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2000 brebis pour l'an 2000
Il y a 5 ans, une poignée d'éleveurs du Sud du Massif Central lançait un cri d'alarme : trois races ovines traditionnelles, la caussenarde, la raiole et la rouge du Roussillon, adaptées de très longue date à leurs terroirs difficiles, risquaient de disparaître. Vivement encouragés par le tout jeune Parc régional naturel des Grandes Causses, ils décident alors de monter un programme de sauvegarde et se fixent pour premier objectif, ambitieux à l'époque, de remonter les effectifs à " 2000 brebis par race pour l'an 2000 ". Pari atteint : non seulement par les chiffres, mais aussi dans la qualité et l'homogénéité retrouvées des troupeaux. La diversité des souches des familles génétiques de l'inventaire d'origine a elle aussi été préservée.
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En Afrique, le système « push-pull » protège le maïs des insectes foreurs et des adventices
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurEn Afrique, les agriculteurs cultivant du maïs doivent faire face à deux ravageurs d'envergure : la pyrale, un insecte foreur dont les larves se nourrissent des tiges de maïs, et la Striga, une adventice parasite. A partir de 1993, plusieurs centres et instituts de recherche se sont associés pour trouver une solution abordable et respectueuse de l'environnement. C'est la méthode de protection intégrée dite « push-pull » qui est ressortie du lot. Elle consiste à associer deux autres plantes à la culture de maïs : le Desmodium (légumineuse) comme culture intercalaire, et l'herbe à éléphant (ou miscanthus, une graminée) en bordure de parcelle. Le Desmodium produit des substances chimiques qui, d'une part, attirent les prédateurs de la pyrale, et qui, d'autre part, s'apparentent à un faux signal de détresse qui repousse les femelles du ravageur. L'herbe à éléphant, quant à elle, produit des substances chimiques qui attirent les pyrales, ainsi qu'une substance collante qui va les piéger. Par ailleurs, le Desmodium se comporte comme une « fausse plante hôte » pour la Striga : les substances chimiques qu'il produit vont entraîner la germination des graines de l'adventice mais vont ensuite inhiber la croissance de ses racines.
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Agriculteurs bio et conventionnels travaillent l'agronomie
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurLes agrobiologistes du Groupe Ain Bio Echange (GABE) et les CETA Bressan et de Veyle-Chalaronne (Ain), constitués d'agriculteurs conventionnels, ont décidé de « revenir aux fondamentaux de l'agronomie », et ont donc commencé à suivre ensemble des formations sur le travail du sol, les rotations, l'optimisation de la fertilité des sols... Au rythme d'un stage commun par an depuis 2008, ils ont acquis de nouvelles bases : observation et fonctionnement du sol avec D. Massenot en 2008 ; principes de l'agriculture de conservation en 2009 avec F. Thomas ; puis, en 2010 et 2011, échanges sur les « couverts végétaux » et les niveaux d'azote pour les cultures suivantes. Enfin, en 2012, stage avec M. Archimbaud, spécialiste des techniques culturales simplifiées, pour mettre cela en pratique dans les exploitations. Ce mélange d'agriculteurs bio et non bio a favorisé des partenariats au-delà de ces formations, avec notamment le réseau Agrifaune et l'action « Agriculture durable » du bassin de vie de Bourg-en-Bresse. Cette opération fait partie des Trophées 2012 de l'innovation en groupe, organisés par la FNGeda, TRAME et les chambres d'agriculture.
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Lagriculture moteur de léconomie circulaire
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurEn agriculture, léconomie circulaire sarticule autour de trois domaines : offre, demande et gestion des déchets. Concernant loffre, lagriculture sappuie sur des modes de production en cohérence avec les principes de lagroécologie et utilise une approche bioéconomique afin de valoriser la production de biomasse. Au niveau de la demande, léconomie circulaire est représentée par une consommation responsable (réduction du gaspillage, adaptation de son régime, achats responsables, etc.). Enfin, la gestion des déchets seffectue au travers de leur valorisation et de la gestion des coproduits (déjections animales, etc.). Pour la connaissance et la mobilisation des ressources, léchelle territoriale est fondamentale. Sur un territoire, léconomie circulaire peut influer sur de nombreux enjeux socio-économiques : développement territorial via la progression et le maintien dactivités économiques, création de liens entre les acteurs, etc. Le projet CAPDOR analyse des situations concrètes et fait ressortir les freins et les leviers à la mise en place dune économie circulaire.
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Agricultures en 2050 : Entre enjeux climatiques et sécurité alimentaire
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurLagriculture est confrontée à un triple défi : réduire ses impacts environnementaux, sadapter au changement climatique, maintenir un niveau de production suffisant pour pouvoir faire face aux évolutions et à la croissance de la demande alimentaire. Dans ce contexte, dans quelles mesures les agricultures européennes peuvent-elles contribuer à la sécurité alimentaire mondiale à lhorizon 2050 ? Une étude de lINRAE, nommée « Agricultures européennes en 2050 », tente de répondre à cette question. Elle a été réalisée à la demande de lassociation Pluriagri et a pour vocation déclairer les politiques publiques nationales, européennes et internationales. Pour cela, des hypothèses dévolution des différentes composantes du système agricole et alimentaire ont été élaborées pour 21 régions du monde, dont huit en Europe. Ce travail a permis de caractériser les incertitudes relatives à lévolution des rendements végétaux dici 2050, ainsi que de mieux cerner les impacts du changement climatique.
