Détail de l'auteur
Auteur Markus SPUHLER |
Documents disponibles écrits par cet auteur (36)


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Pommes : Marssonina, une nouvelle plaie qui reste un véritable défi permanent
Markus SPUHLER, AuteurMarssonina coronaria cause de nombreux soucis aux producteurs de pommes bio depuis 2010. Au printemps, ce champignon sattaque aux feuilles, ces dernières finissant par jaunir et tomber. Face aux nombreux dégâts constatés en Europe, un projet de recherche-développement européen a plus amplement étudié la biologie de ce pathogène, ainsi que des moyens de lutte pour sen prémunir. Cette étude a révélé quelques points positifs : ce champignon effectue uniquement de la multiplication végétative en Europe (pas de multiplication sexuelle), ce qui signifie quil sera lent à sadapter à de nouvelles conditions. Autre bonne nouvelle : sa diversité génétique est assez faible. En revanche, lutter contre Marssonina coronaria semble plus difficile que prévu. Certaines recommandations, comme ramasser les feuilles mortes à lautomne ou les mulcher, nauraient aucun effet sur ce ravageur. De plus, les premières infections seffectueraient dès le mois de mai et non en juin (elles resteraient silencieuses dans un premier temps). Le traitement le plus efficace en bio reste largile qui peut être combinée à du soufre mouillable. Comme les chercheurs nont pas trouvé de phases sensibles auxquelles traiter, ils recommandent détaler les traitements sur tout lété. De plus, létude de la sensibilité des variétés de pommiers a démontré que de nombreuses variétés étaient sensibles à Marssonina coronaria. Aucune variété ne semble vraiment résistante ; toutefois certaines font preuve de robustesse (Galant, Ladina, Discovera).
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Les producteurs de noix biologiques suisses s'attaquent au marché
Markus SPUHLER, AuteurIl y a dix ans, de nombreux noyers haute-tige ont été plantés en Suisse, suite à un paiement direct mis en place pour les vergers haute-tige. Aujourdhui, les jeunes arbres vont rentrer en pleine production et le secteur est en train de sorganiser. Ainsi, Adrian Knuchel, producteur bio à Bätterkinden BE en Suisse, vend ses noix à la coopérative Biofarm, au prix de 6,50 francs suisses le kg. Il souhaite collaborer avec dautres nuciculteurs pour développer une filière professionnelle en investissant dans du matériel de récolte. Johannes Janggen, producteur de noix bio à Malans GR, en Romandie, vise un prix de 35-40 francs suisses le kg pour les cerneaux prêts à la vente.
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Enrichir les sols en humus durable prend plusieurs générations
Markus SPUHLER, AuteurFavoriser la formation dhumus stable dans le sol est lun des principes de base de lagriculture biologique. Cette quantité dhumus peut fortement fluctuer dun sol à lautre. Elle dépend du site, et particulièrement du type de sol, des précipitations, du type de culture/couvert et de la présence ou non de bétail. Selon des études menées en Suisse, les fermes en polyculture-élevage, avec un chargement à lhectare adapté et une forte proportion de prairies, sont les fermes qui favorisent le plus lhumification. Au contraire, les exploitations uniquement céréalières voient souvent leur quantité dhumus diminuer au fil des décennies (surtout si elles exportent la paille des champs). Lukas Weidmann, céréalier biologique sur 31 ha en Suisse, explique comment il gère ses parcelles afin de favoriser lhumification : il implante des prairies de trèfle violet quil valorise en semences, neffectue plus de labour et réduit son travail du sol, apporte des fumures de fond (fumiers et composts bio, quil a obtenu par échange avec lun de ses voisins contre de la paille), complète ces apports avec du fumier méthanisé (ce dernier libère par contre rapidement de lazote), et implante des engrais verts gélifs (mélange de légumineuses, de crucifères, de phacélie et de niger).
