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Auteur Morgane COULOMBEL |
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2 installations, des vaches et des glaces à Lanvellec !
Morgane COULOMBEL, AuteurÀ la sortie de l’école, Adeline Auffret et Tudual Salliou savaient qu’ils voulaient devenir agriculteurs, mais ils ne savaient pas encore dans quelle production. Après s’être penchés sur l’élevage de lapins en plein air, ils se sont tournés vers l’élevage laitier et ont commencé par être salariés agricoles. Dans leur secteur (en Bretagne), beaucoup de fermes vendaient des produits laitiers, mais aucune ne vendait des glaces. Ces jeunes porteurs de projet voyaient également d’autres avantages à ce produit : ils appréciaient notamment la souplesse de fabrication et de stockage permise par la congélation des glaces. Ils ont participé, en 2017, à une formation « De l’idée au projet », puis, en 2018, à un stage avec la CIAP (Coopérative d’Installation en Agriculture Paysanne). Après de nombreuses visites de fermes, ils ont trouvé, en 2019, une ferme à l’abandon depuis 2 ans, à Lanvellec. Ils ont acheté le corps de ferme, les bâtiments, les deux maisons en ruines et 4 ha. Ils ont commencé par traire à la main en mars 2020, puis dans une salle de traite en septembre 2020 et ont vendu leurs premières glaces en mars 2021. Leur ferme repose sur un système herbager conduit en agriculture biologique. Leurs 20 vaches laitières pâturent sur 35 ha. Ces jeunes agriculteurs élèvent l’ensemble de leurs animaux : les veaux mâles sont engraissés et vendus en caissettes, tandis que les femelles sont gardées pour le renouvellement. Sur les 37 000 L de lait produits, 20 000 L sont vendus à Biolait, 6 000 L sont réservés aux veaux et 11 000 L sont transformés en glaces.
Dossier : Quelles cultures implanter entre deux prairies ?
Morgane COULOMBEL, AuteurIl est parfois difficile de maîtriser le salissement de ses prairies et de maintenir une bonne productivité. Dans cet article, plusieurs éleveurs laitiers du Cédapa (Centre d’études pour un développement plus autonome), basés en Bretagne, expliquent les stratégies qu’ils ont mises en place pour renouveler leurs prairies. Il s'agit de défaire une prairie au printemps, d’installer un couvert ou une autre culture, puis de resemer une prairie. Ces éleveurs sont tous en systèmes herbagers, et certains d’entre eux sont en agriculture biologique. Les différents témoignages apportent des informations sur l’implantation : d’un colza fourrager ; de deux colzas fourragers successifs ; d’un mélange de colza fourrager - radis fourrager (suivi d’une prairie implantée sous couvert d’avoine) ; d’un mélange colza fourrager - vesce - avoine ; de betteraves fourragères (récoltées et distribuées aux vaches, l’hiver) ; de sorgho ; de blé panifiable. À chaque fois, les agriculteurs expliquent comment ils ont détruit leur ancienne prairie, ainsi que la manière dont ils ont implanté et valorisé la culture de substitution. Un encart apporte également des informations sur une autre technique : le bale grazing (ou sursemis de prairie en déroulant des bottes de foin).
Une ferme école économe et autonome !
