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Auteur Adrien LASNIER |
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57 000 hectares de vergers bio
Adrien LASNIER, AuteurEntre 2015 et 2020, les surfaces fruitières bio ou en conversion ont doublé, passant d'environ 30 000 ha à 57 000 ha. Les deux espèces les plus cultivées, dans le verger bio comme dans le verger national (bio et non-bio confondus), sont les pommes (21 % des surfaces de fruits bio) et la noix (26 %). Un encart présente les chiffres 2021 de la part de consommation de 6 fruits frais bio par les ménages.
Ail : Bien maîtriser le désherbage mécanique
Adrien LASNIER, AuteurUne bonne gestion de l'enherbement est primordiale en culture d'ail. La Chambre d'agriculture de la Drôme a réalisé des essais sur des cultures d'ail, comparant une modalité témoin sans désherbage à une modalité désherbage mécanique (6 à 8 passages d'herse étrille et de bineuse) et à une modalité "désherbage mécanique réduit" (4 passages). En 2019-2020 et en 2020-2021, ces deux dernières modalités ont obtenu des rendements plus élevés. La propreté de la parcelle en amont de la mise en culture est également un point-clé. Des éléments sur les moyens de prévention de l'enherbement et sur l'utilisation des outils sont présentés. Les résultats, repris dans cet article, ont été présentés lors du salon Tech&Bio 2021.
C'est parti pour les Rendez-vous Tech & Bio
Adrien LASNIER, AuteurFin mai 2022, dans le Cher, les Rendez-vous Tech & Bio ont débuté par une journée consacrée aux grandes cultures et aux légumes. Cette journée a permis aux agriculteurs bio, aux conventionnels et aux professionnels du monde agricole d'échanger autour des techniques alternatives de production. À cette occasion, au pôle Légumes, des agriculteurs et des agricultrices du Cher et du Loir-et-Cher ont présenté la production de cornichons et d'asperges.
Un essor quil faut soutenir ; Trois actus de la filière biocontrôle
Adrien LASNIER, AuteurLe développement du biocontrôle se poursuit en France, mais il nécessite davantage de soutien pour lever les freins à son utilisation. Une enquête, réalisée par IBMA à lautomne 2021 auprès de 350 producteurs (toutes filières confondues), révèle que le biocontrôle est utilisé par 70 % des répondants, avec une légère différence en bio et en conventionnel (79 % dutilisateurs en bio et 66 % en conventionnel). Les principaux atouts du biocontrôle énoncés par les agriculteurs interrogés sont la qualité sanitaire des produits, la santé de lapplicateur et limage renvoyée. En revanche, des freins persistent toujours, dont le manque defficacité ou de preuve defficacité, le manque daccompagnement et de formation, et le prix élevé. Cet article est accompagné de trois actualités sur la filière biocontrôle : 1 le décret n° 2022-35 du 17 janvier 2022 fixe les conditions dinscription sur les listes de produits de biocontrôle (décret entré en vigueur le 1er février 2022) ; 2 comme les produits de biocontrôle ne bénéficient pas dune définition commune au niveau européen, et que la France est plutôt en pointe sur ce sujet, la présidence française au Conseil de lUnion européenne sera loccasion de porter cette question ; 3 en juin 2021, le gouvernement a clarifié le flou qui entourait le taux de TVA à appliquer aux macro-organismes commercialisés pour la protection des cultures.
Extraits végétaux : les connaissances se précisent
Adrien LASNIER, AuteurEn protection des cultures, l'utilisation d'extraits végétaux se développe. Toutefois, les connaissances sur ces substances et sur leurs effets sont encore peu nombreuses. Dans le cadre du projet Obioleg, dans la région Pays de la Loire, le CTIFL réalise des essais in vitro et sur plantes depuis 2019. De nombreux extraits végétaux sont ainsi évalués pour plusieurs cultures légumières et leurs pathogènes. Sur la station expérimentale de la Morinière (Indre-et-Loire), des essais similaires sont réalisés pour mieux lutter contre la tavelure sur pommiers. L'efficacité d'extraits végétaux est notamment comparée à celle de solutions couramment utilisées en agriculture biologique (cuivre, soufre).
Des formes fruitières adaptées aux filets - Verger de pêcher bio : trois points clés de réussite
Adrien LASNIER, Auteur ; Yannick MONTROGNON, AuteurLes formes traditionnellement utilisées en vergers de pêchers sont peu adaptées à l'installation de filets para-grêle. Afin de proposer des solutions aux arboriculteurs, des essais sont menés sur la plateforme TAB (techniques alternatives et biologiques) par la Sefra, dans la Drôme. Deux premiers vergers, en agriculture biologique, ont été implantés en 2019. Le premier, conduit en axe et planté en très haute densité, n'est pas satisfaisant, les arbres vieillissant mal malgré une entrée en production rapide. Le deuxième, conduit en simple Y oblique, est plus prometteur. Un troisième verger test, toujours en bio, a été implanté en 2021 en forme palissée en biaxe 4 m x 2 m. Toujours dans l'optique d'accompagner les arboriculteurs, la Sefra a édité une fiche sur trois points-clés de la culture de pêchers biologiques : le désherbage, l'irrigation et la fertilisation.
Huit variétés résistantes à la tavelure
Adrien LASNIER, AuteurLa résistance à la tavelure est devenue un critère de sélection important en production de pommes, biologiques comme conventionnelles. Huit variétés sont présentées dans cet article : Mandy® Inolov COV, Candine® Regalyou COV, Lory® Inogo COV, Galy® Inobi COV, Swing® Xeleven COV, Garance® Lespin COV, Canopy, Story® Inored COV.
Le konjac, une nouvelle filière émergente ?
Adrien LASNIER, AuteurLe konjac est une plante dont le tubercule est transformé en farine, puis en pâtes ou en riz, ou est utilisé dans le milieu médical et en cosmétique. Il est produit principalement en Asie. Dans le Maine-et-Loire, l'entreprise Plant Innovation R & D travaille sur le développement d'une filière française, de la production de plants à la transformation des tubercules. Une ferme expérimentale teste différents itinéraires techniques en agricultures biologique et conventionnelle.
