Détail de l'auteur
Auteur Dominique DIOGON |
Documents disponibles écrits par cet auteur (12)


![]()
![]()
Bio-éthique du beurre
Dominique DIOGON, AuteurEn 2017, apparaissait la marque de beurre bio "C'est qui le patron ?!", avec pour objectif d'assurer une plus juste rémunération des éleveurs. Aujourd'hui, fabriqué dans le Puy-de-Dôme par l'usine Candia , filiale de Sodiaal, c'est le beurre bio le plus vendu en France. Cet article retrace l'histoire de la marque et les résultats obtenus, concernant les ventes, mais aussi la rémunération des éleveurs bio. Pour chaque plaquette vendue, 15 centimes sont reversés sous forme de prime à la conversion.
![]()
![]()
Le bio tisse sa toile : Auvabio
Dominique DIOGON, AuteurAuvabio est une association qui fédère une cinquantaine de producteurs de légumes bio en Auvergne et qui a pour objectif de commercialiser leurs productions en demi-gros. Aurore et François Prézeau ont fait le choix de commercialiser leur production via cette association. Ce couple sest installé, il y a un an, dans lAllier, sur un hectare, en misant sur des productions à forte valeur ajoutée et à cycle court. En faisant le choix du demi-gros, ils peuvent se concentrer sur une dizaine de légumes (les plus rentables), alors quen vente directe, ils auraient dû en cultiver une trentaine. Mais Auvabio ne fédère pas que des maraîchers : sur les cinquante adhérents, la moitié sont des éleveurs ou des céréaliers. Ces derniers souhaitaient diversifier leurs productions en mettant en place un atelier fruits ou légumes, mais ils ne se seraient pas lancés seuls en raison des contraintes liées à la commercialisation (étape assurée par Auvabio). Lassociation a dailleurs fait un démarrage fulgurant dans le secteur du demi-gros. Elle est même victime de son succès : sans démarcher de nouveaux clients, il lui manque 50 % de volumes. Ce succès réside notamment dans son fonctionnement : pour disposer dune offre complète et régulière, les membres se réunissent deux fois par an pour planifier les cultures en amont et les répartir entre les producteurs.
![]()
![]()
Cantal, la ruée vers l'orge
Dominique DIOGON, AuteurEn 2018, Alexandre Veermersch installait sa brasserie "360" dans le Cantal. Soucieux d'apporter une certaine typicité aux neuf bières différentes produites à la brasserie, son fondateur a mis en place une mini-filière locale d'orge bio. En 2021, trois éleveurs bio du Cantal produisent de l'orge brassicole pour lui, ce qui couvre un tiers de ses besoins. A terme, il aimerait voir se développer ce type de partenariat et, in fine, une véritable filière orge brassicole locale pour fournir les quelques 380 brasseries de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
![]()
![]()
Mozzarella, filer le parfait amour
Dominique DIOGON, AuteurDepuis juillet 2021, le Gaec du Brin dAuvergne, à Lapte (Haute-Loire) et en bio depuis 2016, produit des mozzarellas au lait de bufflonne. Les bufflonnes sont traites une fois par jour, obligatoirement en présence de leur bufflon, et donnent, en moyenne, 4 litres. La transformation en mozzarella est une étape très délicate. Par ailleurs, les éleveurs remplacent progressivement leurs vaches Charolaises par des Aberdeen Angus et vont transformer le lait de leurs Montbéliardes en yaourts.
