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Auteur Cindy SCHRADER |
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Une année de pâturage en secteur séchant
Cindy SCHRADER, AuteurThomas Leclerc est un éleveur laitier bio basé dans les Côtes dArmor. Il est installé sur des terres séchantes. A la fin du printemps 2021, il présente sa gestion printanière du pâturage (bilan des deuxième et troisième tours de pâturage), ainsi que sa future stratégie en cas dété sec. Son système herbager repose sur du pâturage tournant. Le deuxième tour de pâturage de ses prairies a été réalisé du 14 avril au 28 mai, sur 25 ha (56 vaches étaient au pâturage à ce moment-là), avec un temps de retour à la parcelle de 44 jours. Comme la pousse de lherbe a été timide durant le printemps 2021, cet éleveur a dû utiliser plus de surface que dhabitude pour nourrir ses vaches. Le troisième tour a démarré le 29 mai. Cet éleveur a prévu de faire pâturer seulement 16 à 18 ha à ses 64 vaches durant cette période, de faucher 14 ha de foin début juin, 8 ha denrubanné mi-juin et 17 ha de foin à la fin du mois. Cependant, la repousse est variable selon les parcelles : leau est présente, mais lherbe manque de chaleur pour pousser correctement. Durant lété, il souhaite mettre un maximum de surface à disposition de ses vaches : ¾ du parcellaire en juillet et la totalité en août.
Une année de pâturage en secteur séchant
Cindy SCHRADER, AuteurThomas Leclerc, éleveur bio avec un troupeau dune soixantaine de vaches laitières, est installé à Plédéliac, dans les Côtes dArmor, en secteur séchant (670 mm en moyenne par an). Durant une année, il a présenté, à travers plusieurs témoignages, la manière dont il gérait le pâturage et son système fourrager, tout en expliquant ses choix stratégiques en fonction des conditions climatiques. Dans cet article, il revient sur la gestion estivale du pâturage. En 2021, les mois de juin et juillet ont été pluvieux, ce qui a dénoté comparé aux sécheresses des années précédentes. Il a même fallu faire attention à ce que les vaches ne piétinent pas trop les parcelles humides. Lherbe a bien poussé et le foin a pu être récolté en quantité. Le passage en monotraite, en août, a permis à Thomas Leclerc et à son salarié de prendre, chacun, 15 jours de vacances. La monotraite leur a également permis de dégager du temps pour les moissons qui ont été tardives en raison des conditions climatiques pluvieuses. La bi-traite a été remise en place fin août.
Une année de pâturage en secteur séchant
Cindy SCHRADER, AuteurThomas Leclerc est éleveur laitier bio dans les Côtes dArmor. Il est installé sur des terres séchantes. Dans une série darticles, il explique sa gestion du pâturage et sa conduite du troupeau durant une année (2021). Ici, il décrit ses pratiques durant lautomne. En septembre 2021, le temps est plutôt propice à la pousse de lherbe. Les vaches effectuent du pâturage tournant sur des paddocks dimensionnés pour deux jours. Thomas Leclerc hésite entre deux stratégies : accélérer le rythme de pâturage pour être sûr de faire pâturer toutes ses parcelles (afin de les « nettoyer » avant lhiver) ; ou faire durer le pâturage dans le temps. La grande inconnue pour faire ce choix est la portance des parcelles une fois les jours pluvieux arrivés. Cet éleveur a également récolté son maïs ensilage et fait une coupe denrubannage. Après avoir calculé son bilan fourrager, il sait quil a stocké 3,1 TMS/UGB. Il est plutôt serein concernant ses stocks, comme il consommait 2,5 TMS/UGB ces dernières années. Thomas Leclerc a également reçu son bilan comptable 2020-2021 : avec la baisse du prix du lait, il a perdu 50 000 de marge brute. Il souhaite donc continuer à maîtriser ses charges et à optimiser le pâturage. Enfin, son salarié sest associé avec lui afin de pérenniser la ferme et, à terme, afin de se dégager plus de temps libre.