Des leviers contre les bioagresseurs
Adrien LASNIER, AuteurLe projet européen API-Tree a réuni, de 2017 à 2021, des chercheurs de cinq pays, dont la France, autour du thème des pratiques alternatives à même de permettre une meilleure gestion des bioagresseurs du pommier. Comme souvent, c'est la combinaison de plusieurs leviers qui permet de réguler au mieux ces bioagresseurs : conduite du verger, mais aussi du couvert associé et des infrastructures écologiques qui l'entourent, méthodes de lutte biologique, etc. Plusieurs fiches techniques ont été construites pour mettre à disposition des arboriculteurs les résultats de ce projet.
Arboriculture : 4 bénéfices d'une association verger-élevage
Adrien LASNIER, AuteurPlusieurs Groupements dintérêt scientifique se sont associés pour conduire le projet Reconnexion élevage-végétal (Reve). Dans ce cadre, une enquête a été menée par des étudiants, en 2020-2021, sur les associations verger-élevage. 24 arboriculteurs ont répondu, de toute la France. Les animaux présents sont essentiellement des ovins, des bovins, des volailles et des équins, plusieurs espèces animales étant parfois présentes en même temps. La présence danimaux complexifie le travail des arboriculteurs, qui manquent par ailleurs de références et de conseils dans ce domaine. En revanche, le pâturage permet de contrôler lenherbement et contribue à la fertilité des sols par le biais des déjections animales. La présence danimaux favorise aussi la santé des arbres (diminution des inoculums de maladies présents dans les feuilles ou dans les fruits tombés au sol, limitation des campagnols). Par ailleurs, les arbres protègent les animaux (soleil, vent, pluie) et améliorent leur bien-être.
Dossier : Fruits à coque : vers le biocontrôle
Maude LE CORRE, Auteur ; Adrien LASNIER, AuteurLes fruits à coque sont perçus, par les consommateurs, comme des produits sains et peu traités. Les solutions de biocontrôle sont des pistes intéressantes, aussi bien en agriculture conventionnelle (pour réduire le nombre de traitements ou trouver des solutions plus efficaces), qu'en agriculture biologique (où des produits homologués ne sont pas encore disponibles pour l'ensemble des ravageurs). Dans ce dossier, des résultats d'expérimentations sont présentés pour la lutte contre la bactériose de la noix, le balanin et les punaises sur noisetiers, la pourriture des châtaignes (champignon Gnomoniopsis castanea) et la microguêpe Eurytoma sur amande.
L'éco-pâturage dans les vergers
Adrien LASNIER, AuteurDans cet article, Guillaume Brisard, arboriculteur bio en Indre-et-Loire, témoigne de sa gestion de l'enherbement avec des moutons. C'est en 2019 que Guillaume a, pour la première fois, fait entrer une douzaine de moutons dans ses vergers. Depuis, il est satisfait, avec des atouts non seulement en matière de gestion de l'enherbement, mais aussi de fertilisation. A terme, il espère agrandir son cheptel jusqu'à 30 à 40 têtes.
Les matériels vus à Tech&Bio
Adrien LASNIER, Auteur ; Maude LE CORRE, AuteurCet article propose un panel de différents matériels présentés à l'occasion du Salon Tech&Bio de septembre 2021, et plus particulièrement dédiés aux producteurs de fruits et légumes, bio mais aussi conventionnels : - une récolteuse manuelle de pommes à cidre ou de fruits à coque ; - une tour antigel mobile ; - un plateau automoteur de maraîchage ; - des gouttières en PVC pour la culture d'endives ; - un système permettant, depuis la cabine du tracteur, de changer de mode de pulvérisation (pneumatique ou à jets portés avec buses anti-dérives) ; - un porteur maraîcher électrique automoteur ; - un semoir maraîcher.
Près de 15 % des surfaces de fruits sont engagées en bio
Adrien LASNIER, AuteurEn 2020, les surfaces engagées en bio (bio et en conversion) représentaient 9,5 % de la SAU totale française. Trois filières se partagent le podium des surfaces bio : la filière PPAM (19,9 %), la vigne (17,3 %) et les fruits (14,5 %). Cet article traite de la progression de ces filières.
Arboriculture : L'entretien des bandes fleuries
Adrien LASNIER, AuteurA lissue du projet européen EcoOrchard (2015-2018), le Grab, lINRAE, le FiBL (Suisse) et le CRA-W (Belgique) ont publié un guide technique sur les bandes fleuries en vergers, avec les bénéfices qu'elles apportent, ainsi que des conseils techniques pour le choix des espèces, linstallation des bandes et leur entretien. Le guide rappelle notamment limportance de la première année dimplantation, conseille une densité de semis faible (2 à 5 g/m²) et préconise trois à quatre tontes ou fauches par an, à partir de la 2ème année (la première 2 à 3 semaines avant la floraison des arbres fruitiers, puis 6 semaines après la floraison des arbres, en évitant la période dactivité maximale des ennemis naturels des ravageurs ciblés, suivies dune fauche en septembre et d'une dernière fin octobre si le risque de campagnol est important). Le guide est disponible sur www.grab.fr/nouvelle-brochure-sur-les-bandes-fleuries-en-vergers-10698.
Arboriculture : la fin du glyphosate aura un coût
Adrien LASNIER, AuteurEn France, le glyphosate fait lobjet dun plan de sortie pour ses principaux usages dès 2021. Cest dans ce contexte que lInrae a évalué les différences de coûts entre un désherbage chimique et des pratiques de désherbage alternatives. Après la parution dun premier rapport en juillet 2019 sur la viticulture, celui sur larboriculture est paru en janvier 2020. Les techniques alternatives (désherbage mécanique sur le rang, enherbement total et couverture du sol sur le rang) entraînent des temps de travaux supplémentaires : elles prennent 2 à 4 fois plus de temps, le désherbage mécanique présente les temps les plus élevés. Ces techniques entraînent également un surcoût : il est estimé entre 9 et 42 % du résultat courant (RCAI), soit 6 à 20 % de lexcédent brute dexploitation (EBE) selon les années et les différentes hypothèses testées. Cependant, le surcoût induit par ces techniques alternatives peut être réduit (les agriculteurs qui construisent ou adaptent eux-mêmes leurs matériels, temps de travail réduit avec l'expérience).