![]()
![]()
L'angus, star en herbe
Dominique DIOGON, AuteurDepuis trois ans, langus a fait son apparition dans le bocage bourbonnais, fief de la race charolaise. Lidée délever cette race a été impulsée par lUnion des éleveurs bio (Unebio) Centre-Est. En 2014, elle a invité des chercheurs de lInra à présenter aux adhérents intéressés le suivi technico-économique quils assurent auprès délevages biologiques. Cest à ce moment que langus a été évoqué la première fois. Lidée est ensuite tombée dans loubli jusquau Sommet de lélevage 2015, où une nouvelle rencontre entre producteurs et chercheurs a servi de déclic. Louise Brulin (Unebio) sest alors emparée du dossier avec un groupe déleveurs. Ils ont fait le choix dacheter les premiers animaux (150 mères et 150 génisses) en Allemagne pour des raisons sanitaires (le berceau écossais étant touché par la tuberculose). Trois ans plus tard, une dizaine déleveurs se sont engagés dans cette démarche et ont attesté certaines qualités de la race : rusticité, valorisation de fourrages grossiers, besoins alimentaires moins importants pour la finition, facilité de vêlage. Comparées à des génisses charolaises engraissées, les génisses angus partent plus tôt (30 à 32 mois contre habituellement 34 à 36). Ces dernières sont moins lourdes (320 kg contre 400 kg) mais sont vendues à un prix plus élevé (6,80 /kg de carcasse contre 4,80 ).
![]()
![]()
Enseignements du bio
Dominique DIOGON, AuteurSur l'exploitation du Lycée Agricole de Rochefort-Montagne, dans le Puy-de-Dôme, l'atelier bovin lait et celui de transformation fromagère sont en bio depuis 2009. Utilisée comme support pédagogique, cette conversion permet de montrer aux étudiants, d'abord réticents, le fonctionnement d'une ferme viable et compétitive. Le changement de mentalité est en train de s'opérer, témoignent les enseignants : les étudiants voient dans le bio un intérêt de plus en plus grand.
![]()
![]()
Recherche éleveurs... : Poulets bio
Dominique DIOGON, AuteurLAuvergne est le troisième bassin de production de poulets de chair bio en France et représente 10 % de la production nationale. Cette région dispose de nombreux atouts et pourrait profiter de la demande exponentielle en volailles bio. Le plus grand frein au développement de cette filière reste le manque déleveurs. Robert Raynaud, éleveur bio de volailles et de vaches laitières dans le Livradois-Forez, sest installé en 1998 et a dû construire un poulailler pour que lexploitation laitière familiale reste viable. Dix ans plus tard, il sest converti à la bio et y voit de nombreux bénéfices pour son exploitation. Latelier de volaille sest complètement intégré à son système de production (le fumier de volaille lui permet par exemple de cultiver de lorge dont la fertilisation coûtait trop cher auparavant) et lui a permis de différencier ses sources de revenu. Bernard Devoucoux, responsable de la section bio du Syvofa (Syndicat des volailles fermières dAuvergne), établit un point sur le besoin de nouveaux aviculteurs bio en Auvergne : une quinzaine de nouveaux poulaillers devraient prochainement être construits, mais il en manque une vingtaine pour atteindre lobjectif de 30 000 poulets abattus par semaine en 2021 (contre 24 000 actuellement).
![]()
![]()
Un remède florissant
Dominique DIOGON, AuteurDefiFlor® est une nouvelle gamme daliment complémentaire fermenté qui stimule le microbiote des animaux, notamment chez lanimal naissant, et permet de développer une flore qui concurrence le pathogène. Gilles Grosmond, vétérinaire auvergnat, est à lorigine de cette gamme, commercialisée avec Yvon Darignac et fabriquée à Issoire dans les locaux de Néobiosys. Sébastien Daberty, éleveur laitier auvergnat, témoigne sur les résultats très positifs quil a obtenus sur les veaux (diminution forte des troubles digestifs, plus de perte de croissance ). Des essais sur le produit sont conduits depuis 2016 sur bovins, ovins, caprins, volailles, lapins, poissons et chevaux.
![]()
![]()
Safari des Combrailles
Dominique DIOGON, AuteurLe miscanthus, ou herbe à éléphant, originaire dAfrique et dAsie du sud, est une plante pérenne déjà beaucoup cultivée dans le Centre et en Normandie et dont la paille ne développe aucune maladie. Utilisé comme combustible dans les chaufferies, le miscanthus est aussi très apprécié en paillage dans les élevages, comme en témoigne Bertrand Duprat, éleveur de Blondes dAquitaine dans le Puy-de-Dôme. Avec un pouvoir dabsorption quatre fois supérieur à la paille de blé, le nombre de paillages est réduit, ce qui conduit à des économies (coût du produit et de la mécanisation associée). Christian Peyronny est aussi très satisfait du paillage au miscanthus pour ses dindes, constatant une bonne croissance et moins de maladies.
