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Auteur Maude LE CORRE |
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Le nouvel âge du désherbage
Maude LE CORRE, Auteur ; Véronique BARGAIN, Auteur ; Guy DUBON, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte conventionnel de suppression du glyphosate, ce cahier de Réussir Fruits & Légumes fait le point sur les alternatives aux herbicides chimiques utilisables sur fruits et légumes. Certaines dentre elles sont déjà bien utilisées par les agriculteurs biologiques (désherbage mécanique, faux-semis, paillage et mulch, couverts végétaux ) ou connues (désherbage thermique, pâturage danimaux dans les vergers, solarisation, occultation). Des focus sont également réalisés sur la robotique et sur la lutte biologique (notamment sur des bioherbicides à base de champignons, de bactéries ou dinsectes). La gestion du stock grainier du sol, ainsi que les plantes exotiques envahissantes sont aussi abordées. Une bande dessinée reprend également lhistoire du désherbage. Par ailleurs, une étude sociologique vise à cerner la perception des plantes spontanées en milieu urbain.
Occitanie : Le chant des vignes
Maude LE CORRE, AuteurPour éviter la mortalité de leurs pieds de vigne, six producteurs de Chasselas de Moissac (AOP) testent la génodique. Julien Custody est lun deux. Il perd 2 à 3 % de pieds par an à cause de différentes maladies (Esca, Eutypiose et Black-dead-arm), et estime sa perte de production directe à 3000 /an. Pour lutter contre ces maladies fongiques, ce groupe de producteurs sest équipé de boîtiers pour diffuser huit minutes de musique matin et soir (cest-à-dire les moments où le vent est le plus faible), de mai à septembre. La musique est en effet un moyen de transport pour les ondes vibratoires, qui peuvent stimuler ou inhiber la synthèse de protéines en lien avec le stress de la plante. Ici, lobjectif est de stimuler la synthèse de la protéine qui intervient dans la composition de la lignine afin de renforcer les pieds de vigne. Les taux de mortalité des pieds seront comptabilisés durant trois ans et comparés à ceux des années précédentes. Cette démarche est soutenue par lAOP qui a aidé les producteurs volontaires à hauteur de 30 %. Au total, pour la pose des boîtiers et la formation nécessaire à leur utilisation, ces producteurs ont payé, à six, 18 000 .
Des plantes contre la tavelure
Maude LE CORRE, AuteurLa station expérimentale de La Morinière (Indre-et-Loire) teste, depuis deux ans, des PNPP (Préparations Naturelles Peu Préoccupantes) contre la tavelure et les pucerons en verger de pommiers. En 2018, les PNPP suivantes ont été testées contre la tavelure : un mélange dhuiles essentielles dorigan et de clou de girofle ; une décoction de racines dortie ; une infusion dun mélange de feuilles de serpolet, de feuilles de sureau et de clous de girofle ; une décoction de prêle. En 2019, après avoir analysé les résultats obtenus, les tests ont été reconduits pour le mélange dhuiles essentielles dorigan et de clou de girofle, et pour linfusion serpolet-sureau-clou de girofle. De nouvelles PNPP ont aussi été testées : une macération à froid décorce de chêne et le produit Kanne Brottrunk® (produit à base de bactéries lactiques, obtenu par la fermentation en cuve de pain complet durant huit mois). À chaque fois, ces produits ont été testés avec des demi-doses de cuivre et de soufre, et comparés à la référence cuivre+soufre. Les comptages en verger ont montré que le mélange dhuiles essentielles, la macération décorce et le Kanne Brottrunk® semblent augmenter lefficacité des traitements fongiques. En laboratoire, le mélange dhuiles essentielles est aussi ressorti. Ce travail exploratoire va continuer durant les prochaines années.
Une protection mi-bio mi-conventionnelle
Maude LE CORRE, AuteurLa station expérimentale de La Morinière (Indre-et-Loire) évalue, depuis quatre ans, un itinéraire de protection sur pommiers intégrant des produits autorisés en AB afin de réduire les IFT (Indices de Fréquence de Traitement) et des produits de synthèse. Lobjectif est, à terme, datteindre le « zéro résidu ». Pour cela, un système « hybride », qui se base sur un calendrier de traitement PFI (Protection Fruitière Intégrée) et intègre des produits autorisés en AB, est comparé à une stratégie de protection classique. Après quatre années dessais, aucune différence majeure na été observée au niveau de la production. Concernant la tavelure, le système hybride a géré les projections à faibles risques à laide de bouillies de cuivre, de soufre ou sulfocalcique (avec un recours aux substances conventionnelles lors des épisodes plus contaminants). 60 % des produits ont ainsi été remplacés par des produits utilisables en AB sans quaucun impact ne soit constaté sur les fruits. Les protections contre loïdium, les punaises, les lépidoptères sont également détaillées. Globalement, lIFT a été inférieur pour le système hybride : la dose de cuivre utilisée ne représentait que 10 % de lIFT mais le nombre de traitements contre les insectes a été supérieur comparé à la stratégie de protection classique. Au niveau du coût, celui de la stratégie hybride a été légèrement supérieur en 2018 et en 2019 mais il a été équivalent en 2016 et en 2017.
