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Auteur Martin PERROT |
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Elevage : Le tarissement des vaches laitières en bio : raisonner quartier par quartier plutôt quen comptage cellulaire total
Martin PERROT, AuteurEn bio, le tarissement des vaches laitières peut être une période critique, notamment lors de la conversion, où il nest pas toujours évident de passer dun traitement systématique à un traitement sélectif. La prévention est très importante (ambiance du bâtiment, qualité de la traite, bouchons, alimentation, etc.). Si certaines vaches ont des cellules au tarissement, il est important de profiter de cette période pour les guérir : le taux de guérison totale dun antibiotique au tarissement est supérieur au taux de guérison en lactation. Pour identifier les germes et les mammites cliniques, il est conseillé de réaliser des antibiogrammes. Le traitement quartier par quartier est aussi recommandé car le lait de mélange nest pas assez précis. Par exemple, si un seul quartier a 400 000 cellules et que les autres n'en ont que 30 000, le lait de mélange aura 120 000 cellules et la vache semblera saine. La solution la plus simple et la moins coûteuse est de réaliser un test au Teepol afin de repérer les quartiers à traiter. Avec cette méthode, le nombre de traitements peut être drastiquement diminué. Mickaël Bruyère, éleveur bio de 75 VL en Haute-Savoie, témoigne en présentant ses pratiques de prévention et de tarissement (il raisonne quartier par quartier).
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Fourrages : Changement climatique : Comment sécuriser son système
David STEPHANY, Auteur ; Martin PERROT, AuteurLe changement climatique amène les éleveurs à réfléchir sur les moyens d'adapter leur système fourrager aux sécheresses en saison estivale. Didier et Alexandre Pichon, éleveurs laitiers bio dans lAin, font partie du groupe Dephy Polyculture Élevage porté par lADABio. En mai 2017, ils ont entamé leur conversion à lAB. Cette dernière sest accompagnée dune hausse des surfaces en herbe et de la mise en place dun pâturage tournant dynamique. Cependant, ceci na pas suffi à pallier le manque dherbe durant lété. Ils ont alors cherché à récolter leur fourrage un maximum au printemps et ont diversifié la nature des fourrages récoltables en été. Pour cela, ils ont notamment semé du trèfle violet sous couvert dun méteil ensilage (féverole-pois-vesce-avoine). Ils en sont très satisfaits : en 2019, ils ont récolté 3,5 TMS de méteil et 4 TMS de trèfle (en trois coupes), avec un apport de lisier de 25 m3/ha. Ils ont également introduit du sorgho fourrager multicoupe, mais lexpérience a été moins concluante. Autre levier, ils ont baissé leur chargement en limitant le nombre de génisses. Ce partage dexpérience est complété par les témoignages de deux éleveurs laitiers bio de Haute-Savoie : Jean-François Excoffier réalise du stock sur pied avec des légumineuses, et François Conseil surveille les quantités de fourrages ingérées par ses vaches, ce qui lui a permis de réduire les quantités distribuées sans observer de répercussions sur la production de lait.
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Les obturateurs de trayon au tarissement
Martin PERROT, AuteurEn Savoie et Haute-Savoie, une enquête a été menée chez sept producteurs bio sur la qualité du lait en 2017. Elle a mis en évidence lutilisation dobturateurs de trayon au tarissement pour six dentre eux. Certains en posent systématiquement, dautres nen mettent quau printemps (lorsque larrêt de lactation est plus difficile) et dautres nen posent que sur les vaches qui ont déjà reçu un antibiotique. Une de ces fermes nest dailleurs pas pleinement satisfaite : elle utilise des obturateurs injectables et retrouve des résidus dans les mamelles. Pour rappel, les obturateurs visent à prévenir les infections qui peuvent arriver suite à un tarissement. Naturellement, un bouchon de kératine se forme dans le canal du trayon, mais il nest pas forcément opérationnel immédiatement (à 7 jours, 47 % des VL ont encore un de leurs canaux douvert, 32 % à 21 jours et 5 % à 60 jours). Chaque ferme a son protocole dutilisation, mais il est conseillé de poser des obturateurs sur des vaches qui nont pas reçu de traitement antibiotique. Il en existe deux types : obturateur en gel à base de résine végétale et dhuile essentielle (en application externe) et obturateur injectable. Le protocole à respecter pour poser un obturateur injectable, afin quil ne laisse pas de résidus tout en étant efficace, est détaillé en fin darticle.