Biocontrôle : Une définition pas si simple
Adrien LASNIER, AuteurLe biocontrôle comprend, dune part, les macro-organismes utilisés comme auxiliaires et, dautre part, les produits phytosanitaires de biocontrôle, classés en trois catégories : - les micro-organismes, - les médiateurs chimiques, - les substances naturelles dorigine animale, végétale ou minérale. Pour être utilisés en France, ces produits doivent obtenir une autorisation de mise sur le marché (AMM). La Direction générale de lalimentation du ministère de lAgriculture (DGAL) gère une liste des produits phytosanitaires de biocontrôle, respectant des critères en matière de sécurité pour la santé humaine et pour lenvironnement, consultable sur le site https://ecophytopic.fr. En novembre 2019, cette liste comprenait 512 produits. Les macro-organismes dépendent d'une réglementation différente (procédure mise en uvre par l'ANSES).
Dossier : Les maladies se calment mais pas la météo
Adrien LASNIER, Auteur ; Jean-Charles CARDON, Auteur ; Bruno CORROYER, AuteurCe dossier effectue un point sur les maladies et les insectes ravageurs qui ont sévi dans les vergers biologiques et conventionnels durant lannée 2019. Globalement, plusieurs aléas climatiques sont survenus au cours de cette année (gelées printanières, canicule, grêle ), mais lannée 2019 a été plutôt calme dun point de vue sanitaire. Les différents articles qui composent ce dossier présentent, par région fruitière, les différentes attaques de maladies et de ravageurs qui ont tout de même été enregistrées : en Provence-Alpes-Côte dAzur, une forte pression des populations de pucerons et de carpocapses a été constatée, mais la tavelure du pommier a reculé ; en Nouvelle-Aquitaine, les pucerons cendrés (sur pomme), les cochenilles (sur prune dEnte) et les punaises étaient présents ; en Rhône-Alpes, la cloque du pêcher a été problématique en bio ; en Normandie, le puceron cendré a provoqué des dégâts significatifs sur certaines récoltes ; dans le Val de Loire, la pression en carpocapses a été parmi les plus élevées depuis 2014 ; en Occitanie, les récoltes ont été assez saines même si quelques insectes ravageurs étaient présents.
La lutte contre les chenilles foreuses sorganise
Adrien LASNIER, AuteurEn arboriculture, plusieurs espèces de chenilles foreuses causent dimportants dégâts sur les fruits : le carpocapse de la pomme, le carpocapse de la prune, le carpocapse et la tordeuse de la châtaigne Invenio teste plusieurs méthodes alternatives de protection pour lutter contre ces insectes, seules ou combinées. En général, il est possible dintervenir à tous les stades de développement : uf, larve, cocon, adulte De plus, comme ces chenilles foreuses ont des cycles de développement assez similaires, Invenio porte un regard croisé entre les différents moyens de protection et les différentes espèces de chenilles foreuses. Contre les adultes, la confusion sexuelle est souvent privilégiée. Au stade uf, il est possible de recourir à la lutte biologique, notamment à laide de guêpes parasitoïdes qui pondent leurs propres ufs dans les ufs de chenilles. Contre les larves « baladeuses », ce sont plutôt des produits de biocontrôle à base de virus ou de bactéries qui sont utilisés (larticle ne précise pas si ces produits sont utilisables en AB). Pour les chenilles au stade cocon, la lutte biologique avec lutilisation de champignons et de nématodes entomopathogènes est une piste prometteuse. Le travail du sol permet aussi de réduire le nombre dinsectes ravageurs. Des tests sont également en cours pour cumuler certaines stratégies de lutte (ex : combinaison confusion sexuelle + biocontrôle).
Optimiser l'implantation des couverts végétaux
Adrien LASNIER, AuteurLes couverts végétaux offrent de nombreux bénéfices, mais ils sont peu répandus en maraîchage (succession culturale, nombreuses despèces cultivées...). Ils suscitent tout de même lattention des maraîchers. En Charente-Maritime, des producteurs s'y intéressent pour éviter les risques de lessivage des reliquats azotés à lautomne, après certaines cultures, comme le chou-fleur. Cest dans ce contexte que lAcpel, station dexpérimentation légumière en Charente-Maritime, met en place, depuis 2016, des essais pour évaluer limpact dun couvert végétal sur le captage des reliquats azotés et sur la culture suivante, couvert implanté après une culture légumière de plein champ (culture dété ou dautomne conduite en bio). De 2016 à 2018, différents mélanges céréales-légumineuses avaient été semés à lautomne, à la volée, mais ils ne sétaient pas assez développés avant les pluies et nont pas permis déviter les lessivages. En 2019, pour avancer la date de semis, ils ont été implantés lors du dernier binage effectué sur la culture de choux. Mais, là non plus, ils ne sétaient pas assez développés pour éviter les lessivages. En 2020, ils ont été implantés en même temps que les choux, au risque de créer de la concurrence.
Pas davis tranché sur les filets anti-insectes
Adrien LASNIER, Auteur ; Cécile DELAMARRE, AuteurPour les maraîchers qui cultivent sous serre multichapelle, il est possible dutiliser des filets anti-insectes pour limiter les dégâts causés par des insectes ravageurs. Leur utilisation commence à se répandre depuis quelques années dans le Sud-Ouest, en bio comme en conventionnel. En octobre 2020, le réseau Dephy ferme de la Chambre dagriculture de Lot-et-Garonne a organisé une journée, durant laquelle des producteurs et des techniciens ont partagé leurs premiers retours dexpériences. Aucun avis tranché nest ressorti sur lutilisation de ces filets anti-insectes, hormis le fait quelle comporte des freins techniques, notamment la ventilation pour éviter le développement de botrytis. Suivant les cultures et les ravageurs visés, les retours ne sont pas les mêmes, mais la situation dans laquelle ces filets semblent être les plus efficaces est sur les cultures daubergines contre les punaises phytophages. Cet article est complété par trois témoignages : deux producteurs bio qui ont installé des filets anti-insectes et un technicien qui a préconisé lutilisation de tels filets à un producteur daubergines.
