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Auteur Eric BONNEFF |
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Champagnes : Le bio se fait attendre
Morgan BOURVEN, Auteur ; Eric BONNEFF, Auteur ; Marc MIANNAY, AuteurEn 2018, les vendanges dans la zone d'appellation Champagne ont été particulièrement bonnes, avec des rendements moyens, en conventionnel, de 14 000 à 15 000 kg/ha et de bonne qualité. L'agriculture biologique n'est, à ce jour, présente qu'à hauteur de 1,9 % sur les 34 000 ha de l'appellation. Toutefois, en ce qui concerne la qualité, plusieurs domaines certifiés bio ou en biodynamie ont su tirer leur épingle du jeu dans la sélection réalisée par les experts de la revue Que Choisir. Les conversions semblent avoir du mal à décoller du fait d'une surprime (environ 15 %) trop limitée pour pouvoir compenser les baisses de rendement. Pour les domaines qui ont sauté le pas, le délai de commercialisation après le début de la conversion est relativement long : trois ans de conversion auxquels s'ajoutent trois ans de vieillissement avant la commercialisation.
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Grands crus de Bordeaux : Les pesticides toujours là, mais
Morgan BOURVEN, Auteur ; Eric BONNEFF, Auteur38 grands crus de Bordeaux et deux vins non classés, tous de 2014 sauf un de 2015, ont été analysés par l'UFC-Que Choisir pour rechercher des résidus de pesticides. La plupart des bouteilles testées étaient contaminées, sauf trois. Onze différents composés ont été retrouvés, de 1 à 6 par bouteille, mais parfois avec des taux trop faibles pour être mesurés. On n'observe aucun dépassement des limites maximales de résidus autorisées. Toutefois, il faut noter que les concentrations mesurées sont en moyenne 3 fois moins élevées que lors de tests menés il y a 4 ans à léchelle de la France. Suite à ces premiers tests, très négatifs, ainsi que suite à des décès de vignerons ou encore des cas dintoxication, la profession viticole a lancé un important mouvement pour améliorer les choses, qui se concrétise par les baisses de contaminations observées. Ainsi, certains viticulteurs sont passés en bio, voire en biodynamie ; mais, si ce mouvement se développe en France, il reste encore très marginal dans le Bordelais. Globalement, conscients des enjeux, les vignerons bordelais, en général, veulent aller plus loin dans la réduction de pesticides et, pour eux, lobjectif est la sélection de cépages résistants aux maladies et au changement climatique, tout en permettant lexpression du terroir de Bordeaux.
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Vins : La peste soit des pesticides
Florence HUMBERT, Auteur ; Eric BONNEFF, AuteurL'étude présentée, réalisée à partir de l'analyse de 92 vins français, issus de toutes les zones de production, dont dix en AB, montre qu'aucun vin n'échappe à la pollution par les produits phytosanitaires. 165 molécules ont été recherchées, dont 33 détectées, certaines ayant des effets cancérigènes ou toxiques reconnus. Les teneurs mesurées varient fortement, ainsi que le nombre de molécules trouvées par vin. Les vins bio ne contiennent, pour la plupart, qu'un ou deux résidus à l'état de traces, très probablement liés à des pollutions environnementales. Certes, les dosages mesurés dans l'ensemble des vins sont largement inférieurs aux limites maximales de résidus (LMR) autorisées dans le jus de raisin, mais parfois s'en rapprochent, voire dépassent très largement les concentrations maximales autorisées dans l'eau pour certains produits. Ces résultats doivent alerter et soulignent certains faits à prendre en compte. Tout d'abord, il n'y a pas, en France, de LMR fixées pour les vins : les lobbyings s'y opposent, même si certains pays en ont définis. Ceci explique l'absence de contrôle en France. Par ailleurs, malgré le plan EcoPhyto 2018 qui vise à la réduction de moitié de la fréquence des traitements phytosanitaires en agriculture d'ici 2018, l'utilisation de pesticides en viticulture a augmenté de 2.7% entre 2010 et 2012, montrant l'importance du chemin restant à faire.