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Auteur Cécile PRALY |
Documents disponibles écrits par cet auteur (14)


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Agroforesterie fruitière : Des céréales entre les minivergers
Cécile PRALY, AuteurDans la Drôme, une des parcelles de la plateforme TAB (techniques alternatives et biologiques) est dédiée à lexpérimentation dun système en agroforesterie fruitière bio. Ce système a été implanté en 2013, sur une parcelle de 3 ha. Il est constitué dune succession de bandes de minivergers de pêchers et de cultures céréalières : blé (sur 18 m de large), pêchers (trois rangs sur 60 m de large), soja (18 m), pêchers (trois rangs sur 60 m), maïs semence (18 m). Cette parcelle est également jalonnée de haies pour accueillir des insectes et des animaux auxiliaires des cultures. Ce projet est piloté par la Chambre dagriculture de la Drôme et il a pour objectif dexpérimenter une combinaison de cultures adaptées au territoire et aux filières locales en utilisant les principes de lagroécologie et de lagroforesterie. Fin 2018, seulement deux récoltes de pêches avaient pu être ramassées (entrée en production du verger en 2015, puis grêle en 2016 et 2018). Les récoltes atteignent toutefois lobjectif visé : 15 tonnes commercialisables par hectare. Les cultures de soja, blé tendre et colza montrent également des résultats positifs, avec des rendements moyens respectifs de 42 qx/ha, 43 qx/ha et 25 qx/ha. Le maïs semence et la féverole dhiver sont en revanche un peu en deçà des objectifs (15 qx/ha et 20 qx/ha). Dun point de vue environnemental, la parcelle accueille une biodiversité remarquable : 50 espèces de carabes et 35 espèces doiseaux nicheurs ont été dénombrées.
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Assises du commerce équitable : Et si le commerce équitable était la solution ?
Cécile PRALY, AuteurLes Assises du commerce équitable origine France se sont tenues à Paris, en décembre 2019. Les avantages des filières équitables, ainsi que certains points déterminants dans leur construction, ont été mis en avant. Cest un marché qui continue daugmenter : il a triplé entre 2015 et 2018, en France. Une question reste très débattue : la création, ou non, dun label public, comme référentiel commun du commerce équitable. En effet, face à la pluralité des marques et labels privés existant aujourdhui, certains acteurs ont peur de perdre la confiance du consommateur. Au contraire, dautres acteurs défendent cette diversité de labels, qui laissent un plus large choix au consommateur.
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Biocoop : Sur tous les fronts
Cécile PRALY, AuteurBiocoop poursuit sa croissance tout en respectant ses principes fondateurs. Ces derniers guident lentreprise depuis 35 ans. Ce groupe milite pour le développement dune agriculture bio et durable. Pour cela, il propose des produits plus exigeants que le label AB : ils sont 100 % bio, de saison, sans OGM et ne sont pas transportés en avion. Biocoop uvre aussi pour la réduction des déchets en vendant plus de 400 références en vrac. Ce qui caractérise aussi Biocoop, ce sont ses relations avec ses producteurs et fournisseurs. Il faut rappeler que Biocoop est un groupe coopératif qui rassemble plusieurs familles de sociétaires : consommateurs, magasins, salariés des magasins, groupements de producteurs (100 % bio). Les partenariats quil développe avec des producteurs sont fondés sur le principe du commerce équitable Nord-Nord et sont identifiés sous la marque « Ensemble ». Biocoop développe également un autre label commerce équitable qui est voué à être utilisé dans dautres réseaux de distribution. Les magasins Biocoop se multiplient partout en France, mais, depuis deux ans, ce groupe limite volontairement le nombre douvertures à 70 pour être sûr dapprovisionner tous ses magasins en produits de qualité (lapprovisionnement devient le facteur limitant).
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Forum végétable : Production, sourcing, commerce : changement dépoque ?