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Lélevage de porcs en plein air
Martin PERROT, AuteurHugues et Jennifer Moly, éleveurs bio à Saint-Baudille-de-la-Tour, en Isère, partagent leur expérience sur lélevage de porcs en plein air : alimentation, naissage et élevage des porcelets, gestion des parcs et des lots, gestion de la santé La gestion du pâturage est très importante et permet de limiter la pression parasitaire : ainsi, il faut veiller à ce que les porcs ne pâturent pas en permanence les parcs (périodes de repousse), et changer de place régulièrement les parcs à cochons. Dans ces conditions, les éleveurs ne rencontrent pas de pathologies particulières avec lélevage en plein air. Lélevage de porcs a un effet positif sur la productivité des prairies et des cultures. Les éleveurs estiment quune année de pâture par les cochons équivaut à un précédent de deux ans de luzerne en termes de restitution.
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Elever ses poulettes en élevage de poules pondeuses bio : Interview de Sophie Guillon, éleveuse au GAEC La Poule aux Fruits dOr à Saint-Etienne-de-Crossey (38)
Martin PERROT, AuteurSophie Guillon élève deux lots de 160 poulettes par an, de race Bovans. La poussinière est auto-construite, cest une structure bois avec des panneaux de contreplaqué marin, posée sur une dalle. Dans cette interview, Sophie Guillon explique quelles sont les principales étapes de lélevage de poulettes, comment elle gère lalimentation et quels sont les points de vigilance, notamment la nécessité davoir une bonne gestion du stress grâce à lobservation. Au niveau sanitaire, elle apporte dans leau un mélange dhuiles essentielles - HE (Phyto Z de Vétopole) à 3, 6 et 9 semaines, en prévention contre la coccidiose. Les poulaillers ont environ 2 mois de vide sanitaire. Ils sont passés au nettoyeur haute pression, puis, une fois secs, ils sont passés à la flamme, avant dêtre lobjet dune pulvérisation dun mélange dhuiles essentielles antibactériennes.
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Le grand épeautre, en pur et en méteil
Martin PERROT, AuteurLe grand épeautre est une céréale à paille haute de la famille du blé. Ses avantages sont une bonne tolérance à lexcès deau et aux conditions humides, ainsi qu'une très forte concurrence aux adventices - clairement supérieure au triticale et au blé. En revanche, comparé au triticale, il est un peu plus sensible à la verse, moins riche en énergie et, en conditions hydriques normales, il fait moins de rendement (environ 5q/ha de moins avant décorticage). Pour lalimentation animale, lépeautre savère un très bon aliment, peu acidogène (comparable à lavoine), mais sa valeur alimentaire en énergie est assez basse (0.82 UFL et 0.78 UFV). Deux témoignages complètent larticle : Claude Courlet, agriculteur bio à Minzier (74), qui cultive le grand épeautre en pur depuis plus de 10 ans, et Sébastien Baud, agriculteur bio à Beaumont (74), qui a introduit lépeautre dans ses mélanges, à côté du seigle, du triticale et du pois fourrager, pour nourrir ses brebis et ses agneaux.
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Assurer la qualité du lait en bio
Martin PERROT, AuteurUne bonne qualité du lait, en AB notamment, passe par une bonne hygiène de traite, en particulier en cas de transformations au lait cru. Cet article présente les points les plus importants à mettre en uvre pour une bonne hygiène de la traite, en particulier la propreté des mains du trayeur ou encore le matériel de traite (comment lutiliser au mieux, son entretien, lhygiène des manchons ). Deux éleveurs bio témoignent de leurs pratiques de traite et de soins des mamelles (avec notamment des produits homéopathiques ou de phytothérapie) visant à la prévention sanitaire (hygiène, bonne santé du troupeau, nettoyage du matériel, suivi des animaux ).
