Détail de l'auteur
Auteur Guillaume MICHEL |
Documents disponibles écrits par cet auteur (25)


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Conjoncture laitière : Une occasion de réinterroger son système ?
Guillaume MICHEL, Auteur ; COMMISSION RUMINANTS DU RÉSEAU GAB-FRAB, AuteurAvec le ralentissement de la croissance de la consommation bio en 2021 et larrivée de nouveaux volumes de lait bio au sein des filières longues, le marché du lait bio sest engorgé. Pour faire face à cette période de crise, plusieurs marges de manuvre sont présentées dans cet article : - actions à court ou long terme pour réduire les charges opérationnelles (maximisation du pâturage, adaptation du chargement pour viser lautonomie fourragère ) ; - actions pour réduire les charges de structure (internalisation de certaines tâches ) ; - actions pour augmenter les produits (analyse de ses résultats en lien avec la qualité du lait, meilleure finition des réformes, mise en place de cultures de vente à haute valeur ajoutée ). Enfin, il est préconisé dêtre le plus réactif possible pour faire face à une situation de trésorerie difficile et dactiver certains leviers (demande davance PAC, planification des paiements ). Si cela reste insuffisant, il est important de ne pas rester seul et de se rapprocher des GAB, du réseau Solidarités Paysans Au-delà de ces actions individuelles, la commission ruminants du réseau GAB-FRAB Bretagne appelle à rester solidaires pour passer ce cap (modération collective des volumes de production, investissement des producteurs dans les organisations collectives, travail de sensibilisation des consommateurs ).
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Conversion : Une opportunité pour les fermes en situation financière fragile ?
Guillaume MICHEL, AuteurIl est fréquent de penser qu'une conversion à l'agriculture biologique ne peut aboutir si la ferme en question ne se trouve pas, au préalable, dans une situation financière solide. Pourtant, plusieurs vagues de conversion à l'AB se sont déclenchées justement quand la conjoncture en agriculture conventionnelle était difficile, particulièrement en production laitière. Dans cet article, le Groupement des agriculteurs biologiques des Côtes-d'Armor partage son expérience et ses réflexions, et explique en quoi une conversion à l'AB peut être une opportunité pour les fermes en difficulté financière. La réussite de telles démarches est grandement conditionnée par l'accompagnement dont pourra bénéficier l'exploitation. Sur le terrain, le GAB 22 s'associe, pour cela, à l'association Solidarité Paysans 22, pour apporter, aux candidats à la conversion qui en ont besoin, un appui complet, aussi bien sur les aspects techniques que sur les aspects économiques et humains.
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Porcs bio : Des parasites pas très digestes
Guillaume MICHEL, AuteurOn trouve trois parasites majeurs chez les porcins : lascaris, le trichure et le strongle. Ces parasites atteignent le système digestif et nuisent à la croissance des porcs, y compris dans les élevages bio. Connaître le cycle de vie du parasite et évaluer la pression parasitaire grâce à différents outils permettent de mieux définir la stratégie dintervention. Un tableau reprend les avantages et les inconvénients des différents outils de diagnostic. La maîtrise de la pression sanitaire passe, avant tout, par la limitation de lingestion des ufs de parasites par les porcs et, donc, par un nettoyage soigné des cases et des lieux de vie. Par contre, le recours aux désinfectants ne doit pas être systématique. La densité des animaux doit être limitée pour diluer la charge parasitaire et, si possible, il est également judicieux de faire tourner les animaux sur les parcours. Afin de prévenir le parasitisme, lauto-renouvellement est recommandé. Si ce nest pas possible, il est intéressant de connaître létat parasitaire de lélevage de provenance et il faut, dans tous les cas, prévoir une mise en quarantaine ou un déparasitage allopathique systématique des animaux rentrés. Il faut tenir compte du cycle du parasite pour intervenir au bon moment, ainsi que du stade physiologique des porcs, et respecter les posologies. Les médecines naturelles peuvent jouer un rôle préventif mais daprès, Vincent Müller, vétérinaire, elles ne donnent pas de résultats au niveau curatif. On voit que, sur le terrain, lintervention allopathique est souvent nécessaire ; un important travail est donc à mener en termes de recherche pour des alternatives aux antiparasitaires chimiques ou pour des lignées plus rustiques.
