Détail de l'auteur
Auteur Justine GRAVÉ |
Documents disponibles écrits par cet auteur (29)


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Cinq clés pour établir une parcelle en permaculture
Justine GRAVÉ, AuteurAlain Malard, vigneron et consultant dans l'Hérault, a écrit un ouvrage autour de l'application de la permaculture à la viticulture : Vignes, vins et permaculture. Les principes fondamentaux qu'il préconise, avant l'implantation d'une parcelle, sont présentés dans cet article : - inventorier les ressources sur et aux abords de la parcelle ; - tracer des lignes clés qui suivent les courbes de niveau ; - former des noues, fossés fermés équipés d'un trop-plein pour une gestion optimale de l'eau ; - planter en terrasse ; - raisonner en services, par exemple en ce qui concerne les couverts végétaux et les haies.
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Des bouteilles de vin sans capsules
Justine GRAVÉ, Auteur ; Catherine GERBOD, AuteurEn France, depuis le 1er juin 2019, la capsule représentative de droit (CRD) nest plus obligatoire sur les bouteilles de vin. Certains vignerons, soucieux de leur empreinte carbone et souhaitant limiter les emballages, sen passent, mais au prix de lourdeurs administratives supplémentaires : réalisation dun DAE à chaque client professionnel et d'une facture plus complète à chaque client particulier. Beaucoup de supermarchés demandent encore à avoir cette CRD, de peur de perdre les clients : ces derniers semblent habitués à regarder les informations situées sur le dessus de cette capsule. La CRD présente également lavantage de cacher les petites différences de niveau dans le goulot. Pour beaucoup de professionnels de la filière, les bouteilles de vin sans capsules ne sont pas faites pour tout le monde : cette nouvelle pratique sadresse à une clientèle soucieuse de lenvironnement, plutôt jeune et urbaine. Elle est plutôt utilisée pour des vins biologiques, biodynamiques ou nature.
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Des bretts résistantes au chitosane fongique
Justine GRAVÉ, AuteurLe chitosane dorigine fongique est autorisé, depuis 2018, dans le cahier des charges de la vinification biologique. Il est principalement utilisé pour ses propriétés antimicrobiennes, afin de lutter contre les Brettanomyces bruxellensis, des levures daltération aussi appelées Bretts. Le chitosane est donc un substitut aux sulfites. Cependant, son efficacité est aléatoire : certaines formes de Bretts semblent être résistantes au chitosane. Cest pourquoi lISVV (Institut des Sciences de la Vigne et du Vin) porte le projet Chitowine (2017-2021), qui a pour objectif de mieux définir le spectre antiseptique du chitosane. Daprès les premiers essais en laboratoire, plus des trois quarts des Bretts les plus communes seraient tout de même sensibles au chitosane.
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Comment l'agroécologie modifie le calendrier des travaux manuels
Justine GRAVÉ, AuteurJérôme Courgey, fondateur de lassociation Arbres et paysages en Champagne et consultant viticole en transition agroécologique, mène des essais sur lentretien des vignes sans herbicides et sans travail du sol (dans un contexte conventionnel). Pour cela, il se base principalement sur lagroforesterie et sur des couverts végétaux. Si les espèces choisies pour mettre en place un couvert hivernal ont une importance primordiale, la date de destruction du couvert a également un fort impact sur la vigne. Dans lun de ses essais, réalisé en 2019, Jérôme Courgey a pu observer que la date de destruction du couvert influençait grandement la quantité de biomasse produite par ce dernier : la biomasse a doublé entre une destruction réalisée le 22 avril et une destruction effectuée le 5 mai. Dans un second essai, il a également pu observer que la date de destruction a un impact sur la température du sol : avec un couvert détruit le 27 mai, la température du sol, en période caniculaire, était inférieure aux placettes avec une destruction plus précoce. Néanmoins, une destruction tardive a des conséquences sur la réalisation de divers autres travaux. Cet article est accompagné dun encart sur des préconisations de semis de couverts hivernaux en Champagne.
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Dossier : Les 7 familles dinterceps : faites les bons choix !
