Détail de l'auteur
Auteur Ursina STEINER |
Documents disponibles écrits par cet auteur (4)


![]()
![]()
Quand le ver est dans la farine
Ursina STEINER, AuteurLes teignes, mites et autres pyrales sont le cauchemar de tous ceux qui travaillent avec, ou conservent, des denrées alimentaires. En bio, il est important deffectuer de la prévention pour éviter leur apparition et dutiliser des traitements curatifs. Dans cet article, deux experts suisses, Bettina Landau (biologiste qui travaille dans une entreprise de désinfection) et Uli Lachmuth (biologiste expert des mites alimentaires), expliquent le cycle de développement de ces ravageurs et apportent des conseils pour mieux les gérer. Le plus important reste la prévention : bien nettoyer les surfaces et les recoins. Il est aussi recommandé deffectuer une séparation spatiale entre les anciennes et les nouvelles marchandises pour minimiser les contaminations. Concernant la détection et les traitements contre les mites alimentaires, les pièges à phéromones sont à utiliser uniquement dans des bâtiments fermés car les mites mâles peuvent parcourir plusieurs kilomètres pour atteindre des phéromones femelles. Il est également possible de réaliser de la confusion sexuelle en conditions fermées, mais ce produit est assez cher. Autre détail important : la température. Les mites se multiplient très vite entre 25 et 30 °C alors que leur cycle de développement dure deux fois plus longtemps à 18 °C et quelles sont inertes en dessous de 12 °C. Des auxiliaires (ichneumons ou du genre Habrobracon) peuvent également être utilisés, mais leur utilisation présente quelques inconvénients.
![]()
![]()
La grande force artisanale des plantes aromatiques dAppenzell
Ursina STEINER, AuteurPetra et Maurus Dörig-Eyacher produisent, depuis trois ans, des plantes aromatiques bio en Suisse. Ils cultivent 40 plantes sur 70 ares. Leur production est achetée en vrac par sept transformateurs et ils commercialisent également en vente directe un assortiment de tisanes quils confectionnent eux-mêmes. Tout se fait à la main, avec une infrastructure très simple : ils ne possèdent quun motoculteur et une cisaille pour les travaux des champs. Comme les travaux manuels sont assez stimulants, Petra et Maurus Dörig-Eyacher nhésitent pas à accueillir des personnes assistées (personnes ayant des troubles du développement). Mais le travail seffectue avant tout manuellement pour des raisons de qualité : il permet une meilleure conservation des arômes et l'obtention de feuilles entières et donc des tisanes belles à voir. Après avoir été cueillies, les plantes sont mises en bouquets, puis séchées en bâtiment à 20-25 °C et 30-40 % dhumidité, avec pour seuls équipements un ventilateur et un humidificateur de ménage. Seules les plantes à tiges courtes (ex : thym) sont séchées dans les tiroirs dun séchoir maison. Une fois sèches, les plantes partent dans une entreprise spécialisée pour être gazées au CO2 (gaz naturel) pour être déparasitées. Le prix de vente est assez élevé (25 francs suisses pour 20 sachets), mais la vente directe progresse et ils comptent de plus en plus dhôtels et de restaurants parmi leurs clients.
![]()
![]()
Bêlements de chèvres et ruses de corbeaux contre oiseaux de proie
Ursina STEINER, AuteurLes poules élevées en plein air représentent des proies de premier choix pour les rapaces. Face à un certain manque d'efficacité des objets vendus dans le commerce pour faire fuir ces derniers (guirlandes de couleur, boules réfléchissantes, faux rapaces en plastique...), des aviculteurs allemand et suisse ont su faire preuve d'ingéniosité. En plus des coqs d'alarme, recommandés par le cahier des charges de Bio Suisse et qui, par leur cri, préviennent leurs congénères du danger imminent, Katja et Dennis Hartmann ont introduit dans leurs poulaillers des chèvres équipées de clochettes. Rudolf Hauser, lui, a "apprivoisé" un couple de corneilles. Les chèvres, par leur activité importante dans la journée, dissuadent les rapaces d'attaquer. Les corneilles, quant à elles, défendent leur territoire, et donc le poulailler, et font fuir les oiseaux prédateurs.
![]()
![]()
Si même le roi de la betterave se reconvertit à la production bio...
Ursina STEINER, AuteurBio Suisse compte pour 2017 sur au moins 300 nouveaux domaines bio. Une vague de conversions importante, dont fait partie Yves Gaillet. Pendant de nombreuses années, il a cultivé la betterave en conventionnel. La conversion n'est pas sans lui poser de nombreuses questions, parmi lesquelles la poursuite ou non de la production de betteraves. Son témoignage apporte un éclairage sur les enjeux identifiés, notamment en lien avec l'évolution des marchés des grandes cultures bio suite à ces nombreuses conversions. Un tableau présente une vue d'ensemble de ces marchés. Pour Bio Suisse, le marché va continuer de progresser. En ce qui concerne la betterave, des discussions sont en cours pour examiner les conditions pour qu'elle soit rentable en bio et pour une offre de sucre de betterave bio en Suisse.