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Santé du troupeau bovin laitier : Vers une approche innovante
Mathilde BERNOU, Auteur ; Guillaume MICHEL, AuteurLa question de la gestion sanitaire du troupeau bovin laitier peut être un frein à la conversion en agriculture biologique. Face à ce constat, le GAB dArmor a testé une approche innovante avec un groupe déleveurs, sur la période 2016-2020. Il a alors été fait un double choix : i) travailler sur divers sujets pour une approche globale (alimentation, système fourrager, santé, environnement général de la ferme ) et ii) s'appuyer sur des formations, des suivis individuels et une dynamique de groupe. Les formations ont amené à la création dun socle commun de connaissances, facilitant les échanges et permettant aux éleveurs de mieux comprendre pour mieux décider. Les suivis individuels ont aidé à la mise en pratique des acquis des formations, tout en ayant un regard extérieur sur la ferme. Les échanges au sein du groupe ont permis, tout en bousculant les acquis, un engagement sur le long terme des éleveurs et un développement de la confiance. En fin de projet, chaque participant a même pu passer 24 h sur la ferme dun autre éleveur du groupe, expérience vécue comme très forte. Les résultats sont là, positifs et visibles via des indicateurs partagés (ex : mortalité des veaux ). Si les éleveurs ont vu ainsi la santé de leur troupeau saméliorer, ils sont aussi devenus plus attentifs à leurs animaux et aux actions de prévention et, aujourdhui, ils témoignent être mieux dans leur travail. Ainsi, la réussite de ce projet tient « aux allers et retours entre dynamique collective et individuelle, entre la théorie et la pratique abordées sur plusieurs années ».
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S'installer et se convertir en porcs Bio : Un projet de grande ampleur
Guillaume MICHEL, Auteur ; Niels BIZE, AuteurCet article réalise un point sur les étapes fondamentales de la conversion à lagriculture biologique dune ferme porcine. Pour cela, il sappuie sur les témoignages de deux éleveurs bretons nouvellement convertis. Christophe Le Tyrant sest installé en tant que naisseur-engraisseur en 2000 (85 truies, 650 places dengraissement, 4 bandes). À 15 ans de la retraite, il devait réinvestir dans son outil de production et en a profité pour se convertir à lAB. Riwal Bourdoulous sest installé en 2017, à la suite de ses parents, en tant que naisseur-engraisseur (60 truies, 390 places dengraissement, 4 bandes). Auparavant, il avait travaillé cinq ans dans des fermes porcines biologiques, ce qui la motivé à changer le système de ses parents. Ces deux éleveurs sont unanimes, la conversion au bio prend du temps : il faut compter près de 3 ans (12 à 18 mois de préparation administrative du projet et 12 à 18 mois de travaux et de lancement de lélevage bio). Elle nécessite aussi des investissements importants (transformation ou construction de bâtiments). Ils recommandent dutiliser au maximum lexistant, dêtre prêt à coordonner un chantier et de bien se faire entourer.
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Aléas climatiques et lait bio : Lautonomie alimentaire comme principale réponse
Guillaume MICHEL, Auteur ; Niels BIZE, AuteurLe changement climatique, avec une prévision dun réchauffement moyen de 1 à 3 °C en Bretagne à lhorizon 2070-2100, a et aura des incidences sur les principales cultures. Ainsi, sur cette région, daprès le projet Climalait, la courbe de croissance des prairies sera modifiée, avec une pousse de printemps plus précoce et des creux plus marqués en été. Les rendements moyens seront en hausse mais avec une forte variabilité (majorité de la matière sèche produite au printemps et une pousse automnale incertaine). Le maïs verra son cycle raccourci, un atout possible face à la sécheresse estivale, mais la pluviométrie très variable deviendra un facteur de production prépondérant. Quelles réponses techniques apporter ? Le projet Casdar Optialibio a montré lintérêt dun bon niveau dautonomie alimentaire face aux aléas climatiques. Ainsi, si les fermes les plus autonomes présentent globalement un revenu supérieur, cela se vérifie aussi en années de sécheresse comme 2003, 2010 et 2011. Ce projet a aussi permis didentifier certains déterminants importants du niveau dautonomie, comme la diversité de lassolement ou la précocité de la mise à lherbe, exemples déléments favorables. Les éleveurs mobilisent divers leviers pour plus dautonomie, certains mis en place de façon anticipée (ex. diminuer le taux de renouvellement), dautres en réaction à un aléa, comme lanticipation des réformes. Ces leviers peuvent être classés en trois grandes catégories : augmenter les ressources, diminuer les besoins ou encore adapter son troupeau aux ressources. Ces résultats montrent limportance du travail sur la cohérence de son système (adéquation sol-troupeau).
