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Auteur Antoine BESNARD |
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Portrait du mois : Installation : Le parcours du paysan
Antoine BESNARD, AuteurLe projet initial de ces trois jeunes ingénieurs était de sinstaller ensemble et de créer leur exploitation caprine en AB pour la vente directe de fromages, le tout dans le Morbihan. Mais les banques nont pas suivi et, aujourdhui, seulement deux des jeunes bergers ont pu sinstaller, la troisième ayant trouvé un emploi en attendant de rejoindre le projet. A ce jour, pas de bâtiment encore de construit : juste un tunnel pour accueillir les 65 premières chèvres sur les 54 Ha de SAU, héritage de famille, et actuellement en conversion bio. Cette installation « plus légère » permet de dimensionner le risque. Les porteurs de ce projet avancent donc pas à pas et essaient de se former et déchanger à chaque étape, afin de renforcer leurs chances de succès. Cependant, le parcours de leur installation nest pas de tout repos : charge administrative, période de transition avec la conversion en cours des terres, découverte de la fabrication du fromage, nécessité de se démener pour se créer des débouchés alors que les premiers fromages sont prévus pour 2018. Quoiqu'il en soit, avec des projets plein la tête, ces nouveaux installés font tout pour réussir.
Portrait du mois : « Mon produit cest la viande »
Antoine BESNARD, AuteurInstallé depuis 2009 en Ille-et-Vilaine, Yann Pitois, éleveur en bovins viande biologiques fait continuellement évoluer son système. Il cherche à produire au maximum à lherbe et, pour cela, il adapte constamment son troupeau au potentiel de ses parcelles et non linverse. Ainsi, il a travaillé en parallèle à améliorer ses prairies et à changer de race, passant de blondes dAquitaine à des limousines (il teste maintenant lAngus). Avec lamélioration de ses prairies, il peut augmenter progressivement son troupeau, passant de 30-35 mères à 50 aujourdhui sur 56 ha, avec un chargement de 80 UGB pour 1.3 UTH. Cependant, si lherbe est essentielle dans ce système, valorisée via du pâturage dynamique, finir uniquement à lherbe semble néanmoins difficile pour cet éleveur. Aussi, il complémente, en produisant l'aliment au maximum sur son exploitation, en particulier du méteil céréales/féverole. Il valorise ses animaux en vente directe à la ferme, mais aussi via un magasin de producteurs ou encore en circuit long. Ses objectifs : trouver un associé et augmenter son troupeau, en cherchant toujours un équilibre entre potentiel du système et qualité de vie, notamment au niveau travail.
Portrait du mois : Pierre Le Bris : Homo Miscanthus
Antoine BESNARD, AuteurPierre Le Bris est installé en polyculture bio à Pont-Croix (29) depuis 2015. Il consacre 3 ha à la culture du miscanthus, sur les 65 que compte sa ferme (céréales, protéagineux, blé noir, cameline, chanvre...). Le miscanthus est une plante pérenne, qui, explique Pierre Le Bris, présente de nombreux intérêts. Cette plante procure en effet un paillage horticole de qualité, avec une bonne tenue dans le temps, intéressant d'un point de vue esthétique, neutre en termes d'acidité, sans tanins ni toxines et qui permet de diminuer la pression des limaces et des escargots. L'agriculteur valorise le miscanthus auprès des particuliers, des collectivités et des professionnels. Il est également sollicité par des éleveurs qui souhaiteraient l'utiliser en complément alimentaire pour favoriser la rumination. Le miscanthus peut aussi produire une litière animale saine et très absorbante. Il est également possible, à partir de la plante, de réaliser des haies brise-vent. Pierre Le Bris partage son expérience de la culture du miscanthus : choix de la variété, choix du plant, itinéraire de culture...
Après quota : Quelle stratégie laitière adopter ?
