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Auteur Noémie SCHALLER |
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L'agriculture de conservation
Noémie SCHALLER, AuteurL'agriculture de conservation repose sur trois principes qui doivent être associés de façon conjointe : réduction, voire arrêt du travail du sol, une couverture permanente du sol (par des plantes de couverture ou des résidus de cultures) et enfin, la diversification et l'allongement des rotations (nécessaire notamment pour gérer les adventices). Les surfaces agricoles gérées ainsi sont en croissance à l'échelle de la planète. C'est le cas aussi en France, mais de nombreux freins persistent, ainsi que de nombreux besoins de recherche ou de prises de recul sur les apports et limites de ces pratiques. A ce jour, il existe un certain consensus pour dire que l'agriculture de conservation amène à réduire le temps de travail, la consommation de carburants, à une meilleure vie biologique des sols, à limiter l'érosion et l'évaporation de l'eau ou encore permet un accroissement du taux de matière organique. Cependant, des interrogations demeurent sur les impacts en termes de gaz à effet de serre, de charges de mécanisation (besoin de matériels spécifiques), de rendements, sur la gestion durable des adventices ou encore sur la consommation de pesticides. En effet, appliquer les principes de l'agriculture de conservation sous-entend, pour être performant et ne pas avoir un recours accru aux pesticides, de bien faire évoluer son système dans sa globalité et d'avoir d'importantes connaissances techniques et agronomiques. En France, ces points sont des freins majeurs et vouloir favoriser le développement de ce type d'agriculture sous-entend la mise en place de moyens adaptés (notamment au niveau du conseil) pour accompagner les agriculteurs, notamment dans la phase de transition de leur système.
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L'agriculture française face au défi climatique : quelles perspectives d'atténuation de ses émissions de gaz à effet de serre ?
Elise DELGOULET, Auteur ; Noémie SCHALLER, Auteur ; Pierre CLAQUIN, Auteur | MONTREUIL-SOUS-BOIS Cedex (Secrétariat Général - Service de la statistique et de la prospective - Centre d'études et de prospective, 12 Rue Henri Rol-Tanguy - TSA 70007, 93 555, FRANCE) : MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE, DE L'AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORÊT | 2014En 2012, l'agriculture a émis l'équivalent de 2 % des émissions françaises de gaz à effet de serre (GES), dont la moitié est due au protoxyde d'azote (N2O) lié à la fertilisation azotée et aux déjections animales. Les émissions liées à l'agriculture en France (hors fabrication des intrants) ont baissé de 9,6 % entre 1990 et 2012 alors que les émissions moyennes tous secteurs confondus sur la même période ont diminué de 12 %. Cette synthèse identifie les leviers d'action et compare neuf scénarios afin que le secteur agricole renforce sa contribution à la réduction des émissions de GES. Les scénarios tendanciels qui ne comportent pas de renforcement des mesures de lutte contre les GES par rapport à la situation actuelle ne permettent pas de réductions d'émissions. Les scénarios s'appuyant sur des mesures purement techniques sans modification des systèmes et des filières permettent une réduction des émissions de 10 à 20 %. Les scénarios de rupture (comme Afterres 2050) permettent de réduire les émissions de 30 à 60 % d'ici à 2050. Pour atteindre ce résultat, il faudrait modifier en profondeur les modes de production, la taille des cheptels, les régimes alimentaires et la balance commerciale. Dans tous les cas, aucun scénario ne permet de réduire de plus de 35 % les émissions de GES d'ici à 2030.
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L'agriculture française face au défi climatique : quelles perspectives d'atténuation de ses émissions de gaz à effet de serre ?
Elise DELGOULET, Auteur ; Noémie SCHALLER, Auteur ; Pierre CLAQUIN, AuteurL'agriculture peut contribuer à l'amélioration du bilan des émissions de gaz à effet de serre (GES) de diverses manières : en stockant du carbone ou en produisant des énergies renouvelables qui se substitueraient aux énergies fossiles. Cette note du Centre d'études et de prospective, qui met en regard plusieurs travaux récents (Afterres, étude INRA 2013...), fait le bilan des émissions agricoles, des méthodes de calcul et des coûts d'atténuation. Les émissions des exploitations sont en baisse depuis 1990 en raison de la baisse de la fertilisation azotée, de la SAU et des effectifs bovins dus à l'intensification laitière. Elle présente succinctement les scénarios d'atténuation des émissions de GES agricoles d'ici à 2030 et 2050. Le périmètre des études ne tient pas compte des émissions de GES liées à la synthèse des intrants. L'année de référence pour le calcul du potentiel d'atténuation est 2005. A l'horizon 2050, les scénarios tendantiels (sans modification majeure des systèmes de production) conduisent à une réduction de moins de 5 %, tandis que les scénarios les plus volontaristes proposent jusqu'à 60 % d'atténuation. Les mesures pour parvenir à ces derniers impliquent des changements radicaux : l'agriculture intégrée, biologique et l'agroforesterie deviennent majoritaires ; le cheptel bovin allaitant disparaît quasiment ; la production de lait et de viande chute de 60 % ; les exportations diminuent de 50 %. Les autres scénarios proposent des atténuations de 30 à 50 % et tous envisagent une modification des régimes alimentaires, notamment un équilibrage entre la consommation de protéines animales et végétales. La réduction des émissions de GES a un coût, par exemple une réduction de 30 % à l'échelle européenne d'ici à 2050 coûterait 300 /t d'équivalent CO2.