Ravageur : La mouche mineuse des allium
Maude LE CORRE, AuteurLa mouche mineuse du poireau (Phytomyza gymnostoma) est apparue en France en 2003. Elle est maintenant présente quasiment sur lintégralité du territoire métropolitain. Les larves de cette mouche grisâtre de 3 mm sattaquent aux cultures dalliacées (poireaux, ciboulettes, oignons, aulx, échalotes) en creusant des galeries rectilignes dans les feuilles et les fûts, ce qui entraîne un dépérissement des feuilles, voire de la plante entière. Deux générations de mouches se développent par an, séparées par un repos hivernal et une diapause estivale au stade pupe. La présence de ces pupes rougeâtres (de 3 à 4 mm) rend le poireau impropre à la consommation. Les premiers vols dadultes sobservent davril à juin. Pour les détecter, il est possible de positionner des pots de ciboulette (plante attractive) en bord de champ afin dobserver les piqûres. La protection physique à laide de filets dun maillage de 0,8 mm (dès lapparition des premières piqûres) reste la méthode de lutte la plus efficace. Les rotations longues en limitant les allium permettent également de réduire la pression des adultes. En matière de prophylaxie, les feuilles atteintes en début dattaque peuvent être coupées et brulées. Plusieurs essais de la Serail (Rhône-Alpes) ont également montré quune coupe des feuilles à 20 cm du sol juste avant le pic dactivité de cette mouche permet de réduire le pourcentage dattaques.
Répondre aux bioagresseurs émergents
Maude LE CORRE, AuteurLucie de Guitaut reprend lexploitation céréalière et de noyers de ses parents en Dordogne. Les 25 hectares de noyers sont en bio depuis 2010, et même si lIFT appliqué est assez bas (autour de trois), cette jeune agricultrice a tout de même intégré le réseau Dephy pour chercher des solutions innovantes et échanger sur de nouvelles pratiques. Depuis quelques années, la mouche du brou devient une problématique croissante sur son domaine et elle cherche, avec son père, des alternatives au spinosad. Ils ne sont pas convaincus par largile (barrière physique) du fait de son seul effet répulsif et de sa difficulté de mise en uvre avec la hauteur des arbres. Ils souhaiteraient, par contre, tester des pièges. Les cinq autres nuciculteurs bio du réseau Dephy font face à la même problématique et le partage dexpériences pourrait leur permettre de trouver des solutions plus rapidement. La seconde problématique du domaine est lenherbement. Lucie est, pour linstant, équipée dun broyeur sans palpeur, ce qui loblige à passer le rotofil autour des arbres tous les deux à trois ans. Elle réfléchit à deux options : celle dacheter un broyeur avec palpeur (linvestissement est important par rapport au nombre dheures dutilisation), et celle du pâturage ovin (la main duvre et la création de sentes par le déplacement des animaux restent les freins à cette alternative). Elle souhaite aussi creuser ce sujet avec les autres membres du groupe.
Bien choisir les essences de ses haies
Maude LE CORRE, AuteurLes haies apportent divers services aux vergers (effet brise-vent, réduction de lévapotranspiration et des variations de températures journalières, diminution de lérosion, habitat de nombreux auxiliaires et de pollinisateurs), mais il faut bien réfléchir aux différentes essences à implanter. Il est conseillé de choisir des espèces locales afin quelles soient bien adaptées aux conditions pédoclimatiques. Il faut compter entre cinq et huit espèces complémentaires pour obtenir un effet significatif sur laccueil dauxiliaires. Il est dailleurs préférable que ces dernières aient des périodes de floraison étalées dans le temps. Les espèces à tiges creuses ou entrelacées constituent également des abris dhivernation pour les auxiliaires. Enfin, il est important de ne pas introduire dans sa haie des plantes hôtes pour les ravageurs. Un encadré liste les espèces à éviter en verger de pommiers, de pêchers ou abricotiers, de cerisiers et doliviers. Par exemple, en pommiers ou poiriers, il est déconseillé dimplanter des aubépines (sensibles au feu bactérien), des érables champêtres et des noyers hybrides (hôtes de la leuzère et du carpocapse). Dautres espèces à éviter de manière plus générale sont également énumérées.
