La méthanisation, qui consiste à faire se dégrader les matières organiques par des bactéries dans un milieu sans oxygène (anaérobie), avec la production, d'un côté, de méthane (CH4) ; et, de l'autre, du digestat, dans lequel on retrouve tout l'azote de la matière organique. Le gaz produit est transformé en électricité et chaleur ou injecté dans le réseau. Une tonne de lisier produit entre 7 et 16 m3 de méthane, alors que le maïs en produit entre 95 et 330 m3. Résultat : en Allemagne, où existent plus de 7000 unités de méthanisation (contre 200 aujourd'hui en France), 800 000 hectares sont cultivés (essentiellement en monoculture de maïs) uniquement pour produire du biogaz... au détriment donc de surfaces agricoles alimentaires... Et la ferme des 1000 vaches, en France, envisage de vendre le lait comme étant un sous-produit du biogaz, donc à des prix défiant toute concurrence. Par ailleurs, les trois articles de ces deux pages décrivent un rendement énergétique faible, une fois que toutes les dépenses énergétiques sont comptabilisées : depuis la production de la culture (si elle est spécifiquement réalisée pour le digesteur), le transport de la matière organique au digesteur, les pertes dans le méthaniseur (en moyenne de 2 à 4% de la production), le groupe électrogène qui fait tourner le méthaniseur, l'énergie dépensée pour aller ensuite épandre le digestat... Cela explique qu'il faille des subventions pour qu'un tel système se développe et que sur 45 sociétés dont les comptes ont été examinés, seulement deux soient rentables...