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Auteur François LERAY |
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Les clés pour une mise à l'herbe réussie
François LERAY, AuteurL'arrivée du mois de mars est synonyme de mise à l'herbe pour les éleveurs bovins bretons. Dans cet article, le Cedapa apporte quelques conseils pour réussir cette étape clé pour l'ensemble de la saison de pâturage. En effet, les enjeux sont relativement forts pour améliorer la qualité et la pousse de l'herbe. Un bon déprimage favorisera le tallage des graminées et le développement des légumineuses. Deux éleveurs laitiers, dont un en agriculture biologique, partagent leurs pratiques.
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Diversifier les prairies pour faire face aux aléas climatiques
François LERAY, Auteur ; Jérôme LOINARD, AuteurLes prairies multi-espèces présentent de nombreux avantages et notamment celui de faire face aux aléas climatiques. Le choix des espèces dépend des objectifs visés et du contexte pédo-climatique. Dans le cas d'une prairie de longue durée (au moins 5 ans), il faut veiller à installer des espèces pérennes car les espèces peu pérennes comme le RGH (Ray-grass hybride) ou le trèfle peuvent laisser des trous qui seront colonisés par des agrostis, chiendents, pissenlits, rumex... Il faut veiller à un pourcentage élevé de légumineuses pour compenser notamment l'appétence plus faible d'autres espèces comme la fétuque élevée. Plus la prairie est fertilisée et pâturée, plus le nombre d'espèces choisies doit être faible. Le RGA (Ray-grass anglais) tardif associé au trèfle blanc est une bonne référence dans l'Ouest, pour l'appétence, la valeur alimentaire, la productivité et la souplesse d'exploitation. Par contre, dans les situations séchantes, l'article propose plusieurs pistes d'après des témoignages d'agriculteurs : RGA demi-tardifs ou intermédiaires, trèfle violet, luzerne, fétuque élevée et dactyle. L'article présente des tableaux de synthèse sur les caractéristiques des espèces prairiales, un extrait du catalogue Arvalis 2009 et le site internet www.herbe-book.org.
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Dossier : Les rations hivernales
Sophie ESVAN, Auteur ; François LERAY, Auteur ; Edith CHEMIN, Auteur ; ET AL., AuteurDans les systèmes herbagers, l'absence de pâturage en hiver requiert un ajustement de la ration pour maintenir la production laitière. Trois éleveurs des Côtes d'Armor et d'Ille-et-Vilaine témoignent des compromis mis en place pour assurer leur production laitière au sein d'un système économe. Sur leur exploitation à Bourbriac (Côtes d'Armor), Benoît, Edith et Jean Sidaner utilisent un ensilage de maïs épi. Moins encombrant que la plante entière, il permet d'augmenter le taux d'herbe conservée dans la ration. Au GAEC des Froments, à Lantic (Côtes d'Armor), le parcellaire peu accessible a incité les associés à combiner pâturage, affouragement en vert de colza fourrager et maïs ensilage. Leur système, en agriculture biologique, demande plus de temps mais fournit un fourrage plus riche à l'auge et se montre efficace sur le plan économique. Laurent Lamy et Aurélien Leray, éleveurs bio, installés au GAEC le clos du Chêne, à Corps-Nuds (Ille-et-Vilaine) ont opté pour un système de séchage du foin en grange. A la suite de ces témoignages, le vétérinaire Florian Granchi conseille de surveiller lindice détat corporel pour prévenir tout risque de carences dans la ration.
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L'écho des herbages
François LERAY, Auteur ; Nathalie GOUEREC, AuteurDes éleveurs de Côtes d'Armor témoignent sur la saison d'herbe atypique qu'ils viennent de passer. La mise au pâturage a été tardive à cause du manque de portance et de la faible pousse de l'herbe. Les rendements en foin sont moins bons que l'an passé, mais celui-ci est de meilleure qualité. Les stocks réalisés sont suffisants pour passer l'année. Pour Franck Le Breton, la pousse de l'herbe n'a pas été habituelle, ce qui a compliqué la gestion du pâturage. La repousse était meilleure derrière les fauches pas trop rases. Fabrice Charles a choisi de conserver le stock sur pied dans toutes les parcelles accessibles, et estime que ce stock pourra durer presque jusqu'à fin août alors qu'un autre éleveur pense ouvrir le silo de maïs dès fin juillet. Son troupeau en monotraite est un avantage dans une année à faible production de fourrage. Jean-Marc Geffroy considère que la pousse d'herbe a permis de constituer un stock suffisant pour une année normale, mais pas de reconstituer un stock de sécurité. Trois autres éleveurs témoignent de leur expérience.