Xavier DELBECQUE, Auteur ; Catherine GERBOD, Auteur ; Justine GRAVÉ, Auteur ; ET AL., AuteurEn viticulture, les outils interceps prennent de l'essor dans les stratégies de contrôle des adventices. Loffre en interceps sest dailleurs considérablement étoffée, ces dernières années : cette large gamme de choix permet de proposer des solutions adaptées à diverses configurations du vignoble et à différentes visions du travail du sol. Ce dossier distingue sept grandes familles doutils permettant de travailler sur le rang : 1 - les lames, pour un entretien régulier du cavaillon ; 2 les doigts bineurs, pour gagner du temps ; 3 la décavaillonneuse, pour retarder les désherbages suivants ; 4 lEcocep, pour désherber au plus près des ceps ; 5 - la herse rotative, pour travailler le sol en finesse ; 6 le Petalmatic +, pour pouvoir intervenir en toute saison ; 7 les brosses, pour une intervention rapide. Pour chacune de ces familles d'outils, ce dossier apporte des renseignements sur leur fonctionnement, les besoins en puissance pour les faire fonctionner, la facilité dutilisation, ainsi que sur les objectifs auxquels ces outils peuvent répondre.
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Dossier : Apprivoiser les variétés résistantes
Xavier DELBECQUE, Auteur ; Justine GRAVÉ, Auteur ; Catherine GERBOD, AuteurCe dossier, composé de trois articles, est dédié aux variétés de vigne résistantes aux bio-agresseurs. Ces variétés sont, pour le moment, seulement accessibles aux vins de France et aux IGP. Néanmoins, les perspectives évoluent : elles devraient bientôt pouvoir être autorisées dans les cahiers des charges des AOP qui le souhaiteront. Le choix en variétés résistantes devrait également sétoffer, puisque les recherches et les essais saccélèrent. Il faut, néanmoins, que les producteurs acceptent quune grande part dinconnu entoure encore ces nouvelles variétés : quels sont les climats, le type de sol et les porte-greffes les plus adaptés ? Quels sont leurs comportements lors de la vinification ? etc. Le premier article de ce dossier répond justement à plusieurs questions courantes : Quelle est léconomie de traitement ? Quels sont les coûts et les disponibilités des plants ? Quelles sont les aptitudes agronomiques ? Larticle suivant porte sur la vinification de ces variétés résistantes : un référentiel nologique est en cours dacquisition, mais ces variétés semblent surtout présenter un intérêt en assemblage. Le dernier article est consacré au développement commercial : les atouts environnementaux de ces variétés devraient jouer un rôle majeur pour conquérir les consommateurs.
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Dossier : Concevoir sa cuvée sans sulfites
Justine GRAVÉ, Auteur ; Xavier DELBECQUE, Auteur ; Catherine GERBOD, Auteur52 % des nologues produiraient des cuvées sans sulfites ajoutés. C'est ce que révèle une enquête réalisée en 2020 par nologues de France. Ce dossier prodigue quelques conseils, étape par étape, de la récolte à la mise en bouteille, aux vignerons qui souhaiteraient se lancer. En effet, faire du vin sans sulfites nécessite une adaptation en profondeur de l'itinéraire technique et induira obligatoirement un changement de profil du vin. Un premier article fait le point sur l'utilisation de levures de bioprotection en lieu et place de Saccharomyces ; puis, sont abordées des questions relatives à l'hygiène, à l'élevage en barriques, ainsi qu'au choix du bouchon pour ses vins. Enfin, dans un dernier article, quelques raisons pour se lancer sur ce marché sont exposées.
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Dossier : Remettre les porte-greffes au premier plan
Xavier DELBECQUE, Auteur ; Justine GRAVÉ, AuteurEn viticulture, l'importance du rôle des porte-greffes est passée peu à peu au second plan. Pourtant, ce matériel végétal qui fait le lien entre le sol et le reste de la plante est primordial et pourrait offrir de nombreuses possibilités d'adaptation face au changement climatique et aux évolutions des vignobles. Aussi, les recherches sur les porte-greffes pour en augmenter la diversité se développent. Parmi les pistes explorées, figure celle de la vigne sauvage Vitis sylvestris.
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De nouvelles règles pour la vinification bio
Justine GRAVÉ, AuteurDans le nouveau règlement bio européen du 1er janvier 2022, le principal changement, en viticulture, réside dans lautorisation du chauffage des moûts et des vins jusquà 75°C, afin de permettre une stabilisation microbienne, dans un contexte de réduction des sulfites. Quelques évolutions sont aussi à noter du côté des auxiliaires et des additifs. Le règlement introduit aussi les grandes lignes du référentiel HACCP afin de mieux prévenir les contaminations par les pesticides conventionnels.