Cécile PRALY, Auteur ; Jean HARZIG, AuteurUn engouement pour le sourcing local/national est actuellement observé en France. Ce mouvement vient nouer ou renouer des liens entre des acteurs qui ne se connaissaient pas ou plus, et questionne lévolution des relations entre la grande distribution et la production. Les différents articles qui composent ce dossier aident à décrypter et à illustrer les impacts de ce mouvement. Le premier article se focalise sur la vague du « local » : il définit ce que lon entend par sourcing local et rapporte une interview de Burkhard Schaer, un consultant spécialiste des filières bio et durables qui suit lévolution, depuis 10 ans, du sourcing local des magasins bio spécialisés. Le deuxième article sintéresse aux plateformes françaises de produits locaux : alors que les marchés de gros qui proposaient ce type de produits souffraient dune image désuète au début des années 2000, ils sont devenus des acteurs incontournables des circuits alimentaires régionaux. Larticle suivant rapporte les témoignages de deux grossistes spécialistes de la clientèle RHD : ils expliquent comment la demande grandissante de produits locaux fait évoluer en profondeur le travail de leurs acheteurs, ainsi que leurs partenariats avec des producteurs. Enfin, le dernier article illustre un nouveau type de partenariat entre des points de vente et des fournisseurs. Il sappuie, pour cela, sur lexemple des Alliances locales. Ces dernières sont des engagements directs et autonomes entre des adhérents E.Leclerc (points de vente) et des entrepreneurs locaux (fournisseurs), afin dassurer un approvisionnement local et de faire reconnaître ce savoir-faire par les consommateurs.
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L'interview du mois : Michel Reynaud : Recréer des liens entre citoyens et agriculteurs
Cécile PRALY, AuteurMichel Reynaud est cofondateur et vice-président dEcocert. Interviewé, il donne son analyse vis-à-vis de la crise agricole française actuelle, quil associe notamment à un problème de liens à recréer entre les citoyens et les agriculteurs. Pour en sortir, Michel Reynaud définit un ensemble de leviers possibles, allant de la définition dobjectifs ambitieux pour répondre aux enjeux contemporains, avec un fort engagement des opérateurs privés et des filières à la reconnaissance politique de lacte dachat du consommateur, en passant par un partage des coûts liés au changement de système. Michel Reynaud insiste sur les labels de commerce équitable, qui proposent déjà une méthode permettant de réunir les parties prenantes et de fixer des prix justes.
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Natexpo : Des fruits et légumes frais peu représentés
Cécile PRALY, AuteurLe salon Natexpo sest tenu les 21 et 22 septembre 2020, à Lyon. Il a pu accueillir 5 000 visiteurs le premier jour ; puis la jauge a été abaissée à 1 000 visiteurs le second jour. Ce salon rassemble les six secteurs dactivités de la bio, allant de la cosmétique aux produits ménagers, en passant par lalimentation. Toutefois, seulement une dizaine dexposants en fruits et légumes frais était présents, contre 700 annoncés par lorganisation du salon. Cette faible représentativité soulève plusieurs questions : Est-ce que les fruits et légumes bio sont définitivement sortis de la case « spécialistes » et sont représentés dans tous les salons professionnels de fruits et légumes ? Est-il encore pertinent pour les entreprises dêtre présentes sur ce salon généraliste ? Néanmoins, les entreprises présentes lors de lédition 2020 avaient des nouveautés à annoncer. Ces dernières concernaient principalement des productions 100 % françaises, avec des possibilités dapprovisionnements régionalisés, des emballages sans plastique ou biodégradables et des évolutions concernant la RSE de ces entreprises.
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La Bio est-elle la réponse ?
Jean HARZIG, Auteur ; Cécile PRALY, AuteurEn amont de son forum davril 2019 sur le thème de « Alimentation et attentes sociétales : la bio est-elle la réponse ? », Vegetable posait, à onze spécialistes de la production biologique (chercheurs, producteurs bio et/ou conventionnels, responsables professionnels, metteurs en marché, consultants), quatre grandes questions : 1- Pourquoi le bio apparaît-il comme la « presque » seule solution aux attentes sociétales actuelles ? ; 2 - Quelles en sont les limites : agronomiques, techniques, économiques, sociologiques ? ; 3 - Quelles autres solutions existent ou sont à envisager pour répondre aux attentes sociétales ? ; 4 - A quelles conditions des systèmes agricoles plus vertueux peuvent-ils se développer ? Les réponses aux deux premières de ces questions sont présentées ici, celles relatives aux deux dernières questions faisant lobjet dun dossier dans le Vegetable de mars 2019. Des diverses réponses obtenues, on peut retenir certains points généraux. Parmi eux : sil y a des points de vue différents, il y a aussi des convergences et des enrichissements mutuels. Les polémiques virulentes opposant bio/conventionnel semblent plutôt être du passé. Reste que lAB ne répond pas à toutes les attentes sociétales (ex : être accessible pour tous), même si son message clé « pas de produits de synthèse » assoie son image auprès du consommateur en recherche de qualité et de santé. La question du coût reste en effet centrale. Notamment, comment éviter que le prix ne soit le seul régulateur de la relation offre/demande ou encore comment permettre une bio accessible à tous sans pour autant dégrader la rémunération des producteurs. Par ailleurs, les lignes bougent aussi en agriculture conventionnelle, parfois sous limpulsion de lAB, et larticulation entre ces deux modes de production reste aussi une question clé.
