Détail de l'auteur
Auteur Guillaume LOHEST |
Documents disponibles écrits par cet auteur (10)


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Alimentation : demain, tout ne sera plus comme avant
Guillaume LOHEST, Auteur ; Chloé DARGE, AuteurPablo Servigne, auteur de "Nourrir l'Europe en temps de crise", répond, dans cet article, à quelques questions directement en lien avec le contenu de son livre. Il aborde ainsi les différentes crises que connaissent nos sociétés - climat, ressources pétrolières et autres, biodiversité, accès à l'eau, crises financières...- et propose une analyse personnelle, basée sur des études scientifiques récentes. Les constats et propositions qu'il formule concernent l'impact de ces crises entremêlées sur l'avenir des systèmes alimentaires.
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Réapprendre à faire ses semences : mode ou engagement ?
Julie ALLUIN, Auteur ; Guillaume LOHEST, AuteurFaire les choses par soi-même est une tendance qui s'applique désormais à de nombreux domaines : bricolage, jardinage, construction... L'article examine comment cette pratique se décline au niveau des semences, en s'attachant à montrer, au-delà des savoir-faire qu'elle implique, les changements qu'elle provoque dans la société et, en particulier, le rapport entre les citoyens et leur alimentation. Pour les auteurs, la passion individuelle de nombreux jardiniers, en rencontrant l'inquiétude collective, peut se muer en véritable processus de "résistance". La mise en route de la révision de la réglementation "Semences" au niveau européen, en 2011, a sans doute provoqué un déclic dans les consciences. Des Maisons des Semences Paysannes ont vu le jour, et un mouvement s'est enclenché, mettant en réseau des initiatives du monde entier. Deux grands objectifs président à ces modèles alternatifs pour gérer les semences : l'autonomie par rapport aux intérêts de l'agrobusiness, et la biodiversité comme bien commun à préserver. C'est la souveraineté alimentaire de nombreux peuples qui est en jeu. Pour Michel Benasayag, auteur d'essais, cité par les auteurs, l'acte militant a changé : il ne s'agit plus, comme par le passé, de participer à l'application d'un "programme de certitudes" en référence à un modèle social idéal, mais toujours à venir, mais d'un engagement qui part de la situation, et qui cherche à répondre aux défis qu'elle pose.
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Déjouer l'obsolescence programmée pour donner une seconde vie aux objets
Guillaume LOHEST, AuteurForce est de constater que les diverses incitations à la surconsommation ne suffisent pas à soutenir la croissance de l'industrie manufacturière. Ce dossier postule que l'obsolescence des objets est une méthode de soutien d'une croissance économique qui n'est pas durable. Cependant, l'accumulation des exemples avec des objets usuels tels que les ampoules, téléphones portables ou imprimantes ne doit pas exagérer à outrance le phénomène ni mener à des conclusions simplistes telles que l'existence de "vastes complots". Afin d'analyser le phénomène, ce dossier présente la durée de vie de divers objets d'équipement domestique, ainsi que la fréquence des pannes et des réparations. La quantité de déchets générés par ce système économique est préoccupante et incite de nombreux citoyens belges à créer des « repair café ». Il s'agit de groupements de bénévoles qui proposent gratuitement de réparer des objets de consommation courante dans un cadre convivial qui peut aussi être un lieu de restauration, de rencontre. Plus que des ateliers de réparation, les « repair café » sont des outils de sensibilisation et de lutte contre le « tout jetable ».
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Dossier : Politiques agricoles : où va-t-on ?
Nelly PEGEAULT, Auteur ; Dominique JEANNOT, Auteur ; Guillaume LOHEST, Auteur ; ET AL., AuteurLes auteurs analysent qu'en Europe, dans un contexte de crise économique et d'instabilité climatique croissante, alors qu'on observe un retour à la terre dans les pays les plus fragilisés comme l'Espagne, l'Italie ou le Portugal, les décisions politiques concernant l'agriculture peuvent s'avérer primordiales. Parallèlement, dans la société civile, les problématiques de souveraineté alimentaire convergent avec celles sur l'écologie. Les citoyens sont de plus en plus nombreux à désirer des produits de qualité, et des produits issus de l'agriculture biologique. Les pouvoirs publics sont amenés à prendre en considération les questions d'agroécologie, de reterritorialisation, de circuits courts, un ensemble de termes auxquels se réfère la loi d'avenir pour l'Agriculture, l'Alimentation et la Forêt (LAAF). De la même façon, on parle d'un "verdissement" de la Politique Agricole Commune (PAC). Ce dossier se pose la question de savoir si les orientations prises sont à la hauteur des enjeux, si elles constituent de véritables avancées au regard des échéances futures, et ce que l'on peut en attendre concrètement. Il est constitué des articles suivants : - Reverdie, la Politique Agricole Commune ? ; - Loi d'avenir : du bon sens à l'horizon ? (entretien avec Jean-Jacques Mathieu, agriculteur et membre du Conseil National de l'Alimentation pour la Confédération Paysanne) ; - Le purin d'ortie et les PNPP enfin reconnus par la loi ! ; - Bientôt un nouveau règlement bio européen ? (entretien avec Juliette Leroux, chargée de mission réglementation à la FNAB) ; - Agroécologie et libre échange : l'alliance impossible ; - Des systèmes résilients pour "Nourrir l'Europe en temps de crise" (entretien avec Pablo Servigne, auteur de l'ouvrage "Nourrir l'Europe en temps de crise").
