Détail de l'auteur
Auteur Vincent BRETAGNOLLE |
Documents disponibles écrits par cet auteur (5)


![]()
![]()
Environmentally friendly landscape management improves oilseed rape yields by increasing pollinators and reducing pests
Thomas PERROT, Auteur ; Vincent BRETAGNOLLE, Auteur ; Sabrina GABA, AuteurLa pollinisation par les insectes et la régulation des ravageurs par les prédateurs naturels sont deux fonctions écologiques qui affectent les rendements des cultures. Laugmentation des ressources et des habitats dans les paysages agricoles permet daccroître ces services écosystémiques. Néanmoins, il est actuellement difficile de proposer des stratégies de gestion, à léchelle paysagère, favorisant ces services. Cette étude sest plus particulièrement concentrée sur le cas du colza. Elle a quantifié, dans un premier temps, les effets du paysage et des pratiques agricoles sur l'abondance des abeilles et des ravageurs dans une vingtaine de parcelles de colza, durant six ans. Ensuite, les effets directs et indirects des abeilles, des ravageurs, des pratiques agricoles et du paysage sur le rendement ont été modélisés. Les résultats révèlent que le paysage a un effet plus important sur l'abondance des abeilles et des ravageurs que les pratiques agricoles (dont lemploi de fertilisants et de pesticides). L'abondance des abeilles et des ravageurs diminue avec la quantité de colza dans le paysage autour des parcelles étudiées. Au contraire, la quantité de prairies et de parcelles en agriculture biologique a un effet positif sur labondance des abeilles et négatifs sur celle des ravageurs. L'abondance des abeilles augmente également avec la quantité de tournesol dans le paysage l'année précédente, et diminue avec l'augmentation de la taille des parcelles. Cette étude montre ainsi l'importance d'une gestion durable du paysage pour augmenter ou maintenir les rendements du colza. La réduction de la taille des parcelles ou laugmentation des parcelles conduites en agriculture biologique semblent être des leviers efficaces pour promouvoir l'expression de services écosystémiques permettant de concilier production agricole et conservation de la biodiversité.
![]()
![]()
Feeding partridges with organic or conventional grain triggers cascading effects in life-history traits
Jérôme MOREAU, Auteur ; Karine MONCEAU, Auteur ; Vincent BRETAGNOLLE, Auteur ; ET AL., AuteurLes populations doiseaux sauvages sont en déclin dans les terres agricoles d'Europe et d'Amérique du Nord. Des recherches approfondies ont été réalisées pour trouver les causes de ce déclin. L'intensification agricole est reconnue comme lune des principales causes, et plus particulièrement les pesticides qui induisent, à dose élevée, une mortalité directe chez les oiseaux. En revanche, peu détudes ont analysé les effets à long terme, chez les oiseaux, dune exposition chronique à de faibles doses de pesticides. Dans cette étude expérimentale, des perdrix grises ont été nourries avec des grains issus de l'agriculture biologique, et dautres ont été nourries avec des grains issus de lagriculture conventionnelle (utilisation de pesticides) pendant 26 semaines. Les caractéristiques du cycle de vie de ces perdrix ont été examinées et comparées. Les résultats montrent que l'ingestion de faibles doses de pesticides sur une longue période a des conséquences à long terme sur plusieurs voies physiologiques majeures, sans pour autant induire une différence de mortalité chez les perdrix. Par rapport aux perdrix témoins, les oiseaux exposés à des doses chroniques avaient : 1 - des ornements moins développés ; 2 - un système immunitaire plus actif ; 3 - des signes de stress physiologique induisant une charge parasitaire intestinale plus élevée ; 4 - une activité physique moins importante ; 5 un investissement dans la reproduction plus faible. Compte tenu de la forte utilisation des pesticides dans les agrosystèmes, il est probable que de telles modifications aient des impacts négatifs à long terme sur les populations d'oiseaux sauvages vivant dans ces milieux. Les effets à long terme ne doivent donc plus être ignorés et doivent être pris en compte dans l'évaluation des risques liés aux pesticides.
