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Auteur Christian BASTARD |
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Regards croisés sur la biodiversité, avec les visites "Diagnostic Partagé Biodiversité" en Pays de la Loire
Aurélie RINGARD, Auteur ; Christian BASTARD, Auteur ; Valérie CHAILLOU-FÉVRIER, AuteurBiolait, en lien avec sa démarche qualité, et la LPO (Ligue de protection des oiseaux) Pays de la Loire, dans le cadre de son programme « Paysans de nature », ont signé, fin 2019, un partenariat afin de collaborer autour de la question des pratiques agricoles et de la biodiversité. En 2020 et 2021, ce partenariat conduit à la réalisation de visites « Diagnostic Partagé Biodiversité » sur 30 fermes Biolait, en Pays de Loire. Ce sont des visites collectives, animées par un naturaliste de la LPO, en présence de l’éleveur Biolait mais aussi d’un consommateur. Dans cet article, deux producteurs de Loire-Atlantique et une productrice de la Vienne reviennent sur leur expérience de ce « Diagnostic Partagé Biodiversité », et sur ce que cela leur a apporté : une mise en avant de leurs pratiques en faveur de la biodiversité, mais aussi des pistes pour les améliorer, ou encore, une opportunité pour s’enrichir, toucher et échanger avec d’autres acteurs de la société civile. Cette collaboration avec la LPO en Pays de la Loire est un test qui permettra de développer de nouvelles méthodes d’accompagnement pour Biolait, avec le but de les étendre au niveau national.
Du lait A2A2 standardisé, ultrafiltré, microfiltré ou transformé en UHT, quel intérêt ?
Christian BASTARD, AuteurLe lait d'aujourd'hui subit, la plupart du temps, différents traitements physiques ou thermiques susceptibles de le dénaturer. Il est déstructuré, homogénéisé, décomposé en vue d'extraire ses différents composants. On extrait surtout la matière grasse, la caséine et le lactoserum, qui peuvent ensuite être valorisés dans d'autres industries. 99 % des laits subissent une homogénéisation à haute pression, qui provoque un éclatement total de la matière grasse et change son statut, ne permettant au lait pas d'être reconnu par notre système digestif. Cette action n'est pas la seule à rendre difficile la digestion du lait. Le lait UHT, chauffé pendant 3 à 5 secondes à une température de 135 à 170°C, voit ses flores microbiennes détruites et le calcium rendu indisponible. Les laits pasteurisés bio, qu'ils soient de vache, de chèvre ou de brebis, ne font guère exception. Ainsi, les politiques du zéro germe vont à l'inverse de la qualité du lait : les multiples agents utiles pour la digestion (anti-inflammatoires, immunostimulants, enzymes, mucines, lactopéroxydase), qui devraient normalement interagir pour que notre organisme profite de ces bienfaits, ont disparu. Les allergies au lait pourraient donc bien être avant tout une réaction à l'industrialisation du lait... De nouvelles technologies sont à l'étude (Hautes Pressions Hydrostatiques (HPH), pasteurisation douce à l'eau, inférieure à 72°). L'intérêt nutritif du lait de type A2A2 pour la santé est une piste, mais à condition qu'il soit issu de vaches en bonne santé, nourries à l'herbe et au foin, puis qu'il soit transformé en lait cru ou au maximum thermisé (<63°), transformé localement et collecté avant 60 heures de stockage en tank.