Détail de l'auteur
Auteur Cindy SCHRADER |
Documents disponibles écrits par cet auteur (32)


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Une année de pâturage en secteur séchant
Cindy SCHRADER, AuteurThomas Leclerc, éleveur bio de 64 vaches laitières, est installé à Plédéliac, dans les Côtes dArmor, en secteur séchant (670 mm en moyenne par an). Il présente lélevage de ses quinze génisses avec des mères nourrices, ainsi que son essai dimplantation de prairie sous couvert de protéagineux (mélange fèverole, pois, triticale et vesce), fauchée mi-avril/début mai et pâturée dès le mois de mai.
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Une année de pâturage en secteur séchant
Cindy SCHRADER, AuteurThomas Leclerc est éleveur laitier bio dans les Côtes dArmor, sur des terres séchantes. Il fait pâturer ses vaches sur 32,5 ha, qui sont divisés en 27 paddocks de 1 à 1,5 ha. Le pâturage est géré au fil, qui est avancé chaque jour, et chaque paddock est alimenté en eau par un réseau enterré. Pour pouvoir accéder aux paddocks le plus longtemps possible, Thomas Leclerc a également aménagé les chemins qui les entourent, ce qui a aussi diminué les blessures aux pieds des vaches. Cet éleveur explique également comment s'est déroulé le déprimage de ses parcelles durant le printemps 2021 et il effectue un bilan sur ses vêlages de printemps.
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Une année de pâturage en secteur séchant
Cindy SCHRADER, AuteurThomas Leclerc est un éleveur laitier bio basé dans les Côtes dArmor. Il est installé sur des terres séchantes. A la fin du printemps 2021, il présente sa gestion printanière du pâturage (bilan des deuxième et troisième tours de pâturage), ainsi que sa future stratégie en cas dété sec. Son système herbager repose sur du pâturage tournant. Le deuxième tour de pâturage de ses prairies a été réalisé du 14 avril au 28 mai, sur 25 ha (56 vaches étaient au pâturage à ce moment-là), avec un temps de retour à la parcelle de 44 jours. Comme la pousse de lherbe a été timide durant le printemps 2021, cet éleveur a dû utiliser plus de surface que dhabitude pour nourrir ses vaches. Le troisième tour a démarré le 29 mai. Cet éleveur a prévu de faire pâturer seulement 16 à 18 ha à ses 64 vaches durant cette période, de faucher 14 ha de foin début juin, 8 ha denrubanné mi-juin et 17 ha de foin à la fin du mois. Cependant, la repousse est variable selon les parcelles : leau est présente, mais lherbe manque de chaleur pour pousser correctement. Durant lété, il souhaite mettre un maximum de surface à disposition de ses vaches : ¾ du parcellaire en juillet et la totalité en août.
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Une année de pâturage en secteur séchant
Cindy SCHRADER, AuteurThomas Leclerc, éleveur bio avec un troupeau dune soixantaine de vaches laitières, est installé à Plédéliac, dans les Côtes dArmor, en secteur séchant (670 mm en moyenne par an). Durant une année, il a présenté, à travers plusieurs témoignages, la manière dont il gérait le pâturage et son système fourrager, tout en expliquant ses choix stratégiques en fonction des conditions climatiques. Dans cet article, il revient sur la gestion estivale du pâturage. En 2021, les mois de juin et juillet ont été pluvieux, ce qui a dénoté comparé aux sécheresses des années précédentes. Il a même fallu faire attention à ce que les vaches ne piétinent pas trop les parcelles humides. Lherbe a bien poussé et le foin a pu être récolté en quantité. Le passage en monotraite, en août, a permis à Thomas Leclerc et à son salarié de prendre, chacun, 15 jours de vacances. La monotraite leur a également permis de dégager du temps pour les moissons qui ont été tardives en raison des conditions climatiques pluvieuses. La bi-traite a été remise en place fin août.