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Il faut davantage de framboises en été
Markus SPUHLER, AuteurEn Suisse, la demande en framboises biologiques est forte durant lété, mais beaucoup de producteurs bio cultivent des variétés automnales. Ceci permet déviter des problèmes de maladies (sur les tiges et sur les racines) et le ver des framboises. Andreas Häseli, conseiller fruits et petits fruits au FiBL, donne des informations techniques pour cultiver des framboises bio durant la période estivale. Pour y parvenir, deux principales conditions sont à respecter : choisir les meilleurs sols du domaine et planter les framboisiers sur buttes en incorporant du compost. Contre le ver des framboises, il est possible de recourir au spinosad (même si cet insecticide à spectre large est controversé). Il est également important de récolter les framboises mûres tous les deux à trois jours, afin déviter que la drosophile suzukii puisse sétablir dans la plantation. Des filets peuvent aussi être utilisés contre ce ravageur. Les témoignages de deux producteurs de framboises bio permettent ensuite dillustrer les avantages et les inconvénients de deux méthodes : lun deux utilise des plants de framboisiers à longues tiges (plants annuels), et lautre a recours à des plantations pluriannuelles.
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La production de cerises bio sort de ses limbes ; Cerises : En général peu de pourriture
Andreas HÄSELI, Auteur ; Markus SPUHLER, AuteurEn Suisse, les surfaces en cerises bio ou en conversion atteignent désormais 25 ha. En 2018, l'augmentation des surfaces et les bonnes conditions météo ont permis, pour la première fois, de répondre, en plus des ventes en circuits courts, à la demande de la grande distribution. Des progrès réguliers ont été réalisés ces dernières années dans la production de cerises de table bio. Les rendements et la qualité sont assurés. La rentabilité est cependant tributaire d'une main duvre importante pour la récolte. Les principales menaces pour la production restent liées aux maladies (moniliose, maladie criblée, pourriture amère), ainsi qu'à la mouche de la cerise et à la drosophile du cerisier. Une couverture-parapluie, à ce titre, sera conseillée pour lutter contre les maladies, même si elle crée un climat favorable aux pucerons et aux acariens. Les résultats de l'essai réalisé par le FiBL en 2018 montrent l'importance de décimer les ufs des pucerons avant leur éclosion (huile de paraffine). De même, les essais sur les variétés et les porte-greffes menés depuis 8 ans par l'Institut montrent que la protection contre les intempéries peut préserver de nombreuses variétés de la moniliose. Seules deux variétés ont présenté de la pourriture en présence d'une forte humidité de l'air (en 2013 et 2016). Les autres années, l'attaque est restée inférieure à 5 %.
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Un robot désherbeur : Musique d'avenir ou déjà presque au point ?
Markus SPUHLER, AuteurDans le domaine de la robotisation adaptée à l'agriculture biologique, de nombreuses solutions sont déjà en développement. La régulation des adventices, notamment, est un objectif important, parce qu'elle permettrait d'économiser beaucoup de frais de main duvre. En Allemagne, le Bonirop est en cours de développement. Il consiste en une unité mobile sur laquelle il sera possible de monter différentes machines comme sur un tracteur. Pour le moment, le système chargé de différencier la culture et les adventices est encore à l'étude. En Suisse, un prototype de robot de désherbage utilise la reconnaissance d'images et le guidage par GPS et fonctionne avec deux panneaux solaires. Des tests ont été réalisés sur des cultures de betteraves en conventionnel, d'autres sont prévus, notamment en bio. Selon Hansueli Dierauer, conseiller grandes cultures au FiBL, les robots de désherbage ont de l'avenir, et les résultats des tests en betteraves sucrières bio sont très attendus.
