Ils reviennent de loin, puisqu'ils ont failli tout abandonner en 2009, lors de la crise du lait. Ce couple d'éleveurs de bovins lait, sur 66 hectares en Haute-Vienne a alors opté pour une transformation fromagère partielle, et une désintensification : ils sont passés, en quatre ans, de 720 000 litres de lait par an à 275 000 litres vendus en laiterie et 50 000 litres transformés en fromages commercialisés en vente directe. Ce résultat est le fruit d'une réflexion autour de ce qu'ils souhaitaient vraiment : un système de production plus simple, plus de temps libre, plus de revenus avec un salarié en plus, plus de qualité... (des encadrés chiffrés comparent les deux systèmes, en 2008 et en 2013). Ils se demandent encore pourquoi ils ont attendu si longtemps avant d'opérer cette « transition » et, dans la foulée, sont en train également de passer en bio.