Morgane COULOMBEL, AuteurLe domaine de Merval, en Seine-Maritime, est une ferme de lycée agricole public. L’exploitation repose sur la production laitière et la production cidricole. Elle est conduite en agriculture biologique et est 100 % autonome et économe. Cette ferme a démarré en 1989, en élevage laitier conventionnel. Une fromagerie a été créée en 1994 et une acticité cidricole s’est développée en parallèle. En 2015, la ferme a débuté une conversion en agriculture biologique. En 2017, Bertrand Cailly est embauché comme directeur d’exploitation avec pour mission de changer de système de production. Le système passe alors en tout herbe : le maïs ensilage et les concentrés sont supprimés. Les vaches sont en pâturage intégral durant 270 jours par an, sur plus de 60 paddocks. La ferme fonctionne maintenant sur son propre budget, sans subventions, et finance ses onze salariés, ainsi que ses investissements. Plus de 80 % du lait est transformé, le reste est vendu à Biolait. La ferme produit également du calvados AOC, du pommeau AOC, du cidre, du vinaigre et du miel. Bertrand Cailly a réussi à impliquer l’équipe de la ferme dans les choix stratégiques de l’exploitation et à décloisonner les différents ateliers pour favoriser les complémentarités : le lactosérum de la fromagerie est utilisé pour protéger les vergers (alternative au cuivre), l’agroforesterie a été développée…
Dossier : Comprendre le fonctionnement de son sol
Morgane COULOMBEL, Auteur ; Hélène COATMELEC, AuteurDans les Côtes d’Armor, une dizaine d’éleveurs ont participé à une formation permettant de comprendre le fonctionnement d’un sol, de réaliser un diagnostic et d'adapter ses pratiques d’amendements et de gestion des prairies en fonction du diagnostic. Cette formation a été dispensée par Jean-Pierre Scherer, intervenant en agronomie, botanique et écologie, de la Maison Familiale Rurale de Chauvigny (Vienne). Cet article, rédigé à la suite de cette formation, répond aux questions suivantes : Comment définir un sol ? Qu’est-ce qu’un bon sol ? Les minéraux dont les plantes ont-besoin sont-ils disponibles ? Il apporte également quelques éléments méthodologiques permettant d’analyser le fonctionnement d’un sol, tout en s’appuyant sur l’étude de cas réalisée durant la formation (analyse du fonctionnement du sol d’une prairie implantée en RGA-trèfle blanc il y a quatre ans).
Mesures agro-environnementales, un combat de longue haleine
Morgane COULOMBEL, AuteurLe 9 avril 2020, la Région Bretagne a validé la reconduite du dispositif Mesures agro-environnementales et climatiques « Système polyculture élevage » (MAEC SPE) pour un an, en direction des agriculteurs qui arrivaient en fin de contrat. 2020 devait initialement être une année blanche. Cette reconduite a été rendue possible grâce à la mobilisation d’éleveurs, d’apiculteurs et des divers acteurs du développement agricole, dont le CEDAPA. Ce n’est pas la première fois que le CEDAPA s’empare de ce sujet, notamment pour défendre le bien commun et les systèmes herbagers. Cet article retrace un historique des MAE en Bretagne, ainsi que des différents combats dont ils ont fait l’objet. Pour cela, il remonte jusqu’en 1993, avec la création des Mesures agro-environnementales RIN (Réduction d’Intrants), puis il détaille toutes les évolutions jusqu’aux enjeux liés à la défense des mesures agro-environnementales dans la programmation de la prochaine PAC (2021).
Vivre avec 38 vaches sur 35 hectares, c’est possible !
Morgane COULOMBEL, AuteurEmmanuel Nourry s’est installé, en 1997, sur la ferme laitière familiale, dans les Côtes-d’Armor. Il était alors seul avec un atelier de volailles hors-sol, 30 vaches laitières et une SAU de 35 ha (15 ha de prairies, 9 ha de maïs et 11 ha de blé). Son objectif était de produire un maximum, en se consacrant majoritairement à l’atelier de volailles et en essayant d’obtenir une production de 10 000 kg de lait/VL. Suite à la crise de 2009 et à un refus de prêt de la banque pour l'achat d'un tracteur, cet éleveur a remis en cause son système de production et a instauré de nombreux changements. En 2010, suite à une étude du CER qui lui propose un système plus pâturant, il arrête le maïs. Il adhère également au Cedapa, en 2012, pour se faire accompagner et échanger avec d’autres agriculteurs. Par ailleurs, il diminue largement les concentrés dans ses rations (il passe de 1150 kg/VL en 2012 à 100 kg/VL en 2015). Ces différents changements s’accompagnent d’une baisse de production (de 7700 à 7000 L de lait/VL) mais, en seulement deux ans, Emmanuel Nourry a vu ses charges se réduire et sa situation économique s’améliorer. Il arrête alors l’atelier volailles en 2015, augmente légèrement le nombre de vaches et passe en bio en 2016. Il a ainsi retrouvé un sens à son métier.