![]()
![]()
Salon de l'Agriculture : Le bio s'invite à la carte du Massif central
Dominique DIOGON, AuteurC'est dans le but de faire connaître, à Paris, le lancement d'une filière de viande bio du Massif central, que Richard Fabre, commercial chez Arcadie, a convié une cinquantaine de bouchers de la région parisienne au Restaurant du Cantal, sur le Salon de l'Agriculture. La société Arcadie, pour le lancement de cette nouvelle filière, s'est associée à Bio Vie Auvergne, PME implantée à Brioude (43), qui travaille avec 300 éleveurs bovins, porcins et ovins bio du Massif central. Parmi eux, Daniel Delrieu (15) fait figure de pionnier. Il regrette que l'Auvergne n'ait pas pris le virage du bio dès 2000. Pour lui, la plus-value à produire bio est indéniable, et cette nouvelle filière peut susciter des vocations et enclencher une dynamique, ce dont il se réjouit.
![]()
![]()
Le bio fait référence
Dominique DIOGON, AuteurL'auteur est allé à la rencontre de quelques-uns des utilisateurs d'ABioDoc, le Centre national de ressources en agriculture biologique basé à Lempdes (63). Service de Vetagro Sup, ABioDoc collecte et stocke des données relatives à l'agriculture biologique. Chantal et Jean-Sébastien Gascuel, exploitants agricoles bio à Gerzat (63), utilisent régulièrement ce service. Pour ce couple, qui a converti son exploitation en bio en 2005, ABioDoc constitue un allié de choix : « Quand j'ai un questionnement technique, explique Jean-Sébastien, je me tourne souvent vers ABioDoc (mise en culture du soja...) ». Pour Medhi Aït-Abbas, technicien maraîchage bio au Grab Auvergne, « la présence d'ABioDoc est un privilège, (...) cela nous permet de trouver des solutions nouvelles ». Marlène Aucante, technicienne grandes cultures bio à la Chambre d'agriculture du Puy-de-Dôme, explique, quant à elle, que la documentation est un appui qui permet, entre autres choses, « de voir sur quoi il faut désormais se tourner, et de mettre en place des essais avec les agriculteurs ». Inauguré officiellement par le ministère de l'Agriculture en 1999, ABioDoc met aujourd'hui à disposition du public plus de 28 000 références documentaires en agriculture biologique. Sophie Valleix, directrice du service, rappelle qu'il existe deux façons d'accéder aux informations : en se rendant sur place pour consulter le fonds documentaire, et à distance, via le site internet, en faisant une recherche par mots-clés sur la biobase. Une autre action phare d'ABioDoc consiste en la publication d'une revue bibliographique mensuelle, le Biopresse. Faire partager la connaissance et mettre à disposition un ensemble de références afin d'accompagner le développement de l'agriculture biologique, tels sont les objectifs principaux d'ABioDoc, véritable mine d'informations à la portée de tous les acteurs.
![]()
![]()
Le poulet se fait bio
Dominique DIOGON, AuteurDans un marché en pleine expansion, les volailles fermières bio d'Auvergne sont bien installées dans le peloton de tête. L'un des pionniers est Bernard Devoucoux, installé depuis 1997, entre Saint-Pourçain-sur-Sioule et Gannat, dans l'Allier. Convaincu dès ses études en lycée agricole par ce mode de production, il a trouvé ses débouchés petit à petit. L'Auvergne, avec comme principale locomotive l'Allier, est ainsi devenue la quatrième région productrice de poulets de chair bio en France (10,4% du cheptel) et la filière régionale est aujourd'hui relativement bien développée. Bernard Decouvoux est également actuellement président de la commission bio du Syvofa (Syndicat des volailles fermières d'Auvergne). Patricia Nifle, directrice de ce Syndicat, souligne l'évolution importante de la production de 2005 à 2010, mais note un ralentissement du nombre d'installations en volailles fermières bio ces dernières années. L'un et l'autre espèrent un redémarrage des conversions en bio pour répondre à une demande en constante augmentation.