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Améliorer la qualité écologique : Pour la nature et les contributions
Markus SPUHLER, AuteurEn Suisse, de nombreux producteurs auraient la possibilité d'améliorer la qualité de leurs surfaces de promotion de la biodiversité. Cette démarche peut apporter de nombreux avantages en bio : amélioration de l'équilibre écologique de la ferme, obtention de contributions financières, comptage des surfaces comme mesure d'encouragement de la biodiversité lors du contrôle bio... L'auteur examine les conditions d'amélioration de la qualité de ces surfaces et les actions concrètes à mettre en place sur les prairies extensives, les vergers fruitiers haute-tige, les pâturages extensifs et les haies.
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Changer de cépage sans replanter
Markus SPUHLER, AuteurLa viticulture bio a besoin de cépages résistants au mildiou. Le surgreffage permet de réencépager la vigne assez rapidement sur des petites parcelles, et à relativement peu de frais, ce qui est une bonne alternative lorsque les plantations ne sont pas encore amorties. La méthode la plus sûre, même dans les régions viticoles froides et humides, consiste à greffer une bouture herbacée sur une bouture lignifiée. Mise au point par un vigneron bio, cette technique du "greffage herbacé" est déjà un peu répandue dans la viticulture biologique suisse. L'article détaille les principales étapes de l'opération.
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À chaque ferme son propre système de pâture
Markus SPUHLER, AuteurAdapter son système de pâture à son exploitation est un élément essentiel, comme le montre le cas de la ferme laitière biologique objet de cet article. Cette exploitation, située en Suisse (commune de Madiswil), compte un troupeau de 24 vaches Jersey sur une SAU de 18 ha, dont 6.5 de prairies permanentes sur les zones les plus en pente. Le choix a été fait de privilégier au maximum le pâturage intégral l'été, le but étant de réduire les coûts de production. La race Jersey a été choisie pour son petit gabarit (plus compatible avec le type de sol et les pentes des parcelles) et pour ses capacités à valoriser les fourrages grossiers tout en produisant un lait très riche. Prairies permanentes et temporaires sont pâturées, mais seules les secondes sont aussi fauchées. Un système de pâturage tournant sur gazon court a été mis en place, avec trois enclos pâturés jusqu'à douze fois par an, avec une mise à l'herbe la plus précoce possible au printemps, mais un arrêt assez tôt l'automne. Pour maintenir le potentiel de production des prairies permanentes, des sursemis réguliers sont réalisés (tous les trois à quatre ans). La fertilisation est faite avec du purin et un important travail est conduit pour limiter les espèces indésirables.
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Cuivre : A quand des produits vraiment plus écologiques ?
Markus SPUHLER, AuteurL'utilisation du cuivre, notamment en viticulture, n'est pas sans conséquences sur la qualité des sols. Le cuivre est un métal lourd qui peut, en s'accumulant, affecter, par exemple, les populations de vers de terre. Les sols viticoles bio présentent parfois une très forte pollution au cuivre, dont la majeure partie est héritée de leur exploitation conventionnelle. Le Cahier des charges de Bio Suisse fixe des valeurs en-dessous de l'Ordonnance bio, quant aux quantités de cuivre autorisées pour les cultures. Cependant, des efforts sont encore à produire pour diminuer le plus possible le recours au cuivre : variétés résistantes, meilleure conduite des cultures axée sur la santé des plantes, utilisation de produits fongiques alternatifs ou de produits cupriques plus efficients.
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Drosophile du cerisier : Elle progresse...
Markus SPUHLER, AuteurLa relation de cause à effet entre présence de la drosophile et augmentation de la pourriture acétique sur le raisin reste à prouver, selon Patrick Kehrli, entomologiste et chef de projet à Agroscope (Suisse). Il précise que la pourriture acétique peut aussi se développer après des dégâts de grêle, de guêpes ou d'oiseaux ou après d'autres types de blessures des fruits. P. Kehrli fait quelques recommandations pour éviter le développement des populations de drosophiles sur la vigne.