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Le changement de système pour gagner en confort et en temps de travail
Cindy SCHRADER, AuteurThomas Leclerc sest installé, en 2008, sur la ferme familiale à Plédéliac, dans les Côtes d'Armor. La ferme est alors constituée de 37 ha et de 35 vaches laitières (VL), en conventionnel, avec un système basé sur le maïs. En sinstallant, il apporte 25 ha supplémentaires et passe à 60 VL. Il restera en GAEC avec son père jusquau départ en retraite de ce dernier, en 2013. Lorsquil se retrouve seul, il délègue lélevage de ses génisses pour diminuer sa charge de travail ; mais ceci le soulage à peine et la situation économique de la ferme ne lui permet pas dembaucher un salarié. Très vite, il se sent dépassé et souhaite trouver une solution ou tout arrêter. Il se tourne alors vers le Cedapa et le Gab qui lui proposent plusieurs possibilités dévolutions technico-économiques. Thomas Leclerc opte pour un passage en bio : cest quelque chose quil souhaitait faire un jour et il nen était pas très loin techniquement. En 2016, il entame une conversion non simultanée, récupère 5 ha pour augmenter sa surface en herbe, revoit sa gestion du pâturage, diminue ses surfaces en maïs et récupère ses génisses qui étaient en pension. Grâce à ce changement de système, il a pu embaucher un salarié à mi-temps, puis à plein temps.
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Le déroulage de foin mûr au sol, une méthode pour régénérer ses prairies ?
Cindy SCHRADER, AuteurPour régénérer des prairies peu poussantes ou des zones nanifiées, Ronan Guernion, éleveur laitier bio dans les Côtes dArmor, réalise du « bale grazing ». Cette pratique consiste à dérouler une botte de foin bien mûr dans une prairie, puis à la faire consommer par le troupeau avec un chargement instantané très fort. Cet éleveur avait, en effet, constaté qu'en déroulant du foin en bâtiment, une quantité de graines importante restait au sol. Il avait également observé que du trèfle violet apparaissait dans ses parcelles à l'emplacement des râteliers. Il en a donc conclu que le foin avait un potentiel semencier non négligeable. Il met en place le bale grazing durant son dernier tour de pâturage, en octobre, et, parfois, lors du premier tour de pâturage, lannée suivante. Il utilise du foin issu de la dernière coupe, récolté fin juillet-début août, dans des parcelles riches en trèfle. Il fait ensuite pâturer ses vaches taries au fil avant et arrière afin davoir un chargement très fort (près de 100 UGB/ha) sur une très courte période. Cette méthode nest applicable que sur les sols portants.
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Dis-moi quelle flore est présente sur ta parcelle, je te dirais comment va ton sol
Cindy SCHRADER, AuteurPlusieurs méthodes permettent de comprendre et danalyser le fonctionnement dun sol. Les plantes bio-indicatrices en sont une : elles reflètent létat ou les transformations en cours dans un sol. En Bretagne, des producteurs ont pu participer à une formation sur ce sujet. Elle a été réalisée par Miguel Neau, écologue et formateur spécialisé en agriculture durable. Pour utiliser cette méthode, la première étape consiste à réaliser un inventaire floristique sur une zone homogène au printemps, en été et à lautomne. La deuxième étape repose sur une évaluation du pourcentage de recouvrement de chaque espèce. La troisième étape consiste à regarder, pour chaque espèce, les conditions de levée de dormance à laide du « Fascicule des conditions de levée de dormance des plantes bio-indicatrices ». Chaque indicateur est ensuite multiplié par le coefficient de recouvrement : les indicateurs aux scores les plus élevés reflètent létat du sol. Boris, un éleveur de vaches allaitantes du Finistère, qui a suivi cette formation, explique ce quil a pu constater sur sa parcelle après avoir appliqué cette méthode. Il détaille également les pratiques quil a ensuite mises en place pour améliorer lactivité biologique de son sol.
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Dossier : Quelles solutions face à des difficultés rencontrées sur lélevage des veaux ?
Cindy SCHRADER, Auteur ; Maxime LEQUEST, AuteurCe dossier regroupe cinq témoignages déleveurs et déleveuses laitiers de Bretagne, sur la conduite délevage de leurs veaux. Deux dentre eux sont en bio. Elisabeth Beuzit, éleveuse en conversion, fait vêler ses vaches tout au long de lannée. Après avoir observé des problèmes respiratoires sur ses veaux en hiver, elle a contacté le GDS pour faire un diagnostic de bâtiment, puis a réaménagé sa nurserie afin daméliorer la ventilation. Benoît Cabaret, en bio, effectue également des vêlages toute lannée et élève ses veaux sous leur mère. Avec cette pratique, il gagne en confort, tout en simplifiant le travail, et les problèmes de diarrhées sont rares.
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Grain de sail, une entreprise qui a le vent en poupe
Cindy SCHRADER, AuteurJacques et Olivier Barreau ont créé lentreprise Grain de Sail pour transporter du café et du chocolat, de lAmérique latine jusquau Finistère, avec un bilan carbone très faible, grâce à un voilier cargo. Stefan Gallard, directeur marketing à Grain de Sail, présente les valeurs sociétales et environnementales de lentreprise, comme le choix de produits biologiques.