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"Nous entrons dans une période instable et dans l'ère de l'entraide"
Guillaume LOHEST, Auteur ; Chloé DARGE, AuteurLes Éditions Nature et Progrès Belgique ont publié "Nourrir l'Europe en temps de crise". L'ouvrage est construit à partir d'un rapport scientifique réalisé par Pablo Servigne, qui répond, dans cet article, à un certain nombre de questions. Tout d'abord interrogé sur la nature des crises évoquées dans le titre du livre, il souligne qu'aujourd'hui, ces crises (climat, ressources, biodiversité, accès à l'eau, crises financières...), à cause de leurs interactions, voient leur ampleur et leur gravité s'intensifier. Les scientifiques ont donné un nom à ce mouvement historique d'accélération : l'anthropocène. Ces crises entremêlées ont des conséquences sur l'avenir des systèmes alimentaires, et Pablo Servigne estime que les données scientifiques devraient inciter à la mise en place de cellules de crise pour penser l'éventualité des catastrophes. Les systèmes alimentaires étant liés à tous les thèmes, ils constituent une excellente manière de comprendre la dimension systémique des crises, et c'est aussi un domaine où l'on peut commencer à changer les modes de vie. Pablo Servigne précise en effet quelles sont les alternatives qui s'offrent aux citoyens pour aller vers de nouveaux modes d'organisation, notamment en construisant des petits systèmes plus autonomes. Dans le domaine de l'alimentation, c'est par exemple la mise en place de potagers collectifs, d'AMAP, etc. Les systèmes alimentaires de demain devront être résilients et, dans la période transitoire, c'est incontestablement, selon lui, grâce à l'entraide entre les différentes communautés qu'il sera possible d'y arriver. La transition consiste à prendre les bons éléments de l'agriculture pré-industrielle d'une part, et, d'autre part, les apports positifs plus récents, ainsi que les innovations agro-écologiques. Pour Pablo Servigne, le déni des catastrophes, ou penser que le monde va continuer tel quel, n'est pas la solution. Il s'agit, au contraire, pour lui, de construire des politiques basées sur des constats réalistes.
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La biodiversité a aussi son "GIEC", mais tout reste à faire...
Guillaume LOHEST, AuteurDu 21 au 26 janvier 2013, s'est tenue, à Bonn (Allemagne), la première session plénière de l'IPBES, la plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques. Elle a été fondée en avril 2012, par 94 pays. Un entretien avec Nicolas Dendoncker, professeur de géographie à l'université de Namur, permet d'en savoir davantage sur cet évènement et ses perspectives. Présentation : l'IPBES et sa structure ; les enjeux liés à la biodiversité bien qu'absents de l'attention des politiques, de la société et des médias ; l'intérêt de prendre conscience du caractère réellement utile des écosystèmes ; les services écosystémiques comme outil de sensibilisation en transmettant certains messages en termes monétaires. Par exemple, une prairie permanente va retenir les eaux de pluie, limitant le risque d'inondation, tandis qu'une surface bétonnée augmentera ce risque... Toutefois, Nicolas Dendoncker refuse la marchandisation des écosystèmes.
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Dossier : L'agroécologie, le paradis perdu de la bio ?
