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Lettre Filières FNAB - Grandes Cultures n° 15
LETTRE FILIÈRES FNAB - GRANDES CULTURES, Auteur ; Adrien LISEE, Auteur ; Laurence FONTAINE, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Grandes Cultures n° 15 est composée des articles suivants : - Gonzague Proot - Somme - Grandes cultures et bovins viande ; - Fertilisation en bio : Des évolutions réglementaires à venir ; - "Blés paysans", bilan du programme de recherche-expérimentation en Pays de la Loire ; - Variétés de blé tendre inscrites en AB : Le catalogue français s'étoffe ! ; - Désherber mécaniquement le maïs ; - Une nouvelle filière pour un sucre de betterave bio équitable en région Hauts-de-France ; - Devenir agricultrice bio, les clés pour s'installer.
Bientôt une filière betterave à sucre bio : étude du marché et acquisition de références au champ
Alors que la France (essentiellement le Nord) est le premier producteur européen de betterave sucrière, il n'existe actuellement aucune valorisation possible en bio, ce qui représente un frein à la conversion des systèmes de grandes cultures dans les régions betteravières. En Europe, le sucre bio issu de betterave est produit en Allemagne, en Autriche et en Suisse. Pour mettre en place une telle filière en France, la FNAB a entrepris, depuis décembre 2016, un travail collectif entre producteurs et techniciens afin de faciliter l'acquisition de références techniques, et les premiers résultats des suivis de parcelles seront présentés en septembre. La production de sucre représente un enjeu à la fois technique, lié à l'itinéraire de la culture de la betterave en bio (salissement, fertilisation), et économique, en ce qui concerne la structuration de la filière. Le Gabnor conduit une étude de marché pour identifier les caractéristiques du marché (besoins en sucre bio, demandes des industries, type de produits...). En Bretagne, le projet Breizh Sukr étudie la création d'une sucrière biologique à l'échelle régionale.
Des essais pour mieux appréhender la culture du chanvre en région Méditerranéenne
Des producteurs du Lubéron, accompagnés par le Parc naturel régional, cultivent du chanvre depuis maintenant plusieurs années. Tout se valorise dans le chanvre : la tige (composée de fibres et de chènevotte) pour l’isolation des bâtiments, la papèterie spécialisée, le textile, la litière pour animaux ou encore le paillage végétal ; la graine, qui sert à produire une huile riche en oméga 3. Cette plante a également l’avantage, par son potentiel important de production de biomasse, d’avoir une bonne capacité à étouffer les adventices. Elle ne nécessite aucun traitement phytosanitaire pendant tout son cycle. Afin de participer au développement de la filière chanvre, Agribio 04, Terres Inovia et le Parc du Luberon ont mené des essais visant à déterminer les bonnes conditions de réussite du chanvre, en conditions méditerranéennes, pour produire une biomasse suffisante en paille et permettre aux agriculteurs d’y trouver un intérêt économique. Les essais de culture ont eu lieu chez Eric Jean, agriculteur à Pierrerue (04).
La filière des légumes secs bio, expérience équitable avec le GIE Chassagne
C’est suite à la baisse des cours subie au début des années 1990 que 7 producteurs bio de légumes secs de Charente ont décidé de s’associer au sein d’une structure collective pour valoriser leur production. Le GIE Ferme de Chassagne (1995) s’est ainsi spécialisé dans la culture, la transformation et la commercialisation de céréales et de légumes secs. La culture des légumes secs, qui sont économes en eau et autonomes en intrants, est particulièrement adaptée aux terroirs calcaires séchants de la Charente, mais reste très vulnérable aux aléas climatiques. Dès le départ, le GIE a souhaité commercialiser un produit prêt à être vendu au consommateur. Grâce à un partenariat commerce en équitable avec Biocoop (démarche « Ensemble »), le GIE a progressivement renouvelé et perfectionné ses outils : création d’ateliers de transformation et de vente, investissement de 200 000 euros sur une ligne de tri avec 1 nettoyeur-séparateur, 2 tables densimétriques, 2 alvéolaires. Le GIE a également noué un partenariat avec la SCOP Ethiquable qui souhaitait développer sa gamme « Paysans d’Ici ». Aujourd’hui, après 22 ans d’existence, le GIE, qui comprend 13 membres, a pour projet d’accueillir de nouveaux producteurs bio. Leur objectif, lui, ne change pas : maintenir des fermes à taille humaine, participer au développement local à travers la création d’emplois, et garder la valeur ajoutée sur les fermes et les territoires.