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Aménager son parcellaire pour maximiser le pâturage et être plus économe
Cindy SCHRADER, AuteurLe GAEC des chênes, ferme laitière bretonne, est en bio depuis 2018. Depuis 1987, elle essaye de maximiser le pâturage pour diminuer ses charges. Pour cela, les associés ont effectué des échanges de parcelles et ont acheté des terres autour du siège de lexploitation, ce qui leur a permis, en 30 ans, de passer de 25 à 58 ha accessibles (sur une SAU de 120 ha). Toutefois, deux routes traversent la ferme, une communale et une départementale. Pour améliorer les conditions de travail, la sécurité et faciliter la transmission de la ferme, le GAEC a décidé daménager deux boviducs. Le boviduc qui traverse la route communale a coûté 20 653 et lautre 28 205 . Une subvention PCAEA (Région Bretagne) a été obtenue pour le deuxième ouvrage. Après avoir calculé les gains liés au pâturage, le GAEC estime que ce deuxième boviduc sera amorti dans 5,3 ans. Par ailleurs, loptimisation du pâturage permet au GAEC de réduire son coût alimentaire à 25 /1000 L.
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Dossier : Maîtriser le stockage de ses céréales pour une bonne conservation
Cindy SCHRADER, AuteurCertains éleveurs bio cultivent leurs propres céréales pour nourrir ou complémenter les rations de leurs animaux. Pour distribuer des céréales de qualité, la conservation des grains est une étape-clé et elle peut être assez technique, notamment en AB. Ce dossier rapporte les témoignages de trois éleveurs bio bretons (Olivier Josset, Loeïz Lanneschoa et Pierre Queniat), qui cultivent des céréales en pur ou en mélange, pour nourrir leurs vaches, leurs porcs ou leurs volailles. Les éleveurs insistent tout dabord sur la nécessité danticiper la récolte et de bien nettoyer en amont le matériel de stockage. Ils nont pour le moment jamais rencontré de problème de charançons sur leurs cultures, mais Pierre Queniat a déjà été confronté à ce problème à cause de céréales achetées à une coopérative. Il a alors mis de la terre de Diatomée autour de son silo et a rapidement consommé les céréales avant de sempresser de tout nettoyer. Pour éviter les problèmes de conservation, ces éleveurs recommandent davoir des cultures les plus "propres" possible (les graines dadventices peuvent participer à humidifier la récolte), de bien attendre la maturité avant de récolter, dimplanter des mélanges qui arrivent à maturité en même temps et de ne pas négliger les réglages de la moissonneuse-batteuse. Enfin, ils apportent des conseils par rapport au nettoyage, au tri et au stockage des grains (en silo ou à plat).
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Dossier : Réussir son foin en Bretagne
Cindy SCHRADER, AuteurLhumidité est toujours présente en Bretagne et il nest pas forcément évident de récolter du foin de qualité. Outre les conditions de récolte, la qualité de ce type de fourrage varie en fonction des espèces prairiales, de la part de légumineuses et du stade de récolte. Ce dossier a pour objectif de rappeler les bases théoriques pour réussir son foin et de les illustrer à laide de témoignages déleveurs bretons (bovins lait et bovins viande). Ainsi, après avoir défini ce quest un foin de qualité, il décrit les espèces les plus adaptées à la fauche en Bretagne (espèces qui sèchent vite), explique quel jour faucher pour favoriser un séchage rapide (en fonction du calendrier lunaire), détaille dans quelles conditions utiliser une faucheuse conditionneuse et comment réaliser un fanage optimum. Il apporte également quelques conseils pour la récolte : quand leffectuer, quel réglage réaliser sur la presse, quand rentrer les bottes, pourquoi surveiller la température au cur des bottes... Enfin, il propose une grille dévaluation qualitative du foin. Cette dernière a été créée par lInstitut de lElevage et prend en compte des critère visuels, olfactifs et sanitaires.