Guillaume MICHEL, Auteur ; Goulven MARÉCHAL, Auteur ; Antoine BESNARD, AuteurLa question de l'après quota, avec les risques et les opportunités liés à la fin de la régulation de la production, ainsi que les marges de manuvre possibles pour le producteur laitier, bio ou non, sont des sujets d'actualité. Cet article reprend les temps forts d'une journée d'échanges sur cette question, qui s'est tenue au lycée agricole de la Ville Davy (22), et qui a regroupé agriculteurs et experts. Il en ressort notamment que le marché mondial n'est pas une opportunité pour la production française. Très concurrentiel avec des volumes limités, il est approvisionné essentiellement par la Nouvelle-Zélande, les États-Unis et l'Europe. La production laitière sous signe de qualité et la production fromagère sont des opportunités plus sérieuses. La question de la maîtrise des coûts de production est aussi fondamentale. Il est essentiel d'optimiser au mieux ses ressources, dont l'herbe. Le pâturage et les prairies doivent être, en effet, au cur de la réflexion. Il faut aussi raisonner humain, veiller notamment à la charge de travail, aux risques liés à un capital trop important ou encore à son autonomie décisionnelle. Par ailleurs, face à un marché dérégulé où les metteurs en marché ont un pouvoir important, le développement d'organisations de producteurs (OP) peut être une solution, comme le montre la filière bovin lait bio. Dans cette dernière, 30 % des producteurs livrent via des OP commerciales et 30 % sont coopérateurs. Dans le contexte actuel, reprendre la maîtrise de la commercialisation de sa production est un enjeu majeur pour le producteur.
Christophe et Agnès Jouault : Un système carré où tout roule
Antoine BESNARD, AuteurInstallés en maraîchage biologique depuis 1997, à Saint-Pierre des Landes (53), Agnès et Christophe Jouault ont inventé un tas d'astuces pour limiter la pénibilité des tâches, en particulier pour épargner au maximum le dos, et pour améliorer l'ergonomie de leur ferme. Les bâtiments sont regroupés et s'ouvrent directement sur le quai de chargement, la serre de semis, dans laquelle ils se rendent plusieurs fois par jour, est accolée aux bâtiments. Tout a été pensé pour offrir une circulation facile sur la ferme. L'article présente quelques installations ou matériels que le couple a adoptés dans l'optique de réduire la pénibilité à chaque étape de leur travail : une benne adaptée pour le transport des caisses, des mini-palettes, un triangle d'attelage, un gerbeur électrique, un quai de chargement réglable en hauteur, des ouvrants à enrouleur dans les serres, des portes brise-vent installées pour ne pas travailler dans les courants d'air...
Le dossier du mois : Anne Le Brigant : Elle élève ses moutons guidée par lexpérience déleveurs bio et non bio ; Agneaux Bio : Une production en quête de références
Antoine BESNARD, Auteur ; Vincent BELLET, AuteurAnne Le Brigant, éleveuse bretonne qui sest installée en ovins viande bio en 2015, a dû faire face à un manque de références technico-économiques en ovins biologiques. Cela la gênée dans son projet (difficulté accrue à se projeter), même si elle a pu, et peut encore, sappuyer sur dautres éleveurs, bio ou non. En plus de lexpérience de ces derniers, elle lit beaucoup ou fait de nombreuses recherches sur Internet. Le projet CasDar « Agneaux Bio Développement concerté et durable de la production dagneaux biologiques » a travaillé à répondre à ce manque, notamment en constituant un réseau délevages sur dix régions en production allaitante (Lorraine, Centre, Auvergne, Limousin, Pays de la Loire, Poitou-Charentes, Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes, PACA) et deux bassins laitiers (Roquefort et Pyrénées Atlantiques). Les références issues de ce réseau portent sur les résultats techniques, socio-économiques et environnementaux (ces derniers non présentés dans l'article). Les résultats ont été exposés en septembre dernier au salon La terre est notre métier. En premier lieu, il existe une forte variabilité (entre territoires, entre systèmes et entre systèmes comparables). Cependant, globalement, on peut noter des performances techniques et économiques légèrement moindres en ovins allaitants biologiques quen conventionnel, mais un temps disponible semblant plus élevé. En ovins lait, les résultats technico-économiques sont plus en faveur de la bio.
Ergonomie et TMS : Arrêter de bosser à fond la caisse pour limiter la casse : Prévenir, soulager, guérir. Ne pas attendre d'en avoir plein le dos
Anne-Laure CHAUVEL, Auteur ; Antoine BESNARD, AuteurChez les maraîchers, les maux de dos et troubles musculo-squelettiques (TMS) sont souvent récurrents, dus en grande partie à des gestes répétés pour porter les caisses de légumes. Cet article a été réalisé suite aux formations sur l'ergonomie et sur les TMS avec Pascal Riche, formateur et ancien ostéopathe, qui se sont tenues en Ille-et-Vilaine et dans les Côtes d'Armor. L'article explique ce que recouvrent les troubles musculo-squelettiques, comment fonctionne la colonne vertébrale, il préconise quelques gestes préventifs (corriger ses postures, adapter la hauteur d'un plan de travail, d'un siège...), puis indique la conduite à tenir et les démarches qu'il est possible d'effectuer, lorsque la douleur est installée, pour mettre en place un traitement ou une aide.