Les Greniers Bio d'Armorique : des producteurs de céréales bio se réapproprient leurs filières dans l'Ouest
En Bretagne, l'association Les Greniers Bio d'Armorique, créée en 2005, fédère une quarantaine de producteurs de céréales bio destinées à l'alimentation humaine. Cette organisation a pour but de proposer une bonne valorisation de leurs productions aux agriculteurs, dans un contexte de changement d'échelle de la bio. L'association travaille à structurer des filières "justes" garantissant une valeur ajoutée acceptable. Les Greniers Bio d'Armorique ont créé un partenariat avec un transformateur bio régional, Céréco, qui produit des céréales pour le petit déjeuner et les commercialise dans toute la France, notamment via le réseau Biocoop, et un autre avec un collecteur, la SA Pinault. L'association porte de nombreux projets, parmi lesquels l'investissement dans sa propre unité de stockage et le développement de nouvelles filières pour diversifier les débouchés : oléagineux, chanvre et sarrasin.
Le groupe d'échange Grandes cultures Mayenne-Sarthe
Depuis 2010, des polyculteurs-éleveurs de la Mayenne et de la Sarthe se réunissent pour échanger sur la gestion des grandes cultures en bio, en particulier sur la maîtrise des adventices et du maintien de la fertilité. Le groupe rassemble actuellement une vingtaine de producteurs. Au-delà de la gestion des adventices, l’objectif des producteurs est, plus largement, la sécurisation des rendements et leur augmentation. En 2012, le groupe est entré dans le dispositif Ecophyto DEPHY FERME, ce qui leur a permis de bénéficier de la participation d’un salarié du Civam Bio 53 pour assurer l’animation du collectif et le suivi individuel de 8 de ses membres. Le groupe a été reconduit dans Ecophyto 2 en 2016. Des journées techniques et des formations sont organisées et une rencontre "bilan de campagne et projet" a lieu chaque année. Elle est notamment l’occasion, pour le groupe, de définir collectivement le programme d’action de l’année suivante : thématiques techniques, formats, etc.
Innovation et recherche d'autonomie en grandes cultures
Installé en 1983 sur 235 ha (dont 40 ha à façon) en polyculture à Montépreux, dans la Marne, Jean-Paul Simonnot a changé ses pratiques depuis les années 1990 en introduisant les couverts végétaux, la réduction du travail du sol (non labour), puis la réduction des produits phytosanitaires. Il a démarré sa conversion en bio en 2001, les dernières terres sont entrées en conversion en 2012, et la ferme est 100 % bio depuis 2015. Jean-Paul produit ses propres semences : luzerne, trèfle (utilisé comme couvert) et cameline (semée comme tuteur pour la lentille). Il a aussi des contrats de multiplication de semences depuis 10 ans avec Lemaire Deffontaines : orge d’hiver (12 ha), blé d’hiver (10 ha), triticale (10 ha) et une partie de l’avoine (10 ha). Il touche une prime de multiplication de 15 % par rapport au prix en production classique (non semence).
Des producteurs à la recherche d'autonomie et à la pointe de l'innovation agronomique en bio en Indre-et-Loire
Yvonne, Jean-Luc et Frédéric Barbot sont installés sur 315 ha en grandes cultures (37). Alors qu'ils étaient en conventionnel depuis 1984, ils ont arrêté progressivement le labour à partir de 1992. En 2000, ils ont introduit les couverts végétaux puis, en 2010-2011, ils sont passés en bio, puis en biodynamie. "Nous pensions qu'il était impossible de produire en bio sur de grandes surfaces et que les techniques culturales simplifiées n'étaient pas compatibles avec la bio." Aujourd'hui, quasiment toutes leurs cultures sont conduites en association. Ils sont passés à des mélanges à 3 espèces, avec l'objectif de remplacer les protéagineux fourragers par des légumineuses pour l'alimentation humaine. Depuis la réduction du travail du sol, ils observent une forte limitation de l'érosion et une intensification de la vie du sol. Pour pallier certains inconvénients, comme la moindre aération du sol, ils testent le binage des céréales. Toujours en recherche d'amélioration de leur système, ils sont en train de mettre au point et de perfectionner les techniques de semis direct en bio.
Qualité des blés panifiables : retour de la "rencontre des grandes cultures bio"
Les "1ères Rencontres des grandes cultures bio", organisées par l'ITAB, Arvalis et Terres Inovia, en novembre 2016, ont réuni les acteurs de la filière dans le but d'identifier les leviers techniques à mobiliser pour améliorer les productions et orienter les actions de recherche à développer. La journée a été plus particulièrement l'occasion d'aborder les associations céréales-légumineuses, le soja pour l'alimentation humaine et animale et la qualité des blés panifiables. L'amélioration de la qualité du blé a été traitée de façon transversale : limite du critère "taux de protéines", importance de la variété, fertilisation azotée, intérêt de la culture du blé en association, valorisation de celle-ci...