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Fermoscopie : En système herbager, on travaille avec la nature
Cindy SCHRADER, AuteurJean-Marc Pinochet est éleveur bio, à Lamballe, dans les Côtes dArmor, ainsi qu'administrateur au Cedapa. Il s'est installé en reprenant la ferme familiale en bovins lait et volailles. Très rapidement, il intègre des groupes déchanges autour des systèmes herbagers, au sein du Cedapa. En 2008, il transforme son troupeau laitier de vaches Normandes en troupeau allaitant, en y intégrant des vaches Limousines, puis Parthenaises. En 2012, latelier bovins viande et latelier volailles (poules pondeuses et volailles fermières) sont certifiés en bio. Aujourdhui, il élève 40 vaches allaitantes, sur 50 hectares, dont 10 sont en céréales. Les vaches passent 9 mois par an dehors, dans une logique de système herbager. Il commercialise en partie en vente directe (10 animaux par an). Pour Jean-Marc Pinochet, le bocage est essentiel, notamment en système herbager et pour la qualité de leau. Il continue dimplanter régulièrement des haies sur la ferme.
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Le GAEC de Kerdennet, une ferme laitière, mais pas que
Cindy SCHRADER, AuteurDans le Finistère, la ferme laitière de Kerdennet a inspiré toute la famille Queniat, puisque frères, surs et conjoints ont tous créé leur atelier de production autour de cette ferme. En 2007, Pierre Queniat sassocie avec son père, Michel, sur la ferme familiale, qui compte 100 ha et 60 vaches laitières. Cette dernière repose déjà sur un système herbager et Pierre souhaite passer en bio. Avant de convertir lexploitation en 2013, il auto-construit un séchoir en grange afin que la ration dhiver repose principalement sur du foin et non sur du maïs ou de la betterave. Actuellement, il vend les deux tiers du lait quil produit à une laiterie et le reste à deux ateliers de transformation. Lun de ces ateliers est tenu par Céline, la belle-sur de Pierre, qui transforme le lait (beurre, yaourts, fromage blanc ) avec laide de deux salariés et effectue de la vente directe dans son magasin ; lautre atelier est tenu par Gwenaëlle, la sur de Pierre, qui transforme le lait en fromage affiné. Le frère de Pierre, Vincent, sest installé en individuel, mais sur le même site, en porcs sur paille et volailles de plein air bio (vendus en direct dans le magasin de Céline). A terme, ces deux éleveurs pensent sassocier en GAEC. Enfin, Dominique, le conjoint de Gwenaëlle, est apiculteur et il bénéficie de la flore variée de lexploitation.
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Les haies fourragères, une piste pour compléter le pâturage l'été ?
Cindy SCHRADER, AuteurFace au réchauffement climatique, perceptible en Bretagne, le Cedapa a organisé une journée sur le potentiel fourrager des haies. Daprès des études de lINRA de Lusignan, à Poitiers, les valeurs alimentaires de laulne glutineux, du prunelier et du frêne sont proches, voire plus riches que celles du ray grass et de la luzerne. Chez Jean-Yves Penn, éleveur laitier à Ploërdut (56), les chênes, châtaigniers et hêtres entourant les prairies complètent le pâturage lété : jusquà 2 ou 3 kg MS sont mangés par vache laitière et par jour. Les années sèches, cette complémentation ne suffit pas mais permet de réduire les besoins fourragers.
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Une année de pâturage à lEARL de Kerbabu
Cindy SCHRADER, AuteurÀ lEARL de Kerbabu, ferme située dans le Finistère, Élisabeth et Pascal Beuzit élèvent 62 vaches laitières. Ils apportent leur témoignage sur la gestion du pâturage durant lannée 2019. Comme ils ont vu que leurs vaches adoraient manger des plantes sur les talus, voire des orties, ils ont décidé dimplanter une « prairie pharmacie ». Ils lont semée par bandes de six mètres dans six paddocks différents (lobjectif est de laisser aux vaches le choix de manger ou non les espèces de cette prairie multiflore). Ces bandes ont été implantées en avril sous couvert davoine. En plus du RGA diploïde, elles contiennent du lotier corniculé, de la centaurée noire, du plantain, de la chicorée, de la pimprenelle, de lachillée millefeuille, du trèfle hybride et de la luzelle. Ce mélange de prairie multiflore est vendu à 20 /kg. Il a été semé à 6,5 kg/ha et mélangé à 20 kg/ha de RGA diploïde.