Dossier : Les alternatives à la litière paille pour les bovins
Morgane COULOMBEL, AuteurFace à la volatilité des prix de la paille, comme durant l’été 2018 où le prix s’est envolé à 175 €/t, par rapport à la cohérence de l'utilisation de litière conventionnelle en AB, les éleveurs de bovins s’intéressent aux nouvelles alternatives pour la litière : le miscanthus, qui est une graminée pérenne venue d’Asie ; la dolomie, qui est un carbonate généralement utilisé pour amender les sols ; les plaquettes de bois, qui permettent de valoriser le bois d’élagage ; l’anas de lin ; la paille de riz ; le sable, etc. Tous ces matériaux permettent aux éleveurs d’être plus autonomes et de diminuer, voire de remplacer, leur utilisation de paille. Un tableur centralise une liste des substituts à la litière paille, leurs caractéristiques, leurs avantages et leurs inconvénients.
Fermoscopie : Le système herbager pour sortir la tête de l’eau
Morgane COULOMBEL, AuteurAprès sept ans de salariat agricole et deux ans en tant qu’associé dans un GAEC, Guillaume Menguy s’est installé en individuel, en 2013, dans les Côtes d’Armor. Il possédait alors 36 VL, 50 ha de SAU (28 ha en herbe, 17 ha en maïs et 5 ha en céréales), des bâtiments et du matériel. Le coût de reprise a été assez élevé (330 000 €). Les quatre premières années sont difficiles et certains conseillers le poussent à produire davantage. Il agrandit alors son troupeau. Après avoir pensé arrêter son activité, il tente le tout pour le tout en mettant plus d’herbe dans son système et se focalise sur la réduction de ses charges. Il passe ainsi de 17 ha de maïs en 2013 à 8,5 ha en 2017, puis tout à l’herbe en 2018. Sa situation financière se stabilise. Guillaume passe en bio en 2018. Il fait pâturer ses vaches 1,5 à 2 jours sur ses paddocks de 0,80 à 1,20 ha. Bien qu’il se soit "fait l’œil", il fait un tour avec un herbomètre tous les 15 jours dans ses prairies pour connaître la pousse de l’herbe. Autre particularité, il utilise du miscanthus pour la litière de ses veaux (22 €/m3) : il met une couche de 10 cm au départ et en ajoute quand cela paraît nécessaire. Il souhaite étendre cette technique avec ses vaches cet hiver.
La gestion des strongles digestifs chez les jeunes bovins
Morgane COULOMBEL, AuteurDe plus en plus d’éleveurs s’orientent vers des méthodes alternatives pour gérer les strongles digestifs chez les jeunes bovins. Deux saisons de pâturage sont nécessaires aux bovins pour qu’ils acquièrent leur immunité. Tout d’abord, il est important de sortir les animaux sensibles (notamment les veaux de moins de 6 mois) sur les pâtures les plus saines et de limiter le chargement à l’hectare. Plus la mise à l'herbe est tardive, âge supérieur à 7 mois (ou entre 4 et 7 mois si la ration est mixte lait-pâturage), plus les capacités de défense de l'animal sont bonnes). Il ne faut pas non plus que les animaux d’un an passent après des animaux de deux ans, car ces derniers excrètent plus de larves. Il est aussi recommandé de ne pas faire pâturer ras les génisses car les strongles sont présents jusqu’à 7 cm de hauteur. Si les bovins adultes sont en bonne santé, ils peuvent jouer de rôle de nettoyeurs dans la parcelle. La fauche est également un moyen de décontamination. Il faut au minimum 18 mois sans pâturage pour assainir totalement une parcelle. Pour limiter les risques de contamination des jeunes, il est recommandé d’effectuer du pâturage tournant avec des temps de séjour de moins de 15 jours et des retours à la parcelle d’au moins 8 semaines.
