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Auteur Sandrine THOMAS |
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Le point avec lInao : Fertilisation azotée : la quadrature dun cycle ?
Olivier CATROU, Auteur ; Sandrine THOMAS, AuteurLagriculture biologique repose sur le principe dautonomie de lexploitation. En matière de fertilisation, elle privilégie la fertilité naturelle des sols et les ressources de la ferme, avec lintroduction de légumineuses et dengrais verts dans les rotations des cultures (généralement obligatoire, hors contraintes particulières), et lépandage deffluents délevage ou d'autres matières organiques biologiques (de préférence compostés). Ce nest que lorsque ces mesures sont insuffisantes quil est possible de recourir à des intrants extérieurs pour compenser les exportations des cultures. Lobligation dutiliser des légumineuses et des engrais verts a dailleurs été renforcée par le nouveau règlement bio : les effluents délevage ne doivent plus excéder 170 kg N/an/ha de SAU. Lutilisation dengrais minéraux est, par ailleurs, expressément interdite, seuls les engrais minéraux faiblement solubles sont autorisés. Comme le développement de la bio a engendré plus de besoins en matières organiques, il a induit des tensions sur le marché des fertilisants azotés. De nouvelles formulations dengrais sont apparues sur le marché, notamment des engrais dorigine végétale à forte teneur en azote. Cependant, s'il s'avère que ces derniers ont les caractéristiques de vinasses ammoniacales, elles ne pourront pas être utilisées en bio. En complément de cet article, Philippe Henry, président de la commission productions végétales du Cnab, répond aux trois questions suivantes : Quelle articulation entre la production bio et la matière organique non bio ? Quel regard portez-vous sur lavis de la Commission concernant les engrais riches en azote ? Comment atteindra-t-on léquilibre pour la fertilité dans 30 ans ?
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Protection des plantes : Tout savoir sur les produits utilisables en bio
Sandrine THOMAS, AuteurL'auteure, de l'Inao, rappelle que lun des principes de lagriculture biologique est la restriction du recours aux intrants extérieurs. Des produits de protection des plantes peuvent néanmoins être autorisés sous certaines conditions. Il faut tout dabord sassurer que toutes les mesures préventives ont été mises en uvre et quil ny a pas dalternative naturelle. En cas de nécessité avérée, lopérateur peut recourir à des substances autorisées. Lannexe I du règlement UE 2021/1165 liste les substances actives et les substances de base autorisées en bio. Ces produits ne peuvent pas être certifiés AB, mais ils sont identifiables grâce au pictogramme UAB (utilisable en agriculture biologique). Comme le marché des produits phytopharmaceutiques et les AMM (autorisations de mise sur le marché) de ces produits évoluent en permanence, lInao, lAnses, la DGAL et lItab mettent à disposition des liens sur leurs sites internet pour consulter des documents de référence : 1 - le site E-phy (Anses) compile des fiches sur les produits UAB ; 2 - les sites de la DGAL et celui de la Commission européenne listent les « dérogations dites 120 jours » ; 3 - celui de la DGAL liste les produits de biocontrôle (UAB et non UAB) ; 4 celui de lItab et la Commission européenne détaillent les substances de base UAB. LItab met également en vente (sur abonnement) son Guide pour la Protection des cultures bio.
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En direct de lInao : La fertilisation : quels principes ? quelles règles ?
Sandrine THOMAS, AuteurPour les cultures conduites en agriculture biologique, les exportations de matière organique (récoltes) ne sont pas systématiquement compensées par les résidus de cultures, les légumineuses ou autres plantes associées. Il faut recourir à des intrants extérieurs pour éviter les déficits en N, P et K, et ainsi garantir la fertilité des sols, favoriser la croissance des plantes et maintenir un bon niveau de production. Pour maintenir une bonne qualité des sols, les règlements bio (CE) n°834/2007 et n°889/2008 prévoient la mise en place de pratiques culturales adaptées et lutilisation de ressources propres à lexploitation (cest-à-dire des matières fertilisantes issues de lexploitation). Si ceci nest pas suffisant pour couvrir les besoins des plantes, il est alors possible dutiliser des fertilisants issus dautres exploitations bio. En labsence de disponibilité, il est possible de recourir aux substances listées en annexe I du règlement (CE) n°889/2008. Dans ce cas, les agriculteurs sont tenus de vérifier la conformité du fertilisant avant toute utilisation : un manquement conduira a minima au déclassement du lot ou de la parcelle. Mais, comment savoir quel engrais utiliser ? Les fertilisants ne peuvent pas être certifiés AB (ils ne relèvent pas du champ d'application de l'AB) et il nexiste pas de guide des fertilisants utilisables en bio. Le metteur en marché est toutefois responsable des allégations quil appose sur létiquette dun fertilisant.