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Dossier : Le bilan fourrager, une nécessité pour les années à venir
Cindy SCHRADER, AuteurDans un contexte de changement climatique, les éleveurs sont amenés à gérer de plus en plus finement leurs stocks de fourrages. Le bilan fourrager prévisionnel est un outil utile pour bien maîtriser son système et anticiper un déficit en fourrage. Jean-Pierre Guernion, éleveur laitier bio au GAEC des mouettes rieuses (Côtes dArmor), explique pourquoi et comment établir ce bilan en se basant sur sa propre expérience. Chaque année, il réalise deux bilans fourragers sur sa ferme : un en septembre, au moment de la récolte du maïs, et un en sortie dhiver. Celui de septembre est, pour lui, le plus important car il va déterminer les fourrages à acheter et la gestion des animaux durant lhiver. Celui de mars permet de faire un point avant les ensilages dherbe et de mieux appréhender lété. La réalisation de ces bilans lui permet de mieux comprendre son système, de lanalyser, détablir des références (ex : il sait que ses prairies lui apportent entre 1,5 et 2,5 TMS/ha durant les sept mois dhiver), mais aussi surtout de prévoir ses achats et de se rassurer. La méthodologie à appliquer est détaillée et illustrée à laide de ses bilans fourragers de 2018. Des références sont également disponibles afin de réaliser soi-même son bilan (ex : poids moyen des balles rondes, densité de lensilage de maïs, etc.).
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Dossier : Des Non Issus du Milieu Agricole pour la reprise des fermes
Cindy SCHRADER, AuteurEn 2016, en Bretagne, on dénombre une installation pour trois départs, avec 31 % des installés qui sont des NIMA (Non Issus du Milieu Agricole). À Plouézoch, dans le Finistère, Patrice Clech cherchait un repreneur pour sa ferme en vaches Limousines de 50 ha. Après avoir retenu le projet de Barbara Giorgis et Léo Parrel, tous les deux NIMA, la transmission a commencé. Patrice a vite compris quil fallait accompagner le jeune couple pour l'aider à sinstaller. Il a alors entamé une conversion en bio, en adéquation avec le projet de Barbara et Léo, et implanté du méteil pour leur faire gagner du temps. Barbara et Léo ont, quant à eux, enchaîné les formations, BPREA puis formation paysan créatif à la CIAP 22 (Coopérative dInstallation en Agriculture Paysanne) pour Léo. Ces étapes, au-delà de lacquisition de compétences techniques, leur ont permis de se créer un réseau local très diversifié, indispensable selon eux. Le couple a prévu une installation avec 200 brebis viande bio en octobre 2019. Laccompagnement à l'installation lors d'une transmission semble une étape nécessaire à une installation sereine.
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Dossier : Quelle quantité et qualité deau dabreuvement distribuer aux vaches laitières au pâturage ? ; Se passer de la tonne à eau pour gagner en confort de travail
Cindy SCHRADER, AuteurCe dossier, consacré à leau dabreuvement, est constitué de deux articles. Le premier concerne la qualité et la quantité deau des animaux au pâturage qui sont toutes les deux des facteurs limitants en matière de performance et de santé animale. Anne Boudon, spécialiste en nutrition minérale et en besoin en eau des bovins laitiers, explique tout dabord les différents paramètres influençant la consommation deau dun troupeau : teneur en MS, sodium, potassium et azote de la ration, température ambiante, niveau de production laitière, accès à leau, etc Loïc Fulbert, conseiller spécialisé « eau et qualité du lait », détaille les risques sanitaires liés à leau (un tableau permet dévaluer limportance de plusieurs risques sanitaires en fonction de la provenance de leau : mare, ruisseau, puits, réseau public) et les pratiques sanitaires à respecter. Le second article est composé de témoignages déleveurs qui ont fait le choix daménager un réseau deau au pâturage afin de se passer de la tonne à eau et de limiter le temps de travail. Un éleveur explique également quil fait réparer ses bacs à eau en PVC (30 ), plutôt que den racheter, et que des grilles anti-noyades peuvent être installées pour préserver la faune sauvage.
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Fermoscopie : Linstallation, pas toujours évidente
Cindy SCHRADER, AuteurChristine et Nicolas Roverch se sont installés en 2008 à Pluzunet, dans les Côtes d'Armor. Non issus du milieu agricole, ils ont investi 520 000 dans une ferme de 56 ha et comprenant 40 vaches laitières. Au printemps 2009, suite à la chute du prix du lait à 210 , le couple a tenté dintensifier ses pratiques pour produire plus et ainsi compenser la perte financière. Ils ont alors réalisé que, pour eux, ce nétait pas une solution. En 2010, ils adhèrent au CEDAPA et, petit à petit, revoient leur système : augmentation de lherbe, croisements, groupement des vêlages et, depuis 2018, ils ont entamé une conversion en bio. Christine et Nicolas Roverch sont satisfaits de leur nouveau système et du rythme de vie quil leur permet. Ils partagent beaucoup leur expérience afin de sensibiliser les futurs installés.