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L'épeautre manque de diversité génétique
Markus SPUHLER, AuteurEn Suisse, deux variétés d'épeautre (Oberkulmer et Ostro) représentent à elles seules 80 % des semences vendues et cultivées dans le pays. Pour Thomas Kurt, de l'IG - Dinkel, le manque de diversité est un réel problème. Ces variétés d'épeautre ont été développées dans la première moitié du 20ème siècle, à partir de variétés paysannes, et sont donc adaptées aux conditions environnementales d'alors. Elles font courir le risque de dégâts importants, l'une d'elle par exemple n'est résistante à la verse que dans des sols pauvres, et l'autre est très sensible à la rouille jaune. C'est pourquoi des tests d'aptitude à la culture d'anciennes variétés paysannes suisses sont actuellement en cours. De nouvelles variétés pourraient aussi être testées, à condition que celles-ci aient été obtenues sans croisement avec du blé.
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Faire du lait en zone marginale pour le ray-grass : Fauche-pâture avec sursemis
Markus SPUHLER, AuteurAdrian Wyss, éleveur suisse de vaches laitières, a comme objectif d'atteindre son quota de livraison de 100 000 kg de lait à une fromagerie d'emmental bio en diminuant au maximum ses coûts. Pour ce faire, il valorise au mieux ses ressources fourragères. Son parcellaire étant peu dispersé et les parcelles comparables, il alterne fauche et pâture et gère toutes ses parcelles de la même manière. Toutes les surfaces sont pâturées au moins trois fois et fauchées au moins une fois dans la saison. Pour maintenir la productivité de ses prairies à flore variée et maintenir le ray-grass anglais, parfois défavorisé par le climat de montagne, il fait des sursemis chaque année. Il utilise jusqu'à présent des mélanges mais pense faire à terme des sursemis uniquement avec du ray-grass, les légumineuses arrivant moins bien à s'implanter. Au final, il souhaiterait atteindre une production de 6 500 kg de lait par vache, contre 6 200 actuellement, sans augmenter la consommation de concentrés (300 kg par tête et par an) tout en veillant à la bonne santé des animaux, pour une limitation maximale des traitements vétérinaires.
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Le marché et la surface bio continuent leur réjouissante progression
Markus SPUHLER, AuteurBio Suisse a présenté, au mois d'avril, les chiffres les plus récents sur l'évolution de l'agriculture bio dans ce pays. Le nombre de producteurs Bourgeon continue d'augmenter en Suisse : en 2014, 95 producteurs de plus qu'en 2013 (soit 5979 producteurs) travaillaient selon le cahier des charges de Bio Suisse. La surface agricole cultivée en bio a passé la barre des 12 % de l'ensemble de la SAU. Jürg Schenkel, responsable du marketing de Bio Suisse, répond à quelques questions liées à cette évolution.
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Azote Un bien précieux dans les grandes cultures bio
Markus SPUHLER, AuteurPour les exploitations de grandes cultures biologiques sans élevage, l'approvisionnement en éléments fertilisants est un point particulièrement sensible. Afin de répondre au mieux aux besoins des cultures, il convient de limiter les pertes et d'utiliser de manière optimale les ressources disponibles. L'azote est particulièrement important de par son rôle pour les plantes et pour le sol. Il est possible d'optimiser sa disponibilité, à travers trois grandes stratégies : - favoriser l'activité biologique du sol, les microorganismes du sol transformant les composés complexes en éléments assimilables par les plantes ; - insérer des légumineuses dans la rotation qui, par leur capacité à fixer l'azote de l'air, sont un fournisseur majeur de cette ressource en AB ; - limiter les pertes en pilotant la minéralisation, par exemple en tenant compte des conditions pédoclimatiques impactant la minéralisation lors d'interventions telles que le retournement d'une prairie ou le labour. Un essai réalisé par Agridea, en Suisse, et présenté dans un encart, étudie l'utilisation d'herbe broyée comme fertilisant. Les premiers résultats sur une culture de céleri-pomme sont plutôt prometteurs, avec des rendements supérieurs à ceux obtenus avec des bouchons de luzerne ou encore du fumier de volaille séché.