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En direct de l'Inao : Rotation des sols et fertilité : construire un cercle vertueux
Olivier CATROU, Auteur ; Sandrine THOMAS, AuteurLautonomie des exploitations et son corollaire, la limitation des intrants extérieurs, sont les piliers de lagriculture biologique. Ils sont en partie rendus possibles par le maintien de la fertilité des sols, et cette dernière passe par la mise en place dune rotation des cultures adéquate. La réglementation est très claire sur ce sur point : une rotation appropriée est lune des principales mesures préventives pour préserver la santé des végétaux et la fertilité des sols. En grandes cultures, le guide de lecture rappelle le caractère pluriannuel de la rotation, ainsi que la nécessité de la diversité des espèces cultivées. En production légumière, le cycle de rotation doit être constitué dau moins trois espèces différentes. Toutefois, la nouvelle réglementation, applicable au 1er janvier 2022, semble évoluer vers une obligation dinclure des cultures de légumineuses dans les rotations. Cet article est complété par linterview dArnaud Duteil, maraîcher bio. Il explique comment il assure le maintien de la fertilité de ses sols, propose des recommandations générales pour les maraîchers et apporte son avis de praticien sur la place des légumineuses (notamment vis-à-vis du règlement applicable au 1er janvier 2022).
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En direct de l'Inao : Substances naturelles à usage biostimulant : du nouveau
Sandrine THOMAS, AuteurDepuis juin 2021, la règlementation a évolué concernant les Snub (substances naturelles à usage biostimulant). Les Snub sont définies, par larticle D. 255-30-1 du Code rural et de la pêche maritime, comme des matières premières non génétiquement modifiées dorigine végétale, animale ou minérale, à lexclusion des micro-organismes. Elles rentrent dans la composition des PNPP (préparations naturelles peu préoccupantes) qui ont pour fonction de stimuler la santé des végétaux. Jusquen juin 2021, seules 148 plantes ou parties de plantes inscrites à la pharmacopée pouvaient être utilisées en agriculture biologique en tant que Snub. Depuis le 14 juin, toutes les plantes ou parties de plantes consommables par lhomme ou lanimal sont autorisées, du moment que le préparateur respecte les conditions fixées par le cahier des charges. Ce dernier précise des exigences concernant la matière première, la fabrication et la conservation du produit. Quant aux végétaux et aux matières dorigine animale ou minérale non consommables, ils doivent toujours faire lobjet dune évaluation individuelle par lAnses et être inscrits à lannexe de larrêté du 27 avril 2016 établissant la liste des substances naturelles à usage biostimulant.
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En direct de lInao : Le cuivre : démêler le vrai du faux
Sandrine THOMAS, AuteurEn 2018, lEfsa (Autorité européenne de sécurité des aliments) a réévalué lutilisation du cuivre en tant que substance active dans les produits de protection des végétaux. Suite à cette réévaluation, lutilisation du cuivre a été limitée à 28 kg par hectare sur sept ans et la réglementation bio laisse le choix aux États membres de fixer (ou non) un taux dapplication maximal annuel de 4 kg/ha de cuivre. Suite à cela, lAnses (Agence nationale de sécurité sanitaire) a modifié les autorisations de mise sur le marché (AMM) des produits phytopharmaceutiques à base de cuivre afin de respecter cette dose limite. À ce jour, la majorité des produits cupriques est limitée à 4 kg/ha/an. Cette dose comprend tous les apports de cuivre de la parcelle, cest-à-dire les produits phytopharmaceutiques mais aussi les engrais foliaires. L'article fait ensuite le point sur les ZNT riverains (Zone de Non Traitement) et les possibilités d'application de cuivre.