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Premières leçons du gel 2021
Justine GRAVÉ, Auteur ; Catherine GERBOD, Auteur ; ET AL., AuteurFace à lépisode exceptionnel de gel au printemps 2021, de multiples méthodes de lutte ont été activées dans les vignobles. Cet article regroupe six témoignages sur différentes méthodes de lutte. Vincent Masson, gérant de la SARL BioDynamie Services (basée en Saône-et-Loire), explique que la préparation biodynamique à base de valériane, utilisée en préventif contre le gel, fonctionne bien contre de petites gelées. Les autres méthodes de lutte sont plutôt décrites dans un contexte conventionnel. Dans le Cher, Luc Tabordet est satisfait de la protection offerte par ses tours antigel. En Saône-et-Loire, Christian Belleville explique que les bougies ne sont pas faites pour lutter contre des températures très basses. En Anjou, Dominique Sirot et deux autres producteurs ont testé des voiles dhivernage. Pour eux, ces voiles sont une véritable piste à perfectionner. Dans lYonne, Adrien Michaut explique que les conditions étaient favorables à laspersion (bonne humidité, pas trop de vent et un stade végétatif pas trop avancé). Enfin, en Gironde, Dominique Haverlan tente déchapper au gel en faisant évoluer sa conduite de la taille.
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Un protocole de pied de cuve pour des malos sous contrôle
Justine GRAVÉ, AuteurLes viticulteurs biologiques ont fortement recours à la fermentation malolactique. Une enquête, menée en 2019 par Vignerons bio de la Nouvelle-Aquitaine (VBNA) et lITAB, a dailleurs mis en évidence le souhait de la profession de bénéficier doutils pour mieux maîtriser cette fermentation. Pour répondre à ce besoin, VBNA, lISVV (Institut des Sciences de la Vigne et des Vins) et lIFV (Institut Français de la Vigne et du Vin) ont collaboré pour élaborer un protocole de pied de cuve permettant de lancer ces fermentations malolactiques. Lun des principaux défis réside dans la conservation des lies dune année sur lautre. LISVV a travaillé sur cette thématique dès 2015 et a déterminé que les bactéries restaient optimales dans des lies conservées à 10 °C. Toutefois, le pied de cuve nest efficace que sil est ensemencé à hauteur de 1 % (ex : 1 hl de lies pour ensemencer un pied de cuve de 100 hl). Des essais menés par lIFV montrent, en effet, quun pied de cuve ensemencé à hauteur de 1 % est tout aussi efficace quun ensemencement à laide de bactéries commerciales. Il faut donc réussir à conserver assez de lies pour ensemencer le pied de cuve correctement.
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L'arbre va (re) trouver sa place dans les vignes
Justine GRAVÉ, AuteurLes essais dagroforesterie se multiplient dans les vignes. Le projet Casdar Vitiforest (2015-2017) avait notamment pour objectif dévaluer limpact agronomique environnemental et économique de la conduite de la vigne en agroforesterie. Des premières tendances ont pu être dégagées. A priori, il ny a pas de concurrence pour leau ou lazote, tant que lassociation vigne-arbre a moins de dix ans. En revanche, à Restinclières (contexte méditerranéen), où la cohabitation existe depuis plus de dix ans, une concurrence pour lazote a été observée. Cest pourquoi il est recommandé de respecter au moins 2,5 m de distance entre les arbres et les rangs de vigne. Lentretien de larbre (taille, cernage du système racinaire ) peut également participer à limiter cette concurrence. Dans tous les cas, larbre modifie le microclimat (ombre, convection dair) et a un réel impact positif sur la biodiversité. Par ailleurs, la mise en place dun système agroforestier se réfléchit sur le long terme et demande de lanticipation. Un encart est réservé à Landfiles, le réseau social des apprentis agroforestiers.
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Le débourbage par flottation se perfectionne
Justine GRAVÉ, AuteurLe débourbage par flottation est principalement utilisé pour clarifier les moûts rosés et rouges issus de thermovinification. Cette technique est également employée, dans une moindre mesure, pour les blancs. Apparue à la fin des années 80 et autorisée en bio, elle consiste à former un « floculat » à laide denzymes et de colles, puis à entraîner ce « floculat » vers le haut de la cuve via de petites bulles dazote. Cette technique est peu utilisée en France, alors quelle connaît un boom dans dautres pays. Plusieurs retours dexpériences dnologues et de viticulteurs (dont certains sont en bio) sont présentés.