Le bio poursuit sa progression
Maude LE CORRE, AuteurComme pour de nombreuses filières, l'agriculture biologique est en progression en arboriculture et en maraîchage, avec respectivement 20 % et 6 % des surfaces environ. Cette progression de la production s'explique notamment par l'engouement croissant des consommateurs pour ces produits certifiés, avec un marché qui a doublé en cinq ans (en chiffre d'affaires). Du côté des circuits de vente, les magasins spécialisés restent majoritaires (45 % des ventes de légumes bio), mais les ventes en GMS se développent, notamment via les magasins de proximité et les drives. 70 % des fruits et légumes bio consommés en France sont produits dans l'Hexagone, une part importante des importations étant due à la forte consommation de bananes et d'agrumes issus de l'agriculture biologique.
La biodiversité contre les pucerons du pommier
Maude LE CORRE, AuteurEn janvier 2018, arboriculteurs, techniciens, chercheurs et naturalistes se sont retrouvés en Corrèze à l'occasion du colloque "Biodiversité : les prédateurs des pucerons en vergers de pommiers", organisé par les Chambres d'agriculture du Tarn-et-Garonne, et du Lot-et-Garonne, ainsi que par Bio 82 et la Coopérative fruitière du Limousin. Hugues Mouret, naturaliste de l'association Anthropologia, a insisté sur la grande diversité d'auxiliaires possibles et sur leur grande utilité en agriculture. Des aménagements favorables à leur présence dans les vergers, comme les bandes fleuries par exemple, ont été présentés aux participants qui ont ensuite travaillé sur des ateliers de reconception de vergers.
La biodiversité selon les producteurs
Maude LE CORRE, AuteurAfin de lister les différentes techniques mises concrètement en uvre pour favoriser la biodiversité fonctionnelle dans les vergers, une enquête a été réalisée dans le cadre du projet européen EcoOrchard. Elle a été menée dans neuf pays européens auprès de 125 pomiculteurs bio ou biodynamiques ainsi qu'auprès de 55 conseillers. Un état des lieux a pu en être tiré : une dizaine de pratiques sont déjà mises en place par plus de 12 % des producteurs interrogés, les plus répandues sont la plantation de haies et linstallation de nichoirs. Toutefois, leur mise en pratique varie dun pays à lautre : en France, limplantation de haies est pratiquée par 75 % des producteurs interrogés alors quen Allemagne, cest linstallation de bandes fleuries qui est la plus répandue (contre moins de 20 % en France). Selon Servane Penvern de lINRA, ces différences résident dans les infrastructures agroécologiques déjà existantes, dans lhéritage culturel et certaines pratiques sont tellement intégrées que les agriculteurs oublient de les citer. Favoriser la biodiversité est très souvent perçue comme un véritable atout pour la production, mais aussi pour la qualité des paysages et pour limage de lexploitation. Toutefois, des inconvénients freinent encore la mise en place de ces pratiques (augmentation de certains ravageurs tels que les campagnols, coût de ces pratiques, temps à y consacrer). Apprécier les coûts et bénéfices apportés par la biodiversité fonctionnelle reste encore un véritable enjeu pour la recherche.
Un calendrier pour les bio
Maude LE CORRE, AuteurConfrontés à des variétés d'abricots peu adaptées à leur mode de production (sensibilité aux maladies, baisse de productivité), nombre d'arboriculteurs biologiques abandonnent peu à peu cette culture. Pour faire face à cette situation, le Ctifl a mis au point un calendrier variétal d'abricots à utiliser en bio, à partir d'enquêtes réalisées chez des producteurs des quatre grands bassins de production français, mais aussi auprès de distributeurs et d'experts (notamment de la recherche). Ainsi, ce sont 35 variétés, choisies sur des critères de vigueur, de productivité, de calibre, de qualité gustative, de sensibilité aux bioagresseurs et de pertes en verger et en post-récolte, qui sont préconisées. Elles sont classées selon leur maturité et par bassin de production. Chacune fait l'objet d'une fiche technique qui sera remise à jour, cette évaluation participative devant se poursuivre jusqu'en 2020 dans le cadre du projet FAN de BiO, piloté par le Ctifl.
