En agriculture biologique, les questions liées à l'azote sont importantes. Alors que les engrais du commerce sont rares et chers et que ceux issus d'élevages peuvent être limités, un quart des blés meuniers n'a pas une qualité suffisante par rapport aux exigences de la filière et les éleveurs sont parfois dans l'obligation d'importer des protéines végétales pour nourrir leur bétail. La culture de légumineuse(s) en association avec une ou plusieurs céréale(s) peut représenter une solution intéressante à divers points de vue. A travers l'étude d'exploitations d'élevage et/ou céréalières en Lorraine, les rotations pratiquées et la place donnée aux associations sont présentées, ainsi que la valorisation des grains récoltés, sont présentées. Les deux espèces étant destinées à des filières différentes (meunerie et alimentation animale), un tri à la ferme ou par l'organisme collecteur est nécessaire après la récolte. La meilleure qualité de la céréale produite, via une meilleure teneur en protéines, permet généralement à l'agriculteur d'obtenir une plus-value financière. La définition d'un cahier des charges, une meilleure connaissance des potentialités d'amélioration de la qualité du blé et une meilleure complémentarité des espèces cultivées pourraient faciliter à l'avenir le développement de telles cultures.