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Grandes cultures : Chauler avec des carbonates de calcium grossiers
Martin PERROT, AuteurLe chaulage a pour but d'apporter du calcium facilement mobilisable pour assurer la stabilité de la structure du sol et en améliorer l'activité microbienne. Cette pratique permet de compenser les prélèvements réguliers de calcium dus aux cultures et au lessivage. En AB, le chaulage se fait à l'aide de carbonates de calcium broyés (CaCO3), moins agressifs pour la vie du sol que la chaux (CaO), dont l'utilisation est d'ailleurs interdite. L'article présente les différents types de carbonates qui se différencient par leur composition et par leur finesse de broyage. Yves Herody préconise l'utilisation de carbonates grossiers (0-4 mm), afin de limiter le nombre de passages et de laisser au sol le soin de prendre uniquement ce dont il a besoin. En complément, deux témoignages d'expériences : - Marc Desbois et Philippe Jeannin, éleveurs au GAEC de Cize (01) ; - Jean-Philippe Clair, éleveur à la SCEA Clair Mathyn à Chalamont (01).
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Stocker et assurer la conservation de ses céréales à la ferme
David STEPHANY, Auteur ; Martin PERROT, AuteurAfin d'éviter les pertes de grains et pour préserver au mieux à ces derniers leurs facultés germinatives ou encore leurs performances nutritives, assurer un bon stockage et une bonne conservation des céréales à la ferme est primordial. Deux agriculteurs témoignent sur le matériel qu'ils utilisent et sur la façon dont ils procèdent pour stocker et conserver leurs céréales : - Tri à la récolte, refroidissement du grain, propreté des silos et surveillance régulière (Raphaël Baltassat, agriculteur bio à Bonne (74)) ; - Une remorque-sécheuse pour servir d'appoint au séchage des grains sur la ferme (Xavier Duclos-Gonet, agriculteur bio à Crémieu (38)).
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L'alimentation des agneaux au lait de vache bio
Martin PERROT, AuteurDistribuer du lait de vache à des agneaux, notamment en production ovine laitière biologique, permet à certains éleveurs de transformer et commercialiser le maximum de la production des brebis tout en n'utilisant pas de poudre de lait. Deux éleveurs savoyards ovins lait bio témoignent de leur expérience, Loïc Perriaux (73) qui a arrêté, et Jonathan Morard (74), qui a développé cette pratique. Les risques : problèmes à la séparation des mères, difficulté à boire au seau, gestion de la température et des volumes de lait de vache ingérés afin de limiter les diarrhées, sociabilisation des agneaux. L'éleveur qui développe toujours cette pratique sépare mères et agneaux à 3 heures, les agneaux étant mis au box et nourris au seau multi-biberon pendant 10 jours avec du lait de brebis et ensuite avec du lait de vache. Le seau biberon n'est jamais vide, permettant aux agneaux de peu à peu réguler leur prise alimentaire et de s'habituer à boire froid, d'où peu de problèmes de diarrhée, avec une croissance satisfaisante, comparable à celle d'agneaux sous la mère. Au final, cela demande moins de travail que la poudre de lait.
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Le désaisonnement chez les petits ruminants
Martin PERROT, Auteur ; David STEPHANY, AuteurPratiquer le désaisonnement chez les petits ruminants (les principes en sont repris dans cet article) présente divers intérêts : étalement de la production, objectif de vente à certaines saisons, par exemple. Mais, sa mise en uvre n'est pas sans difficulté. Deux éleveurs bio, un en caprins et l'autre en ovins lait, tous deux pratiquant la vente directe, présentent leurs pratiques de désaisonnement (désaisonnement lumineux en chèvres pour l'un, avec recours à l'effet mâle, et effet mâle pour l'autre). Dans ces deux exemples, on retrouve l'importance d'être rigoureux dans la gestion du troupeau et les intérêts obtenus en termes de production et de commercialisation. Mais les contraintes sont bien présentes (stress, charge de travail plus forte ). C'est pourquoi ces deux éleveurs envisagent, maintenant que leur élevage a un certain équilibre et que leur clientèle est constituée, d'abandonner cette pratique. Ainsi, le désaisonnement, même s'il est possible en AB, doit être bien réfléchi par l'éleveur avant son éventuelle mise en place.