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Face au changement climatique, développer la pâture
François LERAY, AuteurLa station INRA de Lusignan, en Poitou-Charente mène plusieurs travaux sur l'évolution des systèmes fourragers en exploitations polyculture élevage face aux aléas climatiques. Divers leviers sont développés à cette fin, avec comme principe de base l'économie d'eau et d'énergie. Le premier de ces leviers est le renforcement du pâturage. Alors qu'une majorité d'éleveurs sur la région ne fait pâturer qu'un à deux mois par an, sur la station de l'INRA, le troupeau laitier est nourri uniquement à l'herbe environ cinq mois par ans. Ceci est permis d'une part par un regroupement des vêlages à l'automne et d'autre part par la combinaison de diverses ressources fourragères qui vont être pâturées à différentes périodes : prairies temporaires, céréales en fin d'hiver ou encore dérobées. La sécurité fourragère demande à être anticipée et à être rendue structurelle en développant notamment la diversité des ressources fourragères (prairies, céréales, méteils ), mais aussi la diversité des prairies et des associations ou encore en introduisant des cultures à double fin (méteil récoltable en ensilage ou grain) ou nouvelles (ex : maïs précoce avec des cycles d'avril à juillet).
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Fermoscopie : Objectif : une haute qualité fromagère
François LERAY, AuteurProducteurs de lait et transformateurs pour faire du camembert bio en Pays de Dinan, ce couple dagriculteurs, propriétaire dun troupeau de 45 Jersiaises évoluant sur 62 ha, a fait évoluer de façon originale son système fourrager pour une autonomie renforcée et une adaptation au parcellaire. Le but étant notamment davoir un lait de qualité, il nutilise pas densilage ou denrubannage. La priorité est donnée au pâturage, mais les parcelles les plus éloignées sont surtout consacrées aux prairies de fauche type RGA-RGH-TB-TV (arrêt des mélanges suisses sur lexploitation) pour faire de laffouragement en vert. La gestion du foin est optimale, avec étiquetage des balles de foin selon leur qualité. Des projets sont en cours de réflexion, pour essayer daugmenter le troupeau et la production, mais les éleveurs ont abandonné lidée dun séchage en grange, jugé trop coûteux.
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Gestion de l'herbe : Le pâturage de précision, ou pâturage tournant dynamique
François LERAY, AuteurLe pâturage de précision, ou cell-grazing, consiste à diviser le parcellaire en couloirs, eux-mêmes divisés en cellules ou cases avec des fils nylon, l'objectif étant de coller au maximum aux besoins du troupeau tout en optimisant la gestion des prairies. Ainsi, chaque carré pâturé, de 25 à 40 mètres de large, offre la quantité nécessaire pour un pâturage de 24 heures. Cette méthode, venue de Nouvelle-Zélande, a été présentée par John Bailey, consultant à « Pâture sens », lors d'une journée organisée par l'ADEAS dans la Sarthe. Dans cet article, certains calculs permettant de comprendre et d'appliquer au mieux cette pratique sont présentés (hauteur d'herbe à l'entrée et à la sortie du lot d'animaux, quantité de MS ainsi consommée, production permise en vaches laitières ).
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Herboscopie : Pâturer l'herbe à flux tendu
François LERAY, AuteurLes éleveurs qui convertissent leur système vers un système herbager ont parfois des difficultés à faire du stock sur pied ou à fonctionner avec des intervalles longs toute l'année, comme le préconise la méthode Pochon. Dans ces cas-là, un pâturage à flux tendu, avec une hauteur d'herbe de 13-14 cm à l'entrée des animaux dans la parcelle, peut être mis en place. C'est ce qui a été tenté en 2012 chez Dominique et Véronique Sadoc, éleveurs laitiers dans les Côtes-d'Armor. L'ensemble de la stratégie et de la démarche de pâturage est décrit dans cet article. Les résultats ont répondu aux objectifs : meilleure valorisation de l'herbe et maintien des objectifs de production. Toutefois, ils sont à relativiser, ayant été obtenus sur une année 2012 particulièrement favorable à la pousse de l'herbe.
