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Auteur Annie RIGAULT |
Documents disponibles écrits par cet auteur (21)


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Fnab en assemblée générale : Un ralentissement mais pas un recul
Annie RIGAULT, Auteur« Quels avenirs pour la filière bio ? », tel était le titre du colloque organisé par la Fnab et Bio Centre, à loccasion de leurs assemblées générales respectives, le 12 avril 2022, à Vendôme (Loir-et-Cher). Près de 160 personnes sont venues chercher des réponses aux tendances actuelles des filières bio. Le premier intervenant, Burkhard Schaer, de lagence Ecozept, a tenu à rappeler que la courbe du marché de la bio est en constante progression, avec un bond en avant en 2020. Cette croissance a connu quelques baisses en 2005, 2009 et 2014, ainsi quun tassement en 2020-2021, mais pas un recul. Néanmoins, les chiffres du marché français restent préoccupants. Les GMS ont enregistré une baisse de 2 % des ventes de produits bio et les magasins spécialisés ont enregistré une diminution de 2 à 4 %. Toutefois, ces chiffres sont à modérer avec la vente directe, dont les données sont peu accessibles. Les membres de la filière bio cherchent à expliquer les raisons de cette tension autour du marché et ils sont tous daccord pour que les conversions se poursuivent, mais avec prudence, pour ne pas déstabiliser le marché. La communication semble essentielle : les consommateurs sont perdus entre les différents labels, il est donc nécessaire dexpliquer ce quest vraiment la bio.
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100 % bio et coopératif : Comment l'idée a germé de créer la première coop de producteurs bio
Face aux dérives et dégâts de l'agriculture industrielle, des paysans cherchaient des réponses qui préserveraient l'avenir. En Bourgogne, dans les années 1970-1980, ils passent leurs exploitations en agriculture biologique, se rencontrent et s'épaulent. « Pour beaucoup, les agriculteurs bios étaient des rigolos ! » se souvient lun deux. Pionniers, ils créent, en 1983, la première coopérative 100 % bio pour commercialiser leurs céréales. Depuis, la Cocebi, cest son nom, a grandi et regroupe 250 adhérents. En tissant des liens avec dautres coopératives, en travaillant avec le mouvement des coopératives de consommateurs, en défendant leur vision de lagriculture et de la bio au sein des structures professionnelles et gouvernementales, ces hommes et ces femmes répondent aux grands enjeux environnementaux. Avec toujours cette exigence : 100 % bio et 100 % coopératif ! Une immersion passionnante dans une aventure humaine et paysanne pleine despoirs.
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Centre-Val de Loire : Relocaliser lemploi saisonnier
Annie RIGAULT, AuteurDans le cadre du programme Territoires dinnovations sociales, le Réseau Cocagne a organisé, le 17 juillet 2019, une journée d'échanges sur le thème de lemploi saisonnier agricole. Deux projets ont été présentés à cette occasion : les unités mobiles dinsertion, avec une idée de plateforme demploi agricole qui permettrait ladéquation entre l'offre et la demande en termes demploi agricole ; et lécopôle alimentaire qui pourrait accueillir, sur un terrain de 8 ha, des personnes ne pouvant être autonomes.
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Coopérative Biocer : Un nouvel outil pour valoriser les grains
Annie RIGAULT, AuteurBiocer, coopérative de céréales biologiques, comptait 230 adhérents en 2018. En cinq ans, les volumes collectés par Biocer ont augmenté de 50 %. Afin de répondre à lessor de la bio, Biocer a créé une nouvelle filiale, Normandie Grains Bio, avec lobjectif daugmenter les capacités de stockage et de structurer la filière. Cette filiale est une création partenariale, elle rassemble trois autres coopératives bio (Cocebi, Corab et Probiolor) et une coopérative conventionnelle (Natup). Les financeurs sont privés (Esfin Gestion, Défi Bio) et publics (Fonds Avenir bio de lAgence BIO et Agence de leau Seine-Normandie). Biocer a porté ses valeurs au travers dune stratégie dinvestissement attentive aux enjeux économiques, à lindépendance financière, au caractère humain, équitable et durable des projets, tout en maintenant les valeurs coopératives et participatives. Si ce projet de nouvel outil de stockage et de triage a pu voir le jour, cest dabord grâce aux adhérents, qui ont réuni en quelques jours plus de 25 % du capital social, indispensable au lancement. Cet équipement, prévu pour être opérationnel à la fin de lété 2019, possède la particularité de regrouper une structure de stockage évolutive, un trieur optique, et une ligne de conditionnement et densachage. En phase de concrétisation, la structure pourrait bientôt accueillir un atelier de meunerie.
