La lutte contre les bioagresseurs de l'olive pourrait bien passer par la combinaison de plusieurs méthodes et techniques. Le choix de variétés résistantes ou tolérantes est un élément important, mais nécessite un gros travail de sélection. En attendant, la gestion de la fertilisation, l'irrigation et la taille de l'arbre sont probablement des leviers à étudier et à utiliser. Le projet Casdar « Oléiculture à faible niveau d'intrants » a permis d'étudier l'impact de la taille sur les bioagresseurs dans une oliveraie en production. Quatre modalités de taille sont étudiées et comparées à un témoin non taillé et à la taille du producteur, afin de voir les effets sur la fumagine, l'il-de-paon, la mouche de l'olive et la cochenille noire. L'essai n'a pas mis en évidence de différences significatives pour les bioagresseurs sur feuille (cochenille, il-de-paon et fumagine). Par contre, pour la mouche de l'olive, les olives sans piqûre sont plus fréquentes sur les modalités non taillées, taille du producteur et taille rapide au printemps que sur les tailles soignées ou taille d'été. Ces différences pourraient s'expliquer par les calibres des olives (les trois modalités les plus touchées par la mouche sont celles qui ont les olives les plus grosses). Des expérimentations supplémentaires sont nécessaires pour conforter ce premier résultat.