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Auteur Antoine BESNARD |
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Dossier : Apiculture
Niels BIZE, Auteur ; Damien DEÏSS, Auteur ; Antoine BESNARD, AuteurCe dossier comporte 3 articles. Le premier, "Les abeilles se font péter la ruche", revient sur le combat contre les substances chimiques, en particulier les néonicotinoïdes, jugées responsables de surmortalité des abeilles. Une manifestation a été organisée en avril-mai par les apiculteurs bretons pour alerter les pouvoirs publics sur la situation. Le réseau des agriculteurs biologiques de Bretagne soutient les apiculteurs dans leurs difficultés et leur démarche et réaffirme sa position pour l'interdiction des insecticides néonicotinoïdes. Les 2 autres articles s'intitulent : - Élevage des abeilles en bio ; Comment ça marche ? : rappel de la réglementation concernant l'apiculture bio, des principales maladies des abeilles et des moyens de lutte existant en bio ; - Portrait : Sylvain Koeller, le miel et les abeilles : avec une installation prévue en apiculture biodynamique en juin 2019, ce jeune porteur de projet raconte comment est née son envie d'élever des abeilles et comment il envisage sa future activité.
Portrait du mois : Lart du cochon
Antoine BESNARD, AuteurPierre-Yves Govin, éleveur naisseur-engraisseur en AB, installé en 1999 en Ille-et-Vilaine, pilote une exploitation de 40 truies sur 28 ha de SAU. Ce système compte 2.5 UTH et combine divers circuits de commercialisation : vente directe en magasin de producteurs, circuit long (Bio Direct) et vente de porcelets pour lengraissement. Pour cet éleveur, deux points sont importants : sorganiser, et savoir évoluer. Sorganiser par exemple, pour optimiser sa production sans pour autant crouler sous le travail, doù le choix de mises bas en plein air, système moins gourmand en temps. Savoir évoluer : il fait évoluer ses circuits de commercialisation selon les opportunités et les aléas. Pour lui, dans le contexte changeant actuel, avec larrivée de nouveaux acteurs en AB, léleveur doit rester maître de ses marchés, en combinant par exemple divers circuits de commercialisation, mais aussi en sinvestissant pour rester au plus près du consommateur et développer les partenariats construits selon ses conditions. Aujourdhui, avec un système alimentaire autonome à 50 %, ce producteur reste conscient quune autonomie plus élevée serait un atout. Mais son système actuel ne lui permet pas de produire plus daliments. Le coût dachat daliment restant stable et le prix de vente de ses animaux adapté, le système actuel offre un bon équilibre entre charges de travail et coûts de production. Mais les choses peuvent changer et cette autonomie limitée peut devenir, à terme, un handicap : cet éleveur sait quil devra alors se réorganiser pour évoluer et sadapter.
Le portrait du mois : Le chaînon manquant
Antoine BESNARD, AuteurRomain Chemin s'est installé en 2017, à Allaire (56), en maraîchage biologique, avec, en plus, une activité de culture de houblon. L'idée dès le départ était, entre autres, de fournir l'association De la Terre à la bière, qui regroupe des producteurs bio et des brasseurs et qui uvre pour développer et pérenniser une filière brassicole bio bretonne. Depuis quelques mois cependant, l'arrivée de nouveaux houblonniers sur le secteur a changé la donne. "On a tout intérêt à s'entraider plutôt qu'à se tirer dans les pattes", avance Romain. Il est allé en Alsace, dans le Nord de la France et en Allemagne afin de voir, de comprendre et de s'inspirer de ce qui se fait là-bas. Avec une récolte par an, Romain n'a en effet pas droit à l'erreur. Il a beaucoup appris sur la culture du houblon, dont le travail s'assimile à celui de la vigne. Outre la qualité des plants, la gestion de l'enherbement au pied est primordiale. La phase de séchage des cônes après la récolte lest tout autant. Pour être plus en accord avec les besoins des brasseurs, Romain travaille, avec d'autres houblonniers, à la mise en place d'une unité de pelletisation. Ensemble, ils forment enfin le chaînon qui manquait à la filière brassicole bio bretonne.
