la fertilisation va agir sur l'architecture de la plante et, de ce fait, sur le microclimat autour du couvert et sur la synthèse de certains composés et notamment les protéines impliquées dans les processus de défense des plantes. Les champignons se nourrissent du contenu en éléments nutritifs des plantes. La nutrition azotée influençant celui-ci, elle agit ainsi indirectement sur le métabolisme de l'agresseur. L'ensemble de ces effets peut jouer sur une culture. Il faut alors étudier l'effet de différents niveaux de fertilisation sur la pression parasitaire. Le travail d'acquisition de références est engagé depuis une vingtaine d'années en grandes cultures et est actuellement en cours pour les productions légumières.