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Fermoscopie : Un virage à 180 degrés pour la ferme de 130 vaches
Cindy SCHRADER, AuteurAlan Goaziou sest installé en GAEC, en 2014, sur la ferme familiale, en élevage laitier, dans les Côtes dArmor. Il suit dabord les objectifs de son père, allant vers un agrandissement. Ils atteignent ainsi 920 000 L de lait, mais avec des vaches malades et affaiblies. Alan avait auparavant effectué un stage dans une exploitation bio en système pâturant dont le système l'avait convaincu, mais le changement aurait été trop important pour son père. En 2015, son père est atteint dun cancer causé par tous les traitements chimiques : cest lélément déclencheur. Aidé par le Cedapa, Alan transforme le système en passant de 10 ha attribués au pâturage à 100 ha, ce qui entraîne une diminution des maladies chez les vaches. La quantité de travail semble équilibrée entre la mise en place des paddocks et les logettes qui ont moins besoin d'être nettoyées. Économiquement, malgré la baisse de production de lait, lEBE a augmenté de 80 000 , notamment grâce aux coûts alimentaires qui ont diminué de 25 / 1000 L. Une conversion en bio en 18 mois est entamée.
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Vous avez dit vêlages 24 mois en Normande ?
Cindy SCHRADER, AuteurIl y a cinq ans, Stéphane Hirrien a repris la ferme familiale laitière dans le Finistère et, depuis septembre 2018, il a entamé une conversion bio. A son installation, il a augmenté laccessibilité au pâturage grâce à des échanges de parcelles et des achats de terres. Il a également effectué de nombreux investissements pour diminuer lastreinte et améliorer les conditions de travail. Son troupeau est passé de 60 à 100 vaches laitières. Pour augmenter ce nombre, il a inséminé plus tôt ses génisses Normandes : en les soignant particulièrement les huit premiers mois, Stéphane Hirrien arrive à les faire vêler à 24 mois (larticle détaille plus amplement la conduite de ses génisses durant leurs 14 premiers mois). Avec le passage au bio, il va diminuer son troupeau à 95 VL avec un objectif de renouvellement de 25 %.
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L'atelier paysan, un levier pour devenir plus économe et autonome en matière d'agroéquipement
Cindy SCHRADER, AuteurL'Atelier Paysan accompagne les agriculteurs, depuis 2014, autour de la conception et de l'autoconstruction d'outils et de bâti. Les stages organisés permettent aux participants d'apprendre à lire des plans et à utiliser diverses techniques (travail du bois, des métaux). Ils acquièrent ainsi plus d'autonomie, comme l'explique Vincent Bratzlawsky, animateur formateur de l'antenne Grand Ouest. Certaines sessions visent même à concevoir des outils collectivement, pour répondre à des besoins spécifiques. Les prototypes ainsi créés sont ensuite mis à l'épreuve sur des chantiers tests.
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Le désherbage mécanique du maïs, une alternative au chimique ?
Cindy SCHRADER, AuteurDorian Bourel, éleveur dans le Finistère, a entamé sa conversion à l'AB début 2018. L'une de ses plus grandes craintes concernait l'arrêt de l'usage des produits chimiques, notamment pour la gestion des adventices. Accompagné par le GAB 29, à l'initiative du Syndicat Mixte du Trégor, il a levé ce frein. Pour ce faire, dès 2017, il s'est essayé au désherbage mécanique sur ses maïs. Il a aussi revu ses rotations, qui jouent un rôle important sur le salissement des parcelles. Dorian Bourel a obtenu des résultats satisfaisants avec 3 à 5 passages, ce qui nécessite une certaine organisation pour combiner fenêtre météo favorable et disponibilité de l'entreprise de travaux agricoles qu'il sollicite. Un tableau présente les principales caractéristiques (principe, limite de passage, puissance, temps/ha, vitesse de passage, coût, investissements) de plusieurs matériels de désherbage mécanique (herse étrille, roto-étrille, houe rotative, bineuse).