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Hauts-de-France : Terreau Bio fait pousser les projets
Annie RIGAULT, AuteurLa seconde journée Terreau Bio a été organisée le 12 septembre 2019, dans lOise, par Bio en Hauts-de-France. Elle a réuni plus de 750 visiteurs, bio ou conventionnels, et plus de 60 exposants. Entre démonstrations, conférences et échanges, cette journée a été loccasion deffectuer un état des lieux sur certaines filières bio des Hauts-de-France. Cet article se concentre sur trois dentre elles. La première concerne la filière bio betteraves sucrières. Ce projet a été initié en 2016. Du sucre liquide a pu être proposé à plusieurs distributeurs et transformateurs à partir de la récolte 2018. Lobjectif, à terme, est de construire une micro-sucrerie dans les Hauts-de-France afin de valoriser les betteraves selon un cahier des charges commerce équitable. La deuxième filière traite de la valorisation des céréales en deuxième année de conversion (C2). Lenvol des conversions pose problème pour la rémunération des produits obtenus au cours de cette période. Certains ont été vendus au prix du conventionnel et cela risque de durer. Enfin, le dernier point concerne le stockage des productions afin de ne pas engorger les marchés. Lobjectif était de sensibiliser tous les acteurs à la nécessité dutiliser un outil de gestion prévisionnelle des volumes.
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Cultiver du soja en zone nord : Un défi réalisable
Annie RIGAULT, AuteurDans le Loir-et-Cher, Yves-Marie Hahusseau cultive du soja depuis plus de 15 ans, bien avant sa conversion à l'agriculture biologique en 2001. Pour lui, la culture de soja a trois atouts majeurs : - c'est un bon précédent à céréales, grâce au fait que le soja « fabrique » son azote ; - elle a des effets nettoyant et structurant sur le sol, intéressants notamment en système sans labour ; - c'est une culture rémunératrice. Le soja d'Yves-Marie est cultivé pour la production de semences, production en déficit chronique en France. L'itinéraire technique est présenté (préparation du sol et semis, gestion de l'enherbement, irrigation, récolte). Les besoins en eau du soja sont semblables à ceux du maïs grain, Yves-Marie Hahusseau irrigue donc la quasi-totalité des parcelles. En irrigué, les rendements moyens sont de 29 q/ha.
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Gelée royale : Le made in France fait recette
Annie RIGAULT, AuteurDepuis février 2013, des producteurs de gelée royale française se sont regroupés au sein de la coopérative Gelée royale française. 50 % d'entre eux travaillent selon le mode de production biologique. Leur objectif commun : se rendre plus visibles sur ce marché fortement tourné vers l'importation. Le pari est réussi puisque le chiffre d'affaires de la coopérative, reconnue pour la traçabilité et la qualité de ses produits, a fortement augmenté entre 2013 et 2014 et devrait doubler en 2015. La coopérative a bénéficié d'un financement participatif pour sa mise en place.
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Première rencontre Itab sur la génétique animale : Reprendre en main la sélection
Annie RIGAULT, AuteurLes 5 et 6 novembre 2014, ont eu lieu, à Châteauroux, deux journées techniques regroupant éleveurs, techniciens et chercheurs autour de la sélection en ruminants et volailles pour la production biologique. L'article relate la nature des débats et livre le témoignage de Mickaël Brochard, de l'Institut de l'élevage, qui précise les besoins en sélection, notamment la robustesse et la longévité des animaux.
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Carie du blé : dérogation exceptionnelle à la norme
Annie RIGAULT, AuteurEn France, une semence de blé certifiée doit être indemne de toute spore de carie. Pourtant, il existe une dérogation pour les semences biologiques. Celle-ci consistait à accepter la commercialisation de semences certifiées contenant moins de 100 spores par gramme de semences. Sur proposition du Gnis et pour la campagne 2014-2015, le seuil passera à 20 spores, avec une obligation d'étiquetage pour tout lot de semences non indemne. A noter qu'une seconde spécialité commerciale vient d'être autorisée en bio contre la carie : Copseed (par Nufarm), à base de sulfate de cuivre.
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Centre : L'espace-test des Prés d'Amont : un tremplin vers la réussite
Annie RIGAULT, AuteurAprès cinq ans d'existence, l'espace-test en maraîchage des Prés d'Amont, à Blois, a vu sortir trois porteurs de projets qu'il a couvés. Deux d'entre eux sont aujourd'hui installés. C'est le cas d'Anne-Sophie Castets. Après une reconversion professionnelle, et un BPREA, le passage par cet espace-test lui a permis de s'approprier pleinement la culture agricole. Au-delà des aspects techniques, de tels espaces-tests permettent aux porteurs de projet de mûrir leur projet en termes de valorisation des produits, et nombreux sont ceux qui commencent à se constituer un réseau avant l'installation.
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Centre : Le soja bio part en conquête
Annie RIGAULT, AuteurLe soja bio utilisé en France est importé du Brésil à 80 % et il est pourtant possible de le cultiver sur le territoire national. C'est pourquoi un partenariat entre Axéréal bio, Coop de France et Bio Centre a conduit à la mise en place d'un programme régional de développement de cette culture. Axéréal bio évalue les besoins à 3000 t. La maîtrise technique est délicate : outre la difficulté d'adaptation variétale, le soja est peu couvrant. C'est pourquoi un accompagnement technique et une caisse de péréquation sont mis en place pour les producteurs. Le faible développement des surfaces en soja appelle d'autres problèmes : la distance, donc le coût de collecte : 140 kms en moyenne entre la parcelle et le silo. Le prix du grain est pourtant intéressant : entre 650 et 750 /t selon le débouché : respectivement l'alimentation animale et humaine. Le rendement moyen d'un soja irrigué en région Centre est de 35 q/ha et de 20 q/ha en culture non irriguée.