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Carotte : Le virage vert amorcé
Cécile PRALY, AuteurLa culture conventionnelle de carottes, souvent basée sur un modèle productif à bas prix, se situe dans un contexte économique fragile. Le contexte de réduction des phytosanitaires bouleverse plus ou moins ce modèle productif. Certaines entreprises montrent, néanmoins, par leurs pratiques, que lévolution est possible, en adoptant des démarches environnementales (bio, HVE, Demain la Terre, Zéro Résidu de pesticides). En bio, les entreprises concernées sont Priméale, Kultive et Fermes Larrère. Pour le groupe Kultive, un vaste plan de développement de légumes bio est en cours de préparation. Un des enjeux est de trouver des surfaces certifiées bio pour les rotations. Le groupe Priméale, leader en carotte française, accélère considérablement le développement de son offre bio. Un encart porte sur lutilisation dune variété de carotte piège pour lutter contre le nématode Heterodera carota.
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Clémentines : Agrucorse affiche une volonté collective vers le bio
Cécile PRALY, AuteurAgrucorse commercialise les clémentines de lOrganisation de Producteurs (OP) Terre dAgrumes basée en Corse. Ensemble, ils misent sur la qualité des produits et affichent clairement leur engagement vers lagroécologie. Fin 2019, Agrucorse commercialise les fruits dune dizaine de producteurs bio ou en conversion (ce qui représente 70 ha). Agrucorse a dailleurs investi dans une nouvelle station de conditionnement exclusivement réservée aux agrumes bio, qui va être inaugurée avec la récolte 2019-2020. Parallèlement, lOP Terre dAgrumes a fait partie des lauréats du concours porté par lAgence BIO, ce qui a permis de financer un appui technique à la production afin de mettre en place des pratiques plus écologiques. Plusieurs actions ont ainsi été menées. L'OP a notamment établi un bio-indicateur, afin dévaluer la biodiversité observée dans les parcelles (à la manière dun nutriscore) ; mis en place des expérimentations sur lenherbement des vergers et a instauré, chez chaque producteur, des analyses de résidus de pesticides sur les fruits avant le déclenchement de la récolte. Ces efforts ont conduit à la labellisation HVE de deux producteurs en 2019.
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Dossier : 12ème Forum Végétable : La bio est-elle la réponse ?
Cécile PRALY, Auteur ; Jean HARZIG, AuteurAfin de préparer le Forum Végétable du 9 avril 2019, à Paris, deux articles font le point sur la filière fruits et légumes bio dans un contexte de changement d'échelle de la bio. Le premier article, "Multiplication des offres et segmentation de l'univers bio", s'intéresse à la multiplication des circuits de distribution des produits biologiques, en lien avec l'augmentation de la consommation. Le deuxième article poursuit la réflexion entamée dans le numéro de février de la revue avec la suite des questions posées à 11 spécialistes de l'AB, de l'agriculture biodynamique, de l'agroécologie ou de la certification haute valeur environnementale... Deux questions leur sont posées : - Quelles autres solutions existent ou sont à envisager pour répondre aux attentes sociétales (complémentaires, supérieures ou alternatives au bio) ? - A quelles conditions des systèmes agricoles plus vertueux (bio et autres) peuvent-ils se développer ?
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Insectes pollinisateurs : « Le pire est luniformisation et lartificialisation des paysages »
Cécile PRALY, AuteurLes 2èmes assises nationales pour la préservation des insectes pollinisateurs se sont tenues à Lyon, du 23 au 25 septembre 2019. La population dinsectes pollinisateurs est en train de seffondrer, en particulier dans les pays développés comme la France. Les causes de ce déclin sont reconnues de manière assez consensuelle par les scientifiques : destruction des habitats, diminution des sources de nourriture, utilisation dinsecticides et autres biocides Mais il est difficile de les hiérarchiser. Néanmoins, les scientifiques sont daccord pour dire que luniformisation et la perte de biodiversité des milieux (quils soient agricoles ou urbains) portent préjudice à un très grand nombre dinsectes. En agriculture, les pratiques les plus nocives sont la diminution des surfaces de légumineuses, lusage de pesticides, luniformisation des cultures et la disparition de la flore messicole. Il semble alors judicieux de maintenir un maximum de diversité spécifique, dans et autour des parcelles, mais les agriculteurs restent souvent confrontés à de nombreuses questions techniques et juridiques.