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Un printemps particulier ?!
Pauline USSON, Auteur ; François LERAY, Auteur ; Camille FAVIER, AuteurEn Bretagne, le mois de mars 2018 a été particulièrement pluvieux par rapport à mars 2017, avec des niveaux de précipitations qui ont plus que doublé entre les deux années. Côté températures, un épisode estival a rapidement fait suite aux températures froides. Dans un tel contexte climatique, quelles ont été les pratiques des éleveurs laitiers bretons ? Quatre d'entre eux, en Ille-et-Vilaine et dans les Côtes d'Armor, témoignent. Un seul a pu sortir ses animaux pour le déprimage avant la fin du mois de mars. Pour les autres, des problèmes de portance ont retardé la mise à l'herbe et ils ont ainsi dû adapter l'exploitation de leurs prairies (ensilage, enrubannage...), voire même acheter du foin (pour un éleveur). Ces quatre élevages sont conduits en agriculture biologique.
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Récolter l'herbe au meilleur stade
François LERAY, AuteurKees Zuurbier est éleveur de vaches laitières, dans les Côtes-d'Armor. La gestion de ses prairies est axée sur la recherche de qualité et non pas de quantité. Pour cela, il se concentre sur deux points de vigilance : ne jamais récolter plus de 2,5 à 3,5 t MS/ha par coupe et viser 40 à 45 % de matière sèche pour l'ensilage et l'enrubannage, taux favorable à une bonne fermentation lactique. L'objectif est d'atteindre ce taux de matière sèche le plus vite possible au champ pour éviter que l'herbe perde de sa valeur. Les rendements annuels sont estimés à 7 tMS/ha en pâturage et à 11 tMS/ha en fauche. Pendant l'hiver, il ouvre deux silos de qualités différentes en même temps afin d'équilibrer la ration de ses vaches laitières. En encart, Jean-Pierre Guernion, lui aussi éleveur, apporte son regard sur la gestion des fourrages de Kees Zuurbier.
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Technique : Des prairies pérennes et productives à Ploërdut
François LERAY, AuteurElizabeth et Jean-Yves Penn sont éleveurs laitiers bio à Ploërdut dans le nord du Morbihan, en système tout herbe et vêlages groupés au printemps (52 ha, 47 vaches laitières). Les éleveurs ont aménagé leur parcellaire afin que les vaches puissent pâturer toute lannée. Lobjectif est de ne faucher que le strict nécessaire à la constitution des stocks dhiver (peu importants car les vaches sont alors taries). Un déprimage ras est réalisé en début de saison afin de favoriser le tallage et la pérennité des prairies. Au printemps, lintervalle entre deux passages est de 20 à 25 jours, avec une hauteur dherbe en sortie à 4-5 cm alors que celle-ci est à 7 cm en été (mesures à lherbomètre). Du foin est distribué lorsque la pousse estivale est insuffisante et les éleveurs diminuent le cheptel les années difficiles. La technique de pâturage adoptée permet de pérenniser les prairies, qui sont maintenant toutes en prairies permanentes, mais peut poser problème les années sèches car le stock sur pied nest pas prioritaire. Les éleveurs sont cependant satisfaits de ce système.
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Technique sans labour : Le scalpeur de prairies
François LERAY, AuteurPatrice Lefeuvre est installé en Mayenne en agriculture biologique, il est en système herbager avec une succession prairie/céréales d'hiver/maïs. La particularité est qu'il n'utilise pas le labour pour détruire sa prairie, mais il utilise un scalpeur de prairies auto-construit. Début juillet, il effectue deux passages de vibroculteur à 3-4 cm pour déchirer la prairie et, le lendemain, il fait un scalpage à 2 cm de profondeur. Il réalise, par la suite, plusieurs faux-semis. La céréale d'hiver est ensuite implantée vers le 20 octobre avec le scalpeur équipé d'un semoir à céréales. Son scalpeur peut également recevoir à l'arrière un semoir à la volée. L'outil demande peu de puissance car il travaille peu profond et permet une très faible consommation de fuel.