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Auteur Delphine DANIEL |
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Les haies bocagères : intérêts agronomiques et valeurs médicinales
Delphine DANIEL, AuteurLa protection apportée par les haies (contre la pluie, le vent et le soleil) aux animaux nest plus à démontrer. Dautres effets bénéfiques sont bien connus, comme la lutte contre le lessivage et lérosion, ou encore la création dhabitat pour la biodiversité (oiseaux, insectes ). Toutefois, les intérêts nutritionnels des haies sont encore peu connus, tout comme leurs intérêts médicinaux. Suivant les espèces darbres et darbustes, les valeurs alimentaires des feuilles sont comparables à celles dune bonne herbe, voire à celles de grains de céréales. Un tableau compare les valeurs alimentaires moyennes (UFL, UFV, PDIN, PDIE et DMO) de feuilles darbres et d'arbustes bocagers (sureau, églantier commun, frêne commun, prunelier, épine noire, aulne glutineux, peuplier noir, noyer, aubépine, noisetier, faux acacia) à celles de lorge, du ray-grass anglais et de la paille dorge. De plus, sur des troupeaux rustiques ou avec une longue expérience de pâturage, une « consommation médicinale » (consommation des animaux pour se soigner) est observée. Cette consommation permet de lutter contre les débuts de maladie et de limiter linstallation dépidémies. Les effets médicinaux (antiparasitaire, laxatif, immunostimulant, hepatoprotecteur ) des principaux arbres et arbustes qui composent les haies sont détaillés dans un second tableau. Par ailleurs, manger en hauteur limite lingestion de parasites (les larves de parasites narrivent souvent pas à monter au-delà de 12 cm).
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Le pissenlit, une plante printanière adaptée à la situation
Delphine DANIEL, AuteurAu printemps, les ruminants sortent souvent dune ration hivernale à base daliments concentrés et de fourrages fermentés (ensilage ou enrubannage). Ces rations sont plutôt acidogènes et peuvent perturber la flore ruminale. Les animaux ne sont pas nécessairement malades, mais ils présentent souvent des engorgements graisseux au niveau du foie, appelés stéatose hépatique, qui amoindrissent leurs performances zootechniques (baisse de lactation, retard dans la reprise de cyclicité, apparition de tétanie dherbage ). Pour compenser ces effets, il est possible de réaliser une cure de plantes cholérétiques (qui stimulent le foie) et cholagogues (qui éliminent la bile). De nombreux aliments complémentaires du commerce contiennent ce type de plantes, mais il est aussi possible de réaliser une cure de feuilles de pissenlit. Cette cure savère également intéressante chez les lapins, notamment à des moments-clefs : mise au mâle et lactation pour les femelles, sevrage pour les lapereaux. Elle peut aussi avoir des effets bénéfiques pour les chevaux. Comme tout principe actif, les plantes ont leurs contre-indications et limites dutilisation. Il est déconseillé de réaliser des cures de plus dune semaine.
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Lautomédication chez les ruminants
Delphine DANIEL, AuteurNous avons longtemps cru que les bovins, les ovins et les caprins pâturaient ce quils avaient à disposition, sans faire de distinction entre les plantes. Or, si ces ruminants disposent dune grande diversité despèces à pâturer et si nous observons plus attentivement ce quils mangent, nous pouvons voir quils sélectionnent les végétaux quils pâturent. Ils peuvent même faire preuve dautomédication. Ainsi, observer les consommations atypiques dun troupeau ou dun animal peut informer sur son état de santé. Cet article explique les bénéfices de certaines plantes communes pour les ruminants : pissenlit, ortie, plantes taniques (ex : écorces ou ronces), saule, origan thym et serpolet, prunelier et lierre grimpant. Il aborde également la consommation dargile par ces animaux.
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Pour une gestion pastorale du parasitisme
Delphine DANIEL, AuteurFace aux parasites, tous les animaux d'un troupeau ovin ne sont pas égaux. Si les brebis sont capables de développer une immunité rapide, les agneaux et agnelles, n'ayant jamais été en contact avec les parasites, sont plus fragiles, et leur immunité naturelle sera plus longue à se développer. Par ailleurs, certaines prairies ou zones de pâturage peuvent être soumises à une pression parasitaire moins importante qu'ailleurs. C'est par exemple le cas des cultures dérobées, des prairies non-pâturées pendant deux mois de gel en profondeur ou un mois de sécheresse, des sous-bois ou encore des estives. La connaissance et la prise en compte de ces deux aspects dans la gestion prairiale peuvent aider l'éleveur dans la bonne gestion parasitaire de son troupeau.
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Prévenir le parasitisme par une bonne gestion de l'herbe
Delphine DANIEL, AuteurLes parasites présents dans les prairies (strongles, grandes douves ) peuvent avoir des conséquences importantes sur un élevage. En agriculture conventionnelle, les éleveurs font souvent appel à la prévention chimique, mais une bonne gestion pastorale peut limiter les risques d'infestation. Il est, par exemple, conseillé d'éviter le surpâturage pour limiter les infestations par certains parasites dont les ufs et larves restent assez bas dans l'herbe. Pâturer une herbe plutôt haute sera d'autant plus important en conditions chaudes et humides, favorables à certains parasites comme le strongle tropical Haemonchus. Le contrôle de l'eau d'abreuvement, qu'elle vienne d'un point d'eau naturel ou artificiel, est également important. Dans certains cas, les troupeaux mixtes ovins/bovins seront favorisés. Attention toutefois à leurs parasites communs.