Portrait du mois : L'envie du sol
Antoine BESNARD, AuteurAprès avoir été gestionnaire de projets associatifs dans l'économie sociale et solidaire, Aude Ouvrard s'est installée en maraîchage bio, en 2015. Les terres qu'elle a trouvées à Loperhet (29), à côté de Brest, étaient compactées sur 30 cm par 15 années de production de fraises hors sol, et elle a immédiatement décidé de les convertir. En alternant à plusieurs reprises un travail de décompactage avec de l'arrosage, Aude est parvenue à réactiver son sol. Dès le début, elle a mis en place un système de planches permanentes, qui lui convient bien. Elle avait déjà eu l'occasion, pendant ses stages de BPREA, de s'intéresser au travail de l'Atelier Paysan. Afin de retravailler son sol une fois décompacté, elle s'est lancée dans la construction de ses propres outils à dents. Avec l'aide de l'Atelier Paysan, elle a réussi à maîtriser ses outils, au bout d'une année. A terme, elle aimerait ne plus travailler le sol. C'est pourquoi elle a rejoint un groupe de maraîchers finistériens dont le projet consiste à adapter des outils aux techniques du maraîchage sur sol vivant. Engagé sur 3 ans, le projet Buzuk est financé par la Région Bretagne. Cette année, le groupe de maraîchers travaille à la conception et à la fabrication d'un semoir à engrais verts. Pour Aude, la force du collectif permet d'avancer et de garder cette envie de faire, de découvrir et d'explorer...
Portrait du mois : Du pain et des jeux
Antoine BESNARD, AuteurLaura Baudet s'est installée en 2012 à Saint-Alban (22), comme paysanne-boulangère, sur 12 ha. Après de nombreuses étapes, elle a été rejointe par François Guitard. Ensemble, ils ont trouvé 30 ha supplémentaires et créé le GAEC Biotiful. Trieurs, silos, meunerie et fournil sont réunis sur le même site. C'est ensuite Benoît qui a rejoint la ferme, en contrat de parrainage pour un an. A terme, il aimerait introduire des animaux. Laura et François souhaitent aller vers un système diversifié, axé autour de la vente directe. Autre objectif : le tri et le stockage des céréales. Ils échangent leurs expériences sur les semences paysannes avec d'autres agriculteurs voisins, font des tests sur des variétés et des mélanges... De nombreux projets, comme l'orge brassicole, les font avancer sur ce qu'ils appellent leur "terrain de jeu" et motivent leur envie d'apprendre.
Le portrait du mois : Réseau pensant
Antoine BESNARD, AuteurStéphane Rozé est éleveur de bovins lait à Mondevert (35), en bio depuis 1997. Depuis près de 20 ans, il est engagé dans le réseau GAB-FRAB Bretagne. Pour pouvoir s'investir au mieux auprès dAgrobio 35, il a dû organiser son temps. Tout en reconnaissant l'importance et la somme du travail à accomplir, tant au niveau local que national, il estime que c'est une façon de poursuivre son métier de paysan. En faisant en sorte que les idées élaborées à l'échelle des fermes puissent être collectivement relayées, il participe ainsi au développement de la bio. Parcours et témoignage de ce pionnier, à l'heure du changement d'échelle de la bio. Stéphane Rozé revient notamment sur l'importance des filières locales. L'engagement et la mobilisation des paysans sont essentiels, non seulement pour porter la dynamique bio en local, mais aussi, lors dévènements tels que le Salon La Terre est Notre Métier, pour montrer le travail réalisé par le réseau et affirmer cette cohésion et cette articulation entre les départements, la région et le national.
Le portrait du mois : Sélever au bien-être
Antoine BESNARD, AuteurCet éleveur, producteur de lait dans le Finistère, fait du bien-être (le sien et celui de ses animaux) un fil conducteur au quotidien. Seul sur son exploitation de 50 ha pour un troupeau de 40 vaches laitières, il a fait le choix des vêlages groupés et de la monotraite. Installé depuis 2013 et en AB depuis fin 2016, il continue à faire évoluer son système vers plus de bien-être : sécurisation des parcours pour déplacer le troupeau, conception des aménagements selon ses besoins mais aussi selon les comportements des animaux, utilisation de médecines alternatives, notamment acupuncture et digipuncture. Sa réflexion va encore plus loin, jusquà labattage. Il a réfléchi à limiter le stress au moment du départ des animaux de la ferme. Il sinvestit dans un projet d'abattoir intercommunal afin que le bien-être de lanimal soit là aussi pris en compte au mieux. Il souhaiterait voir se développer labattage à la ferme, car, pour lui, léleveur doit aussi gérer la mort de ses animaux, toujours dans une logique de recherche de leur bien-être.