Des pistes pour réduire la pénibilité du travail
Adrien LASNIER, AuteurNeuf maraîchers sur dix souffrent de troubles musculo-squelettiques. Preuve de limportance de cette problématique, notamment en maraîchage bio diversifié où beaucoup de désherbage seffectue à la main dans des positions inconfortables, une conférence portant sur ce thème avait fait salle comble au salon Tech&Bio. La réduction de la pénibilité et du désherbage manuel en maraîchage bio fait lobjet dune expérimentation à la station de Bretagne Sud (station des Chambres dagriculture de Bretagne). Pour cela, deux stratégies ont été mises en place : 1) la désintensification des rotations afin de mieux gérer le stock semencier des parcelles (ex : réalisation de faux semis) ; 2) le recours au robot Oz, robot de désherbage autonome. Pour ce deuxième axe, le temps de travail et la pénibilité ont été évalués (avec et sans robot) sur une culture de tomates bio : binage, palissage, effeuillage, récolte . Comme aucune grille dévaluation de la pénibilité nexistait pour le maraîchage, celle-ci a dû être créée à partir dautres documents. Les résultats montrent que le robot permet globalement de diminuer la pénibilité du travail. Toutefois, il engendre assez souvent un transfert de pénibilité dune partie du corps à une autre.
Les serres se déplacent
Adrien LASNIER, AuteurLes surfaces sous abris disponibles sont souvent un facteur limitant pour les maraîchers. Il est toutefois possible dutiliser des serres mobiles pour augmenter la part de cultures sous abri. Lintérêt de ces serres a été évalué par deux stations d'expérimentation. A la Serail, dans le Rhône, une serre mobile est utilisée dans le cadre du projet MIPS (financé par la région Auvergne-Rhône-Alpes) pour tenter dintensifier la production en maraîchage biologique sur une petite surface (moins dun hectare). Les résultats obtenus sont comparés à ceux d'un système en maraîchage diversifié bio « classique ». La serre mobile utilisée dans cet essai, longue de 10 m et large de 8 m, a été autoconstruite avec laide de lAtelier Paysan. Elle a été prévue pour être disposée à trois emplacements différents : une longueur totale de 30 m peut ainsi être cultivée sous abri. A contrario, la station expérimentale de Bretagne Sud (SEHBS) teste lutilisation de ces serres pour désintensifier les cultures maraîchères, afin de préserver le sol. Pour expérimenter cela, la station sest dotée dun prototype de serre mobile construit par le fabricant Debernard. Ce prototype est destiné à être amélioré au cours de lexpérimentation.
Le désherbage alternatif en action
Adrien LASNIER, AuteurLors de la journée DésherbCarot, organisée par lAOP nationale Carottes de France, près dAvignon, des matériels de désherbage mécanique ou thermique, et de désinfection du sol ont été présentés en alternative à la chimie. Bien que cette journée sinscrive dans un contexte conventionnel, les alternatives testées sont aussi intéressantes pour la bio. Ainsi, six matériels sont détaillés et illustrés dans cet article. La bineuse GH Öko de Grimme permet un désherbage mécaniquet tout en formant des buttes. La machine à poussée manuelle Maraîflam 148, proposée par la société 2EBalm (société spécialisée dans le désherbage thermique fonctionnant au propane), est compatible avec des planches maraîchères standards. Naïo était également présent avec son robot de désherbage mécanique Dino. Le porte-outil Culti Track (de Terrateck) a pu être testé avec loutil de binage Duo parallélogramme (de Kult Kress). Lensemble permet un désherbage précis pour les cultures sur buttes. Le robot de désinfection vapeur des sols SteamR (de Simon Group) agit contre les bioagresseurs du sol : virus, champignons, bactéries, taupins, adventices, nématodes. Enfin, Sabi Agri était aussi présent avec sa gamme de tracteurs électriques Alpo.
Le désherbage à plat ventre
Adrien LASNIER, AuteurLes automoteurs maraîchers polyvalents (encore appelés lits de désherbage, de langlais « bed weeders ») sont des enjambeurs multifonctions qui peuvent aider à la plantation, au désherbage, à la récolte ou encore au transport de charge. Ils sont apparus sur le marché il y a une quinzaine dannées et permettent de travailler plus confortablement, en position assise ou allongée. Ils sont plus particulièrement appréciés en maraîchage biologique où la part de travail manuel est plus importante. Ils fonctionnent à laide de moteurs électriques et peuvent avancer à de très faibles vitesses pour effectuer des travaux précis. Lors de lédition 2019 du salon Tech&Bio, plusieurs modèles ont été présentés. Les photos et caractéristiques de six dentre eux sont détaillées dans cet article : Bed weeder (de la société Marchal), Ergo (de la société Corsewa), Toutilo (de la société ToutiTerre), Enjambeur électrique (de la société Ponchon), Cat 8 (de la société Elatec) et Sam (également de la société Elatec). La plupart dentre eux ont été conçus pour accueillir deux personnes, mais il existe dautres versions pouvant accueillir jusquà 12 personnes. La gamme de prix des modèles présentés sétend de 4 500 à 25 000 .
Les huiles essentielles cherchent leur place
Adrien LASNIER, AuteurLa recherche dalternatives aux produits phytosanitaires a accentué lintérêt porté aux huiles essentielles (HE). Les composés des HE peuvent être issus de tous les organes de la plante et avoir des fonctions très variées (fongicide, insecticide, herbicide, pouvoir répulsif ou attractif, etc.). Pour pouvoir être utilisée en culture, une HE doit être autorisée par la règlementation européenne, en tant que substance active. À ce jour, elles ne sont que trois et sont aussi autorisées en agriculture biologique : lHE de menthe verte comme anti-germinatif sur pomme de terre, lHE de girofle pour la conservation des pommes et des poires et lHE dorange douce comme fongicide. Aucune HE nest reconnue comme substance de base car, en labsence détude approfondie, leur non-toxicité est difficile à prouver. Cependant, des projets, comme le Casdar HE (2013-2015), qui vise à évaluer lintérêt et limpact dhuiles essentielles dans la protection des cultures, pourraient apporter des éléments dans ce domaine.
