Détail de l'auteur
Auteur Maude LE CORRE |
Documents disponibles écrits par cet auteur


![]()
![]()
Adopte un serpent !
Maude LE CORRE, AuteurLes serpents sont des auxiliaires qu'il ne faut pas négliger dans leur rôle de prédateur des rongeurs comme le campagnol des champs. Pour contribuer à leur recensement et afin de mieux les observer, le Ctifl de Balandran (30) a, depuis 2008, mis en place une technique pour abriter les serpents, à partir de plaques ondulées disposées sur le sol. Répondant au besoin de chaleur des reptiles tout en les protégeant des prédateurs, ces plaques sont aussi régulièrement visitées par les campagnols, mulots et musaraignes. Sur les 20 plaques installées, la moitié a été visitée au moins une fois pendant les 6 années d'observation. Le pic de fréquentation semble être entre mi-avril et fin juin, et la température maximum acceptée de 40° sous la plaque. D'autres observations ont pu être faites, concernant les espèces de serpents attirées par ces dispositifs, leur comportement, les liens entre leur fréquentation des plaques et la température ambiante, etc.
![]()
![]()
Une affaire italo-espagnole
Maude LE CORRE, AuteurL'Espagne et l'Italie se partagent 80% des surfaces européennes d'oliveraies biologiques. En Italie, près de 20 % de la production d'huile est certifiée biologique. Le verger oléicole bio en Europe représente 31% des surfaces en cultures pérennes bilologiques. En France, les surfaces d'oliviers biologiques ont été multipliées par cinq depuis 2007, avec environ 4 000 ha cultivés. Quant à la consommation française, elle représente 8,5 % du marché de l'huile d'olive. Le prix moyen d'un litre d'huile d'olive biologique est le 6,1 , soit environ 1 de plus qu'en conventionnel.
![]()
![]()
Amande : Pas de lutte alternative contre Eurytoma
Maude LE CORRE, AuteurMalgré une demande forte des consommateurs, la filière amande bio française peine à se développer. La faute à Eurytoma amygdali, la guêpe de l'amande, qui sévit en France depuis les années 80. Cet insecte pond ses ufs dans les jeunes amandes. Les larves se nourrissent de l'amandon et se développent jusqu'au stade adulte dans le fruit, qui reste alors accroché à l'arbre. A ce jour, aucune solution homologuée en agriculture biologique n'est disponible, et aucune méthode de lutte alternative n'a fait ses preuves. Des pistes sont actuellement à l'étude mais avec des efficacités qui restent encore limitées et/ou pour lesquelles l'homologation n'est pas à l'ordre du jour.
![]()
![]()
Arboriculture : La nutrition se raisonne par groupe
Maude LE CORRE, AuteurUne étude, menée par le laboratoire Auréa Agroscience, a mis en évidence les différences de nutrition, en nombreux éléments nutritifs, des arbres fruitiers selon que la fertilisation est minérale ou organique. Cest ce qua expliqué Alain Kleiber lors de la séance Arbo organisée par la Sefra (26). Pour mettre cela en évidence, des analyses de feuilles ont été réalisées entre deux groupes, lun fertilisé avec des engrais minéraux, lautre avec des engrais organiques. Cet article présente les résultats obtenus et lanalyse qui peut en être faite.
![]()
![]()
Les atouts de l'enherbement
Maude LE CORRE, AuteurEn arboriculture, lenherbement sur le rang présente de nombreux atouts : maîtrise des adventices, amélioration de la structure, de la fertilité du sol et de la disponibilité en eau, protection des cultures. Xavier Creté, de Sud Expé Marsillargues dans lHérault et le Gard, aborde les points clés pour un enherbement adapté : déterminer lobjectif, quelles espèces et quelle gestion. Claude-Eric Parveaud, du Grab, souligne limportante variation selon les systèmes et les pratiques. Différents essais en cours sintéressent aux potentiels des trèfles violet et blanc, de la fétuque ovine, de lachillée millefeuille, de la petite pimprenelle). Le projet Placohb a pour objectif, dici 2020, de caractériser les effets dun enherbement du rang sur la culture et son potentiel pour favoriser la biodiversité fonctionnelle. Au cours dun essai Grab-Inra de Gotheron (Drôme) conduit sur pêches, limplantation de trèfle blanc nain a permis de : - diviser par deux la quantité dazote apportée, sans perte de rendement ni de qualité ; - augmenter la porosité du sol ; - diminuer les monilioses grâce à un effet tampon du couvert sur la disponibilité en eau. Cependant, pour éviter les pertes de rendement, il convient de rester vigilant vis-à-vis des campagnols et de limpact sur les jeunes vergers.
![]()
![]()
Attention chute de feuilles !