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L'élevage de porcs en plein air : Témoignage : Hugues et Jennifer Moly, éleveurs à Saint-Baudille-de-la-Tour (38)
Martin PERROT, AuteurHugues et Jennifer Moly, éleveurs bio isérois à Saint-Baudille-de-la-Tour, élèvent porcs (20 truies, 400 porcelets/an) et bovins viande (25 vaches, avec production de bufs de 36 mois) sur une exploitation comptant 25 ha de céréales et 110 de prairies. Les porcs sont élevés en plein air, avec une gestion rigoureuse du pâturage associant les deux espèces, parfois en même temps. Le système compte trois types de parcs pour les porcs : des parcs de naissance, des parcs d'engraissement où les porcs restent quatre mois et un parc d'attente où les animaux restent jusqu'à leur abattage (à l'âge de 90 jours). La place des parcs à cochons est raisonnée dans la rotation (rotation sur sept ans, dont les deux premières années sont consacrées au pâturage des porcs et des vaches, suivies de quatre ans de cultures, pour finir par un an de luzerne pour la fauche). L'introduction du troupeau porcin n'a pas amené de diminution du cheptel bovin. En effet, les porcs améliorent la productivité des parcelles en les retournant et en les fertilisant. Ils ont aussi un effet positif sur certaines adventices qu'ils éliminent en mangeant leurs racines (ex : Rumex). Une bonne gestion du pâturage assure aussi un bon état sanitaire des porcs (notamment au niveau des parasites). Cet éleveur fabrique ses aliments et les rations des porcs valorisent au maximum l'herbe, pâturée ou non. Le troupeau porcin rencontre peu de problèmes sanitaires, avec une bonne gestion des mises bas (en niches) et une sélection des mères selon, notamment, leur comportement maternel.
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Gérer l'autonomie alimentaire en élevage diversifié sur secteur sec : Retour d'expérience : Le Gaec des Pâquerettes à Châteauneuf (42)
Marianne PHILIT, Auteur ; Martin PERROT, AuteurSitué sur les coteaux séchants du Pilat de Giers dans la Loire, le Gaec des Pâquerettes est une exploitation bio diversifiée avec 45 vaches laitières, 10 truies, 60 porcs engraissés, 250 poules pondeuses et 300 poulets de chair. Elle est basée en partie sur la vente directe (fromages, charcuterie...). Quatre associés et deux salariés travaillent sur le GAEC. L'article décrit le fonctionnement de l'exploitation : choix d'assolement, conduite des cultures, alimentation des animaux. Pour améliorer l'autonomie, les agriculteurs ont prévu, entre autres, d'aménager des chemins pour rendre accessibles 5 ha de pâturage supplémentaires pour le troupeau laitier, et ils réfléchissent à l'installation d'une unité de méthanisation et d'une éolienne.
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Travailler avec la lune
Rémi COLOMB, Auteur ; Martin PERROT, AuteurBien que l'influence de la lune sur les plantes cultivées fasse toujours débat dans les milieux scientifiques, le suivi des rythmes lunaires se pratique depuis de nombreuses années chez plusieurs agriculteurs bio. Cet article illustre quelles peuvent être les utilisations des cycles lunaires en maraîchage et en élevage à travers deux témoignages : - Xavier Moget, maraîcher en Isère. L'utilisation du calendrier lunaire de Maria et Mathias Thun, très précis, l'aide à devenir de plus en plus exigeant dans sa pratique, même si certains aspects lui paraissent encore compliqués à mettre en uvre ; - Gérard Dupanloup, éleveur en Haute-Savoie. Il s'intéresse aux rythmes lunaires depuis 30 ans, et les formations qu'il a pu faire ont confirmé les essais qu'il avait mis en place au cours des années.
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Utiliser des méteils à base de pois protéagineux : Expérience de Pascal Bibet et Fabrice Rollin à Sainte-Marie d'Alvey (73)
Martin PERROT, Auteur ; David STEPHANY, AuteurPascal Bibet et Fabrice Rollin, deux agriculteurs bio à Sainte-Marie d'Alvey (73), partagent leur expérience sur les méteils à base de pois protéagineux : rendement, pourcentage de chaque espèce à la récolte, couverture du sol et résistance à la verse. Pour eux, les mélanges à base de pois protéagineux semblent plus intéressants que ceux à base de pois fourrager ; mais des résultats contraires ont été observés dans l'Ain. Par ailleurs, des mélanges d'hiver orge/pois ont été testés au FiBL afin d'identifier les doses les plus adéquates pour un bon compromis entre rendement et proportion de chaque espèce à la récolte.