Légumes : Des nouveaux Dephy pour 2024
Adrien LASNIER, AuteurImpulsée dans le cadre du plan Ecophyto, la première vague de projets Dephy Expé, qui a posé les bases de systèmes de culture innovants utilisant moins de pesticides, a pris fin en 2018. De nouveaux appels à projets ont été lancés en 2018 et 2019 et une dizaine de projets ont été retenus en filière légumes-maraîchage. Ils incluent 40 sites expérimentaux et 46 systèmes de culture (dont 19 en bio). Les projets sont : Agrecomel, Agrosem, Breizhecoleg, Persyst-Maraîchage (AB), Cosynus (AB), Minipest, Fragasyst, SystM-Or, Sefersol (AB) et Altercarot. Chef de file, objectifs, espèces, systèmes, sites et leviers mobilisés sont indiqués dans larticle.
Le meilleur ami de l'arboriculteur
Adrien LASNIER, AuteurLes chiens sont dotés dun formidable odorat. Partant de ce constat, des chercheurs américains ont débuté, en 1999, des travaux sur la détection précoce du chancre bactérien des agrumes par des chiens. Les essais, réalisés sur 10 000 arbres en verger de Citrus, ont montré que des chiens entraînés détectent cette maladie avec 98 % dexactitude. Sur les arbres où les chiens ont marqué larrêt, des techniciens ont observé les feuilles afin de vérifier la présence ou non du chancre. Ils nont souvent pas trouvé de symptômes visibles, mais les analyses PCR ont, par la suite, montré que les chiens avaient raison. Ils sont donc capables de détecter la maladie très tôt. Selon Tim Gottwald, phytopathologiste, le plus gros avantage de cette méthode est sa vitesse : il faut moins de deux secondes au chien pour savoir si larbre est infecté ou non (entre 53 et 104 minutes pour un verger de 4 ha). Dautres maladies virales et bactériennes ont été testées, mais le nombre de chiens dressés reste limité : vingt contre la maladie du dragon jaune, cinq contre le chancre bactérien des agrumes et deux contre la sharka. Le coût dun entraînement complet de six mois est estimé à 8 000 $, et celui dun chien entraîné entre 15 000 et 20 000 $. Autre limite, les chiens sont entraînés à ne détecter quune seule maladie.
Neuf projets pour 2024
Adrien LASNIER, AuteurDans le cadre du plan Ecophyto 2, neuf projets dexpérimentation Dephy Expé ont été lancés en arboriculture pour la période 2018-2024. Ces derniers visent à concevoir des systèmes de culture utilisant le moins possible de produits phytosanitaires. Il sagit des projets : Alto (Système en arboriculture et transition agroécologique) ; Ecopêche 2 (Conception et évaluation multisite de vergers de pêche-nectarine très économes en produits phytosanitaires) ; Prumel (Réseau de conception et dévaluation de vergers de « prunes en mélange » zéro IFT et zéro résidu) ; Mirad (Maîtrise des intrants et des résidus phytosanitaires pour des vergers dabricotiers durables) ; Macc0 (Méthodes de lutte alternatives contre le campagnol des champs (Microtus arvalis) : vers le « zéro rodenticide ») ; Revatra (Reconception dun verger damandiers pour une transition réussie vers lagroécologie) ; Empusa (Évaluation de la multi-performance en systèmes agroforestiers à base de fruitiers) ; Sydra (Vers des systèmes cidricoles agroécologiques) ; SysNoix (Deux systèmes innovants pour la diminution des intrants en verger nucicole : expérimentation et évaluation). Pour chacun de ces projets, les espèces fruitières concernées, les objectifs, les sites expérimentaux et le chef de file sont précisés. Deux de ces projets sont plus spécifiques à la bio, Mirad et Empusa.
Un nouvel outil anti Tuta
Adrien LASNIER, AuteurTuta absoluta, ravageur de la tomate, gagne du terrain en France. Des méthodes de lutte sont déjà pratiquées (prophylaxie, filets de protection, pièges, etc.), mais un nouvel outil vient de sajouter : la confusion sexuelle. Le diffuseur de phéromones Isonet T de CBC Biogard, désormais homologué, permet, en saturant labri de phéromones sexuelles, de rendre difficile la rencontre entre mâles et femelles, réduisant ainsi les populations à moyen terme. Cet outil préventif est utilisable en bio et des essais réalisés par lAprel montrent un décalage dans le temps et une réduction des dégâts de 65 % sur les feuilles et de 70 % sur les fruits, en comparaison avec un témoin équipé de la même protection, hors confusion. Un autre essai, réalisé par le Civam Bio 66, confirme une diminution des attaques dans le tunnel avec confusion. Les différentes méthodes de lutte nécessitent dêtre combinées pour réduire efficacement les dégâts de Tuta absoluta.
Le piégeage connecté émerge ; Faciliter le travail dépidémio-surveillance
Adrien LASNIER, Auteur ; Cécile DELAMARRE, Auteur ; UNILET, AuteurDepuis trois ans, les pièges connectés se développent, mais ils manquent encore de fiabilité. Ces pièges assurent un suivi en temps réel des insectes volants présents dans une parcelle. Ils présentent lavantage déviter le déplacement dans la parcelle dun opérateur, de permettre aux agriculteurs dêtre plus réactifs lorsque les populations de ravageurs augmentent, et de pouvoir alimenter les réseaux dépidémio-surveillance dun territoire (Bulletins de santé du végétal). Les différents pièges connectés reposent globalement sur le même principe : les insectes mâles sont piégés à laide de phéromones et dénombrés à laide dun capteur optique (ou un système de comptage) combiné à un logiciel danalyse dimages. Trois modèles (E-Gleek dAdvansee, Trapview dEfos et CapTrap, de Cap 2020) sont plus amplement détaillés dans larticle, ainsi que les différentes expérimentations mises en place pour les tester. Un encadré est réservé aux tests réalisés dans le cadre du réseau Dephy Ferme de Vendée : des pièges connectés Cap Vision, de Cap 2020, ont été utilisés chez un producteur de tomates biologiques pour effectuer un suivi de population de Tuta absoluta.