Tombé dans les PPAM
Antoine BESNARD, AuteurAprès des études supérieures, Yoann Huon s'est installé en bio, en 2014, à Ploemel (56), avec un système diversifié où les plantes aromatiques et médicinales occupent une place importante. Il a développé aussi un verger, et il élève quelques moutons qui l'aident à entretenir ses parcelles. A terme, il vise un système en agroforesterie. Avoir une grande biodiversité sur la ferme et faire de la transformation sur place, voilà son credo. Yoann expérimente différentes façons de valoriser ses productions, comme des pickles et des chutneys qu'il vend en circuits courts. Pour les PPAM, comme il l'a appris à ses dépens, certaines ne sont pas faciles à cultiver en Bretagne. Il propose une petite gamme de tisanes à partir des mélanges qu'il compose lui-même. Récemment, il a accueilli Simon qui s'est installé sur une partie de la ferme pour une activité de maraîchage. Ils veulent développer ensemble une dynamique sur la ferme et enrichir leurs gammes respectives.
Bernard Delaunay : "Passer en bio, ça ne s'improvise pas"
Antoine BESNARD, AuteurÉleveur laitier à Javené (35), commune dont il est le maire, Bernard Delaunay revient sur son parcours et partage sa réflexion sur la bio. Eleveur en conventionnel sur la ferme familiale lors de son installation en 1988, il a toujours évolué dans le principe d'utiliser le moins possible de pesticides et d'engrais chimiques, avec un souci pour la santé, la sienne, celle des animaux et celle des consommateurs. Un des facteurs déclenchant son passage en bio, en 2017, est la crise de 2015, qui survient alors qu'il est en désaccord avec sa coopérative laitière, en particulier sur une vision productiviste qu'il ne partage pas. La philosophie et les valeurs de la bio, mais aussi la possibilité d'un revenu digne tout en faisant de la qualité plutôt que du volume, l'ont décidé à convertir son exploitation. Il décrit, dans cet interview, comment il s'est approprié la conduite bio, le rôle qu'y ont joué les agriculteurs bio avec lesquels il a pu échanger et sa vision du monde agricole.
Carotte & Feijoa : Maraîchers exotiques
Antoine BESNARD, AuteurEn Ille-et-Vilaine, Thomas Jagu et Léna Marti Perales ont une activité de maraîchage bio. Thomas s'est installé en 2011 et, passionné de plantes exotiques, il a fait le pari d'en cultiver pour compléter sa gamme de légumes "classiques" : christophine, citronnier, clémentinier, goyavier-fraise, capucine tubéreuse, jicama, asiminier, etc. Une serre sur les cinq dont il dispose est entièrement consacrée à ces plantes exotiques. Il recherche en permanence des références techniques pour progresser. Léna, elle, conjugue ses deux anciens métiers (restauration et documentaliste) pour élaborer des recettes originales et conseiller leurs clients. Leur production est vendue en direct (Amap, marchés, vente à la ferme), à des restaurants locaux et par internet.
Famille Le Berrigaud : Croiser pour mieux pâturer
Antoine BESNARD, AuteurJoseph et Anita Le Berrigaud élèvent des bovins en Bretagne, en bio depuis 2009. Leurs deux fils, Goulwen et Gweltaz, les ont récemment rejoints sur la ferme, pour une transmission progressive. Ils ont pour objectif de développer le potentiel herbager afin de valoriser l'herbe au maximum pour produire un lait de très bonne qualité avec le moins de charges possible. Ils bénéficient d'un système herbager déjà solidement installé par leurs parents, et envisagent de le poursuivre en mettant en place un système néozélandais. Cela nécessite de revoir la génétique de leur troupeau, actuellement composé à 50 % d'Holstein-Simmental, le reste en Holstein avec quelques Pie Rouge et quelques Montbéliardes. Les deux éleveurs expliquent pourquoi ils ont opté pour le croisement Frisonne-Jersiaise, et comment ils entendent changer le système en passant en vêlage groupé.
