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Auteur A. DOUARD |
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Avec Raoul Jacquin, redécouvrons le maïs de Bresse
Paysan en Bresse, Raoul Jacquin travaille à redécouvrir des maïs locaux, goûteux, parfois colorés et qui sont surtout bien adaptés à des conditions de culture rustiques et aux techniques agrobiologiques. Il cultive actuellement en bio cinq populations locales de maïs non hybrides, variétés d'avant-guerre dont il s'amuse à décortiquer les particularités agronomiques et à raconter l'histoire.
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Bouquets bio du marché : différence dans la résistance
Les bouquets biologiques existent et résistent mais, comme pour l'horticulture ornementale, la filière des approvisionnements biologiques n'est pas complète. Témoignage d'une productrice d'Ile-De-France : La production biologique de fleurs coupées ne pose pas de problèmes particuliers sur le plan phytosanitaire. Dans les sols bien équilibrés de l'exploitation, elle est même sûre de rencontrer moins de difficultés - avec les pucerons par exemple - que les producteurs conventionnels. Malgré sa confidentialité, la floriculture a bien des atouts à faire valoir en biologie. Ne serait-ce que sur le plan écologique, puisqu'elle se pratique sans pesticides ni engrais de synthèse, des produits nuisibles aussi bien au stade de leur fabrication que de leur épandage. Les clients de cette productrice le confirment d'autre part : "les fleurs biologiques durent plus longtemps que les conventionnelles". Enfin, ces fleurs biologiques sont, dans l'ensemble, plus colorées et, surtout, ne provoquent pas d'allergies chez les personnes sensibles aux résidus de produits phytosanitaires, un problème que les fleuristes en contact permanent avec des végétaux traités connaissent bien. Comme bon nombre d'horticulteurs bio, Françoise Renard déplore qu'il n'y ait pas plus d'entreprises certifiées dans ce secteur. Elle non plus n'arrive pas à s'approvisionner en totalité en bulbes et semences biologiques, le marché étant quasiment inexistant, faute de fournisseurs.
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Compagnonnage alternatif
Créé en 1995 par le Réseau d'Echanges et de Pratiques Alternatives et Solidaires (REPAS), le compagnonnage alternatif permet à des jeunes de s'immerger dans une entreprise pendant 3 mois et demi, de s'investir auprès de tuteurs disponibles et à l'écoute. Le compagnonnage, c'est donc un moyen de partager une autre manière de travailler qui est aujourd'hui accessible par le biais de huit structures différentes. Une présentation intéressante de cette initiative en pleine expansion.
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Coton et laine : sur le fil de la bio
Le textile biologique existe. En quantités confidentielles. Car du dos du mouton à celui de l'homme, la route de la laine est complexe. Entre les champs du Sud et les magasins du Nord, celle du coton est plus tortueuse encore. Il faut non seulement produire bio mais encore transformer écolo. Et là, interviennent des critères humains, sociaux, économiques encore plus importants que les règles techniques, jugent les opérateurs du secteur. Volets de ce dossier : . Pour un commerce équitable : libère tes fringues ! En novembre 95, Artisans du Monde lançait, au travers de manifestations dans toutes les grandes villes de France, la campagne "Libère tes fringues. Pour habiller le Nord sans déshabiller le Sud". . Traitement de la laine : évitons le superflu. Hormis quelques labels à diffusion étroite, aucune marque ou mention ne garantit le traitement "écologique" de la laine. Seul moyen d'en savoir plus : questionner le vendeur ou, mieux, l'artisan ou l'industriel auprès duquel vous vous approvisionnez (voir liste des points sur lesquels vous pouvez l'interroger). . Coton bio : une production en devenir Du fait de l'extrême variété des champignons et des insectes ennemis du coton, les producteurs de coton biologique doivent adopter, dans chaque région, des solutions locales. Mais une fois en place, les producteurs bio ont un bel avenir. . Teintures : les limites de la nature La teinture est l'un des traitements les plus polluants (pour l'environnement autant que pour notre peau) que subissent les textiles. Et l'usage de colorants naturels est loin de tout régler. Encore à l'état expérimental (bien que pratiquée depuis des millénaires), la teinture par fermentation est peut-être une solution d'avenir.
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Deux "Véto" tendance bio
Bruno Giboudeau et Philippe Labre ramènent enfin un peu de bon sens au milieu des troupeaux. Le premier propose de corriger l'alimentation des bovins, le second de les soigner à l'homéopathie. Tous deux se basent sur une observation très fine des animaux qui redonne sa juste place à l'éleveur.
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Les fêlés du melon
Si vous voulez, cet été, savourer vos propres melons, c'est le moment de planifier cette culture. Et pourquoi ne pas essayer d'autres saveurs et d'autres couleurs que le traditionnel Charentais ? En matière de melon, le terrain des variétés anciennes, ou simplement originales, reste à défricher.