Erwan et Marie Henry : "Passer en bio nous a permis d'arrêter d'avoir peur"
Antoine BESNARD, AuteurErwan et Marie Henry ont démarré leur conversion en AB en 2014, à un moment où la situation économique de leur exploitation était très tendue. Officiellement en bio depuis juillet 2016, en bovins lait, ils décrivent, dans cet interview, leur ferme d'avant, en systèmes lait (une cinquantaine de vaches) et porcs (atelier naisseur-engraisseur) en conventionnel, sur une exploitation de 82 ha sur deux sites. Les difficultés pour organiser le travail, ajoutées à l'insatisfaction de ne pas pouvoir valoriser leurs porcs comme ils le souhaitaient, les ont poussé à changer. Le fait d'être par ailleurs satisfaits de leur travail en lait et d'avoir déjà des pratiques comme le désherbage mécanique, les soins homéopathiques pour les vaches, la recherche de l'autonomie fourragère... les préparait au passage en bio. En 2014, ils ont participé à un colloque lait bio organisé par le réseau GAB-FRAB dans les Côtes d'Armor, et ça a été le déclic. Le couple raconte comment s'est opérée la transition. Pour Marie, passer en bio nécessite de faire sauter certains verrous, le principal étant d'arrêter d'avoir peur de ne plus faire comme avant, ou de ne plus faire comme les autres autour de soi. Dans la commune de Marie et Erwan, à Louargat (22), trois couples sont passés en bio en même temps, ce qui a créé une dynamique et les a rassurés. Les échanges avec les personnes ressources des réseaux GAB et FRAB leur permettent de ne pas se sentir isolés. Quant aux coups de main entre voisins, bio ou conventionnels, ils continuent comme avant...
François Le Tron et Marion Régler : La possibilité d'une île
Antoine BESNARD, AuteurFrançois Le Tron et Marion Régler sont maraîchers bio sur l'Île de Bréhat, au large de Paimpol (22). Ils vendent toute leur production en direct sur l'île, aux résidents et aux touristes. Ce choix commercial leur impose d'avoir une gamme large. Sur l'exploitation, dans un endroit réservé à cet effet, les clients se servent eux-mêmes et déposent leur dû dans la boîte aux lettres... Plus qu'ailleurs sur le continent, la saison touristique impose son rythme aux maraîchers. En pleine saison, ils sont 10 à travailler sur la ferme. Melons, tomates, pommes de terre sont parmi les produits phares et demandent donc aux producteurs d'être très au point techniquement sur ces cultures. Marion et François ont investi dans un atelier de transformation pour valoriser les surplus, et aussi parce qu'ils aiment développer d'autres activités autour de la ferme et créer du lien sur ce petit bout d'île. Ainsi proposent-ils également des balades botaniques et de découverte des algues, des ateliers "four à pain",
Françoise Louapre : La volaille de chair dans la peau
Antoine BESNARD, AuteurCette éleveuse de volailles bio (poulets, canards, pintades, dindes et ufs) sest installée en 2010, à Laillé, en Ille-et-Vilaine, après une carrière de direction administrative et financière et un an de formation BPREA. Elle a dû tout apprendre et a eu besoin de cinq ans pour trouver la bonne organisation de la ferme. Aujourdhui, elle se retrouve dans ce métier qui répond à ses valeurs. Cependant, elle pointe un problème quelle dit majeur : faire du poulet bio en plein air a un coût que les éleveurs hésitent souvent à répercuter à la vente. A son installation, elle vendait le kilo 8 euros, six ans après, cest 11.2 euros. Mais cela ne fait que couvrir ses charges. Comment cela peut-il inciter des jeunes à sinstaller ? Elle espère montrer malgré tout que cest possible mais en démarrant avec le bon prix de vente.