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Deux stratégies dentretien du sol mécanique à la loupe
Justine GRAVÉ, AuteurLes interventions dentretien du sol sont le premier poste de dépenses en viticulture biologique. Nicolas Constant, ingénieur chez Sudvinbio, a mené un suivi de consommation de GNR (Gazole non routier) sur deux domaines bio situés en Occitanie (en IGP oc) de 2016 à 2018. Ces deux domaines cultivent de la vigne sur des sols productifs mais ont des stratégies dentretien du sol complètement différentes : le domaine A (70 ha) cherche à maximiser ses rendements en limitant lenherbement toute lannée, tandis que le domaine B (30 ha) maximise les couverts végétaux en hiver et les réduit à linterrang en été. Ainsi, le domaine A réalise 8 à 9 interventions par an et utilise des outils assez puissants qui consomment beaucoup de GNR (ex : houe rotative à axe horizontal). Il a consommé 160 L/ha de GNR sur trois ans, ce qui correspond à une émission de 0,43 t/ha de CO2 durant cette période. Le domaine B cumule 6 à 7 interventions et combine des interventions dentretien du rang et de linterrang. Au total, il na consommé que 67 L/ha de GNR sur trois ans (soit 0,18 t/ha de CO2). Il faut également noter que la différence de rendement nest pas élevée entre ces deux domaines (80 hL/ha pour le domaine A contre 70 hL/ha pour le domaine B).
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Dossier : Bio : les acquis de lexpérience
Xavier DELBECQUE, Auteur ; Catherine GERBOD, Auteur ; Justine GRAVÉ, AuteurNathalie et David Drussé sont viticulteurs bio en Indre-et-Loire depuis 5 ans. Olivier Roches est viticulteur bio, en Dordogne, et converti à l'AB depuis 10 ans. Rémy Soulié est aussi producteur de vins, dans lHérault, sur une exploitation familiale qui na jamais connu de traitements chimiques et en AB depuis 20 ans. Chacun revient sur les points-clés de son métier. Malgré des anciennetés en AB différentes, chacun saccorde sur limportance de lobservation de la vigne, sur la nécessité danticiper pour agir au bon moment et ne pas se faire déborder, par lherbe éventuellement mais surtout par les maladies, comme le mildiou. Le travail du sol est aussi un élément important et chacun doit trouver litinéraire technique qui convient à sa situation. La qualité de la pulvérisation est aussi un point essentiel pour réussir ses interventions. Si Nathalie et David réfléchissent encore au meilleur itinéraire technique pour eux, notamment pour maîtriser lherbe, Olivier, en Dordogne, met en avant limportance davoir une vigne en bon état au moment de la conversion pour avoir un outil de production performant. Lui-même a dû accélérer la remise en état de sa vigne pour compenser la baisse des rendements une fois passé en AB. Pour Rémy, dans lHérault, un des éléments-clés est de mécaniser tout ce qui peut lêtre, notamment pour ne pas se laisser déborder et ne pas être tributaire dune main duvre parfois difficile à trouver, alors quil faut passer plus de temps dans la vigne en bio quen conventionnel. Ces deux derniers vignerons se diversifient aussi, le premier avec des gîtes sur la ferme et le second avec le photovoltaïque.