Influence du stress hydrique et comportement variétal en blé bio
Dans les Alpes de Haute-Provence, des producteurs en grandes cultures bio s'impliquent dans un programme d'expérimentation sur 18 variétés paysannes et 13 variétés modernes de blé bio, avec l'appui d'Agribio 04, d'Arvalis et du Parc du Luberon. L'objectif principal consiste à déterminer quelles sont les variétés les mieux adaptées pour résister au stress hydrique et aux changements climatiques dans ce département, en mesurant leur comportement en situation de sécheresse. Les variétés modernes et les variétés paysannes se sont comportées différemment, comme l'explique l'article, le gain de rendement des variétés modernes avec l'irrigation a été, par exemple, statistiquement significatif, alors qu'inexistant avec les variétés paysannes. La teneur en protéines et le rendement sont détaillés.
A la recherche d'autonomie, dans le Périgord
L'histoire personnelle et le parcours professionnel de Bertrand Lassaigne l'ont conduit à la bio. Il s'installe en agriculture en 1990 et passe en bio en 1993. Aujourd'hui, sur sa ferme de Ribeyrolles (24), il associe production de noix, grandes cultures, plantes médicinales, élevage de chevaux... et plateforme d'expérimentation en semences population. Toute son attention est tournée vers la quête d'autonomie, avec une orientation vers les cultures dédiées à l'alimentation humaine, la production de semences, le stockage et la transformation à la ferme, la vente en circuits courts..., et vers la biodiversité qu'il cherche à favoriser par ses pratiques. Il souhaite pérenniser sa ferme en privilégiant le tissu économique local (emploi de saisonniers) et continuer à développer l'agroforesterie.
Du chanvre bio en Champagne-Ardenne
La FRAB Champagne-Ardenne a initié en 2014 une réflexion sur la filière chanvre bio à l'échelle régionale. Cette culture peut trouver sa place dans les rotations des polyculteurs : plante à fort pouvoir nettoyant, absence de ravageurs, intérêt économique, diversification, etc. De plus, la plus grosse coopérative chanvrière de France, la "Chanvrière de l'Aube", est située dans la région. À ce jour, trois grands freins au développement de la filière chanvre bio ont été identifiés : le manque de séchoir à proximité des exploitations, les conditions de récolte de la paille et les disponibilités de stockage.
Conversion bio : et si on se lançait à plusieurs ?
En Nord-Pas-de-Calais, des agriculteurs jouent désormais la carte du collectif pour franchir le cap de la conversion. En mutualisant du matériel ou du foncier, ils se donnent les moyens d'innover, de prendre des risques qu'ils n'osaient pas prendre seuls. Par exemple, en 2010, dans la zone du Cambrésis (59), quatre agriculteurs en grandes cultures ont décidé de convertir chacun une parcelle en bio, pour tester. Ils ont suivi une formation technique, multiplié les rencontres avec d'autres agriculteurs déjà en bio, investi dans du matériel... Fin 2015, deux des exploitations vont passer à 100 % bio. Dans le Pas-de-Calais, une expérience de mutualisation du foncier a vu le jour, dans le cadre d'un projet d'approvisionnement de la cantine scolaire en produits bio et locaux, porté par la mairie. Aujourd'hui, les besoins sont surtout liés à l'accompagnement et à l'animation des groupes d'agriculteurs. Le projet CAP Vert, piloté par la FNCUMA, et auquel participe le GABNOR (groupement des agriculteurs biologiques du réseau FNAB), se donne pour objectif de mieux comprendre les dynamiques collectives qui amènent au changement des pratiques agricoles, pour mieux les accompagner par la suite.
Le crédit d'impôt en faveur de l'agriculture biologique
Depuis 2006, le crédit d'impôt en faveur de l'agriculture biologique est inscrit dans la loi de finances. Retour sur ce dispositif d'aides à l'AB : sa création, ses évolutions, son principe, les critères d'éligibilité et les points de vigilance. A nouveau inscrit dans la loi de finances de 2014, ce dispositif est encore en place au moins jusqu'à l'année 2017 incluse.
« Débouchés économiques recherchent polyculteurs bio »
« Débouchés économiques recherchent polyculteurs bio », tel était le titre de la conférence de presse donnée au salon international de l'agriculture (SIA) par des membres de la FNAB, de Coop de France et de l'APCA, afin de rendre compte de l'état actuel du marché des filières de grandes cultures biologiques. L'occasion de rappeler qu'en 2015, le marché est stable et rémunérateur et qu'il manque des matières premières pour répondre aux besoins du territoire national. Le marché français est actuellement importateur, malgré un quasi-doublement des surfaces en grandes cultures bio et du nombre de producteurs bio depuis 2007 en France.