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Auteur Céline BERTHIER |
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Sécheresse : On nentend plus chanter les oiseaux en alpage
Fanny DEMARQUE, Auteur ; Céline BERTHIER, AuteurLes alpages sont des milieux fragiles. Ils sont particulièrement touchés par les sécheresses. À lautomne 2022, les torrents étaient souvent à sec, les insectes sétaient raréfiés, tout comme les chants doiseaux. Faute de neige durant lhiver précédent, et donc deau, les animaux auraient dû redescendre des alpages plusieurs semaines avant la date habituelle afin déviter de les surpâturer. Cependant, lherbe et le foin manquaient aussi dans les prairies situées plus bas et les éleveurs et les bergers se sont retrouvés face à un dilemme. Le manque deau ne joue pas seulement sur la ressource en herbe, il complique aussi labreuvement des troupeaux. Le passage des troupeaux vers des points deau restreints entraîne de lérosion et de la poussière qui provoque des problèmes respiratoires chez les animaux. Cette pénurie deau a également des impacts négatifs sur les performances zootechniques des troupeaux. Elle complique aussi les choses en élevage laitier : sans eau, il est impossible dactionner les machines à traire et de faire de la transformation fromagère. Parallèlement, les aménagements touristiques, notamment pour le ski, se poursuivent. Comment les bergers et les défenseurs des alpages peuvent lutter contre les milliards deuros de chiffre daffaires générés par lindustrie du tourisme ? Certains bergers tentent de sadapter : mise en place de poches deau pour récupérer la fonte des neiges, faire des allers-retours avec des tonnes à eau lorsque lalpage est accessible avec un véhicule, creuser des bassins pour récupérer de leau de pluie (mais lévaporation colossale limite cette méthode de stockage).
Dossier : L'agriculture « de précision », son monde et ses marchés
Morgan ODY, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Céline BERTHIER, Auteur ; ET AL., AuteurLe terme agriculture de précision est né aux États-Unis, dans les années 1990. Il a initialement été employé par la communauté scientifique, lorsque des agronomes et des pédologues ont réfléchi à la manière de produire des savoirs en agriculture en utilisant des données numériques pour caractériser des variations au sein des parcelles. Lagriculture de précision a ensuite été développée en lien avec des acteurs industriels de lagro-machinisme. Ce concept a été importé en France à la fin des années 1990. Au début, ce fut un échec. Cest larrivée du GPS dans les tracteurs, au milieu des années 2000, qui a lancé le marché français. Depuis, les technologies liées à lagriculture de précision ne cessent de se développer. Ce dossier, qui est consacré à ce sujet, commence par définir plus précisément ce quest lagriculture de précision et par présenter son historique. Il aborde ensuite les différentes limites et les risques liés à ce type dagriculture : investissements onéreux, perte dautonomie, devenir du stockage des données enregistrées par les outils, charge mentale liée aux alertes électroniques, orientation des aides vers lagriculture de précision, consommation accrue de terres rares pour fabriquer ces technologies, industrialisation de lagriculture
Maintenir une dose efficace de cuivre en viticulture
En 2008, et suite à une demande du Ministère de l'agriculture, l'Anses rendait son rapport sur la dose de cuivre métal acceptable en agriculture. Elle préconisait alors une dose de 4 kg/ha/an maximum. Or, selon certains observateurs, cette dose ne paraît pas suffisante pour assurer une protection efficace des cultures, en tout cas pas toutes les années. Ainsi, l'Itab et l'IFV (Institut Français de la Vigne et du vin) ont construit un argumentaire pour le maintien d'une dose efficace de cuivre en agriculture. Celui-ci s'appuie sur l'enquête de près de 500 viticulteurs biologiques. La suppression, dans les préconisations de l'Anses, de la notion de lissage de la quantité de cuivre apportée sur 5 ans est notamment remise en question, de même que la méthodologie utilisée. En parallèle, la recherche d'alternatives au cuivre pour la protection des cultures se poursuit. A l'heure actuelle, aucune stratégie efficace, exempte de produit cuprique et utilisable en agriculture biologique, n'a pu être identifiée. Suite à la présentation de cet argumentaire, la DGAL (Direction Générale de l'Alimentation) devrait saisir l'Anses, courant 2014, pour une ré-étude du dossier Cuivre.
Dossier technique : Argumentaire pour le maintien d'une dose efficace de cuivre en viticulture
Ce dossier technique, réalisé par l'ITAB et l'IFV, propose d'étudier des possibilités de gestion cohérente des apports de cuivre, applicables sur le terrain et assurant une protection satisfaisante des cultures, dans la limite des connaissances techniques d'aujourd'hui. Il fait état des usages du cuivre en agriculture, à partir d'enquêtes couvrant les stratégies de protection cuprique mises en uvre sur plusieurs années dans les vignobles biologique français. La deuxième partie du dossier revient sur les conclusions de l'Anses, à l'aune des connaissances scientifiques actuelles sur le profil écotoxicologique du cuivre dans les agrosystèmes concernés. Si les recherches d'alternatives au cuivre se poursuivent, à la demande des professionnels de la filière viticole, il n'est pas encore possible de concevoir des stratégies intégrées de protection de la vigne dégagées de produits cupriques et respectant le cahier des charges de l'agriculture biologique tout en garantissant volume et qualité de production. De plus, au vu du défaut de méthode existante pour estimer la biodisponibilité du cuivre dans le sol et du manque d'études prenant en compte les différents facteurs du milieu à la parcelle, une synthèse bibliographique ne permet pas actuellement de conclure sur une valeur seuil d'apport de cuivre sur les cultures qui limiterait les impacts du cuivre sur la vie du sol. Pour estimer les effets écotoxicologiques du cuivre dans différentes conditions pédoclimatiques, il serait intéressant de coordonner une étude à l'échelle de l'agrosystème viticole, mettant en lien les différents composants du système.