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Dossier : Surgreffer : Témoignages et conseils
Catherine GERBOD, Auteur ; Justine GRAVÉ, Auteur ; Xavier DELBECQUE, AuteurAlors que le changement climatique semble saccélérer et que les attentes des consommateurs sont en train dévoluer rapidement vers des vins plus frais et moins alcoolisés, l'évolution de la vigne reste naturellement plus lent. Néanmoins, pour faciliter ladaptation des cépages à ces nouvelles attentes, il est possible dutiliser le surgreffage. Cette technique permet de gagner du temps en profitant de lenracinement du cep, mais elle reste peu pratiquée en France. Cependant, le surgreffage ne doit en aucun cas se substituer au renouvellement classique de la vigne et plusieurs conditions limitent son utilisation. Ce dossier commence par restituer les témoignages de deux viticulteurs (en agriculture biologique et biodynamique) qui pratiquent le surgreffage depuis plusieurs années. Vincent Fleith est installé en Alsace, sur un domaine de 10 ha. Dans les années 2000, il a fait le choix de surgreffer pour faire évoluer ses cépages et résoudre ainsi des problèmes agronomiques et commerciaux. Jean-Baptiste Duquesne est installé dans le Bordelais. Il a construit sa stratégie de marque sur des cépages oubliés et a pu, grâce au surgreffage, produire ses premières cuvées seulement trois ans après lacquisition de son domaine. Une interview dOlivier Yobregat, ingénieur à lIFV Sud-Ouest, permet dapporter des informations complémentaires sur cette technique. Pour lui, le surgreffage est un investissement en temps et en argent, mais il devrait être davantage employé pour répondre au marché. Ce dossier est clôturé par des informations liées aux prestations de services : le surgreffage demande en effet souvent lintervention dune entreprise extérieure et cet article apporte des conseils sur la démarche à suivre. Ce dossier est également enrichi de nombreux encarts. Lun dentre eux décrit les deux types de greffes utilisées pour le surgreffage (T-bud ou Chip-bud).
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Dossier : Le vitipastoralisme fait son chemin
Catherine GERBOD, Auteur ; Justine GRAVÉ, AuteurLa recherche de solutions alternatives au désherbage chimique ou l'envie de limiter les interventions mécaniques conduisent certains viticulteurs à réintroduire des animaux dans leurs vignes. Une autre source de motivation concerne le désir de retrouver une certaine biodiversité. L'impact sur la vie du sol de la présence d'animaux dans les parcelles fait aussi partie des raisons de cette démarche. Les témoignages apportés illustrent la pertinence de l'association entre vignes et animaux pour contribuer à des objectifs environnementaux et mettent en lumière les conditions de sa mise en place : - Brebis_Link élabore des règles de bon pâturage ; ce projet, qui se déroule sur une parcelle du Lycée agricole de la Brie, à Monbazillac (24), a été lancé en 2018 par la Chambre d'agriculture de Dordogne, et a pour objectif de définir un guide pratique pour accompagner les viticulteurs qui souhaitent installer des brebis dans leurs vignes ; - Faire appel à une société de prestation ; Edouard Massart, vigneron en conversion bio dans le Pays Nantais, a fait appel à Pâture & Co, qui a installé 8 brebis dans ses vignes avec une attention particulière destinée à concilier les objectifs du vigneron et les contraintes du prestataire ; - Des animaux variés pour des objectifs différents ; Dans la Nièvre, le domaine du Château de Tracy a introduit des cochons Pata Negra, et constate avec satisfaction des résultats très satisfaisants en matière de gestion des adventices ; ce témoignage est complété par ceux d'autres viticulteurs qui ont introduit des ânes, des poules, des oies ou des vaches ; - Ce qu'il faut savoir avant de se lancer ; présentation des enseignements à tirer de plusieurs initiatives de vitipastoralisme.
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Vers une autorisation de lélectrodialyse en bio ?
Justine GRAVÉ, AuteurEn 2020, une pétition demandant lautorisation dutiliser lélectrodialyse pour la stabilisation tartrique des vins bio a recueilli une centaine de signatures. Cette technique, également nommée « stabilisation écosélective », est une méthode séparative qui consiste à soumettre un vin à un champ électrique continu afin dentraîner la migration des ions tartrate, potassium et calcium à travers une membrane. Le vin est ainsi débarrassé de ces ions qui risquent de précipiter par la suite. Toutefois, le recours à cette technique ne fait pas lunanimité au sein de la profession bio. Cet article explique le pour et le contre.
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Des vins élevés de bon grès
Justine GRAVÉ, AuteurEn vinification, parmi les différents modes délevage, la céramique saffirme comme une véritable alternative pour obtenir des vins frais et fruités. Encore faut-il réussir à choisir entre terre cuite et grès. Ces deux types de céramique diffèrent principalement par leur porosité : 6 à 9 % pour la terre cuite et 2 à 5 % pour le grès. Dans cet article, trois viticulteurs effectuent des retours dexpériences sur lélevage dans des cuves en céramique. Philippe Garrey est un vigneron bourguignon en biodynamie. Il a choisi le grès pour limiter les pertes par évaporation. Il est enchanté des résultats quil a obtenus sur ses vins blancs, mais est moins satisfait pour ses vins rouges. Virginie Aubrion est basée dans le Bordelais (son domaine est également en biodynamie). Elle a choisi de multiplier les contenants en investissant dans la terre cuite en 2014, puis dans le grès en 2015. Ghislain Moritz est vigneron bio dans le Bas-Rhin. Il a acheté quatre jarres en grès et en est très satisfait : grâce à cette méthode, chaque vin a une identité très marquée, ce qui lui permet de se démarquer des autres vins dAlsace.