Conservation du potimarron, des essais bretons bio
Maude LE CORRE, AuteurDes essais ont été conduits dans le Morbihan, depuis cinq ans, sur les variétés et sur les conditions de conservation du potimarron en agriculture biologique. Lobjectif principal de ces essais est daméliorer la conservation du potimarron pour le vendre jusquen mars. Maët Le Lan et Solenn Pérennec, de la Chambre Régionale dAgriculture de Bretagne, indiquent que plusieurs variétés sortent du lot. Fictor (De Bolster), Solor (Essembio) et N°013 (Vitalis) présentent une bonne aptitude à la conservation, avec 50 % de pertes à la fin janvier, ainsi quune bonne qualité gustative (excepté Solor). Ces variétés présentent cependant linconvénient de donner des fruits de petit calibre (< 1 kg). Orange Summer (Vitalis) reste la variété de référence avec 100 % de levée en semis direct, un bon rendement, une conservation intéressante, ainsi quune bonne qualité gustative. Divine (Voltz) présente les mêmes caractéristiques que Orange Summer, mais le fruit est en forme de poire. Bol P 820 (De Bolster) a été remarquée pour sa très bonne conservation, mais elle présente de faibles rendements (un seul fruit par graine). Les essais sur les conditions de conservation ont été réalisés en conditions contrôlées sur Orange Summer (variété de référence). Les meilleurs résultats sont obtenus pour une température à 14°C et une hygrométrie de 60-75 %. Toutefois, ces conditions ne permettent pas de retarder les pertes de potimarrons ayant des problèmes sanitaires en début de conservation.
Différents outils de travail du sol
Maude LE CORRE, AuteurCet article présente les six types d'outils de désherbage mécanique les plus couramment utilisés en verger biologique : - les disques chaussants et déchaussants ; - la herse rotative ; - la fraise rotative type rotavator ; - la lame bineuse ; - la brosse métallique ; - la brosse en fils nylon. Pour choisir le plus adapté à une exploitation, il convient de prendre en compte le type de sol, le type de couverts, etc. Pour chacun, les principales caractéristiques techniques et d'utilisation sont données.
Dossier : De nouveaux fruits pour se diversifier
Maude LE CORRE, Auteur ; Béatrice BONNET, Auteur ; Manon LAURENS, AuteurAvec le changement dalimentation et le réchauffement climatique, en France, des producteurs, dont certains en bio, se lancent dans la diversification en produisant des fruits rares ou exotiques (grenade, noix de pécan, baie de goji, agrumes ). Il sagit souvent dun pari agronomique car les espèces sont cultivées en limite de leur zone de répartition. Ces arboriculteurs témoignent de leur choix, leurs conduites techniques et leurs perspectives de débouchés, mais aussi des difficultés qui peuvent être rencontrées pour certains dentre eux.
Dossier : Des solutions pour mieux conserver
Béatrice BONNET, Auteur ; Maude LE CORRE, AuteurCe dossier présente six solutions pour améliorer la conservation des pommes. La conservation permet une diminution des pertes et une commercialisation plus longue, mais représente un investissement lourd, souvent rentabilisé sur plusieurs décennies. Il est donc primordial doptimiser les techniques de conservation. Le premier article présente une solution basée sur un modèle informatique, capable de gérer les flux dair dans une chambre froide afin daméliorer la conservation. Larticle suivant relate le témoignage de Philippe Bilocq, arboriculteur biologique, qui a choisi de construire lui-même ses chambres froides afin de maîtriser son investissement et de réfléchir leur conception pour être pratiques pour la vente directe. Il sest lancé en 2015 et a construit deux chambres froides dun volume total de 675 m3 pour un investissement de 99 314 , soit 147 / m3. La troisième solution présentée permet daméliorer les performances de chambres sous atmosphère contrôlée vieillissantes avec un système de régulation de la pression atmosphérique. La solution suivante concerne les palox Janny MT. Ce sont des caisses-palettes plastiques étanches de 610 L permettant un déstockage flexible. La respiration des produits stockés est utilisée pour obtenir naturellement une atmosphère contrôlée. Les résultats des essais menés sur ces palox en Wallonie sont également présentés, ainsi que le témoignage dun utilisateur, Pierre Dancoise, producteur biologique. La cinquième alternative est la thermothérapie. La plus grande coopérative de pommes bio autrichienne a opté pour cette méthode. Des palox de 300 kg sont douchés deux minutes à 52 °C. Ils sont ensuite refroidis avec de leau froide dans laquelle sont incorporées des levures pour former une paroi sur les blessures. Plusieurs couples température-durée ont été testés, mais certaines variétés sont sensibles à la chaleur. Le dernier article présente les résultats de lapplication de deux substances naturelles (Myco-Sin® et Vacciplant®) en verger contre les gloeosporioses. En verger expérimental, Myco-Sin® a retardé lincidence de la maladie de 56 %, mais aucune de ces molécules na présenté de résultats concluants en verger professionnel.