Maude LE CORRE, AuteurUne nouvelle maladie de la pomme, Marssonina coronaria, provoquant la chute prématurée des feuilles, s'est installée dans une grande partie des vergers de pommiers bio en Europe. Il s'agit d'un champignon originaire d'Asie, signalé pour la première fois en Europe de l'Ouest en 2001, en Italie. Il s'est étendu à l'Autriche, à l'Allemagne, à la Roumanie et aux Pays-Bas. Les symptômes ne sont observés que sur les vergers conduits en agriculture biologique ou de façon extensive, et particulièrement sur les variétés résistantes à la tavelure, dont la protection phytosanitaire est réduite en été. L'article décrit les symptômes et le mode de propagation de la maladie, ainsi que les moyens de lutte compatibles avec le cahier des charges bio.
![]()
![]()
Auxiliaires : Les chrysopes
Maude LE CORRE, AuteurLes chrysopes sont des prédateurs polyphages, utilisées en maraîchage et en arboriculture pour réguler les populations de pucerons (une larve de chrysope peut manger entre 500 et 1 200 pucerons au cours de son développement). Elles peuvent également sattaquer à des acariens, des psylles, des cochenilles, des thrips, des aleurodes Le genre Chrysopa est un prédateur généraliste à tous les stades de son développement, alors que le genre Chrysoperla nest prédateur qu'au stade larvaire (au stade adulte, il se nourrit de nectar et de pollen). Il existe une quarantaine despèces de chrysopes en France, la plus commune est la chrysope verte (Chrysoperla carnea). Certaines espèces sont commercialisées comme auxiliaires de culture en lutte biologique intégrée. Il est cependant possible de les favoriser à létat naturel. Pour cela, il est recommandé daménager des zones enherbées ou fleuries afin que les adultes du genre Chrysoperla puissent trouver de la nourriture (lobjectif est davoir la plus grande période de floraison à partir de février-mars). Les haies fournies leur permettent de passer lhiver à labri du vent. Des boîtes remplies de paille aérée peuvent aussi être installées pour permettre à certaines espèces (C. affinis et C. lucasina) de passer lhiver.
![]()
![]()
Auxiliaires : Les coccinelles
Maude LE CORRE, AuteurLes coccinelles sont connues comme étant consommatrices de pucerons. Plus de 80 espèces existent en France, qui n'évoluent pas à la même strate végétale. Certaines consomment dautres ravageurs que les pucerons. Dans les espèces consommatrices de pucerons, la coccinelle à sept points ou encore la jaune à damier sont inféodées à la strate arbustive tandis que les coccinelles à deux et à dix points agissent plutôt en verger. La coccinelle à virgule, noire avec quatre points rouges, consomme des pucerons mais aussi des cochenilles et des acariens, celle jaune à 22 points du mycélium doïdium, etc. Certaines espèces sont parfois introduites dans le cadre dune lutte biologique. Pour préserver au maximum la présence de ces coccinelles, il faut veiller à un bon aménagement des parcelles (présence de différentes strates, abris pour lhiver, etc.) et éviter les traitements insecticides.
![]()
![]()
Bien choisir les essences de ses haies
Maude LE CORRE, AuteurLes haies apportent divers services aux vergers (effet brise-vent, réduction de lévapotranspiration et des variations de températures journalières, diminution de lérosion, habitat de nombreux auxiliaires et de pollinisateurs), mais il faut bien réfléchir aux différentes essences à implanter. Il est conseillé de choisir des espèces locales afin quelles soient bien adaptées aux conditions pédoclimatiques. Il faut compter entre cinq et huit espèces complémentaires pour obtenir un effet significatif sur laccueil dauxiliaires. Il est dailleurs préférable que ces dernières aient des périodes de floraison étalées dans le temps. Les espèces à tiges creuses ou entrelacées constituent également des abris dhivernation pour les auxiliaires. Enfin, il est important de ne pas introduire dans sa haie des plantes hôtes pour les ravageurs. Un encadré liste les espèces à éviter en verger de pommiers, de pêchers ou abricotiers, de cerisiers et doliviers. Par exemple, en pommiers ou poiriers, il est déconseillé dimplanter des aubépines (sensibles au feu bactérien), des érables champêtres et des noyers hybrides (hôtes de la leuzère et du carpocapse). Dautres espèces à éviter de manière plus générale sont également énumérées.
![]()
![]()
Le bio poursuit sa progression
Maude LE CORRE, AuteurComme pour de nombreuses filières, l'agriculture biologique est en progression en arboriculture et en maraîchage, avec respectivement 20 % et 6 % des surfaces environ. Cette progression de la production s'explique notamment par l'engouement croissant des consommateurs pour ces produits certifiés, avec un marché qui a doublé en cinq ans (en chiffre d'affaires). Du côté des circuits de vente, les magasins spécialisés restent majoritaires (45 % des ventes de légumes bio), mais les ventes en GMS se développent, notamment via les magasins de proximité et les drives. 70 % des fruits et légumes bio consommés en France sont produits dans l'Hexagone, une part importante des importations étant due à la forte consommation de bananes et d'agrumes issus de l'agriculture biologique.