![]()
![]()
Weed diversity is driven by complex interplay between multi-scale dispersal and local filtering
Bérenger BOURGEOIS, Auteur ; Sabrina GABA, Auteur ; Vincent BRETAGNOLLE, Auteur ; ET AL., AuteurEn grandes cultures, les "mauvaises herbes" constituent des organismes-clés dans le maintien de la biodiversité et la fourniture de services écosystémiques. Pour contrecarrer le déclin global de biodiversité dans les agroécosystèmes, il est essentiel de comprendre les facteurs qui influencent la diversité en adventices. Cette étude a analysé les effets de différents processus (à léchelle du champ et à léchelle paysagère) sur la composition en "mauvaises herbes". Pour cela, la flore adventice de 444 parcelles a été étudiée. Les résultats ont permis de mettre en avant quatre grands principes. Premièrement, les prélèvements réalisés aux abords des champs abritent une plus grande diversité dadventices que ceux réalisés au cur des parcelles. Deuxièmement, les similitudes entre les communautés de mauvaises herbes au cur des champs et celles aux abords des parcelles diminuent lorsque lon séloigne des abords des parcelles, ce qui met en évidence le rôle majeur de la dispersion locale. Troisièmement, la diversité des adventices aux abords des parcelles augmente avec le taux de couverture végétale du paysage, ce qui indique aussi une dispersion régionale massive. Il faut noter que la dispersion locale et la dispersion paysagère expliquent jusqu'à 41% de la diversité des adventices présentes dans un champ. Quatrièmement, le type de culture module fortement la force de la dispersion locale et paysagère, ce qui met en avant un important effet de filtrage lié à la gestion agricole. Cette étude apporte ainsi un éclairage nouveau sur les interactions complexes multi-échelles qui façonnent la diversité en adventices. Elle montre que les stratégies de partage des terres améliorent l'hétérogénéité des habitats (à la fois localement et régionalement) et participent à l'amélioration de la multifonctionnalité et de la durabilité des agroécosystèmes.
![]()
![]()
Weeds Enhance Multifunctionality in Arable Lands in South-West of France
Sabrina GABA, Auteur ; Nathalie CHEVIRON, Auteur ; Vincent BRETAGNOLLE, Auteur ; ET AL., AuteurLun des défis de l'agriculture est de changer la manière de gérer les paysages agricoles, en passant notamment dune gestion intensive à une gestion favorisant les services écosystémiques (paysages multifonctionnels). Il est prouvé que la biodiversité est le principal moteur de la multiplicité des fonctions écosystémiques. Cependant, la manière dont la biodiversité et ses composantes sont sources de multifonctionnalité reste peu connue. Cette étude explore le rôle de la diversité et de l'abondance en adventices comme possibles sources de multifonctionnalité dans les paysages agricoles intensifs. Les adventices sont en effet un élément-clé du réseau trophique de ces agroécosystèmes. Dix fonctions écosystémiques liées à la pollinisation, à la lutte contre les ravageurs et à la fertilité des sols ont été mesurées et analysées dans 184 parcelles. Ces parcelles étaient cultivées en céréales d'hiver, en colza ou en foin, et étaient situées dans la Zone Atelier « Plaine & Val de Sèvre » (un site de recherches socio-écologiques de longue durée). Les résultats montrent que la diversité en adventices contribue fortement à la multifonctionnalité de différents types de cultures étudiés. Les effets de cette diversité étaient cependant moins prononcés pour des fonctions écologiques individuelles, à l'exception de la prédation des graines dadventices et de l'activité de l'enzyme uréase dans le sol. Comme les mauvaises herbes peuvent avoir un double effet sur les rendements (positif ou négatif), la relation entre la multifonctionnalité de l'écosystème et le rendement (compte-tenu de l'abondance des mauvaises herbes) a été analysée. Les résultats ont révélé que la relation était neutre entre ces deux variables. Maintenir une diversité dadventices dans des paysages agricoles peut ainsi aider à gérer plus durablement ces paysages agricoles, en favorisant la fourniture de services multiples tout en maintenant la production alimentaire du territoire.
![]()
![]()
Recherche : Réduire l'usage des herbicides en grandes cultures
F. BOISSINOT, Auteur ; D. MEZIERE, Auteur ; Vincent BRETAGNOLLE, Auteur ; ET AL., AuteurD'ici 2018, l'agriculture française devra réduire de 50 % son utilisation de pesticides (Plan Ecophyto 2018). Dans ce contexte, l'INRA de Dijon et le CNRS ont mené une étude dans le sud du département des Deux-Sèvres auprès de 28 agriculteurs, 21 conventionnels et 7 biologiques, et ce afin d'identifier leurs pratiques agricoles vis-à-vis de la gestion des adventices. Il apparaît que différentes stratégies peuvent être mises en place par les agriculteurs dans le but de limiter leur utilisation d'herbicides, aussi bien en quantité qu'en fréquence de traitement. Certains, en gardant des systèmes de culture simples (rotations courtes voire monocultures), réduisent l'apport d'herbicides par la réduction des doses apportées et par la mise en place d'interventions de désherbage mécanique (binage). D'autres choisissent de complexifier leur système en y intégrant des prairies permanentes et/ou des cultures de printemps et des cultures dites zéro herbicide (luzerne, ray-grass ), et en utilisant certains leviers agronomiques. L'article présente également des éléments sur les impacts environnementaux et économiques de ces pratiques.