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Filières viandes : démarrage dans l'effort
Aux quatre coins de France, des filières se mettent en place pour commercialiser de la viande biologique. Techniques, économiques, humains, les obstacles ne manquent pas aux pionniers. Bretagne, Touraine, Bourgogne, Auvergne : tour d'horizon chez quelques précurseurs, et résultats d'enquête sur le marché de la viande bio en France : ses handicaps et ses atouts.
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La mer : une ressource épuisable
Dossier composé de huit articles : - La mer : une ressource épuisable : La situation actuelle de la pêche et celle de l'agriculture présentent de nombreuses analogies. Comme l'agriculture industrielle affaiblit le sol, la pêche industrielle épuise la mer. - Les gros poissons raflent tout : Le conflit du turbot à peine réglé avec le Canada, l'Espagne s'est mise en brouille avec le Maroc ; et cette querelle risque de ne pas être la dernière : l'épuisement du stock poissonnier mondial présage d'autres ""guerres"". Rappelons que : le nombre de navires de pêche a doublé en 20 ans (1,2 million actuellement) ; 9 des 17 principales régions poissonneuses du monde sont en rapide déclin et 4 sont devenues commercialement inexploitables ; dans les pays en développement, le poisson constitue la principale source de protéine de plus d'1 milliard de personnes. - Les engagés de l'hameçon : L'Association des ligneurs de Bretagne réunit environ 160 artisans-pêcheurs engagés dans une démarche à la fois éthique et qualitative. Reportage. - Les bons points du poisson : Depuis plusieurs années, on conseille de manger du poisson pour prévenir les maladies cardio-vasculaires (puisque les populations piscivores semblent relativement protégées). Mais, revers de la médaille, cet aliment provient de mers de plus en plus polluées. Bilan de l'intérêt du poisson sur les plans nutritionnel et hygiénique. - Conserves de poisson : la force des traditions : L'industrie de la conserve de poisson produit le pire et le meilleur. Nature et Progrès s'est attaché, sans aucunement prétendre à l'exhaustivité, à trouver le second dans une région, la Bretagne, où cette activité relève d'une tradition plus que séculaire. Le résultat est succulent. - Poissons et produits bio : le mariage de Glizig : Glizig, c'est le nom de l'anchois en breton. C'est aussi celui d'une toute jeune entreprise de réinsertion qui s'intéresse au mariage du poisson et de la bio. Anchois frais, sel de Guérande et huile d'olive biologique : les ingrédients d'une recette traditionnelle qui fait l'objet d'une candidature à la future mention Nature et Progrès : "Produits de la mer", dont le projet de Cahier des charges est en discussion au sein de l'Association. - Aquaculture marine : élevage à controverses : Alors que la pêche commerciale s'effondre dans le monde entier en raison de la déplétion catastrophique des stocks de poisson, certains estiment que l'on pourrait repeupler les mers grâce à l'élevage marin (Ocean Ranching), technique coûteuse et controversée. - La mer : à ménager ! La mer a longtemps été considérée comme une poubelle capable de digérer toute pollution. C'est en réalité un milieu fragile dont les ressources sont mises en danger par les activités de l'homme entraînant pollution chimique (hydrocarbures), pollution par les produits organiques (rejets d'égout, effluents industriels...). Comment et à quoi reconnaître une eau polluée ? Quelles sont les mesures à prendre pour limiter l'impact des activités humaines sur le milieu marin ? Nécessité d'une éducation à l'environnement.
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De la parcelle d'essai au jardin
Résultats d'analyses et d'expérimentations menées par l'Institut suisse de Recherche en Agriculture Biologique (IRAB) suite à des essais en plein champ et sous abri visant l'amélioration des cultures maraîchères. Les comptes-rendus soulignent les qualités préventives du compost contre les maladies des jeunes plants, une astuce pour la culture des carottes, l'emploi de préparations à base de cuivre dans la culture de variété hybrides, des conseils pour la protection des graines de céleri-rave et choux, une technique de correction de la teneur du sol en potasse et l'élimination de courtilières au jardin.
