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Auteur Sabrina GABA |
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Environmentally friendly landscape management improves oilseed rape yields by increasing pollinators and reducing pests
Thomas PERROT, Auteur ; Vincent BRETAGNOLLE, Auteur ; Sabrina GABA, AuteurLa pollinisation par les insectes et la régulation des ravageurs par les prédateurs naturels sont deux fonctions écologiques qui affectent les rendements des cultures. L’augmentation des ressources et des habitats dans les paysages agricoles permet d’accroître ces services écosystémiques. Néanmoins, il est actuellement difficile de proposer des stratégies de gestion, à l’échelle paysagère, favorisant ces services. Cette étude s’est plus particulièrement concentrée sur le cas du colza. Elle a quantifié, dans un premier temps, les effets du paysage et des pratiques agricoles sur l'abondance des abeilles et des ravageurs dans une vingtaine de parcelles de colza, durant six ans. Ensuite, les effets directs et indirects des abeilles, des ravageurs, des pratiques agricoles et du paysage sur le rendement ont été modélisés. Les résultats révèlent que le paysage a un effet plus important sur l'abondance des abeilles et des ravageurs que les pratiques agricoles (dont l’emploi de fertilisants et de pesticides). L'abondance des abeilles et des ravageurs diminue avec la quantité de colza dans le paysage autour des parcelles étudiées. Au contraire, la quantité de prairies et de parcelles en agriculture biologique a un effet positif sur l’abondance des abeilles et négatifs sur celle des ravageurs. L'abondance des abeilles augmente également avec la quantité de tournesol dans le paysage l'année précédente, et diminue avec l'augmentation de la taille des parcelles. Cette étude montre ainsi l'importance d'une gestion durable du paysage pour augmenter ou maintenir les rendements du colza. La réduction de la taille des parcelles ou l’augmentation des parcelles conduites en agriculture biologique semblent être des leviers efficaces pour promouvoir l'expression de services écosystémiques permettant de concilier production agricole et conservation de la biodiversité.
Weed diversity is driven by complex interplay between multi-scale dispersal and local filtering
Bérenger BOURGEOIS, Auteur ; Sabrina GABA, Auteur ; Vincent BRETAGNOLLE, Auteur ; ET AL., AuteurEn grandes cultures, les "mauvaises herbes" constituent des organismes-clés dans le maintien de la biodiversité et la fourniture de services écosystémiques. Pour contrecarrer le déclin global de biodiversité dans les agroécosystèmes, il est essentiel de comprendre les facteurs qui influencent la diversité en adventices. Cette étude a analysé les effets de différents processus (à l’échelle du champ et à l’échelle paysagère) sur la composition en "mauvaises herbes". Pour cela, la flore adventice de 444 parcelles a été étudiée. Les résultats ont permis de mettre en avant quatre grands principes. Premièrement, les prélèvements réalisés aux abords des champs abritent une plus grande diversité d’adventices que ceux réalisés au cœur des parcelles. Deuxièmement, les similitudes entre les communautés de mauvaises herbes au cœur des champs et celles aux abords des parcelles diminuent lorsque l’on s’éloigne des abords des parcelles, ce qui met en évidence le rôle majeur de la dispersion locale. Troisièmement, la diversité des adventices aux abords des parcelles augmente avec le taux de couverture végétale du paysage, ce qui indique aussi une dispersion régionale massive. Il faut noter que la dispersion locale et la dispersion paysagère expliquent jusqu'à 41% de la diversité des adventices présentes dans un champ. Quatrièmement, le type de culture module fortement la force de la dispersion locale et paysagère, ce qui met en avant un important effet de filtrage lié à la gestion agricole. Cette étude apporte ainsi un éclairage nouveau sur les interactions complexes multi-échelles qui façonnent la diversité en adventices. Elle montre que les stratégies de partage des terres améliorent l'hétérogénéité des habitats (à la fois localement et régionalement) et participent à l'amélioration de la multifonctionnalité et de la durabilité des agroécosystèmes.
Weeds Enhance Multifunctionality in Arable Lands in South-West of France
Sabrina GABA, Auteur ; Nathalie CHEVIRON, Auteur ; Vincent BRETAGNOLLE, Auteur ; ET AL., AuteurL’un des défis de l'agriculture est de changer la manière de gérer les paysages agricoles, en passant notamment d’une gestion intensive à une gestion favorisant les services écosystémiques (paysages multifonctionnels). Il est prouvé que la biodiversité est le principal moteur de la multiplicité des fonctions écosystémiques. Cependant, la manière dont la biodiversité et ses composantes sont sources de multifonctionnalité reste peu connue. Cette étude explore le rôle de la diversité et de l'abondance en adventices comme possibles sources de multifonctionnalité dans les paysages agricoles intensifs. Les adventices sont en effet un élément-clé du réseau trophique de ces agroécosystèmes. Dix fonctions écosystémiques liées à la pollinisation, à la lutte contre les ravageurs et à la fertilité des sols ont été mesurées et analysées dans 184 parcelles. Ces parcelles étaient cultivées en céréales d'hiver, en colza ou en foin, et étaient situées dans la Zone Atelier « Plaine & Val de Sèvre » (un site de recherches socio-écologiques de longue durée). Les résultats montrent que la diversité en adventices contribue fortement à la multifonctionnalité de différents types de cultures étudiés. Les effets de cette diversité étaient cependant moins prononcés pour des fonctions écologiques individuelles, à l'exception de la prédation des graines d’adventices et de l'activité de l'enzyme uréase dans le sol. Comme les mauvaises herbes peuvent avoir un double effet sur les rendements (positif ou négatif), la relation entre la multifonctionnalité de l'écosystème et le rendement (compte-tenu de l'abondance des mauvaises herbes) a été analysée. Les résultats ont révélé que la relation était neutre entre ces deux variables. Maintenir une diversité d’adventices dans des paysages agricoles peut ainsi aider à gérer plus durablement ces paysages agricoles, en favorisant la fourniture de services multiples tout en maintenant la production alimentaire du territoire.
Gérer les espèces adventices et la flore des linéaires non cultivés : une approche fonctionnelle
Sabrina GABA, Auteur ; Cyrille VIOLLE, Auteur ; Bérenger BOURGEOIS, Auteur ; ET AL., Auteur | [S.l.] : RMT FLORAD - Réseau Mixte Technologique Gestion de la Flore Adventice en Grandes Cultures et en Vigne | 2018Le 11 décembre 2017, les RMT FlorAd et AgroforesterieS, avec le soutien de la FRB (Fondation pour la recherche sur la biodiversité), ont organisé une journée d'animation conjointe sur l'utilisation de l'approche fonctionnelle pour la gestion de la flore adventice en grandes cultures et en vigne et de la flore des linéaires non cultivés. Ce livret rapporte les principaux résultats de travaux de recherche présentés à cette occasion. Après une introduction à l'approche fonctionnelle, une première partie s'intéresse à la définition des plantes adventices à travers leur caractère fonctionnel en comparaison avec les plantes prairiales, ainsi qu'à travers les traits pouvant renseigner sur l'effet des pratiques agricoles sur la flore des agrosystèmes. Une seconde partie est consacrée aux adventices au service de l'agriculture (exemples en vigne et cultures bananières, question des plantes de service). Une troisième porte sur la réduction des produits phytosanitaires via la régulation des adventices par des cultures compétitives, en s'appuyant sur le cas du blé tendre. Enfin, une quatrième partie se penche plus particulièrement sur l'approche fonctionnelle pour les systèmes agroforestiers (espèces adventices dans les bandes enherbées, conception de linéaires sous-arborés).