La production au naturel
Adrien LASNIER, AuteurÀ Paris, mi-avril 2019, lInstitut technique de lagriculture et de lalimentation biologiques (Itab) a organisé deux journées techniques dédiées à lutilisation des substances naturelles en agriculture. Plusieurs interventions ont été consacrées aux substances de base (sel, sucre, bière, etc.) afin den expliquer les utilisations et les règlementations (dosage, utilisation en bio ou non, etc.). Ces journées ont aussi été loccasion dune première restitution du projet CASDAR Sweet (2015-2019) qui vise à évaluer lapplication dinfra-doses de sucre en protection des cultures, et dont les premières conclusions semblent positives.
Punaises, une problématique à gérer
Adrien LASNIER, AuteurLes punaises phytophages se manifestent de plus en plus dans les cultures légumières. Le CTIFL a lancé, en 2017, le projet Impulse qui vise à mettre au point de nouveaux moyens de lutte contre quatre punaises phytophages : Nezara et Lygus sur aubergine, Nesidiocoris sur tomate et Eurydema sur chou. Dans la lutte contre Nesidiocoris, plusieurs essais à lAprel ont montré des résultats intéressants avec des méthodes à combiner : aspiration, retrait et élimination des bourgeons, traitements localisés en tête de plante avec des nématodes entomopathogènes, et piégeage chromatique. Pour Eurydema, la gestion par semis de plantes pièges (comme le colza) de chaque côté dune culture de chou est testée au Grab depuis 2017 et ces plantes pièges montrent un potentiel intéressant pour attirer les punaises. Cette méthode est couplée à des aspirations hebdomadaires afin de neutraliser les punaises, car ces dernières se reproduisent sur les plantes pièges. De son côté, Invenio conduit des essais depuis 2015 pour évaluer lutilité des filets.
Quassia amara passe le test
Adrien LASNIER, AuteurLhoplocampe est un ravageur secondaire des pommiers mais qui est en recrudescence depuis quelques années. En cas de forte pression, il peut causer de graves dégâts dans les vergers. Face à lefficacité limitée des produits homologués en AB, des essais ont été menés depuis 2013 par la station expérimentale de La Morinière (Indre-et-Loire) afin de tester leffet de la quassine, une substance extraite de la plante tropicale Quassia amara. Le Quassol, un produit tiré de la quassine, a été élaboré pour ces tests. Les résultats montrent systématiquement une réduction des dégâts avec ce produit. En 2014, la parcelle ayant reçu une application de Quassol (320 g/ha, soit 16 g/ha de quassine) a présenté 3,3 % de fruits atteints par lhoplocampe, contre 37 % pour le témoin non traité et 12,8 % pour le spinosad (Success 4, à 0,2 l/ha). En 2015, les essais ont révélé que, pour une meilleure efficacité, il était préférable de réaliser deux applications de 16 g/ha de quassine en fin de floraison (stade G-H). Des essais en laboratoire ont également démontré leffet larvicide de cette substance sur lhoplocampe. La limite pour l'utilisation de cette substance est avant tout réglementaire : aucun produit commercial à base dextrait de Quassia amara nest homologué actuellement en France, contrairement à dautres pays européens.
S'adapter au changement climatique
Adrien LASNIER, Auteur ; Guy DUBON, AuteurCertains impacts du changement climatique se font déjà ressentir sur les cultures : augmentation des températures, aléas climatiques intenses et fréquents, augmentation des ravageurs Selon le dernier rapport du Giec (Groupe intergouvernemental sur lévolution du climat), la dégradation des sols et le réchauffement climatique sont deux phénomènes liés : la croissance de lutilisation des terres aggrave le réchauffement climatique et ces sols stockent moins de CO2. Ce phénomène devrait menacer à terme la souveraineté alimentaire de régions entières. Le Giec préconise une refonte de nos systèmes alimentaires en consommant plus de produits végétaux et animaux durables. Toutefois, selon une étude de lAcadémie américaine des sciences (PNAS), les récoltes de légumes mondiales pourraient chuter de 30 % dici la fin du siècle. LAdeme (Agence de lenvironnement et de la maîtrise de lénergie) a publié, en septembre 2019, un guide méthodologique pour développer une stratégie dadaptation au changement climatique à léchelle dune filière agroalimentaire. Cette méthode est actuellement expérimentée sur les filières pommes en Pays-de-la-Loire, bovins viande en Bourgogne et maïs en Occitanie. En parallèle, un second article présente Oracle, lObservatoire régional sur lagriculture et le changement climatique de Nouvelle-Aquitaine.
Les serres chauffées divisent la bio
Adrien LASNIER, AuteurLa question du chauffage des serres a divisé les acteurs français de la bio, entre le respect des fondamentaux et les risques d'augmentation des importations. La décision du CNAB est finalement arrivée le 11 juillet 2019 : « le chauffage des serres est possible uniquement dans le respect des cycles naturels ».
Le son de moutarde insuffisant contre le taupin
Adrien LASNIER, AuteurLe taupin est un ravageur en recrudescence depuis une quinzaine dannées. Sur les 200 espèces présentes en France, seulement six posent problème, dont Agriotes sordidus, lespèce la plus courante dans le Sud. Le projet Probiotaupin (2015-2018), coordonné par Arvalis, a pour objectif de proposer des stratégies de protection alternatives contre ce ravageur. Pour cela, trois axes ont été étudiés : les nématodes entomopathogènes, les champignons entomopathogènes et les substances naturelles insectifuges. Cest dans ce cadre que le son de moutarde a été testé sur plusieurs cultures : melon, asperge, pomme de terre, patate douce et maïs. Il est reconnu comme une substance active de base par le règlement européen 2017/2066 du 13 novembre 2017, mais il est homologué uniquement comme fongicide pour le traitement des semences et des céréales. Toutefois, son efficacité na pas été démontrée : soit les niveaux dattaque étaient trop faibles, soit aucune différence significative na été détectée, soit des effets répulsifs temporaires ont été observés mais que certaines années. Par contre, sur la culture dasperges, le son de moutarde a été efficace contre la mouche des semis et les scutigérelles.