Le changement de système pour gagner en confort et en temps de travail
Cindy SCHRADER, AuteurThomas Leclerc sest installé, en 2008, sur la ferme familiale à Plédéliac, dans les Côtes d'Armor. La ferme est alors constituée de 37 ha et de 35 vaches laitières (VL), en conventionnel, avec un système basé sur le maïs. En sinstallant, il apporte 25 ha supplémentaires et passe à 60 VL. Il restera en GAEC avec son père jusquau départ en retraite de ce dernier, en 2013. Lorsquil se retrouve seul, il délègue lélevage de ses génisses pour diminuer sa charge de travail ; mais ceci le soulage à peine et la situation économique de la ferme ne lui permet pas dembaucher un salarié. Très vite, il se sent dépassé et souhaite trouver une solution ou tout arrêter. Il se tourne alors vers le Cedapa et le Gab qui lui proposent plusieurs possibilités dévolutions technico-économiques. Thomas Leclerc opte pour un passage en bio : cest quelque chose quil souhaitait faire un jour et il nen était pas très loin techniquement. En 2016, il entame une conversion non simultanée, récupère 5 ha pour augmenter sa surface en herbe, revoit sa gestion du pâturage, diminue ses surfaces en maïs et récupère ses génisses qui étaient en pension. Grâce à ce changement de système, il a pu embaucher un salarié à mi-temps, puis à plein temps.
Le déroulage de foin mûr au sol, une méthode pour régénérer ses prairies ?
Cindy SCHRADER, AuteurPour régénérer des prairies peu poussantes ou des zones nanifiées, Ronan Guernion, éleveur laitier bio dans les Côtes dArmor, réalise du « bale grazing ». Cette pratique consiste à dérouler une botte de foin bien mûr dans une prairie, puis à la faire consommer par le troupeau avec un chargement instantané très fort. Cet éleveur avait, en effet, constaté qu'en déroulant du foin en bâtiment, une quantité de graines importante restait au sol. Il avait également observé que du trèfle violet apparaissait dans ses parcelles à l'emplacement des râteliers. Il en a donc conclu que le foin avait un potentiel semencier non négligeable. Il met en place le bale grazing durant son dernier tour de pâturage, en octobre, et, parfois, lors du premier tour de pâturage, lannée suivante. Il utilise du foin issu de la dernière coupe, récolté fin juillet-début août, dans des parcelles riches en trèfle. Il fait ensuite pâturer ses vaches taries au fil avant et arrière afin davoir un chargement très fort (près de 100 UGB/ha) sur une très courte période. Cette méthode nest applicable que sur les sols portants.
Dis-moi quelle flore est présente sur ta parcelle, je te dirais comment va ton sol
Cindy SCHRADER, AuteurPlusieurs méthodes permettent de comprendre et danalyser le fonctionnement dun sol. Les plantes bio-indicatrices en sont une : elles reflètent létat ou les transformations en cours dans un sol. En Bretagne, des producteurs ont pu participer à une formation sur ce sujet. Elle a été réalisée par Miguel Neau, écologue et formateur spécialisé en agriculture durable. Pour utiliser cette méthode, la première étape consiste à réaliser un inventaire floristique sur une zone homogène au printemps, en été et à lautomne. La deuxième étape repose sur une évaluation du pourcentage de recouvrement de chaque espèce. La troisième étape consiste à regarder, pour chaque espèce, les conditions de levée de dormance à laide du « Fascicule des conditions de levée de dormance des plantes bio-indicatrices ». Chaque indicateur est ensuite multiplié par le coefficient de recouvrement : les indicateurs aux scores les plus élevés reflètent létat du sol. Boris, un éleveur de vaches allaitantes du Finistère, qui a suivi cette formation, explique ce quil a pu constater sur sa parcelle après avoir appliqué cette méthode. Il détaille également les pratiques quil a ensuite mises en place pour améliorer lactivité biologique de son sol.
Dossier : Quelles solutions face à des difficultés rencontrées sur lélevage des veaux ?
Cindy SCHRADER, Auteur ; Maxime LEQUEST, AuteurCe dossier regroupe cinq témoignages déleveurs et déleveuses laitiers de Bretagne, sur la conduite délevage de leurs veaux. Deux dentre eux sont en bio. Elisabeth Beuzit, éleveuse en conversion, fait vêler ses vaches tout au long de lannée. Après avoir observé des problèmes respiratoires sur ses veaux en hiver, elle a contacté le GDS pour faire un diagnostic de bâtiment, puis a réaménagé sa nurserie afin daméliorer la ventilation. Benoît Cabaret, en bio, effectue également des vêlages toute lannée et élève ses veaux sous leur mère. Avec cette pratique, il gagne en confort, tout en simplifiant le travail, et les problèmes de diarrhées sont rares.
