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Pays du Mans : une charte du manger local
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurLe Syndicat Mixte du Pays du Mans, dans la Sarthe, en partenariat avec des acteurs locaux, a développé une charte « Qualité-Proximité », pour promouvoir les circuits de proximité et lapprovisionnement en produits agricoles de qualité au sein de la restauration hors-domicile (restaurants collectifs, restaurants commerciaux). Cette charte, commune aux producteurs et aux professionnels de la restauration, repose sur plusieurs principes : des circuits de proximité, des produits agricoles de saison et de qualité, une traçabilité, ainsi qu'une démarche pérenne dans sa structuration économique, son ancrage territorial et sa gestion logistique. Créée en 2013, la charte du Pays du Mans compte aujourdhui plus dune centaine dadhérents. Les territoires du Pays Vallée de la Sarthe et du Pays Vallée du Loir lont également mis en place depuis 2017.
Préserver et augmenter les stocks de carbone dans le sol
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurÀ la demande de lAdeme et du ministère de lAgriculture, lInra a conduit une étude sur le potentiel de stockage en carbone des sols français. Ces travaux se réfèrent à linitiative « 4 pour 1000 », lancée lors de la COP 21, qui consiste à accroître la teneur en carbone organique des sols mondiaux dau moins 4 par an. La mise en place de pratiques agricoles favorables au stockage de carbone (couverts intermédiaires, agroforesterie, utilisation de composts, etc.) permettrait datteindre un stockage additionnel de + 5,2 pour les grandes cultures et de + 3,3 rapporté à lensemble des surfaces agricoles et, plus globalement, de + 1,9 pour lensemble des surfaces agricoles et forestières françaises. Le niveau de stockage 4 équivaut aux émissions actuelles de gaz à effet de serre dans latmosphère, mais ne doit pas laisser penser que la réduction des émissions est devenue facultative. Elle reste même lobjectif principal.
Les systèmes herbagers montrent leurs performances de durabilité
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurComme chaque année depuis 10 ans, le réseau Civam a publié son Observatoire technico-économique des systèmes laitiers du Grand-Ouest (Basse-Normandie, Bretagne et Pays de la Loire). Y sont comparés les principaux résultats d'un échantillon de 314 fermes laitières du Réseau d'information comptable agricole (RICA) et ceux d'un échantillon de 127 fermes laitières en agriculture durable, dont 68 en agriculture biologique. Avec une stratégie essentiellement basée sur la maximisation des volumes produits, les exploitations de l'échantillon RICA sont très sensibles aux fluctuations de prix. Les systèmes de l'échantillon "agriculture durable", quant à eux, reposent sur la valorisation de la ressource disponible et la création de valeur ajoutée. De fait, ils sont plus herbagers, économes et autonomes. Avec une meilleure maîtrise de leurs charges, ces systèmes présentent globalement de meilleurs résultats courants et des revenus disponibles supérieurs et ce, d'autant plus pour les exploitations en AB.
Gérer l'enherbement en agriculture de conservation des sols
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurEn mai 2018, dans le Loir-et-Cher, l'APAD (Association pour la Promotion d'une Agriculture Durable) a organisé une journée technique consacrée à la gestion de l'enherbement en agriculture de conservation des sols. En réunissant chercheurs, techniciens et agriculteurs, l'objectif était de favoriser les échanges et, ainsi, de mutualiser les bonnes pratiques. Quatre des sujets abordés sont repris dans cet article. Tout d'abord, Bruno Chauvel, chercheur en Bourgogne, estime que la gestion des adventices devrait s'établir en fonction des services positifs et négatifs fournis. La seconde intervention a apporté un regard critique sur les connaissances actuelles et les perspectives de recherche concernant la nuisibilité des adventices dans un contexte d'agriculture de conservation. La troisième intervention a présenté le concept de cultures allélopathiques comme alternative au désherbage chimique. Il s'agit de cultures qui produisent des composés phytotoxiques qui limitent notamment la poussée des adventices. Enfin, la dernière intervention concernait le semis direct de cultures de printemps sous couvert végétal roulé, et la complexité de son application en AB.