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Ces pratiques qui fortifient les jeunes plants
Justine GRAVÉ, AuteurAfin de favoriser limplantation de jeunes ceps, certains vignerons misent sur la mycorhization, le pralinage ou encore la polarisation. La mycorhization repose sur linoculation des racines avec des souches de champignons spécifiques afin quelles développent une symbiose. Les mycorhizes réduisent lappétence des acariens envers la vigne, encouragent la production de stilbènes et de tanins (contre le mildiou et loïdium), stimulent la croissance racinaire et augmentent la résistance face à la sécheresse. Annie Sauvat, vigneronne dans le Puy-de-Dôme, utilise systématiquement des plants mycorhizés quelle réalise elle-même à laide de bouse de vache et dune poudre qui contient les champignons spécifiques. La bouse de vache fait office de pralinage. Ce dernier permet de former une couche isolante autour des racines. Il est souvent réalisé à laide deau et dargile, mais lajout de bouse de vache permet une meilleure croissance des radicelles. Cette technique favorise la cicatrisation des racines et améliore labsorption deau et des éléments nutritifs. François Dal, conseiller à la Sicavac, voit ces pratiques avant tout comme des assurances : elles auront des effets uniquement dans des conditions difficiles. Enfin, Bernard Codognotto, géobiologue, juge la polarisation des plants primordiale. Ce concept, inspiré de la biodynamie, vise à orienter le jeune plant dans la parcelle selon les mêmes points cardinaux que ceux dans lesquels il se trouvait chez le pépiniériste. Pour cela, un repère doit être apposé sur les plants.
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Chiffrer limpact dun changement de pratique
Justine GRAVÉ, AuteurDans le Maine-et-Loire, les réseaux Dephy et la Chambre dAgriculture ont développé un simulateur technico-économique pour la viticulture. Ce simulateur permet de calculer limplication de chaque choix technique sur le bilan comptable. Avant cela, il était difficile dévaluer les coûts de production à lhectare, car ils impliquent de tenir compte de toute la complexité de lexploitation. Thibault Henrion, vigneron, ne prend plus, depuis 2016, de décisions sans utiliser le simulateur. Cest ainsi quil a commencé par passer la moitié de ses surfaces en désherbage mécanique. Ce simulateur a permis à Thibault Henrion de visualiser les dépenses et de tester différents scénarios (baisse de rendements, revalorisation du vin, etc.) lors de sa conversion en bio. Cet outil est pour linstant prévu pour être utilisé en collaboration avec un conseiller pour garantir une utilisation personnalisée.
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Davantage d'options pour la vinification bio
Justine GRAVÉ, AuteurDepuis octobre 2018, davantage d'options sont disponibles pour la vinification bio puisque six nouveaux intrants ont été autorisés dans le règlement européen : le chitosane, les autolysats, les levures sèches inactivées (dont l'usage est réservé à la nutrition des levures de fermentation alcoolique), la patatine, les extraits protéiques levuriens et les mannoprotéines de levures. Cette mise à jour du cahier des charges a été attendue durant près de quatre années. Dautres intrants font toujours lobjet dune demande dautorisation. Certains sont dores et déjà en discussion auprès de lEgtop (Expert group for technical advice on organic production) dont lavis est indispensable pour une validation européenne. Cest le cas du traitement des moûts à laide de levures inactivées à teneur garantie en glutathion (son rôle antioxydant nest plus à démontrer et lutilisation dune source organique permettrait de faire valider le produit pur). Loxygénation et la désoxygénation à laide de contacteurs membranaires sont également en débat, tout comme le recours au polyaspartate de potassium pour clarifier les vins et lutilisation de plaques filtrantes contenant des zéolithes sélectives pour absorber les chloroanisoles. Les demandes daugmentation de certaines limites fixées par le cahier des charges bio pourraient aussi se concrétiser dans le cas où elles seraient acceptées dans la réglementation vin : passer lacidification des moûts de 4 à 5 g/L, les doses de gomme de cellulose de 100 à 200 mg/L et les doses de gomme arabique de 0,3 à 0,8 g/L.