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L'agroécologie : des définitions variées, des principes communs
Noémie SCHALLER, AuteurLe terme d'agroécologie est de plus en plus mobilisé, avec parfois des définitions différentes. Cet article revient sur l'historique de ce terme, l'évolution de sa définition depuis les années trente, ainsi que sur ses principes fondamentaux. Ainsi, en 1960, ce terme désignait « l'écologie appliquée à la production végétale et à la gestion des terres agricoles » alors qu'en 2003, pour certains, l'agroécologie est « l'étude intégrée de l'écologie du système alimentaire dans son ensemble, comprenant ses dimensions écologiques, économiques et sociales, ou plus simplement l'écologie des systèmes alimentaires ». Ainsi, aujourd'hui, ce terme est au carrefour de l'agronomie, de l'écologie et des sciences sociales avec une approche systémique. Mais, au-delà des définitions, les principes sont communs, basés sur l'hypothèse qu'il est possible « d'augmenter les productions agricoles en quantité et qualité, d'assurer une meilleure maîtrise des populations de ravageurs et de diminuer la dépendance vis-à-vis des intrants : i) en accroissant la diversité biologique dans les agrosystèmes, et ii) en optimisant les interactions biologiques au sein de ces derniers ». Ces principes se déclinent en diverses pratiques agricoles, reprises, pour certaines, par l'auteur. Ce dernier conclut que le développement de l'agroécologie, du fait de son approche systémique et transdisciplinaire, demandera des démarches collectives des agriculteurs, en associant d'autres acteurs du monde agricole, et ce à l'échelle de territoires, ce qui constitue un important changement d'échelle, voire de paradigme.
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La diversification des assolements en France : intérêts, freins et enjeux
Noémie SCHALLER, AuteurL'évolution vers l'intensification de l'agriculture depuis le milieu du XXème siècle s'est accompagnée d'une simplification importante des assolements. Aujourd'hui, sept classes de cultures (blés tendre et dur, orge, maïs, colza, tournesol et prairies temporaires) représentent 90 % de la sole cultivée. Cet article présente donc les avantages apportés par des assolements diversifiés, les freins à cette diversification et les actions publiques (en cours ou à envisager) pouvant favoriser cette dernière. Parmi les plus d'une sole diversifiée, on peut citer une meilleure résilience économique des exploitations (ex : moins d'intrants chimiques), une capacité plus forte à s'adapter aux aléas climatiques et des impacts positifs sur l'environnement (biodiversité, qualité des eaux ou du sol). Cependant, il existe de nombreux freins, de divers ordres, notamment des difficultés techniques pour les exploitants, des problèmes d'organisation pour les filières ou encore des réticences socio-économiques à l'échelle de la profession agricole. Divers outils, liés notamment à la PAC, visent à favoriser cette diversification. Néanmoins, l'auteur souligne que, pour aller plus loin, les pouvoirs publics ne doivent pas seulement s'adresser à l'agriculteur mais à l'ensemble des acteurs agricoles.
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Des systèmes de production visant la double performance économique et environnementale
Noémie SCHALLER, AuteurSuite à une demande du ministère de l'Agriculture relative aux systèmes agricoles innovants, une étude a été menée sur des systèmes visant la double performance, économique et écologique. Dans ce cadre, six grands types de systèmes ont été étudiés : systèmes de polyculture-élevage bovin laitier autonomes, systèmes de production de porcs sur paille, systèmes de grandes cultures à bas niveaux d'intrants, systèmes de grandes cultures avec réduction du travail du sol, systèmes de cultures pérennes en protection intégrée et systèmes agroforestiers. Le but était d'identifier leurs caractéristiques, leurs niveaux de performances économiques et écologiques et les conditions de leur généralisation. Parmi les résultats obtenus, on peut noter trois points communs à ces six systèmes : « la recherche de la diversification, d'un certain degré d'autonomie et d'une plus grande complémentarité entre les différentes productions de l'exploitation » afin d'améliorer l'efficience globale du système plus que celle de chaque atelier. Ces systèmes peuvent voir leurs performances améliorées, mais avec une forte variabilité selon les productions ou encore les conditions économiques et pédoclimatiques. Étant plus complexes à gérer, leur généralisation demanderait un important effort d'accompagnement, d'outils d'incitation, mais aussi une mobilisation et une coordination renforcées des acteurs des filières, notamment face à la diversification des productions qui nécessitent, chacune, des débouchés économiquement viables. Les besoins de recherche sont aussi très importants pour ces systèmes. Des réflexions sont également à mener, non plus à l'échelle des systèmes mais des territoires, la recherche de la double performance économique et écologique pouvant aussi être menée à ce niveau.