Évaluer les services rendus par les écosystèmes agricoles pour mieux les gérer
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurLINRA a évalué 14 services écosystémiques rendus à la société et aux agriculteurs par les écosystèmes dédiés à la production agricole, au sein du programme Évaluation Française des Écosystèmes et des Services Écosystémiques. Ce dernier cherche à intégrer les valeurs de biodiversité dans les processus de planification locaux et nationaux. Après une première phase de description des mécanismes et déterminants des services écosystémiques, une évaluation économique sera réalisée. Cette étude, basée sur les systèmes de grandes cultures, montre que 40 à 50% des besoins en azote de ces dernières sont actuellement pourvus par les écosystèmes (grâce à la minéralisation et aux symbioses racinaires) et que ces systèmes tendent à déstocker légèrement le carbone (-0,3/an en moyenne). Les auteurs estiment quil serait intéressant détendre cette étude à une variété de systèmes et de pratiques agricoles, comme lagriculture biologique ou lagroécologie.
Les systèmes d'élevages européens
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurLInra a conduit une expertise collective sur les systèmes délevage européens. Cette étude a permis danalyser leurs rôles, leurs impacts (environnement, économie ) et les services quils rendent. Trois grands systèmes ont ainsi pu être déterminés : système intensif, système herbager et système polyculture-élevage. Le système intensif, que lon retrouve notamment dans lOuest de la France, comprend souvent des élevages hors sol, très productifs, dont les produits sont vendus sur les marchés nationaux, européens et mondiaux. Ce système peut permettre des gains de productivité importants, mais produit des nuisances environnementales et sociétales (nuisances olfactives par exemple). Le système herbager est souvent associé à des signes de qualité. Il a lavantage de limiter la concurrence avec lutilisation du sol pour lalimentation humaine et présente des impacts environnementaux moindres, voire positifs. Le système de polyculture-élevage révèle de nombreux intérêts agronomiques et environnementaux, mais semble en déclin à cause dune diminution des prairies au profit des cultures.
En Afrique, le système « push-pull » protège le maïs des insectes foreurs et des adventices
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurEn Afrique, les agriculteurs cultivant du maïs doivent faire face à deux ravageurs d'envergure : la pyrale, un insecte foreur dont les larves se nourrissent des tiges de maïs, et la Striga, une adventice parasite. A partir de 1993, plusieurs centres et instituts de recherche se sont associés pour trouver une solution abordable et respectueuse de l'environnement. C'est la méthode de protection intégrée dite « push-pull » qui est ressortie du lot. Elle consiste à associer deux autres plantes à la culture de maïs : le Desmodium (légumineuse) comme culture intercalaire, et l'herbe à éléphant (ou miscanthus, une graminée) en bordure de parcelle. Le Desmodium produit des substances chimiques qui, d'une part, attirent les prédateurs de la pyrale, et qui, d'autre part, s'apparentent à un faux signal de détresse qui repousse les femelles du ravageur. L'herbe à éléphant, quant à elle, produit des substances chimiques qui attirent les pyrales, ainsi qu'une substance collante qui va les piéger. Par ailleurs, le Desmodium se comporte comme une « fausse plante hôte » pour la Striga : les substances chimiques qu'il produit vont entraîner la germination des graines de l'adventice mais vont ensuite inhiber la croissance de ses racines.
Ateliers de transformation : Economiser l'énergie
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurL'agriculture est un secteur fortement consommateur d'énergie, que ce soit pour les cultures, mais aussi pour les ateliers annexes, comme les ateliers de transformation à la ferme par exemple. En 2013, la Fédération régionale des Civam du Languedoc-Roussillon, en partenariat avec l'Ademe, a réalisé une étude sur les consommations énergétiques d'ateliers de transformation d'exploitations de moyenne montagne méditerranéenne. L'objectif était notamment de proposer des pistes d'économies d'énergie. Le cas de la ferme des Gascous, dans l'Aude, illustre cet article. La production laitière des chèvres permet la transformation à la ferme de 1,9 tonnes de fromages (tommes, pélardons, fromages lactiques). Cet atelier de transformation est le principal consommateur d'électricité sur la ferme, qui présente des consommations représentant environ six fois celles d'une exploitation caprine livrant son lait en laiterie. Toutefois, grâce à l'installation de panneaux photovoltaïques pour l'atelier et pour la production d'eau chaude sanitaire, l'exploitation est autonome en électricité. Par ailleurs, la fromagerie a été éco-construite.