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Fiches Leviers : Pour développer l'autonomie en élevages bovins biologiques
Amandine GUIMAS, Auteur ; Guillaume MICHEL, Auteur ; Aurélie BELLEIL, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2018Le projet Casdar Optialibio, piloté par l'Institut de lÉlevage et associant divers partenaires du développement, de la recherche et de l'enseignement, a développé divers outils visant à optimiser l'autonomie et la résistance aux aléas climatiques des systèmes alimentaires en élevage de bovins biologiques. Parmi ces outils, un jeu de fiches présentant différents leviers actionnables par éleveurs a été construit. Il compte huit fiches techniques et quatre fiches-liens qui renvoient vers d'autres ressources existantes. Les leviers présentés sont : - introduire de la chicorée dans les prairies multi-espèces à pâturer ; - introduire du colza fourrager en interculture ; - semer des prairies sous couvert de protéagineux ensilés ; - les associations céréales et protéagineux récoltées en grain ; - produire du lait sans concentrés ; - sélectionner par croisements pour adapter son troupeau à la ressource en herbe ; - intérêt des prairies à flore variée ; - adapter la période de vêlage à la ressource en herbe ; - conduire des cultures à double fin ou à double production ; - entretenir ses prairies (à flore variée) ; - exploiter des prairies à flore variée ; - gestion du pâturage.
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Porcs bio : Les fondamentaux pour une alimentation 100 % bio
Guillaume MICHEL, AuteurEn élevage porcin bio, l'alimentation constitue le principal poste du coût de production ; sa maîtrise est donc fondamentale. Catherine Calvar, conseillère spécialisée en porc biologique à la Chambre d'Agriculture de Bretagne, a animé, dans les Côtes-d'Armor, une journée consacrée à la question. Elle est revenue sur les besoins et les apports alimentaires pour le porc. La maîtrise des approvisionnements, tout comme la compréhension des besoins de l'animal en fonction de son stade de développement physiologique, sont deux éléments primordiaux lorsque l'on souhaite fabriquer soi-même des aliments adaptés. Les apports en protéines et en acides aminés constituent le principal frein à lautonomie alimentaire. Des conseils sont donnés pour noublier aucun des paramètres importants à prendre en compte pour choisir et/ou fabriquer des aliments pour les porcs en AB : composition, teneur en acides aminés, vitamines, minéraux ; besoins particuliers (truies en lactation, par ex.) ; coûts Un bref retour sur un essai de conduite de truies au pâturage (projet SECALIBIO) est présenté.
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Aléas climatiques en élevage laitier : Des leviers pour plus de résistance et dautonomie
Elisa DUBOIS, Auteur ; Guillaume MICHEL, Auteur ; Loïc MADELINE, AuteurLes aléas climatiques peuvent remettre en cause lautonomie alimentaire dune exploitation. Dans le cadre du projet CasDar Optialibio (2014-2018) dont lobjet est de travailler sur loptimisation de lautonomie alimentaire et la résistance des élevages bovins biologiques face à ces aléas, une enquête a été menée auprès de 24 élevages bovins lait en Bretagne, caractérisés par une forte autonomie. Son but était détudier les pratiques mises en place pour conserver/renforcer cette autonomie. Certains éléments communs à ces exploitations ont été identifiés : un système fourrager centré sur lherbe (en moyenne 87 % de la SAU en herbe et un pâturage de 9.6 mois/an), une réflexion globale du système pour un optimum entre besoins et potentiel et la mise en place par anticipation de leviers pour faire face aux aléas. Cependant, trois grands groupes ont pu être identifiés parmi ces fermes, selon trois grandes stratégies : un système basé sur les prairies temporaires (PT) pour plus de performances techniques, un système centré sur les prairies permanentes (PP) pour diminuer les charges opérationnelles et mieux résister aux aléas et, enfin, un système basé sur la diversité de conduite des prairies, associant PT et PP. Par ailleurs, divers leviers jouant sur lautonomie ont été identifiés, que lon peut regrouper en 3 grandes logiques : augmenter ses ressources, diminuer ses besoins ou encore adapter son troupeau aux ressources présentes. Parmi ces leviers, jouant selon les cas sur la voie végétale ou sur la voie animale, on peut citer limplantation despèces résistantes aux aléas, lintroduction de mélanges céréales/protéagineux, la production de lait sans concentré, la mise en place de la monotraite en cas de besoin, la diminution du taux de renouvellement ou encore l'introduction de croisements de races.