Grain de sail, une entreprise qui a le vent en poupe
Cindy SCHRADER, AuteurJacques et Olivier Barreau ont créé lentreprise Grain de Sail pour transporter du café et du chocolat, de lAmérique latine jusquau Finistère, avec un bilan carbone très faible, grâce à un voilier cargo. Stefan Gallard, directeur marketing à Grain de Sail, présente les valeurs sociétales et environnementales de lentreprise, comme le choix de produits biologiques.
Aménager son parcellaire pour maximiser le pâturage et être plus économe
Cindy SCHRADER, AuteurLe GAEC des chênes, ferme laitière bretonne, est en bio depuis 2018. Depuis 1987, elle essaye de maximiser le pâturage pour diminuer ses charges. Pour cela, les associés ont effectué des échanges de parcelles et ont acheté des terres autour du siège de lexploitation, ce qui leur a permis, en 30 ans, de passer de 25 à 58 ha accessibles (sur une SAU de 120 ha). Toutefois, deux routes traversent la ferme, une communale et une départementale. Pour améliorer les conditions de travail, la sécurité et faciliter la transmission de la ferme, le GAEC a décidé daménager deux boviducs. Le boviduc qui traverse la route communale a coûté 20 653 et lautre 28 205 . Une subvention PCAEA (Région Bretagne) a été obtenue pour le deuxième ouvrage. Après avoir calculé les gains liés au pâturage, le GAEC estime que ce deuxième boviduc sera amorti dans 5,3 ans. Par ailleurs, loptimisation du pâturage permet au GAEC de réduire son coût alimentaire à 25 /1000 L.
Dossier : Maîtriser le stockage de ses céréales pour une bonne conservation
Cindy SCHRADER, AuteurCertains éleveurs bio cultivent leurs propres céréales pour nourrir ou complémenter les rations de leurs animaux. Pour distribuer des céréales de qualité, la conservation des grains est une étape-clé et elle peut être assez technique, notamment en AB. Ce dossier rapporte les témoignages de trois éleveurs bio bretons (Olivier Josset, Loeïz Lanneschoa et Pierre Queniat), qui cultivent des céréales en pur ou en mélange, pour nourrir leurs vaches, leurs porcs ou leurs volailles. Les éleveurs insistent tout dabord sur la nécessité danticiper la récolte et de bien nettoyer en amont le matériel de stockage. Ils nont pour le moment jamais rencontré de problème de charançons sur leurs cultures, mais Pierre Queniat a déjà été confronté à ce problème à cause de céréales achetées à une coopérative. Il a alors mis de la terre de Diatomée autour de son silo et a rapidement consommé les céréales avant de sempresser de tout nettoyer. Pour éviter les problèmes de conservation, ces éleveurs recommandent davoir des cultures les plus "propres" possible (les graines dadventices peuvent participer à humidifier la récolte), de bien attendre la maturité avant de récolter, dimplanter des mélanges qui arrivent à maturité en même temps et de ne pas négliger les réglages de la moissonneuse-batteuse. Enfin, ils apportent des conseils par rapport au nettoyage, au tri et au stockage des grains (en silo ou à plat).
Dossier : Réussir son foin en Bretagne
Cindy SCHRADER, AuteurLhumidité est toujours présente en Bretagne et il nest pas forcément évident de récolter du foin de qualité. Outre les conditions de récolte, la qualité de ce type de fourrage varie en fonction des espèces prairiales, de la part de légumineuses et du stade de récolte. Ce dossier a pour objectif de rappeler les bases théoriques pour réussir son foin et de les illustrer à laide de témoignages déleveurs bretons (bovins lait et bovins viande). Ainsi, après avoir défini ce quest un foin de qualité, il décrit les espèces les plus adaptées à la fauche en Bretagne (espèces qui sèchent vite), explique quel jour faucher pour favoriser un séchage rapide (en fonction du calendrier lunaire), détaille dans quelles conditions utiliser une faucheuse conditionneuse et comment réaliser un fanage optimum. Il apporte également quelques conseils pour la récolte : quand leffectuer, quel réglage réaliser sur la presse, quand rentrer les bottes, pourquoi surveiller la température au cur des bottes... Enfin, il propose une grille dévaluation qualitative du foin. Cette dernière a été créée par lInstitut de lElevage et prend en compte des critère visuels, olfactifs et sanitaires.