Les systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurL'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a mis en place, en 2002, une initiative destinée à assurer la conservation et une gestion évolutive des systèmes agricoles locaux de toutes les régions du monde, au Moyen Orient, en Afrique, en Asie, en Amérique ou en Europe. Elle a ainsi défini les "Systèmes Ingénieux du Patrimoine Agricole Mondial", basés sur lexpérience et sur les savoirs locaux qui reflètent lévolution du genre humain, sa relation avec la nature et la diversité de ses savoirs. Ces systèmes ont façonné des paysages remarquables, ont contribué au développement dune biodiversité agricole importante à léchelle mondiale et, surtout, ils ont fourni de façon durable des services et des biens multiples à lensemble de la société. Ils ont également assuré aux populations locales la sécurité alimentaire et celle des moyens dexistence, ainsi que la qualité de vie. Ce programme international de sauvegarde cherche à promouvoir la compréhension et la prise de conscience de l'importance des sites du Patrimoine Agricole Mondial et à assurer leur reconnaissance aux niveaux national et international.
Intérêt des cultures intermédiaires mellifères pour les colonies d'abeilles
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurL'ITSAP - Institut de l'abeille et ses partenaires ont mené un projet entre 2012 et 2014, intitulé InterAPI, pour étudier l'influence de cultures intermédiaires mellifères (CIM) sur la dynamique de colonies d'abeilles. Quatre sites (deux avec CIM, deux sans CIM) ont été suivis durant deux ans, en Beauce. Résultats : outre une meilleure connaissance mutuelle des contraintes des agriculteurs et apiculteurs, le projet a montré une vigueur accrue des abeilles disposant des CIM, à l'entrée de l'hiver. Cela a été mesuré grâce à un marqueur biologique, la vitellogénine, un antioxydant impliqué dans les défenses immunitaires et la longévité de l'abeille mellifère. Conséquences : des préconisations ont pu être formulées, comme l'implantation de CIM sur un hectare par colonie d'abeilles, réparties sur une aire de butinage de 1,5 km de rayon autour du rucher d'hivernage. Le choix des plantes peut se faire grâce à une base de données en ligne sur : http://interapi.itsap.asso.fr/. Les semis doivent être réalisés le plus tôt possible après la moisson, ce qui favorise d'autres avantages agronomiques et environnementaux : production de biomasse, piège à nitrates, restitution pour la culture suivante, etc. Deux guides (un pour les conseillers agricoles et un pour les enseignants) ont été édités.
Témoignage de conseiller élevage : « Savoir respecter les éleveurs car leurs choix sont justifiés »
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurJean Terrel, conseiller agriculture biologique et lait bio à la Chambre d'agriculture de la région Nord-Pas-de-Calais, accompagne des éleveurs laitiers en conseil individuel ou en groupes de développement. Son métier consiste à apporter une expertise technique, faire échanger les éleveurs sur leurs résultats, réaliser un suivi technico-économique et une analyse annuelle (marge brute ou coûts de production). Il aide les éleveurs à se convertir à la bio, notamment en effectuant des simulations économiques ; et à leur trouver, au passage, toutes les aides possibles. Pour lui, conseil individuel et conseil de groupe sont complémentaires et permettent de s'adapter aux différentes personnalités des éleveurs. La fin des quotas laitiers est l'occasion de répéter que « faire le quota à tout prix » n'a plus de sens. Un éleveur témoigne aussi dans cet article, assurant que les comparaisons avec ses voisins collègues permettent de se situer « sur des critères importants comme le chargement ou l'efficacité des surfaces fourragères ».