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Diversifier les produits de la ferme pour être plus résilient
Cindy SCHRADER, AuteurDepuis leur reprise de la ferme familiale en 1985, dans les Côtes d'Armor, François et Hervé Talbourdet ont apporté de nombreux changements à un système qui leur convenait de moins en moins. Le système initial comportait un élevage laitier et un élevage de taurillons, avec des rations basées sur le maïs. En 2000, ce dernier atelier a été abandonné : le système est devenu tout herbe, les vêlages ont été groupés à l'automne et la mono-traite a été instaurée. L'élevage se rapprochant de plus en plus des exigences de l'agriculture biologique, la conversion a été décidée et effective en 2003. Sans collecte de lait bio sur la zone, il a alors fallu se lancer dans la transformation à la ferme. Autre gros tournant : des brebis laitières sont venues remplacer les bovins, finalement mal adaptés à la zone séchante dans laquelle se situe l'élevage. En 2015, Marie, la nièce de François et Hervé, est venue les rejoindre avec un atelier apicole. Des farines, huiles et lentilles sont aussi produites et vendues sur la ferme.
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Dossier : Economies d'énergies en élevage laitier
Dominique MACÉ, Auteur ; Cindy SCHRADER, Auteur ; Franck LE BRETON, AuteurSelon l'Ademe, la consommation d'énergies directes (électricité, carburants...) et indirectes (aliments, engrais...) représenterait 10 à 12 % des coûts de production d'un élevage laitier, soit 34,50 /1000 L en 2008. Pour limiter ce poste de charges, développer un système pâturant économe en intrants est un levier considérable (baisse de 22 % des consommations énergétiques d'après l'Ademe). Des aménagements dans la salle de traite sont aussi possibles pour réduire la facture d'électricité : pré-refroidisseur de lait, récupérateur de chaleur du tank à lait, bon dimensionnement de la pompe à vide, etc. Du côté de la consommation de fioul, les améliorations peuvent concerner une meilleure adéquation entre tracteur, outils et chantiers, une meilleure organisation du travail, un meilleur entretien du tracteur, ou encore la mise en place d'un système de raclage automatisé. Franck et Maud Le Breton, éleveurs laitiers en conversion bio dans les Côtes-d'Armor, témoignent. Ils ont fait le choix d'un fournisseur d'énergie renouvelable. Les surcoûts liés sont compensés par certaines adaptations sur leur exploitation avec, au final, une réduction de leur facture annuelle de 2000 . Le passage à un système tout herbe en vêlages groupés de printemps a aussi permis de faire des économies de carburant.
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Dossier : Quelle race pour quelle stratégie ?
Alexis BILLIEN, Auteur ; Cindy SCHRADER, AuteurBien choisir la race de son troupeau est un point essentiel en système économe. Mais cela se réfléchit au cas par cas, selon son système et ses objectifs, même si la recherche de rusticité reste une constance en système herbager économe. Que ce soit en bovin lait ou viande, en ovin, ou encore en race pure ou avec croisement, le point majeur est de bien définir ses objectifs et de sy tenir. Hésiter, changer dapproche amène à perdre du temps sans obtenir un troupeau répondant à ses attentes. Ce dossier illustre la diversité des approches chez les éleveurs à travers quatre témoignages déleveurs bretons : un système herbager bio en race Holstein pure avec une sélection axée sur la mamelle et les aplombs ; un système laitier bio avec croisement entre Holstein et Rouge scandinave, avec comme objectifs plus de rusticité, une bonne santé notamment au niveau de la mamelle, et une bonne qualité du lait ; une exploitation comptant un atelier secondaire de production de viande avec un troupeau bio composé des Limousines et de Hereford, avec une volonté de valoriser lherbe au mieux en une viande de qualité ; un élevage ovins viande, en race locale Lande de Bretagne, appréciée pour sa capacité à valoriser tous types de ressources herbacées en plein air intégral (en partie en écopâturage) tout en produisant, là aussi, une viande de qualité.
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Dossier : La segmentation du marché du lait
Pauline USSON, Auteur ; Cindy SCHRADER, Auteur ; Jeanne BRAULT, Auteur18 % de la production laitière française est conditionnée en briques. Les réseaux du Cedapa et de l'Adage se sont interrogés sur le devenir de ce lait, ses caractéristiques, et les particularités d'un lait dit de pâturage, pour lequel la ration des vaches est composée d'au moins 40 % d'herbe pâturée. Ce dernier serait naturellement plus riche en oméga 3, carotène et acide ruminique, des composés intéressants pour la santé humaine. Du côté de la distribution, les marques de lait de consommation visant à mieux valoriser ce produit se multiplient, à l'initiative d'industriels, mais aussi de consommateurs ou encore d'éleveurs. Toutefois, les informations concernant les conditions de production de ces laits sont souvent peu nombreuses, par exemple avec du pâturage exigé sur une partie de l'année mais sans information sur le reste de la ration. Pour les producteurs, certaines de ces marques ont mis en place des prix plus rémunérateurs. La marque Laitik l'Authentik, quant à elle, est née de la volonté de 53 éleveurs bretons de devenir indépendants suite à l'achat de leur coopérative par Sodiaal. L'un d'entre eux témoigne.