Les sucres en renfort
Adrien LASNIER, AuteurLe fructose et le saccharose sont autorisés en protection des cultures comme substances de base. Le projet de recherche Sweet, qui étudie lintérêt des sucres dans les stratégies de protection de cultures sachève en 2019. Sur pommier, l'effet des sucres a été testé par le Grab contre le carpocapse, dans un verger bio en confusion sexuelle, dans les Bouches-du-Rhône. Quinze stratégies ont été évaluées, à base de fructose ou saccharose, seuls on en association, en complément ou non d'une protection à base du virus de la granulose. Une des modalités, comportant l'association des 2 sucres, s'est montré la plus adaptée. Contre Tuta absoluta, ravageur de la tomate, lajout de Bacillus thuringiensis au mélange de sucres a permis daméliorer lefficacité du traitement. Dautres essais ont apporté des résultats concluants mais, pour beaucoup, lefficacité est irrégulière.
Les techniques au champ
Adrien LASNIER, Auteur ; Guy DUBON, AuteurLe salon Tech&Bio a proposé près de 120 conférences et ateliers, dont une grande partie concernait larboriculture et le maraîchage bio. Quelques-unes des présentations sont détaillées dans cet article : une présentation de lutilisation de limagerie agronomique en verger (mesure de la biomasse, de la teneur en chlorophylle, de la teneur en eau, et adaptation des doses de bouillies en fonction de la densité du feuillage) ; une deuxième sur le pilotage de lirrigation des cultures légumières et les économies deau qui peuvent être engendrées ; une autre sur le projet Reppair qui vise à mesurer et à comprendre le devenir des produits phytosanitaires dans lair ; une conférence sur les solutions de réduction de la pénibilité du désherbage en maraîchage diversifié (plus particulièrement concernant le désherbage manuel) ; un atelier sur le paillage biodégradable ; une démonstration dopérations culturales par traction animale.
Trois points clés du verger bio
Adrien LASNIER, AuteurEn Provence-Alpes-Côte dAzur, deux journées techniques consacrées à la production de pommes et de poires biologiques ont été organisées par la Chambre régionale dagriculture. Lune sest tenue dans le Vaucluse et lautre dans les Hautes-Alpes. Elles ont permis dévoquer certains points fondamentaux sur la conception et la conduite dun verger bio. Elles ont rappelé limportance du choix du matériel végétal, et notamment celui du porte-greffe, qui détermine la vigueur de larbre. La distance de plantation doit également être adaptée en fonction des variétés (elle peut être abaissée à 1,20 m voire 1 m pour les variétés à faible vigueur). Il est également important de réguler la charge des fruits. En bio, il nexiste pas de produit éclaircissant homologué, la taille des arbres est la principale méthode pour obtenir une charge de fruits adaptée. Certains produits peuvent cependant avoir des effets secondaires éclaircissants, tels que lhuile combinée au soufre ou la bouillie sulfocalcique. Il est également possible de poser des filets alt abeilles pour limiter la pollinisation. Autre point incontournable : la protection du verger. En bio, la régulation naturelle des ravageurs est importante. Même si elle ne fonctionne pas sur toutes les espèces de ravageurs, elle permet de limiter leur pression globale.
Le virus de la granulose trouve sa place
Adrien LASNIER, AuteurLa protection contre le carpocapse des vergers de pommiers bio repose sur une combinaison de méthodes : confusion sexuelle, filets de protection, « bioinsecticides » à base de Bacillus thuringiensis (Bt) ou à base de virus de la granulose. Le groupe Dephy ferme arbo du Tarn-et-Garonne travaille sur cette thématique. Il est composé de douze arboriculteurs, dont onze dentre eux possèdent un atelier bio. Bien que la lutte en AB contre les lépidoptères (dont le carpocapse) repose principalement sur des préparations à base de Bacillus thuringiensis, tous les ateliers bio du groupe utilisent en plus le virus de la granulose, ainsi que la confusion sexuelle. Le nombre dapplications du virus de la granulose varie de 1 à 13 selon les exploitations (6 en moyenne). En conventionnel, la lutte seffectue majoritairement avec la confusion sexuelle et des insecticides de synthèse. Toutefois, six producteurs conventionnels du groupe utilisent le virus de la granulose (entre 1 et 3 applications, avec en moyenne 1 application). L'utilisation du virus de la granulose, combinée à dautres leviers, a contribué à faire baisser lIFT de ce groupe Dephy ferme de 33,5 en 2012 à 28 en 2017.
Agrinove met à l'honneur l'innovation agricole
Adrien LASNIER, AuteurTrois projets ont été récompensés en 2018 par Agrinove à l'occasion dun concours sur les innovations agricoles en Nouvelle-Aquitaine. Lun deux est destiné plus particulièrement à lagriculture biologique. Le premier prix revient au projet Hopen Terre de houblon initié par deux ingénieures agronomes, Lucie Le Bouteiller et Fanny Madrid. Il vise à créer une filière houblon dans le Sud-Ouest de la France et à faciliter la vente directe avec la création dune plateforme de vente faisant le lien entre les producteurs et les brasseurs. Le second prix a été attribué à Mathieu Martinet qui a conçu un dispositif permettant de sectionner mécaniquement les drageons de noisetiers. Ce système est attelé à un tracteur et peut couper la totalité des drageons en un seul passage. Le troisième prix revient à Sanodev (société créée par Laure Sandoval en 2013) qui a développé un système de lumière UV pulsée pour désinfecter les fruits et légumes et lutter contre les pathogènes responsables de maladies de conservation. Cette innovation sappliquera principalement aux pommes bio, souvent sensibles à ces maladies telles que les gloeosporioses. Des essais ont déjà montré une augmentation de 20 % du temps de conservation et des essais grandeur nature vont bientôt être menés.
Biocontrôle, une croissance à deux chiffres
Adrien LASNIER, AuteurLévolution des ventes de produits de biocontrôle en France entre 2016 et 2017 est présentée dans cet article. Selon lIBMA, lassociation internationale des fabricants de produits de biocontrôle, le chiffre daffaires de ses entreprises membres a atteint 140 millions deuros en 2017, soit 25 % de plus quen 2016. Il faut savoir que ces entreprises représentent 90 % du marché national du biocontrôle. Les produits destinés à la filière agricole représentent 66 % de leur activité et ont progressé de 9 % entre 2016 et 2017. Les produits destinés aux jardins et autres espaces végétalisés correspondent au reste de leur activité (34 %) et ont augmenté de 76 % en 2017. Cette hausse peut directement être corrélée à linterdiction progressive des produits phytosanitaires dans ce secteur. Les substances naturelles représentent 59 % de ce chiffre daffaires, suivies des médiateurs chimiques (18 %), des macro-organismes (14 %) et des microorganismes (9 %). La liste établie par la DGAL compte 442 produits de biocontrôle. Une cinquantaine de nouveaux produits devraient être développés dici 2020.