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Bio : Les semences passent au vert
Cécile PRALY, AuteurDepuis le 1er janvier 2018, les producteurs de carottes bio ne peuvent plus utiliser de semences non-traitées (produites en agriculture conventionnelle mais non-traitées après récolte), chose qui était auparavant possible par dérogation. La quantité de semences biologiques disponibles devrait pouvoir répondre à la demande ; toutefois, si ce n'est pas le cas, les semenciers se verront dans l'obligation d'utiliser une partie de leur stock de sécurité, ou des maraîchers pourraient demander des dérogations exceptionnelles au Gnis. Aussi, le choix variétal des producteurs doit désormais se porter sur l'une des 14 références disponibles en bio à ce jour, dont le coût à l'hectare est en moyenne de 500 supérieur à celui des semences conventionnelles non-traitées. Parallèlement à la sélection du catalogue officiel, l'association d'agriculteurs Bio Loire Océan développe, depuis 2006, un projet de sélection participative. A partir de 40 ressources issues du Centre de ressources biologiques des carottes et apiacées, une variété population est désormais commercialisée (la Violette de la Loire) et cinq autres sont encore observées. Un nouveau projet, Semis bio, devrait permettre de poursuivre ce travail de longue haleine, en enrichissant l'évaluation des variétés par des analyses sensorielles et l'étude de leur adaptation aux différentes conditions de production. En effet, ce dernier point semble avoir une importance toute particulière sur la qualité des carottes.
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Légumes : La belle dynamique de la conversion
Cécile PRALY, AuteurMikaël Boilloz, conseiller légumes de la Chambre d'Agriculture de la Drôme, apporte son point de vue, tiré de son expérience du terrain aux côtés des maraîchers, sur la conversion des surfaces légumières en AB. Il souligne la difficulté, pour les agriculteurs en conversion, de gérer les deux années pendant lesquelles les productions ne sont pas encore valorisables en bio. La rotation des cultures peut alors constituer une solution, mais "chaque situation est particulière", précise-t-il. C'est en tout cas de cette manière qu'a procédé Nicolas Vizier, qui exploite, avec son père, 90 ha dans le nord de la Drôme. Ils produisent des abricots, des poireaux, des poulets de chair et des céréales. Deux éléments ont été déterminants dans sa décision de passer en bio : son travail chez un agriculteur bio, d'une part et, d'autre part, la création d'un GIEE, en 2011, avec 5 agriculteurs voisins. Il a passé en conversion une grande partie de la SAU grandes cultures en 2016, puis une autre, en 2017. Deux années pendant lesquelles les poireaux ont encore été produits en conventionnel. Les premiers poireaux bio sortiront de terre en 2018. Cette façon progressive de passer en bio lui a permis de bien se former aux techniques de l'AB et de se faire accompagner. C'est aussi grâce à la dynamique collective amorcée au sein du GIEE qu'un projet de méthaniseur a pu voir le jour... Autre témoignage, celui de Roland Piaud, producteur d'ail depuis 35 ans. Il a converti 8 ha en 2016. Depuis 2018, les parcelles sont certifiées bio. Il souligne lui aussi l'importance, dans une démarche de conversion, d'être entouré de soutiens multiples, de pairs agriculteurs et de conseillers techniques, ainsi que d'avancer étape par étape.
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Faciliter l'approvisionnement local des cantines
Cécile PRALY, AuteurPartie de la Drôme et du Puy-de-Dôme en 2012, l'initiative Agrilocal est aujourd'hui présente dans 23 départements. Il s'agit d'une plateforme web gratuite sur laquelle les acheteurs publics peuvent passer commande auprès des producteurs locaux, inscrits dans un répertoire géo-référencé, tout en respectant le code des marchés publics. Cette initiative a ensuite été promue au sein de l'Assemblée des départements de France, et, de là, est née une association nationale, Agrilocal, qui aide à la déclinaison départementale de cette initiative. Chaque département est libre de mettre le curseur où il le souhaite (produit bio, provenance locale, etc.) en adaptant le logiciel. Des animateurs sillonnent la France pour donner des conseils et former à l'utilisation de l'outil (simple et sécurisé), mais surtout former les restaurateurs et les producteurs. Un inconvénient du système, souligné par les producteurs, se retrouve dans des grosses commandes au coup par coup. La version 2016 du projet tiendra compte de ces remarques, afin de permettre des contractualisations sur plusieurs années.