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Efficacité prouvée pour les colles végétales
Justine GRAVÉ, AuteurLIFV (Institut français du vin) a mené des essais sur le collage en comparant les effets de colles de différentes origines : deux colles animales (albumine et gélatine), deux colles végétales (pois et pomme de terre) et une colle fongique (mélange de chitosane et de bentonite). Cette expérimentation a été menée sur deux cépages : un à faible structure tannique (le duras) et un fortement structuré (le malbec). Deux périodes de traitement ont également été testées : une en fin de fermentation malolactique (FML) et une lors de la préparation à la mise en bouteille. Limpact de ces différentes modalités a été étudié sur trois critères : la filtrabilité, lastringence et les qualités sensorielles (via des dégustations par un panel de consommateurs). Lalbumine sest révélée être la plus efficace pour améliorer la filtrabilité. Les colles végétales ont obtenu des résultats similaires à la gélatine. Dun point de vue astringence, tous les collages ont eu un effet équivalent sur le cépage à faible structure tannique. En revanche, pour le malbec, les colles animales ont entraîné une perception dacidité plus importante et les colles végétales ont surtout été appréciées sur les caractéristiques organoleptiques (réduction de la perception de tanins verts). Concernant la période de traitement, les vins de forte structure tannique semblent plus réceptifs au collage avant la mise en bouteille quen fin de FML.
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Éliciteurs : le profil des vins impacté
Justine GRAVÉ, AuteurLes éliciteurs, molécules qui déclenchent des mécanismes de défense des plantes entraînant une production de substances défensives, impactent la composition chimique des vins. Selon des travaux menés par lINRA de Montpellier et lUniversité de Murcia (Espagne), lapplication déliciteurs entraînerait une diminution des teneurs en polysaccharides dans les vins, responsables de la viscosité. Les chercheurs ont testé deux traitements composés différemment et ils ont montré que ces derniers nagissaient pas sur les mêmes polysaccharides. En termes dapplication, les traitements les plus efficaces pour stimuler les vignes sont ceux appliqués à la véraison, mais ils entraînent une diminution des polysaccharides jusquà 25 %. Reste maintenant à tester la qualité visuelle et gustative des résultats des différents essais avec un jury dexperts.
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Expliquer la présence de pesticides dans les vins bio
Justine GRAVÉ, AuteurLes conclusions récentes du plan de surveillance national des résidus de pesticides ont révélé la présence dacide phosphonique et de phtalimide (deux fongicides utilisés en agriculture conventionnelle contre le mildiou) dans certains vins bio. Ces composés ont été retrouvés en très petite quantité, mais ils devraient être totalement absents. Magali Grinbaum, responsable des analyses de résidus à lIFV, revient sur les différentes sources de contamination possibles. La présence dacide phosphonique peut sexpliquer par une contamination croisée aux champs. Autre explication possible : des vignes ont pu accumuler du phosphonate de potassium puisque ce dernier n'a été interdit qu'en 2013. Dautres hypothèses remettent en cause certains amendements organiques (vinasses de vignes conventionnelles) et le DAP (phosphate de diammonium). Quant à la phtalimide (composé issu de la dégradation du pesticide folpel), elle pourrait directement provenir de la dégradation des chais (caoutchouc, résines époxy, barriques...). La méthode danalyse est également remise en cause puisquelle nécessite de chauffer les échantillons. Dans tous les cas, ces contaminations seffectuent à linsu des producteurs.
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Lame et disques interceps au fil des saisons
Justine GRAVÉ, AuteurThierry Daulhiac, vigneron en Dordogne, cultive sa vigne en bio depuis quinze ans et, depuis peu, en biodynamie. Son domaine est principalement constitué de terres argileuses en pente légère. Pour désherber ses vignes mécaniquement, il commence par les butter à lautomne avec un disque crénelé. Cette action lui permet détouffer les herbes tout en éclatant la zone de lissage qui a pu se former lors des passages précédents de la lame interceps. Thierry en profite pour atteler en même temps son semoir et semer ses engrais verts un rang sur deux. En mars, lorsquil passe le broyeur à sarments, il butte de nouveau ses vignes en utilisant un disque émotteur. En avril, il commence à employer la lame interceps pour aplatir la butte. En parallèle, il fauche le rang enherbé et détruit son couvert végétal semé à lautomne. En mai, il passe avec son épampreuse mécanique à axe horizontal qui, en plus denlever les pampres, arrache lherbe. Cependant, il faut être vigilant car elle génère beaucoup de poussière et favorise la propagation du mildiou. En juillet, il effectue de nouveau un passage en combinant la lame interceps, lécimeuse et le broyeur. Enfin, début août, il passe une dernière fois avec le disque émotteur, la faucheuse et éventuellement lécimeuse.