L'expérimentation mobilisée pour diminuer les IFT
Adrien LASNIER, AuteurLes expérimentations mises en place par le réseau Dephy Expé pour réduire lutilisation de produits phytosanitaires arrivent en fin de parcours et les premiers résultats sont disponibles. Ce réseau a piloté 41 projets, dont six concernent larboriculture. Une synthèse nationale des projets Dephy Expé Arbo est parue en juillet 2018 et conclut quil est possible de réduire de manière conséquente lutilisation de produits phytosanitaires mais que cette diminution saccompagne dune baisse de rendement. 65 systèmes arboricoles innovants ont été testés, 74 % conventionnels économes en intrants, 26 % conduits en AB. Afin dévaluer leurs performances, ces systèmes arboricoles ont pu être comparés à 41 REF (des systèmes de référence représentatifs des systèmes locaux) sur trois principaux facteurs : lIFT, la maîtrise des bioagresseurs et le chiffre daffaires. En matière de production, les expérimentations bio ont concerné la pomme, la pêche, le kiwi et la clémentine. Comparés aux REF, le IFT des bio ont été réduits de 87 % pour la pomme, 77 % pour la pêche et de 81 % pour le kiwi et la clémentine. Lécart de rendement le plus marqué est constaté pour la pomme : 42 t/ha pour les REF contre 33 t/ha pour les systèmes économes en intrants et 18 t/ha pour les systèmes en AB. Toutefois, le chiffre daffaires des bio est équivalent aux REF car ils compensent leur perte de rendement par une meilleure valorisation des produits, contrairement aux systèmes économes en intrants dont le chiffre daffaires est moindre. A la suite de ces expérimentations, de nouveaux projets devraient être lancés dans les deux prochaines années.
Le houblon s'exporte hors d'Alsace
Adrien LASNIER, AuteurEn France, la demande en houblon est exponentielle, en conventionnel comme en bio, avec laugmentation du nombre de brasseries artisanales : elles étaient 50 il y a 20 ans et elles sont maintenant 1 300 (avec un volume de 50 000 hl de bière par an). Lapprovisionnement en houblon seffectue principalement à létranger : les États-Unis et lAllemagne fournissent 75 % du marché mondial. La France avec sa production sur 480 ha, majoritairement localisée en Alsace, est donc un petit producteur, mais les projets dinstallation ou de diversification essaiment dans toutes les régions. Par exemple, Fanny Madrid et Lucie Le Bouteiller cherchent à développer une filière houblon dans le Sud-Ouest. Cette culture est très rémunératrice : entre 20 et 30 /kg (voire plus pour les variétés très aromatiques). Le besoin en main duvre est très important avec deux pics à prévoir : lun en avril-mai pour la mise en fil et lautre en août-septembre pour la récolte. Linvestissement est également conséquent (environ 30 000 /ha selon Fanny Madrid) : il faut mettre en place un réseau de câbles maintenus par des poteaux dune dizaine de mètres afin que les lianes puissent senrouler autour de fils tuteurs. Le rendement est denviron 1,5 t/ha. Le témoignage de Maxime Bocquentin, qui a effectué sa première récolte bio, en Isère, complète cet article.
Lindustrie convoite les légumes bio
Adrien LASNIER, AuteurLessor de la bio touche également la filière légumes bio transformés, avec une croissance exponentielle dans un marché très porteur (offre très inférieure à la demande). Dans cette filière, la maîtrise technique est de rigueur et le système de production est basé sur la contractualisation avec des prix déterminés à la fin de lhiver ou au début du printemps avant semis ou plantation. De nouveaux contrats sont mis en place, avec par exemple une durée de trois ans reconductibles avec surfaces et prix définis afin daccroître la visibilité du producteur en termes économiques et agronomiques. Dans cette filière, les industriels commencent également à sintéresser à lorigine France, voire régionale des produits.
Les micro-fermes à la loupe
Adrien LASNIER, AuteurDes études sur les micro-fermes commencent à paraître. La Chambre dAgriculture du Rhône a mené, en 2017, une analyse des données technico-économiques de seize micro-fermes de la région Rhône-Alpes, dont quatorze en bio. En moyenne, la surface cultivée en légumes est de 7000 m²/ferme pour un temps de travail annuel de 363h/1000m² développés. Le chiffre daffaires moyen est de 4078 /1000m² développés. Mais, il existe une grande variabilité, précisent Stacy Bourrely et Dominique Berry, auteurs de létude. Un choix de commercialisation adaptée est une des clés de réussite. Les 16 micro-fermes étudiées vendent leur production en circuits-courts (paniers, marchés, à la ferme).
Du nouveau pour l'éclaircissage mécanique
Adrien LASNIER, AuteurEclairvale est un outil d'éclaircissage mécanique conçu pour plusieurs espèces de fruits. Développé par la société La Canne Vale, il est déjà utilisé chez certains producteurs et a fait l'objet d'essais sur pommiers et poiriers à la station Ctifl de Lanxade (Dordogne). Son utilisation au stade petits fruits, combinée à un éclaircissage pré-floral avec l'outil Darwin ou à un éclaircissage manuel, a été comparée à d'autres stratégies, notamment d'éclaircissage chimique (non-autorisé en agriculture biologique). Si son utilisation seule n'est pas suffisamment efficace, les résultats se sont montrés plutôt prometteurs dans cet essai et dans le cadre d'une stratégie globale, y compris sans recours à la chimie, voire même sans recours à un éclaircissage manuel complémentaire. Les essais ont aussi permis de travailler sur le compromis à trouver entre vitesse d'avancement et taux de meurtrissures des fruits, et de mettre en évidence des différences de comportements selon les variétés. Philippe Sfiligoï, producteur de pommes, prunes d'Ente et noix en agriculture biologique dans le Lot-et-Garonne et utilisateur d'Eclairvale depuis un an, témoigne.