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Auteur F. JANS |
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Comparaison du pâturage tournant et du pâturage sur gazon court pour les vaches laitières
Deux systèmes de pâturage, tournant et continu sur gazon court, ont été comparés en parallèle à la RAP, pendant quatre saisons, avec deux troupeaux de 24 vaches, âges et stades de lactation mélangés et vaches taries incluses. Les troupeaux ont été divisés en deux groupes auxquels on a distribué une complémentation différente à la crèche : l'un recevait jusqu'à 5 kg (matière sèche) d'ensilage de maïs par jour et par animal ; l'autre avait une ration composée de foin et d'un mélange de céréales, assurant le même apport additionnel d'énergie. Un supplément de céréales était offert aux bonnes productrices. Ni les effets du système de pâturage ni ceux du type de complémentation ne se sont révélés importants, bien que l'on trouve un petit avantage en faveur de la pâture tournante, qui s'accentue avec le complément foin-céréales. La persistance de la production pendant la saison de pâturage était identique, donnant à conclure que l'offre en herbe n'était pas un facteur limitant. Le potentiel de production par hectare de pâturage s'est avéré meilleur avec le système tournant, mais les variations annuelles sont considérables.
Ensilage d'herbe à différents degrés de préfanage pour la vache laitière
De 1997 à 1999, des ensilages d'herbe à différentes teneurs en matière sèche ont été testés avec au total 70 vaches laitières en trois essais d'alimentation. La ration de base se composait de betteraves et de foin (qui étaient rationnés) et d'ensilage d'herbe (donné à volonté). Le but était d'étudier l'influence du degré de préfanage sur la production de lait, sa composition et l'ingestion d'ensilage.
Drêches de brasserie ensilées : une source de protéines pour la vache laitière
Dans une ration à base d'ensilage de maïs ad libitum, de foin et de betteraves, des drêches de brasserie ensilées se sont avérées être une source de protéines de haute valeur. Tels sont les résultats d'un essai avec des vaches laitières, d'âge et de stade de lactation différents. Les drêches se sont substituées à une partie de l'ensilage de maïs et des composés protéiques dans la ration effectivement consommée. L'ingestion totale n'a pas été influencée. Les quantités de lait et de constituants du lait produites ont été lègèrement accrues, mais pas de manière scientifiquement significative et pas dans tous les groupes. Le fait d'ensiler les drêches de brasserie flexibilise leur utilisation et permet de réduire les pertes en protéines.
Alimentation du bétail laitier : utiliser au mieux les fourrages de l'exploitation
Durant les vingt dernières années, les travaux de la Station Fédérale de Recherches de Posieux dans le domaine de l'alimentation du bétail laitier ont eu pour objectif l'utilisation optimale des aliments indigènes et de ceux provenant de l'exploitation. Les résultats obtenus ont servi de base à l'élaboration d'un modèle d'estimation de la consommation adapté aux données suisses. A l'avenir, les performances de nos vaches vont continuer d'augmenter et les contraintes écologiques s'intensifier. C'est pourquoi, l'estimation de la consommation doit être constamment améliorée. En outre, le comportement alimentaire des vaches primipares devra dorénavant être étudié de façon plus approfondie. Même si, à l'avenir, les concentrés importés sont meilleur marché, la qualité du fourrage jouera toujours un rôle déterminant du point de vue écologique. La recherche interdisciplinaire pour le développement de systèmes de production va dorénavant prendre de plus en plus d'importance.
Engraissement extensif de boeufs sur des pâturages d'altitude non fertilisés. 1- Performances des animaux
Dans le cadre d'essais qui se sont déroulés sur une période de quatre ans, un système de production de viande bovine a été mis en place avec des boeufs de race Simmental. Au cours de leur première année de vie, les animaux ont été nourris comme les génisses d'élevage. Leurs accroissements journaliers se situaient entre 610 et 720 g pendant la période d'élevage et entre 640 et 920 g durant le premier hiver. De 13 à 17 mois, les animaux se sont nourris sur un pâturage du Jura non fertilisé. Pendant cette période, deux charges différentes, de respectivement 1,8 et 2,4 UGB à 600 kg de poids vif par ha, ont été expérimentées. Avec la charge la plus faible, l'accroissement journalier réalisé a été de 200 g supérieur à celui des autres animaux (890 contre 690 g). La productivité par unité de surface est restée la même avec les deux niveaux de charge, soit respectivement 278,7 et 277,8 kg par ha. Au cours de la période de finition, où un foin de bonne qualité a été distribué (5,3 à 6,1 MJ NEV/kg MS), les animaux ont réalisé de très hautes performances, de l'ordre de 1156 g par jour en moyenne. Ces bons résultats sont avant tout liés au niveau d'ingestion très élevé de 9,9 kg MS (8,0 kg de foin et 1,9 kg d'aliment concentré).