![]()
![]()
La biodiversité contre les pucerons du pommier
Maude LE CORRE, AuteurEn janvier 2018, arboriculteurs, techniciens, chercheurs et naturalistes se sont retrouvés en Corrèze à l'occasion du colloque "Biodiversité : les prédateurs des pucerons en vergers de pommiers", organisé par les Chambres d'agriculture du Tarn-et-Garonne, et du Lot-et-Garonne, ainsi que par Bio 82 et la Coopérative fruitière du Limousin. Hugues Mouret, naturaliste de l'association Anthropologia, a insisté sur la grande diversité d'auxiliaires possibles et sur leur grande utilité en agriculture. Des aménagements favorables à leur présence dans les vergers, comme les bandes fleuries par exemple, ont été présentés aux participants qui ont ensuite travaillé sur des ateliers de reconception de vergers.
![]()
![]()
La biodiversité selon les producteurs
Maude LE CORRE, AuteurAfin de lister les différentes techniques mises concrètement en uvre pour favoriser la biodiversité fonctionnelle dans les vergers, une enquête a été réalisée dans le cadre du projet européen EcoOrchard. Elle a été menée dans neuf pays européens auprès de 125 pomiculteurs bio ou biodynamiques ainsi qu'auprès de 55 conseillers. Un état des lieux a pu en être tiré : une dizaine de pratiques sont déjà mises en place par plus de 12 % des producteurs interrogés, les plus répandues sont la plantation de haies et linstallation de nichoirs. Toutefois, leur mise en pratique varie dun pays à lautre : en France, limplantation de haies est pratiquée par 75 % des producteurs interrogés alors quen Allemagne, cest linstallation de bandes fleuries qui est la plus répandue (contre moins de 20 % en France). Selon Servane Penvern de lINRA, ces différences résident dans les infrastructures agroécologiques déjà existantes, dans lhéritage culturel et certaines pratiques sont tellement intégrées que les agriculteurs oublient de les citer. Favoriser la biodiversité est très souvent perçue comme un véritable atout pour la production, mais aussi pour la qualité des paysages et pour limage de lexploitation. Toutefois, des inconvénients freinent encore la mise en place de ces pratiques (augmentation de certains ravageurs tels que les campagnols, coût de ces pratiques, temps à y consacrer). Apprécier les coûts et bénéfices apportés par la biodiversité fonctionnelle reste encore un véritable enjeu pour la recherche.
![]()
![]()
Un calendrier pour les bio
Maude LE CORRE, AuteurConfrontés à des variétés d'abricots peu adaptées à leur mode de production (sensibilité aux maladies, baisse de productivité), nombre d'arboriculteurs biologiques abandonnent peu à peu cette culture. Pour faire face à cette situation, le Ctifl a mis au point un calendrier variétal d'abricots à utiliser en bio, à partir d'enquêtes réalisées chez des producteurs des quatre grands bassins de production français, mais aussi auprès de distributeurs et d'experts (notamment de la recherche). Ainsi, ce sont 35 variétés, choisies sur des critères de vigueur, de productivité, de calibre, de qualité gustative, de sensibilité aux bioagresseurs et de pertes en verger et en post-récolte, qui sont préconisées. Elles sont classées selon leur maturité et par bassin de production. Chacune fait l'objet d'une fiche technique qui sera remise à jour, cette évaluation participative devant se poursuivre jusqu'en 2020 dans le cadre du projet FAN de BiO, piloté par le Ctifl.
![]()
![]()
Le cerisier en cage
Maude LE CORRE, AuteurDrosophila suzukii et la mouche de la cerise (Rhagoletis cerasi) sont deux ravageurs entraînant des dégâts particulièrement importants sur cerisiers. La pose de filets anti-insectes est efficace mais impacte l'ensemble de la conduite des vergers. En effet, elle n'est applicable qu'en vergers palissés ou en gobelet bas, des configurations assez rares en France. Concernant le filet, plusieurs tailles de maille ont été testées par différents organismes de recherche, avec des protections intéressantes pour des mailles entre 0,8 × 0,8 mm et 1,4 × 1,7 mm. Par ailleurs, plus la maille sera fine, plus le filet aura un impact sur le microclimat créé dans le verger (température, rayonnement, humidité...), et donc sur le développement de maladies.
![]()
![]()
Chasse à courre dans les vergers
Maude LE CORRE, AuteurBien qu'elles soient encore peu connues pour ce rôle, les araignées peuvent être d'excellents auxiliaires, notamment dans les vergers. En effet, ces insectivores, de par la diversité de leurs espèces, sont présents dans les arbres mais aussi au sol, sont actifs tout au long de l'année, ont des modes de chasse diversifiés Une étude du contenu digestif d'araignées prélevées dans un verger a permis de déterminer qu'elles se nourrissaient, entre autres, de pucerons dès mi-février, ou encore de larves et d'adultes de mouches de l'olive. Une thèse en cours au Ctifl étudie le rôle de l'araignée Cheiracanthium mildei dans la régulation des ravageurs du pommier. Les premiers résultats ont montré que l'espèce étudiée était plus abondante dans les vergers équipés de filets anti-insectes, qui induisent des températures plus élevées. La présence de haies en pourtour du verger facilite également la présence d'araignées.