Invitation à la ferme : Des yaourts bio qui dépotent
Antoine BESNARD, AuteurRéseau national au service d'une bio de qualité, "Invitation à la ferme" a pour objectif de mieux valoriser le lait bio en proposant aux fermes adhérentes de mettre en valeur des produits laitiers bio à valeur ajoutée, et ainsi de mieux maîtriser le prix du lait. Gwénaël Justome, éleveur laitier bio dans le Morbihan, en bio depuis 2009, s'était déjà lancé dans la fabrication de yaourts à la ferme avant d'intégrer le réseau, en 2015. Pour lui, il y a clairement un avant et un après. Il a rencontré d'autres éleveurs qui partagent ses valeurs et ses exigences, notamment en termes de recherche d'autonomie fourragère, de pratiques agricoles, de choix de circuits de distribution... Le réseau offre l'opportunité de mutualisation, mais aussi une force pour un partenariat avec la GMS qui respecte le travail des producteurs. Gwénaël Justome témoigne sur cette expérience au sein du réseau "Invitation à la ferme".
Jean-Noël Le Quintrec : Profession : Paysan-Mécano
Antoine BESNARD, AuteurJean-Noël Le Quintrec s'est installé en 1986 sur la ferme familiale, dans le Morbihan. Il abandonne l'activité d'élevage pour s'orienter vers la culture de céréales pour l'alimentation animale. Passé en bio en 1992, il se consacre ensuite à la production de plants de pommes de terre, aux céréales meunières et aux protéagineux. Très attaché au local, il vend ses plants de pommes de terre à une association de producteurs, Payzons Ferme, et ses céréales en direct à des paysans meuniers. Son témoignage illustre la recherche d'autonomie, tout d'abord en choisissant de se consacrer aux cultures qu'il maîtrise bien, peu gourmandes en azote, en assurant ses débouchés et sa commercialisation, mais aussi en adaptant et en renouvelant son matériel de travail grâce à de la récupération, des échanges avec d'autres producteurs, du bricolage... Il a ainsi récupéré et adapté un semoir de 6 m, un porte-outils avec bineuse ventrale, ainsi qu'une chaîne de tri et de calibrage des pommes de terre.
Maggy et Mickaël Blanchard : La loi du marché... public
Antoine BESNARD, AuteurMaggy et Mickaël Blanchard, en bio depuis 2010, élèvent des bovins lait à la Motte (22). Au démarrage de l'activité de transformation (yaourts), ils avaient dans l'idée de fournir la restauration collective. Après quelques déconvenues, ils décident de se consacrer plutôt à la vente directe. Cependant, la vente sur les marchés s'avère peu rentable. Finalement, alors qu'ils pensaient tout arrêter, après 2 années de revenus insuffisants, un appel d'offre pour la restauration collective attire leur attention. Avec un de leurs collègues, ils s'organisent pour y répondre... Dans cet interview, ils expliquent comment ils se sont adaptés à la restauration collective, notamment en termes de système de production.
Portrait du mois : Communication aux petits oignons
Antoine BESNARD, AuteurGuillaume Troadec a repris la ferme légumière familiale en 2013, à Trévou-Tréguinec (22). Il a converti les 25 ha en AB et a mis en place, sur 20 ha, une activité de maraîchage diversifié, ainsi qu'un petit cheptel de vaches Salers. Dès le début, conscient qu'il allait être producteur, mais aussi commerçant, il s'est donné les moyens d'investir dans la communication. Il a conçu, avec sa femme, un visuel d'affiche "tendance" inspiré des publicités des années 1960, très coloré, une identité qu'ils déclinent sur tous leurs supports. Guillaume soigne tout autant sa communication sur les réseaux sociaux qui lui permettent de partager avec ses clients l'actualité de la ferme. Il s'occupe, avec le même souci du détail et le goût des choses bien faites, de l'agencement de son étal et de la composition des paniers. Toute la production est vendue à la ferme (magasin et marché à la ferme, paniers), avec l'aide de sa femme, qui devrait le rejoindre sur la ferme fin 2017. Grâce à une organisation rigoureuse, Guillaume parvient à planifier récoltes, plantations et semis. Pour lui, "même s'il y a du monde, il y a de la place pour d'autres maraîchers et il y en aura encore vu la tendance".