Michaël Renoult : La culture de l'agronomie
Antoine BESNARD, AuteurInstallé en 2010 en Bretagne sur un système polyculture élevage, Michaël Renoult a converti, à partir de 2012, ses terres et son atelier bovin viande en AB. Il cherche maintenant une solution pour son atelier de canards prêts à gaver conventionnel. Il souhaite avoir une exploitation totalement en AB, d'autant que ce passionné d'agronomie raisonne son système de façon globale. Il cherche, en tenant compte de la fertilité de ses sols, à augmenter les potentiels de ses cultures tout en ne polluant pas. Il veut ainsi limiter le travail du sol. S'il ne peut pas se passer du labour pour cause de contrôle des adventices, il pratique un labour peu profond. Il va aussi tester, sur deux parcelles, l'implantation d'un trèfle blanc sous féverole et sous blé. Il souhaiterait obtenir un couvert permanent de trèfle et implanter 2 à 3 céréales sur 2-3 ans, puis un maïs-féverole et à nouveau 2-3 années de céréales, ceci afin de limiter le labour à 2 fois sur 5 ans. Cette technique permettrait aussi d'augmenter les rendements, et si ce n'est pas le cas, de limiter la main d'uvre, le temps de travail et la consommation de fuel pour un rendement équivalent à celui d'aujourd'hui.
Michel Le Boulch et Brendan Le Flem : "La bio, on la créée, on la défend, on la développe"
Antoine BESNARD, AuteurComptable, fils dexploitants agricoles, Michel Le Boulch sest installé en reprenant une exploitation laitière conventionnelle de 50 ha et 40 vaches laitières en 1989. Après une phase lui ayant permis de prendre en main le système, il commence à le faire évoluer avec un but fort : être autonome, certes au niveau alimentaire mais surtout en termes de décisions. Ceci lamène à aller vers plus dextensibilité, à réduire les intrants, à chercher à se former En 2001, il se convertit à lAB et sa femme sinstalle avec lui. Il se rend compte alors que le développement de lAB est une « affaire » dagriculteurs. Il sinvestit donc de plus en plus dans diverses structures. Mais cela lui prend de plus en plus de temps. Cela, des problèmes de santé, et diverses opportunités lui ayant permis de consolider son système par lagrandissement font, quaujourdhui, ils sont trois associés sur une exploitation de 95 ha et 70 vaches laitières. Avec larrivée du troisième associé, ex-salarié de lexploitation, cest la transmission de lexploitation qui se prépare. A chaque étape, la qualité des relations humaines a été au cur des préoccupations de cet agriculteur.
Philippe Larboulette : Le chou de Lorient, son petit protégé
Antoine BESNARD, AuteurPhilippe Larboulette est maraîcher bio avec son frère dans le Morbihan. Il a voulu introduire dans sa gamme un produit typique de la région. Avec un autre producteur et des restaurateurs, il décide de sauver le chou de Lorient. Pour cela, les producteurs bio et conventionnels se fédèrent au sein d'un Syndicat des producteurs de choux de Lorient. Le syndicat a déposé une IGP. Cela a permis de restreindre la production de choux à un secteur géographique donné et de mettre en place un cahier des charges (binage maximisé, utilisation de semences paysannes..). Pour Philippe, la maîtrise de la semence est primordiale car c'est un gage d'autonomie pour les agriculteurs.
Sylvain Bedfert et Henri Daucé : « Cétait indispensable davoir un cédant motivé »
Antoine BESNARD, AuteurEn 2015, Sylvain Bedfert sinstallait hors cadre familial en porcs biologiques, sur une ferme bretonne comptant une SAU de 32 Ha. Son installation naurait pas été possible sans laide dHenri Daucé, le cédant. Ce dernier, installé en porc depuis 1976, a connu de nombreux aléas dans sa carrière et la crise du porc lavait amené à vouloir arrêter. Sétant engagé dans un démarche de désintensification avec des bâtiments très polyvalents, quand il a rencontré Sylvain, il a tout fait pour aider le projet en AB de ce dernier. Il a même commencé une conversion de ses parcelles. Il a aussi travaillé avec son repreneur de septembre à décembre 2014 pour passer le relai. Son aide a également été précieuse auprès des propriétaires de certaines de ses parcelles. Alors, pour Sylvain, la clé dune transmission réussie, cest aussi un cédant motivé, quil faut autant accompagner que le repreneur.
2000 fermes bio en Bretagne
Antoine BESNARD, Auteur ; Michaël DESPEGHEL, AuteurD'après l'Observatoire de la production bio en Bretagne, la barre des 2000 fermes bio a été franchie au cours de l'année 2015 dans cette région, soit 5,8 % des fermes bretonnes. Cette croissance est marquée par deux grandes tendances : l'installation en maraîchage bio et la conversion des fermes en bovins lait. Les chiffres relatifs à l'AB en Bretagne sont présentés : répartition des fermes bio en fonction de leur production principale, place de l'agriculture bio bretonne en France, évolution du nombre de fermes bio entre 2009 et 2015, évolution des surfaces bio depuis 2012 et projections 2017 et 2020.