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En direct de l'INAO : Nettoyage et désinfection en production bio
Olivier CATROU, Auteur ; Lucile ROUSSEL, Auteur ; Sandrine THOMAS, AuteurSelon les espèces et les stades de production, les produits de nettoyage (comme les détergents) et les produits de désinfection (ayant une action biocide) utilisables en agriculture biologique dépendent de différents règlements. En plus d'être conformes aux règlementations générales, européenne et nationale, le règlement CE n°834/2007 (sur la production biologique) stipule qu'en production animale, végétale et aquacole, ces produits doivent figurer sur des listes positives. En revanche, il n'existe pas aujourd'hui de liste dans le secteur de la transformation des denrées alimentaires et des levures. Avec le futur règlement bio, une harmonisation à l'échelle européenne, pour tout type de production, est en cours de discussion. Bernard Lignon, président de la commission Produits transformés du Comité National de l'Agriculture Biologique, présente quelques-uns des enjeux de ces discussions.
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En direct de l'Inao : Élevage industriel : Clarifier les règles
Sandrine THOMAS, AuteurLe règlement européen interdit lusage damendements et dengrais issus délevages industriels, sans définir précisément ce que sont ces élevages industriels. Les États membres sont ainsi libres dappliquer leur propre définition. En France, bien quune réflexion soit menée sur le sujet depuis une dizaine dannées, aucune définition navait fait consensus. Labsence de données sur les besoins et les disponibilités en matières organiques freinait la prise de décision. Les débats ont cependant fait ressortir un risque de pénurie. Le Comité national de lagriculture biologique (Cnab) vient de trancher et de donner une définition précise de la notion délevage industriel. Elle entrera en vigueur le 1er janvier 2021. Elle prend en compte deux critères cumulatifs : 1 - les systèmes délevage sur caillebotis ou grilles en intégral ou en cages, 2 - qui dépassent les seuils définis en annexe I de la directive n°2011/92/UE, soit : 85 000 emplacements pour les poulets, 60 000 pour les poules, 3 000 pour les porcs de plus de 30 kg, 900 pour les truies. La prochaine étape consistera, en 2022, à évaluer lapplication concrète de ces critères via des remontées du terrain. Dici là, des réflexions devront être menées pour accroître la disponibilité en matière organique utilisable en bio.
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En direct de l'Inao : Barrières physiques : clarifier les règles
Sandrine THOMAS, Auteur ; Olivier CATROU, AuteurDans le cadre de la protection des végétaux, des produits peuvent être utilisés en tant que barrières physiques. Ils créent un écran entre le végétal et ses bioagresseurs potentiels. Il peut s'agir de filets, voiles, mulchs ou autres films, mais aussi de substances actives, de substances de base, ou encore de matières fertilisantes. Jusqu'alors, ce terme n'était pas défini dans les réglementations, et un manque de précision pouvait conduire à l'utilisation de substances indésirables ou dans de mauvaises conditions. Ainsi, le ministère chargé de l'Agriculture et l'Inao ont lancé en 2018 une procédure nationale d'opposition : les opérateurs concernés ont eu un délai de deux mois pour se prononcer sur une liste de substances et produits utilisables en agriculture biologique établie par le Comité national de l'agriculture biologique (Cnab).
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En direct de l'Inao : Le guide des intrants : un document incontournable
Sandrine THOMAS, AuteurEn décembre 2016, une nouvelle version du « Guide des produits de protection des cultures utilisables en France en Agriculture Biologique » a été publiée. Mis à jour tous les trimestres par l'Itab et l'Anses, avant d'être validé par le Cnab (Comité national de l'AB) animé par l'Inao, ce guide dresse la liste des produits auxquels les agriculteurs biologiques peuvent recourir. Cette édition présente une nouveauté : les substances de base utilisables en AB viennent compléter la liste des produits phytosanitaires, dans une partie spécifique. A noter que les produits contenant du PBO (pipéronyl butoxyde) seront interdits d'utilisation en AB, en France, à partir du 30 septembre 2017. Ce guide est consultable en ligne sur les sites de l'Itab et de l'Inao.