Utilisation de graisses dans l'alimentation de la vache laitière
L'addition de graisses dans la ration de vaches laitières a fait l'objet de trois essais avec des rations de base différentes et avec deux formes de lipides (triglycérides ou acides gras libres). Un complément de 450 g par jour de graisse animale partiellement hydrogénée et "cristallisée" dans une ration composée de pâture et d'ensilage de maïs,n'a eu d'influence ni sur la production laitière (31,0 comparé à 31,2 kg/jour), ni sur la composition du lait (matière grasse : 4,15 par rapport à 4,05 % ; matière azotée : 3,02 par rapport à 3,04 %). Contrairement aux observations rapportées fréquemment lors d'une addition de graisse dans la ration de vaches laitières, le taux d'acides gras longs dans le lait n'a pas augmenté. L'adjonction journalière de 470 g de graisse partiellement hydrogénée et "cristallisée" dans une ration à base de foin a conduit à une augmentation non significative de la production laitière (33,1 par rapport à 32,0 kg/jour) et de la teneur en matière grasse du lait (respectivement 4,29, 4,17 %), et aussi, en revanche, à une réduction du taux protéïque (3,12 par rapport à 3,22 %). La digestibilité de la matière organique et celle de la cellulose ont baissé respectivement de 3,2 et de 2,5 points pourcent . L'ingestion n'a pas été influencée. La comparaison de deux formes de graisses protégées (des triglycérides "cristallisés" (TG) et des acides gras libres "prillés" (AG) dans une ration de base composée de foin et d'ensilage de maïs a mis en évidence une influence négative de l'adjonction de graisse sur l'ingestion du fourrage (14,1 kg de matière sèche avec AG, 15,2 avec TG et 16,0 kg dans le groupe de contrôle). La production laitière du groupe TG se situait au même niveau que celle du contrôle (32,6 par rapport à 32,5 kg/jour), tandis que celle du groupe AG était inférieure (30,8 kg). La teneur en matière grasse du lait des animaux TG était plus élevée que dans le contrôle (4,41 par rapport à 4,30 %) ; dans le groupe AG, par contre, elle était plus basse (4,19 %). Les deux variantes avec graisse avaient des taux réduits de matière azotée dans le lait (TG : 3,10 % ; AG : 3,14 % ; Contrôle : 3,22 %). Aucune influence sur les digestibilités apparentes de la matière organique et de la cellulose n'a pu être observée.
Ensilages de maïs traités avec des bactéries lactiques dans l'alimentation de la vache laitière
Des ensilages de maïs inoculés avec des préparations à base de bactéries lactiques (BL) ont été testés dans deux essais d'alimentation sur vaches laitières. L'inoculant utilisé était composé de deux souches de bactéries lactiques :Lactobacillus plantanum et Streptococcus faecium. L'essai s'est déroulé sur les 12 premières semaines de lactation. Le premier essai comprenait aussi bien des vaches adultes que des primipares (resp. 11 et 14 animaux par variante), alors que, dans le deuxième essai, seules des vaches adultes étaient présentes. En plus de l'ensilage de maïs, les rations contenaient respectivement 6 et 5 kg de foin, 10 à 18 kg de betteraves fourragères et un aliment concentré en complément. L'inoculant à base de BL n'a pas influencé notablement l'appétibilité des ensilages. Dans le premier essai, les vaches adultes ont consommé 0,5 kg de MS de plus (9,6 contre 9,1) d'ensilage traité avec la préparation de BL, et dans le deuxième essai, 0,2 kg de MS de plus (10,2 contre 10,0). A l'inverse, les primipares ont ingéré 0,7 kg de MS de moins (5,4 contre 6,1). Concernant les performances, aucune différence significative n'a pu être mise en évidence entre les variantes avec ou sans traitement des ensilages. La production laitière journalière a atteint chez les vaches adultes 32,3 contre 32,4 kg (essai 1) et 32,7 contre 38,8 kg (essai 2). Des différences un peu plus marquées ont été observées chez les jeunes animaux, avec, respectivement, 24,4 contre 23,4 kg de lait. Cette différence est à attribuer avant tout à la moins bonne homogénéité des groupes d'animaux et à la quantité plus élevée d'aliment concentré distribué (groupe expérimental).
Mélange orge-pois en aliment concentré : essais sur vaches laitières
L'emploi d'un mélange orge-pois (O/P) comme aliment concentré a été testé dans trois essais sur vaches laitières. Le mélange O/P ensilé humide a été utilisé en comparaison avec un aliment de production du commerce et un concentré protéique (essai 1), ou en comparaison avec un mélange O/P séché (essais 2 et 3). Les rations de base étaient composées de fourrage sec et, respectivement, de betteraves ou de pommes de terre. Avec l'aliment complémentaire conservé sous forme humide, une légère baisse de l'ingestion de fourrage a été constatée, de même qu'une diminution du taux protéique ; la production laitière n'a cependant pas été affectée. En raison de la solubilité élevée des protéines du pois dans la panse, le mélange O/P présente, par rapport à sa teneur en matière azotée, une teneur en protéines absorbables dans l'intestin (PAI) relativement faible. L'ensilage a encore accentué la faiblesse de cette valeur. Par conséquent, les rations qui présentent un déficit en PAI doivent être complétées avec des sources de protéines peu dégradables, cela principalement avec du bétail à haute performance.