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Pruneaux d'Agen : le temps presse pour la bio
Le pruneau d'Agen est un produit élaboré, plus qu'un simple fruit sec comme on l'imagine à tort. La prune d'ente subit séchage, réhydratation et une pincée de traitements avant de mériter le titre de pruneau. Le pruneau contient en moyenne 45 % de glucides, essentiellement glucose et fructose, utilisés comme combustibles pour les muscles. La présence d'importantes quantités de fibres (9 %) permet un étalement dans le temps de la mise à disposition des glucides. Le pruneau est également bien pourvu en vitamines du groupe B (B1, B2, B6, acide pantothénique), ainsi qu'en provitamine A (carotène) et vitamine E. Il contient en outre de nombreux minéraux et oligo-éléments (magnésium, phosphore, calcium, fer...). Pour stimuler en douceur les intestins paresseux, sa réputation n'est plus à faire. On l'utilise aussi bien dans les desserts sucrés que dans de nombreux plats salés. On peut déguster du pruneau biologique. A la différence du pruneau conventionnel, il n'est pas rajouté de conservateur (acide sorbique) dans l'eau de trempage, mais le produit est pasteurisé dans ses emballages. Le marché est demandeur, mais des obstacles techniques ralentissent les reconversions des vergers. La transformation des prunes d'ente en pruneaux exige une succession d'opérations qui requièrent un équipement lourd. Actuellement, il existe un manque de méthodes et de moyens à disposition des producteurs bio. Aussi, une partie des arboriculteurs bio pense que "le temps presse" car, de l'avis général, la demande est loin d'être comblée. Le pruneau est l'objet d'une réglementation européenne spécifique depuis 1978. Il pourrait bientôt être protégé par une IGP (indication géographique de provenance), aux règles statutaires plus souples que l'AOC dont il fut un temps question, mais que les partenaires de la filière ont jugé trop rigide. Rappelons que la France est le seul pays européen exportateur de pruneaux (1/3 de la production nationale qui est de 40 000 tonnes/an), au 2ème rang mondial des producteurs derrière la Californie. L'objectif des responsables de la promotion du pruneau est de convaincre les européens (hormis les scandinaves qui sont déjà grands consommateurs) de le faire figurer à leur menu.
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Roquefort bio : un fromage qui met le cap sur l'Europe du Nord
Depuis le début de la décennie, les ventes de Roquefort, globalement, stagnent. Celles de la Maison Alric - Marque Papillon - augmentent. Cette entreprise veut également pousser les ventes de Roquefort bio, une production encore confidentielle. Elle est la seule à produire du roquefort biologique - depuis 1972. Elle en a commercialisé 30 Tonnes en 1993 et vise les 40 Tonnes pour 1994. Trois producteurs bio approvisionnent la laiterie Papillon ; ils seront bientôt rejoints par 3 autres agriculteurs actuellement en fin de conversion. Bien sûr, le Roquefort n'apparaît pas comme un produit diététique, avec ses 52 % de matière grasse et ses 5 % de sel sur extrait sec. De plus, son prix - 15 % plus élévé que celui du conventionnel - est un handicap. Malgré cela, Papillon compte sur le partenariat avec toutes les sociétés intéressées. L'entreprise s'attend notamment à une progression des ventes dans les grandes surfaces qui mettent à l'honneur un rayon de produits biologiques. C'est cependant à l'exportation que Dominique Richard, Directeur commercial de l'entreprise, fonde le plus d'espoir, en particulier vers l'Europe du Nord : Allemagne, Danemark et Scandinavie.
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Le soja en culture bio : capricieux mais bénéfique
Curiosité : le soja ne pousse bien qu'en présence d'une bactérie (Bradyrhizobium japonicum). L'absence de cet unicellulaire (qui ne se trouve pas à l'état naturel dans nos terres), si elle n'interdit pas totalement la croissance du soja, réduit sa vigueur et empêche le développement des nodosités ; elle a été un frein à l'extension de la culture du soja en Europe occidentale. Dans les années soixante, des méthodes d'inoculation pour l'introduction de la bactérie dans les champs ou sur les graines ont été mises au point. Irrigué, inoculé, et pour autant qu'il puisse bénéficier d'un temps suffisamment chaud, le soja apporte au sol plus d'azote qu'il n'en consomme, de l'azote organique qui résiste bien au lessivage et sert à la culture suivante. En plus d'être bénéfique pour le sol, la culture de soja ne présente pas de difficultés particulières en bio : peu de problèmes au niveau des parasites et des maladies, donc aucun traitement particulier nécessaire. Le gros obstacle ce sont les adventices dont l'élimination - en culture biologique - demande plusieurs binages par culture. Ces dernières années, les producteurs, bio compris, bénéficient de primes "intéressantes" - environ 4000 F/Ha en zone irriguée -, plus élevées que celles versées pour les céréales. Le soja biologique en gros se vend entre 3,50 et 4,50F le Kg aux transformateurs, pour les qualités destinées à l'alimentation humaine ; (baisse du prix depuis l'entrée en vigueur des accords du GATT). Les graines biologiques déclassées, destinées à l'alimentation animale ou aux huileries, se négocient nettement plus bas, affirment les producteurs : aux alentours de 2,50F le Kg.