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Agro-écologie : Laccompagnement des collectifs et la prochaine PAC
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurLa transition agricole sous-entend une transformation profonde des métiers de lagriculture. Pour réussir cette transition, une des pistes est de sappuyer sur des collectifs ruraux, majoritairement constitués dagriculteurs et engagés dans la recherche dune agriculture durable. Les réseaux Trame, Cuma et Civam expliquent, dans cet article, limportance de ces collectifs en matière dinnovations techniques et sociales, dadaptation, dinsertion dans les territoires, dexpérimentation. Ils insistent sur la nécessité que ces collectifs soient pris en compte dans la future PAC. Dans ce sens, ces trois réseaux font des propositions qui pourraient sinscrire dans un contrat de transition agroécologique et territorial : reconnaissance particulière du rôle de ces collectifs et apport de moyens pour leur animation ; mise en place de deux dispositifs particuliers, à savoir i) « des mesures daccompagnement à destination des collectifs dagriculteurs formalisés au travers dune personne morale » et ii) un chèque innovation pour les agriculteurs impliqués ; « Donner un droit à lexpérimentation aux collectifs [ ] qui permettrait, dans des conditions encadrées, [ ] de déroger à certaines normes et règlementations pour mener leur expérimentation ».
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Agroforesterie dans nos vignobles : Des résultats agronomiques encourageants
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurLe projet Vitiforest (2015-2018) est un programme détude collaboratif portant sur lagroforesterie en viticulture. Il avait pour objectif, entre autres, détudier limpact des arbres sur le comportement agronomique de la vigne et sur la biodiversité. Pour cela, des suivis ont été réalisés dans deux vignobles agroforestiers : une parcelle en AB de 3,5 ha en Gironde (où les arbres ont été plantés sur deux rangs à la place de pieds de vigne manquants), et une parcelle de 2,2 ha dans le Gers (où les arbres ont été plantés sur trois lignes enherbées qui leur étaient réservées, à 3,50 m de la vigne). Pour maîtriser la compétition entre les arbres et la vigne, plusieurs leviers ont été mobilisés : la gestion des arbres (taille et cernage du système racinaire), la fertilisation et lentretien du sol (couverts riches en légumineuses), ou encore la gestion de lirrigation. Au bout de 8 à 9 ans, les résultats montrent que la présence des arbres na pas eu deffet direct sur la vigueur de la vigne ou sur la composition des raisins. Concernant la biodiversité, les résultats variés en la matière nont pas permis de conclure à un effet positif des arbres intra-parcellaires. Toutefois, ces derniers apportent une strate de végétation supplémentaire, ce qui peut créer de nouvelles niches écologiques.
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Ateliers de transformation : Economiser l'énergie
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurL'agriculture est un secteur fortement consommateur d'énergie, que ce soit pour les cultures, mais aussi pour les ateliers annexes, comme les ateliers de transformation à la ferme par exemple. En 2013, la Fédération régionale des Civam du Languedoc-Roussillon, en partenariat avec l'Ademe, a réalisé une étude sur les consommations énergétiques d'ateliers de transformation d'exploitations de moyenne montagne méditerranéenne. L'objectif était notamment de proposer des pistes d'économies d'énergie. Le cas de la ferme des Gascous, dans l'Aude, illustre cet article. La production laitière des chèvres permet la transformation à la ferme de 1,9 tonnes de fromages (tommes, pélardons, fromages lactiques). Cet atelier de transformation est le principal consommateur d'électricité sur la ferme, qui présente des consommations représentant environ six fois celles d'une exploitation caprine livrant son lait en laiterie. Toutefois, grâce à l'installation de panneaux photovoltaïques pour l'atelier et pour la production d'eau chaude sanitaire, l'exploitation est autonome en électricité. Par ailleurs, la fromagerie a été éco-construite.
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Bio et conventionnel : "je t'aime, moi non plus"
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurPour sauver leur fruitière, des éleveurs laitiers franc-comtois adoptent le bio. Ces pionniers vont faire école et inciter les conventionnels à reconsidérer leurs pratiques. La réussite du sauvetage de la laiterie coopérative crédibilise cette démarche qualifiée "d'audacieuse et de radicale" dans cet article. Le "GVA de la région des lacs" est aujourd'hui renforcé par cette cohabitation entre les deux systèmes de production, avec 2,2 millions de litres de lait bio transformés en comté.