Fermoscopie : En système herbager, on travaille avec la nature
Cindy SCHRADER, AuteurJean-Marc Pinochet est éleveur bio, à Lamballe, dans les Côtes dArmor, ainsi qu'administrateur au Cedapa. Il s'est installé en reprenant la ferme familiale en bovins lait et volailles. Très rapidement, il intègre des groupes déchanges autour des systèmes herbagers, au sein du Cedapa. En 2008, il transforme son troupeau laitier de vaches Normandes en troupeau allaitant, en y intégrant des vaches Limousines, puis Parthenaises. En 2012, latelier bovins viande et latelier volailles (poules pondeuses et volailles fermières) sont certifiés en bio. Aujourdhui, il élève 40 vaches allaitantes, sur 50 hectares, dont 10 sont en céréales. Les vaches passent 9 mois par an dehors, dans une logique de système herbager. Il commercialise en partie en vente directe (10 animaux par an). Pour Jean-Marc Pinochet, le bocage est essentiel, notamment en système herbager et pour la qualité de leau. Il continue dimplanter régulièrement des haies sur la ferme.
Le GAEC de Kerdennet, une ferme laitière, mais pas que
Cindy SCHRADER, AuteurDans le Finistère, la ferme laitière de Kerdennet a inspiré toute la famille Queniat, puisque frères, surs et conjoints ont tous créé leur atelier de production autour de cette ferme. En 2007, Pierre Queniat sassocie avec son père, Michel, sur la ferme familiale, qui compte 100 ha et 60 vaches laitières. Cette dernière repose déjà sur un système herbager et Pierre souhaite passer en bio. Avant de convertir lexploitation en 2013, il auto-construit un séchoir en grange afin que la ration dhiver repose principalement sur du foin et non sur du maïs ou de la betterave. Actuellement, il vend les deux tiers du lait quil produit à une laiterie et le reste à deux ateliers de transformation. Lun de ces ateliers est tenu par Céline, la belle-sur de Pierre, qui transforme le lait (beurre, yaourts, fromage blanc ) avec laide de deux salariés et effectue de la vente directe dans son magasin ; lautre atelier est tenu par Gwenaëlle, la sur de Pierre, qui transforme le lait en fromage affiné. Le frère de Pierre, Vincent, sest installé en individuel, mais sur le même site, en porcs sur paille et volailles de plein air bio (vendus en direct dans le magasin de Céline). A terme, ces deux éleveurs pensent sassocier en GAEC. Enfin, Dominique, le conjoint de Gwenaëlle, est apiculteur et il bénéficie de la flore variée de lexploitation.
Les haies fourragères, une piste pour compléter le pâturage l'été ?
Cindy SCHRADER, AuteurFace au réchauffement climatique, perceptible en Bretagne, le Cedapa a organisé une journée sur le potentiel fourrager des haies. Daprès des études de lINRA de Lusignan, à Poitiers, les valeurs alimentaires de laulne glutineux, du prunelier et du frêne sont proches, voire plus riches que celles du ray grass et de la luzerne. Chez Jean-Yves Penn, éleveur laitier à Ploërdut (56), les chênes, châtaigniers et hêtres entourant les prairies complètent le pâturage lété : jusquà 2 ou 3 kg MS sont mangés par vache laitière et par jour. Les années sèches, cette complémentation ne suffit pas mais permet de réduire les besoins fourragers.
Une année de pâturage à lEARL de Kerbabu
Cindy SCHRADER, AuteurÀ lEARL de Kerbabu, ferme située dans le Finistère, Élisabeth et Pascal Beuzit élèvent 62 vaches laitières. Ils apportent leur témoignage sur la gestion du pâturage durant lannée 2019. Comme ils ont vu que leurs vaches adoraient manger des plantes sur les talus, voire des orties, ils ont décidé dimplanter une « prairie pharmacie ». Ils lont semée par bandes de six mètres dans six paddocks différents (lobjectif est de laisser aux vaches le choix de manger ou non les espèces de cette prairie multiflore). Ces bandes ont été implantées en avril sous couvert davoine. En plus du RGA diploïde, elles contiennent du lotier corniculé, de la centaurée noire, du plantain, de la chicorée, de la pimprenelle, de lachillée millefeuille, du trèfle hybride et de la luzelle. Ce mélange de prairie multiflore est vendu à 20 /kg. Il a été semé à 6,5 kg/ha et mélangé à 20 kg/ha de RGA diploïde.