Nelly PEGEAULT, Auteur ; Pierre M. STASSART, Auteur ; Guillaume LOHEST, Auteur ; ET AL., AuteurPour beaucoup, l'institutionnalisation de la bio, notamment à travers le cahier des charges européen, a fait perdre de vue certains principes fondamentaux pourtant à l'origine de l'AB, notamment l'approche globale ou les valeurs sociales. Ceci se concrétise par le développement d'un bio business, déclinaison biologique du modèle agro-industriel qui prévaut en agriculture conventionnelle. Aussi, l'agroécologie, avec ses principes et son approche globale et interdisciplinaire, allant de la ferme dans son milieu à la société, devient un champ d'actions pouvant permettre de développer l'ensemble des fondamentaux originels de l'AB, voire d'aller au delà. Ce dossier, à travers divers articles et points de vue, explique ce qu'est l'agroécologie, ses principes, ses acteurs, comment cela peut se concrétiser au quotidien, en quoi elle peut porter un modèle social. Ainsi, l'agroécologie est un cadre scientifique, regroupant plusieurs champs de recherche, de l'écologie à l'agronomie en passant par les sciences sociales pour permettre d'étudier, concevoir et gérer autrement les systèmes agricoles durables (échelle de la ferme), mais aussi des systèmes agroalimentaires (échelle de la filière dans les territoires) ou encore pour étudier les rapports entre production alimentaire et société au sens large (échelle de la société). L'agroécologie est donc une pratique scientifique spécifique pouvant être définie aussi par ses principes (ex : recyclage de la biomasse, garantie de la vie du sol, autonomie des agriculteurs et souveraineté alimentaire, recherche participative, diversité des savoirs ). Cette agroécologie doit poursuivre son développement en créant son espace de recherche et de formation, afin notamment de pouvoir devenir à minima une alternative au modèle dominant.
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Dossier : Semences
Guillaume LOHEST, Auteur ; Caroline KER, Auteur ; Frank ADAMS, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, consacré aux semences, regroupe les articles suivants : - Avons-nous oublié les semences ? ; - Quel droit pour quelles semences ? ; - De bonnes raisons d'auto-produire ses graines ; - Le développement des Maisons de la Semence Paysanne en France ; - Adapter les céréales aux spécificités du bio.
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Le bac de culture pour les jardiniers à mobilité réduite
Dominique PARIZEL, Auteur ; Guillaume LOHEST, AuteurPersonne à mobilité réduite (PMR) et ancien président de l'asbl Gamma qui milite pour une meilleure accessibilité de ces personnes, Christian expose ses réflexions sur la façon d'adapter un plan de travail à hauteur des chaisards, prenant en compte, également, la possibilité de placer les genoux sous le plan horizontal. Pour réaliser un plan de travail conforme, une longue réflexion et la réalisation d'un gabarit a précédé la concrétisation d'un projet à Nature & Progrès Belgique. L'article revient sur les nombreux paramètres pris en compte pour sécuriser les jardiniers à mobilité réduite et leur permettre de travailler. Le modèle conçu vise l'accueil de nombreux visiteurs, mais des adaptations au modèle proposé restent possibles (modèle de plus petite taille pour des personnes isolées, des personnes âgées qui ne peuvent plus jardiner sans s'asseoir). Le coût d'un module à deux bords inclinés d'une longueur d'un mètre vingt, soit le tiers de celui utilisé chez Nature & Progrès, est estimé à 500 environ. Pour rebondir sur l'inventivité de ces bacs de culture, un encart est réservé à la logique de décroissance dans laquelle elle s'inscrit.
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Gardiens de la biodiversité ; Et la décroissance dans tout cela ? : Mais qu'est-ce donc que la décroissance a à voir avec les semences ?
Guillaume LOHEST, AuteurSelon la conviction de Franck Adams, conférencier, il est d'une importance capitale que les consommateurs soient informés et sensibilisés au sujet des semences (les deux bases naturelles de l'agriculture étant le sol et les semences avec leur influence décisive sur la qualité alimentaire des produits récoltés). Par ailleurs, la sélection traditionnelle des semences est, pour Franck, la meilleure des alternatives contre les OGM (Organisme génétiquement modifié) et un moyen de maintenir la biodivarsité. Peu de gens savent, en effet, que la diversité génétique de plantes cultivées est aussi en train de disparaître (pourtant garante de la sécurité alimentaire à long terme). Franck Adams propose des solutions politiques de transition : découpler l'agriculture paysanne, locale, à petite échelle, de l'agriculture industrielle ; diversifier et différencier la politique des subsides et aussi la législation sur la commercialisation de semences. En publiant « Récolter ses propres semences », il a voulu encourager les jardiniers à devenir des gardiens de la biodiversité. Faire ses propres semences, c'est enfin donner un coup de pousse aux pollinisateurs locaux (la plupart des légumes se pollinisent par les insectes). Face à la marchandisation d'un patrimoine de semences qui appartient à l'humanité toute entière, la décroissance oppose notamment la reconnaissance du droit inaliénable de chacun à choisir, produire, reproduire et échanger ses semences.