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Muter sans SO2, c'est possible
Justine GRAVÉ, AuteurValérie Pladeau, chargée de mission qualité et nologie chez Sudvinbio, a suivi durant trois ans des essais qui ont permis de trouver des alternatives au SO2 dans les itinéraires de production de vins doux naturels (projet no Bio). Ces essais ont mis en évidence trois souches de levures fermentaires (levures non-Saccharomyces) qui ont la particularité de présenter moins de risque de reprise de fermentation en cas de réduction ou dabsence de sulfitage lors du mutage. Il sagit de deux souches de Torulaspora Delbrueckii et une de Kluyveromyces thermotolerans. Leur capacité à effectuer une fermentation alcoolique (FA) a été vérifiée sur différentes modalités de sulfitage en phase préfermentaire et au mutage, et a été comparée à celle des Saccharomyces (levures habituellement utilisées) soumises aux mêmes conditions. Contrairement aux recommandations des fournisseurs, les essais ont révélé que les levures non-Saccharomyces parviennent parfaitement à enclencher une FA malgré un sulfitage à 4 g/hL. Leurs cinétiques de fermentation sont plus lentes mais atteignent aisément le point de mutage. Valérie Pladeau souligne quune FA plus lente apporte de la souplesse et peut permettre aux vignerons de mieux affiner leur itinéraire de mutage. Ces vins ont été soumis à un panel de dégustateurs afin de vérifier leur conformité sensorielle : leurs profils ont été jugés différents et intéressants (les levures non- Saccharomyces tendent à produire un plus dacidité volatile), et aucun défaut na été identifié.
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Peu d'influence des pratiques sur les micro-organismes du chai
Justine GRAVÉ, AuteurLa diversité et la spécificité des populations microbiennes du chai ont fait lobjet dune présentation, lors des 2èmes journées techniques Vigne et vin bio de Libourne, en février 2019. Le projet Casdar Levain bio et le projet européen Wildwine (2012-2015) avaient permis détudier la diversité des micro-organismes dans les moûts et les vins pendant la fermentation. Les résultats obtenus lors de ces projets ont, depuis, été complétés par des analyses supplémentaires. Stéphane Becquet, animateur conseil au syndicat des vignerons bio de Nouvelle-Aquitaine, explique que la biodiversité des levures et bactéries sur une parcelle est plus faible en bio quen conventionnel. Selon lui, cette sélection des souches est principalement due aux traitements à base de cuivre et, dans une moindre mesure, au soufre. Par ailleurs, Patrick Lucas, chercheur à lIFV, défend le fait que la diversité des micro-organismes sexplique plus par la nature du vin (acidité et pH) que par les pratiques. Les travaux du projet Wildwine ont en effet révélé que ce ne sont pas forcément les mêmes souches qui réalisent les fermentations dune année sur lautre au sein dun même domaine
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Les robots poursuivent leur déploiement
Justine GRAVÉ, AuteurEn viticulture, la recherche et lexpérimentation sur la robotisation de certains travaux se développent à un rythme effréné. Comme en 2019, 2020 sannonce être une année tout aussi dense pour les créateurs (développement, partenariats dexpérimentation, démonstrations privées ). Cet article sattache plus particulièrement à décrire les choix stratégiques des start-ups VitiBot (enjambeur électrique Bakus) et Naïo technologies (robot dentretien du sol Ted). En 2019, VitiBot a livré des robots à trois domaines viticoles et à une société de prestations. En 2020, l'entreprise va axer son développement sur la pulvérisation, les attentes sur lautomatisation des traitements étant assez élevées. Quant à Naïo technologies, elle a poursuivi ses partenariats dexpérimentation durant lannée 2019 pour améliorer son robot. Depuis deux ans, 18 enjambeurs opèrent dans les vignes et la start-up espère doubler ce chiffre en 2020.