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Capitaliser les résultats et expériences des GIEE
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurLa capitalisation fait partie des obligations liées à la labellisation GIEE (Groupement dintérêt économique et environnemental). En 2018, la Chambre régionale dagriculture et la DRAAF Provence-Alpes-Côte dAzur ont rédigé un guide méthodologique sur ce sujet. Il est destiné aux animateurs et aux membres des GIEE ou des groupes Ecophyto 30 000. Il propose une démarche basée sur quatre étapes : 1 Identifier les informations capitalisables (aussi bien des informations liées à la technique quà la dimension organisationnelle des projets) ; 2 Identifier le public (agriculteurs externes au GIEE, conseillers agricoles, chercheurs et instituts de développement, professeurs et apprenants de lenseignement agricole ) ; 3 Produire des supports de transfert (présentation des points clés des différents supports possibles) ; 4 Diffuser. Ce guide na pas pour objectif de donner une méthode clé en main, mais plutôt une méthodologie.
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Circuits courts et pratiques environnementales en Bretagne
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurDans le cadre d'un mémoire de fin d'études, Alexiane Spanu, de la FR Civam Bretagne (et aujourd'hui salariée de l'AFIPar en Poitou-Charentes), s'est posée la question suivante : La vente en circuits courts favorise-t-elle l'adoption par les agriculteurs de pratiques agricoles plus respectueuses de l'environnement ? Question importante s'il en est, puisque de sa réponse peut dépendre la mise en place de politiques agricoles locales protectrices de l'environnement, aspect important en Bretagne. La réponse est globalement positive, avec comme argument principal des agriculteurs, celui de ne pas tromper leurs consommateurs. La démarche du circuit court introduit de plus une composante de collectif (même dans un marché de stands individuels), qui va accompagner la vente directe avec un changement de pratiques agricoles.
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Le commerce équitable
"Les années 80 ont marqué un tournant. Les consommateurs sont de plus en plus sensibles aux problèmes de l'environnement et aux conditions de production dans les pays en voie de développement. L'absence de principes éthiques dans le commerce international est devenu inacceptable pour la très grande majorité des citoyens. Ils veulent agir et le commerce équitable leur en donne les moyens. La démarche d'achat devient un choix de société, l'expression d'un vote d'un consommateur averti engagé et responsable, qui achète non seulement un produit mais un ""processus"". Cet article présente ce qu'est le commerce équitable, ainsi que le rôle de la plate-forme pour le commerce équitable et de la charte pour le commerce équitable."
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Cultiver et valoriser le miscanthus
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurLes contraintes réglementaires agri-environnementales étant de plus en plus fortes autour des captages d'eau potable, cinq producteurs de céréales en Eure-et-Loir ont décidé d'implanter une culture à zéro intrant (après les deux premières années) : le miscanthus. Si, au départ, cette culture avait été choisie pour fournir du combustible à un projet de chaufferie collective de Chateauneuf en Thymerais, ce débouché n'a finalement pas été retenu, faute d'une adaptation de la chaudière au miscanthus. Du coup, les agriculteurs ont commercialisé cette plante comme paillage horticole et litière pour animaux (équidés et volailles) ; et ont également lancé des tests pour transformer ces cultures en granulés pour la combustion dans des chaudières adaptées. 225 des 250 tonnes produites sur les 20 ha semés ont été commercialisées en 2012. Pour en savoir plus : http://www.miscanplus.com/. Cette opération fait partie des Trophées 2012 de l'innovation en groupe, organisés par la FNGDA, TRAME et les Chambres d'agriculture.
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Défi énergétique, une priorité du développement régional
Depuis 1991, la région Haute-Autriche mène une politique volontariste en matière d'énergie : incitation à l'efficacité énergétique, soutien aux sources d'énergies alternatives, projets et installations pilotes... Hors transport, près du tiers de l'énergie consommée dans le Land provient désormais des énergies renouvelables. L'article décrit le chemin pour parvenir à des résultats aussi spectaculaires. A commencer par la création d'une agence de l'énergie, forte d'une vingtaine de salariés et d'un réseau de 50 consultants. Son rôle ? Formation (750 conseillers énergie formés depuis 1991), animation, mais aussi coopération internationale... 15 000 audits par an (dont 300 entreprises), et le résultat est là : depuis 1993, 1 milliard de KWh économisés, soit 1,5 milliard d'euros économisés en importation d'énergie fossile et 100 millions d'euros réinjectés dans l'économie locale. Le plus original est sans doute la forme que prennent les contrats d'approvisionnement d'énergie : un dispositif gagnant-gagnant, où le fournisseur (éclairage, eau chaude, chauffage ou rénovation de bâtiment), qui gère depuis l'investissement jusqu'à la maintenance, s'engage par écrit sur le montant des économies que le donneur d'ordre va réaliser et avec lesquelles il va payer l'investissement. " On externalise en quelque sorte le poste énergie ", précise un directeur d'une administration municipale.
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Energies renouvelables : jeu de piste dans l'Indre
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurPlusieurs structures agricoles se sont réunies depuis quelques années dans l'Indre pour élaborer un projet global d'énergies renouvelables dans ce département. Après plusieurs voyages d'études, les réalisations concrètes ont démarré, qui utilisent divers "carburants" : huiles végétales pures, tourteaux gras, bois, éolien, photovoltaïque. Neuf exploitations agricoles proposent aujourd'hui un circuit (un mercredi par mois) sur la "route des énergies renouvelables", en partenariat avec l'office du tourisme. Chaudière bois, chauffe-eau solaire, aérothermie... sont au programme.