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Dossier Pour une eau de qualité : La bio se mouille
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Annie RIGAULT, AuteurPlusieurs études ont permis de démontrer l'intérêt de l'agriculture biologique pour la protection des ressources en eau, aussi bien d'un point de vue qualitatif (moins de résidus de pesticides ) que quantitatif (moindres consommations). Ainsi, de nombreuses actions visent à développer ce mode de production sur les zones d'alimentation de captage en eau potable. Les Agences de l'eau, notamment, ont un rôle fort à jouer dans la réduction des pollutions agricoles diffuses, et certaines mettent en place des actions pour favoriser les conversions à l'AB. Les Agences de l'eau font d'ailleurs partie du groupe de travail national Eau & Bio, coordonné par la Fnab. Sylvain Roumeau, en charge de ce projet à la Fnab, s'exprime sur les résultats obtenus depuis 2007 : accord sur la pertinence de l'AB pour la protection des ressources en eau, création d'outils pour favoriser le développement de l'AB, identification de 12 territoires pilotes Eau & Bio Des expériences sont décrites : - à Lons-le-Saunier, les élus ont fait le choix de développer l'AB pour protéger l'eau potable depuis une vingtaine d'années déjà ; - Michel Mercier, agriculteur sur 260 hectares de grandes cultures dans le Perche, a sollicité l'Agence de l'eau Seine-Normandie pour l'aider financièrement et techniquement à convertir l'ensemble de son exploitation, située dans le périmètre du bassin versant de Maillebois.
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L'Earl Le Métrot à Aigurande dans l'Indre : De meilleurs résultats après la conversion
Annie RIGAULT, AuteurL'exploitation faisant l'objet de cet article est certifiée bio depuis 2013. Elle compte un troupeau de 70 limousines et leur suite, inscrites au Herd-Book, sur 179 hectares. Le troupeau a été réduit d'une dizaine de mères à la conversion. Le choix a été fait d'engraisser surtout des femelles, le buf étant jugé trop long à produire et pas assez valorisé. Les broutards sont vendus en conventionnel. Le système fourrager, dominé par les prairies permanentes, dont certaines en zones humides, a été revu pour intégrer la culture de protéagineux, dont du soja. L'exploitation cultive également de la luzerne, du ray-grass/trèfle violet et d'autres prairies temporaires sur 20 hectares. Avec la conversion, les charges ont baissé et les produits ont augmenté, d'où l'amélioration des résultats économiques.
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Journée filière bovin viande en région Centre : Comment allier engraissement et autonomie alimentaire ?
Annie RIGAULT, AuteurEn avril 2014, une journée filière bovins viande biologiques a été organisée dans l'Indre sur le thème de l'autonomie et de l'engraissement. A cette occasion, les résultats de la ferme expérimentale des Bordes ont été présentés. Cette exploitation produit notamment des bufs limousins depuis de nombreuses années. L'autonomie alimentaire maximale est la clé des bons résultats obtenus (autonomie fourragère à 100 % et autonomie en concentrés à 85 %). Les bufs produits, de bonne qualité, valorisent au maximum l'herbe, les deux tiers de leur poids étant obtenus à partir de cette ressource alimentaire grâce à un itinéraire technique bien maîtrisé. En 2014, la ferme expérimentale des Bordes a lancé une nouvelle expérimentation : produire les bufs en AB de 30 mois et non de 36 mois, tout en diminuant le chargement. Cela demande un itinéraire technique exigeant et une croissance sous la mère élevée. Les premiers résultats sont conformes aux prévisions.
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Monogastriques : le 100 % bio dans un an
Annie RIGAULT, AuteurLa dérogation qui autorise 5 % de composants non bio dans l'alimentation des monogastriques bio est prolongée pour 2014, mais pour la dernière fois. Face à la nécessité d'une alimentation 100 % bio à partir de 2015, beaucoup s'interrogent. Pourtant, pas moins de cinq programmes de recherche portent sur cette thématique, notamment sur le volet production des protéines, mais les premiers résultats ne sont pas encore disponibles. Quelles solutions seront possibles ? Pour certains, techniquement la formulation d'aliments 100 % bio est possible, comme le montrent d'ailleurs des témoignages d'éleveurs présentés dans ce dossier. Mais, le recours au soja bio, produit en quantité insuffisante en France, restera important, ce qui sous-entend plus d'importations. Or, le prix des matières premières est déjà élevé et augmentera avec la demande croissante liée au passage au 100 % bio. Quelles seront les répercussions sur les prix de production et donc de vente ? A cette question, s'ajoute celle des performances des animaux avec des aliments formulés différemment pour respecter le 100 % bio. Face à toutes ces interrogations, certains souhaiteraient voir prolonger la dérogation jusqu'en 2017, date à laquelle devrait entrer en vigueur le nouveau cahier des charges bio.