Témoignage : « Créer un fromage pour développer la vente directe et ancrer l'élevage dans son territoire »
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurAu sud-est du Mans, dans la Sarthe, le GAEC « le Pis qui chante » est une exploitation laitière de 108 ha et 545 000 litres de quota. Olivier Lebert l'a reprise en 1998, en passant au tout herbe, et l'a convertie à la bio en 2009. Associé avec un premier comparse en 2007, il ouvre le GAEC à une troisième personne en 2012, grâce à la création d'un atelier de transformation fromagère sur l'exploitation. Pour le moment, 70 000 litres de lait sont transformés en un nouveau fromage appelé « le Refrain » (entre la Tomme et le Munster). Objectif : transformer la moitié du quota laitier en fromage pour embaucher une nouvelle personne et développer le tourisme à la ferme. En complément de recherche d'autonomie fourragère (tout en prairie et séchage en grange), ces fermiers ont développé 920 m2 de panneaux photovoltaïques et ont en projet un système de méthanisation en phase sèche.
Agriculteurs bio et conventionnels travaillent l'agronomie
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurLes agrobiologistes du Groupe Ain Bio Echange (GABE) et les CETA Bressan et de Veyle-Chalaronne (Ain), constitués d'agriculteurs conventionnels, ont décidé de « revenir aux fondamentaux de l'agronomie », et ont donc commencé à suivre ensemble des formations sur le travail du sol, les rotations, l'optimisation de la fertilité des sols... Au rythme d'un stage commun par an depuis 2008, ils ont acquis de nouvelles bases : observation et fonctionnement du sol avec D. Massenot en 2008 ; principes de l'agriculture de conservation en 2009 avec F. Thomas ; puis, en 2010 et 2011, échanges sur les « couverts végétaux » et les niveaux d'azote pour les cultures suivantes. Enfin, en 2012, stage avec M. Archimbaud, spécialiste des techniques culturales simplifiées, pour mettre cela en pratique dans les exploitations. Ce mélange d'agriculteurs bio et non bio a favorisé des partenariats au-delà de ces formations, avec notamment le réseau Agrifaune et l'action « Agriculture durable » du bassin de vie de Bourg-en-Bresse. Cette opération fait partie des Trophées 2012 de l'innovation en groupe, organisés par la FNGeda, TRAME et les chambres d'agriculture.
Cultiver et valoriser le miscanthus
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurLes contraintes réglementaires agri-environnementales étant de plus en plus fortes autour des captages d'eau potable, cinq producteurs de céréales en Eure-et-Loir ont décidé d'implanter une culture à zéro intrant (après les deux premières années) : le miscanthus. Si, au départ, cette culture avait été choisie pour fournir du combustible à un projet de chaufferie collective de Chateauneuf en Thymerais, ce débouché n'a finalement pas été retenu, faute d'une adaptation de la chaudière au miscanthus. Du coup, les agriculteurs ont commercialisé cette plante comme paillage horticole et litière pour animaux (équidés et volailles) ; et ont également lancé des tests pour transformer ces cultures en granulés pour la combustion dans des chaudières adaptées. 225 des 250 tonnes produites sur les 20 ha semés ont été commercialisées en 2012. Pour en savoir plus : http://www.miscanplus.com/. Cette opération fait partie des Trophées 2012 de l'innovation en groupe, organisés par la FNGDA, TRAME et les Chambres d'agriculture.
Les prairies, trésor caché des fromages de Savoie
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurL'élevage de ruminants en Savoie repose essentiellement sur une alimentation à base de prairies naturelles, permanentes ou temporaires, en pâture et/ou en fauche. Le GIS Alpes-Jura, auquel participe l'Inra, a mis en évidence des relations fortes entre qualité des prairies et qualité du lait et des fromages qui en sont issus. Pour mémoire, ces fromages sont au nombre de sept en Savoie, tous en AOP et IGP : l'Abondance, le Beaufort, le Chevrotin, l'Emmental de Savoie, le Reblochon de Savoie, la Tomme des Bauges et la Tomme de Savoie. Cet article est centré sur la conduite des prairies et le travail de la Chambre d'agriculture de Savoie, qui mène différentes expérimentations pour donner de meilleurs conseils aux agriculteurs.