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Ecorner ses veaux sans douleur
Jean-Marie NICOL, Auteur ; Cindy SCHRADER, AuteurJean-Marie Nicol, vétérinaire en Loire-Atlantique, est intervenu lors d'une journée de formation auprès d'éleveurs. Il leur a expliqué comment écorner les veaux avec le moins de douleurs possible. Pour ce faire, il conseille de réaliser une anesthésie locale du nerf cornual, moins dangereuse et avec moins d'effets indésirables qu'une anesthésie générale. Pour l'écornage en lui-même, le vétérinaire préconise l'utilisation d'un brûle-corne, moins douloureux qu'une patte à écorner. La plaie peut ensuite être refroidie avec un spray désinfectant.
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La transformation en glace pour augmenter la valeur ajoutée du lait
Cindy SCHRADER, AuteurDans le Finistère, Sophie Bellec transforme le lait de l'exploitation laitière familiale en glaces. Elle a lancé cette nouvelle activité en 2013, lors de son installation sur la ferme gérée jusqu'alors par son mari. Environ 15 000 L par an sont transformés et valorisés sous la marque "Glace de la ferme", pour environ 260 000 L vendus en laiterie. Les glaces sont vendues à la ferme, en Amap, en grande distribution, dans des magasins de produits locaux et, en été, sur des marchés. La vente directe permet au couple d'agriculteurs d'avoir une meilleure maîtrise de leurs produits. Sur la ferme, le système est organisé de façon à pouvoir concilier au mieux production laitière, transformation et vie familiale. En 2018, la ferme est en cours de conversion à l'agriculture biologique.
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Différents outils pour gérer le parasitisme avec des petits ruminants
Cindy SCHRADER, AuteurLors de l'intervention du vétérinaire Olivier Patout, salarié de l'AVEM (Association Vétérinaires Eleveurs du Millavois) en Aveyron, auprès des éleveurs du CEDAPA, les outils pour gérer le parasitisme chez les petits ruminants ont été abordés. Pour casser les cycles des parasites, le vétérinaire préconise une rotation rapide de petits paddocks à fort chargement instantané (30 à 40 UGB), ainsi que la division du parcellaire en 3 blocs de pâturage (un bloc pour le printemps, un autre pour l'été et un dernier pour l'automne). Le pâturage mixte est un bon moyen pour limiter les réinfestations : bovins-ovins par exemple car ils ne sont pas sensibles aux mêmes strongles. Olivier Patout revient sur l'intérêt d'un suivi régulier de la coprologie et de la note d'état corporel. Ces indicateurs permettent de connaître l'état d'infestation du troupeau et de prendre les décisions de traitement au bon moment. Les soins naturels tels que l'aromathérapie et la phytothérapie se montrent efficaces sur des infestations faibles à moyennes.
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Des milieux diversifiés pour un pâturage toute l'année
Cindy SCHRADER, AuteurA Plougrescant, dans les Côtes dArmor, Samuel Gautier et Bastien Moreau élèvent une petite vingtaine de vaches bio Highland cattle et possèdent un atelier de fabrication de pain bio issu de blés fermiers, destiné à la vente directe. Installés sur dix hectares labourables pour les céréales et les prairies temporaires, ils disposent aussi de 30 hectares despaces naturels constitués de landes sèches et de zones humides, en bordure du littoral. Cette diversité du territoire leur permet de faire pâturer les Highland cattle, race rustique adaptée aux milieux humides, quasiment toute lannée. En période estivale, les lots de vaches suitées et de bufs et génisses pâturent les zones humides, qui atteignent alors leur pic de végétation. En automne, les sous-bois et landes humides offrent des zones dombre propices au pâturage tardif. La mise à lherbe se fait selon la portance des sols, rarement avant avril. Les landes sèches et prairies naturelles sont utilisées en hiver pour les bufs et génisses, avec un complément en foin. Installés depuis 2016, les deux éleveurs continuent de faire évoluer la gestion de leurs parcs.