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Lait biologique et pâturage : Une évidence pas toujours si accessible
Guillaume MICHEL, AuteurLatout économique de lherbe pâturée peut être important, en particulier pour les éleveurs biologiques de bovins laitiers. Aussi, la question de laccessibilité au pâturage et des moyens de l'améliorer est essentielle, en particulier au moment de la conception de son projet de conversion en AB. Cet article, après avoir fait un rappel sur le cahier des charges biologique, donne des repères et certains grands principes à respecter pour optimiser son pâturage. Des agriculteurs témoignent aussi des améliorations quils ont mises en place, en termes daménagements (ex : construction dun boviduc, réalisation de chemins ) ou de conduite du pâturage. Léchange parcellaire peut aussi être une piste à réfléchir.
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Après quota : Quelle stratégie laitière adopter ?
Guillaume MICHEL, Auteur ; Goulven MARÉCHAL, Auteur ; Antoine BESNARD, AuteurLa question de l'après quota, avec les risques et les opportunités liés à la fin de la régulation de la production, ainsi que les marges de manuvre possibles pour le producteur laitier, bio ou non, sont des sujets d'actualité. Cet article reprend les temps forts d'une journée d'échanges sur cette question, qui s'est tenue au lycée agricole de la Ville Davy (22), et qui a regroupé agriculteurs et experts. Il en ressort notamment que le marché mondial n'est pas une opportunité pour la production française. Très concurrentiel avec des volumes limités, il est approvisionné essentiellement par la Nouvelle-Zélande, les États-Unis et l'Europe. La production laitière sous signe de qualité et la production fromagère sont des opportunités plus sérieuses. La question de la maîtrise des coûts de production est aussi fondamentale. Il est essentiel d'optimiser au mieux ses ressources, dont l'herbe. Le pâturage et les prairies doivent être, en effet, au cur de la réflexion. Il faut aussi raisonner humain, veiller notamment à la charge de travail, aux risques liés à un capital trop important ou encore à son autonomie décisionnelle. Par ailleurs, face à un marché dérégulé où les metteurs en marché ont un pouvoir important, le développement d'organisations de producteurs (OP) peut être une solution, comme le montre la filière bovin lait bio. Dans cette dernière, 30 % des producteurs livrent via des OP commerciales et 30 % sont coopérateurs. Dans le contexte actuel, reprendre la maîtrise de la commercialisation de sa production est un enjeu majeur pour le producteur.
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Produire du porc en filière longue : Lautonomie et la cohérence comme moteurs
Guillaume MICHEL, AuteurLe lien au sol et la cohérence du système sont des clés de succès en élevage de porcs bio. Cela sous-entend une réflexion globale à léchelle du système, avec la prise en compte du potentiel de production pour lalimentation, de lapprovisionnement en paille, du coût des bâtiments ou encore de la gestion de lépandage. Lexploitation de Gilles Le Marchand, éleveur bio engraisseur en filière longue en est une bonne illustration. En effet, ce producteur breton a fait le choix de vendre à Bio Direct qui, comme plusieurs organisations de producteurs biologiques de viandes de l'Ouest, a un cahier des charges plus strict que le cahier des charges européen (50 % des aliments produits sur la ferme, interdiction de lélevage sur caillebotis, même partiel...). Aussi, ce producteur a dimensionné son élevage qui produit quelque 750 à 800 porcs par an selon le potentiel de ses 42 hectares. Un soin particulier est apporté à la rotation, afin de produire des mélanges céréaliers à base de triticale, de pois et de féverole, du maïs grain, de la féverole et de lorge de printemps qui peuvent servir à l'alimentation des animaux. Cette rotation intègre des prairies, actuellement exploitées en fauche par un éleveur bovin lait. Pour maîtriser au mieux les coûts, laliment est fabriqué à la ferme. Ce producteur envisage aussi dexplorer la piste du toastage afin daugmenter son autonomie en protéines. Il atteint 50 % dautonomie en paille et achète le reste en AB. Par ailleurs, il veille à la qualité de ses actions de prévention, notamment en post sevrage. Il ne manque pas de projets : développer la vente directe et, avec une finalité dautonomie renforcée, il souhaite créer un atelier naisseur.
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Ovins viande bio : Des perspectives intéressantes
Goulven MARÉCHAL, Auteur ; Guillaume MICHEL, AuteurLe cheptel ovin viande biologique français est en augmentation (ex : + 64 % depuis 2006). De même, les tonnages abattus en 2014 ont progressé de 15 % par rapport à 2013. Si, en Bretagne, cette production ne représente que 3% du cheptel ovin bio national, les conversions augmentent aussi (+ 6 % entre 2013 et 2014), ainsi que la demande. Les élevages bretons se caractérisent par leur petite taille (en 2013, 50% des cheptels comptaient moins de 50 brebis, avec un autre atelier sur l'exploitation) et la moitié d'entre eux commercialisent en vente directe. Reste que la filière, pour se développer, doit faire face à divers freins : répondre à la demande, surtout pour Noël et Pâques, améliorer la qualité des carcasses, souvent très variable (par exemple, pour des raisons climatiques ou des problèmes de technicité ), appliquer des prix d'achat aux éleveurs compatibles avec la réalisation d'un travail sur la qualité de ces mêmes carcasses Diverses solutions sont possibles, aussi bien au niveau des éleveurs (viser la qualité et non la productivité, valoriser au mieux ses ressources fourragères, choisir ses races en fonction de ses objectifs de désaisonnement ), qu'au niveau des acteurs du développement ou de l'aval (améliorer le suivi technique, mettre en place une charte de qualité ou le triage des agneaux à l'abattage, sensibiliser le consommateur sur la saisonnalité du produit « agneau » et sur ce qu'est un agneau bio ).
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Se convertir à l'agriculture biologique : Différentes stratégies possibles pour produire du lait
Quatorze fermes bretonnes ont été suivies depuis leur première année de conversion sur cinq campagnes laitières, de 2009 à 2013. Les résultats techniques et économiques, les évolutions du système et des témoignages d'éleveurs recueillis en entretien ont été analysés. Ces fermes possédaient avant conversion un système fourrager avec plus de 25 % de maïs dans la SFP et une part importante de cultures de vente. Quatre ans après le début de la conversion, la part du maïs a diminué et 93 % de la SAU est consacrée à la production de fourrages. Ces exploitations ont vu leur performance économique maintenue, voire augmentée avec la conversion et les agriculteurs sont satisfaits de leur choix de passer en AB. Mais, au-delà de ces grandes tendances, cette étude montre des stratégies fourragères différentes, selon les facteurs structurels des exploitations (ex : le parcellaire) et les objectifs des éleveurs. Ainsi, trois grandes stratégies ont été mises en évidence. La première, liée en grande part à un parcellaire important accessible aux animaux (au moins 40 ares par vache), vise à maximiser le pâturage. C'est la stratégie permettant de limiter au maximum les coûts alimentaires. La seconde, qualifiable de mixte, mise sur le pâturage (moyenne de 55 ares / vache)et la constitution de stocks. Souvent, le parcellaire est moins accessible aux animaux. La troisième s'appuie sur l'affouragement en vert. Ici, le parcellaire est peu accessible au troupeau (moyenne de 30 ares / vache). Chacune de ces stratégies compte des avantages et des limites. Mais cela montre aussi la diversité des systèmes bio en production laitière.
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Biodynamie en élevage : Avoir une approche encore plus globale
Guillaume MICHEL, AuteurLa Biodynamie est basée sur la prise en compte complète des interactions entre les différents composants d'une ferme, considérée comme « un organisme agricole » : l'animal, le végétal, le sol, l'humain, l'environnement et même le cosmos. Ne pas prendre en compte tous ces éléments ouvre la porte à des déséquilibres. Rudolf Steiner, pionnier de cette pratique, a aussi donné les méthodes d'élaboration et d'emploi des principales préparations biodynamiques devant contribuer à l'équilibre de cet organisme agricole, dont certaines visent à augmenter la qualité du compostage. Trois piliers de l'élevage en biodynamie sont à considérer : l'autonomie alimentaire totale, le respect du troupeau (notamment des âges, des stades physiologiques ) et une sélection animale dépassant le caractère productif avec la recherche de la meilleure adéquation possible entre le troupeau et son environnement.