L’installation en élevage de bufflonnes, pas simple !
Morgane COULOMBEL, AuteurFanny Bertrand, non issue du milieu agricole, s’est passionnée pour l’élevage de bufflonnes, notamment pour la production de mozzarella. Elle s’installe en bio en 2017. Ayant juste un BPREA polyculture-élevage en poche, quelques expériences et s’installant hors cadre familial, les premières démarches s’avérèrent difficiles, que cela soit d’un point de vue administratif ou technique. Très peu de références existent en France sur la production de lait de bufflonnes, ce qui ne lui facilite pas la tâche. Sa première boule de mozzarella est finalement vendue en juin 2018. L’objectif est désormais de fabriquer 2400 boules de mozzarella par semaine d’ici 2021.
Optimiser la conduite de races locales
Morgane COULOMBEL, AuteurBien que l’élevage de races locales présente de multiples avantages, les projets d’installation restent complexes en raison du manque de références et du nombre limité de reproducteurs disponibles. Le projet Agriculture Écologiquement Performante (AEP) « Optimiser la conduite des races locales », porté par la Fédération des Races de Bretagne, a été conduit durant trois ans afin de générer des références sur des races bretonnes bovines, ovines et caprines, et s’est achevé en 2019. À cette occasion, le GAEC de Brantadé (situé en Ille-et-Vilaine) a ouvert ses portes et a présenté son élevage bio de vaches de race Armoricaine. Sébastien Vétil s’est installé en 2012 avec cette race qu’il apprécie pour sa docilité, sa rusticité et la qualité de sa viande (gras intramusculaire). À partir de quatre vaches achetées, il a généré un troupeau de 24 mères, qu’il élève en plein air avec un système 100 % herbe et des vêlages groupés au printemps. Il vend des veaux de 5-6 mois ou des bœufs de 3 ans (la viande est maturée durant trois semaines et vendue en direct).
Réduire la voilure pour travailler moins ?
Morgane COULOMBEL, AuteurDans les Côtes-d’Armor, Amaury Lechien s’est installé en 2009, à la retraite de son père, sur l’exploitation familiale avec pour objectif de réduire les charges de l’exploitation. Auparavant, l’exploitation était composée de 44 ha (20 ha de prairies, 12 ha de céréales et 12 ha de maïs) et 30 vaches laitières (200 000 L de lait). Amaury a investi pour racheter le cheptel et le matériel agricole. La ferme a depuis évolué, la surface en prairies a doublé, une conversion en bio a été entamée en mai 2018 et Amaury envisage de réduire le troupeau à 25 vaches. Il a aussi organisé les vêlages afin de ne pas avoir à élever de veaux en hiver, ce qui simplifie le travail. Pour réduire son temps de travail (40 à 45 heures / semaine actuellement), Amaury délègue beaucoup de travaux à une entreprise de travaux agricoles et effectue des monotraites à l’occasion, notamment le dimanche. Amaury prend 10 à 15 jours de vacances par an, mais déplore tout de même la difficulté à se faire remplacer.
Retour des journées AFPF : Quels bénéfices de l’élevage à l’herbe pour l’éleveur, l’animal, le consommateur et le territoire ?
Morgane COULOMBEL, AuteurLes 12 et 13 mars 2019, se tenaient, à Paris, les journées de l’Association Française pour la Production Fourragère. Au cœur des échanges, les impacts de la conduite au pâturage sur la santé animale (réduction de la pression infectieuse, facilité des vêlages, risques plus élevés de parasites internes, etc.) et les répercussions sur la santé humaine en fonction de la qualité des produits consommés. Selon des études de l’INRA, la conduite au pâturage augmenterait les AG (acides gras) oméga 3 dans le lait, AG qui ont un effet bénéfique pour la santé humaine.
Le toastage des protéagineux
Morgane COULOMBEL, AuteurFace au contexte actuel (fluctuation des prix, impacts environnementaux, etc.), l’autonomie dans les élevages laitiers, notamment pour l’alimentation du cheptel, est de plus en plus recherchée. La production de concentrés à partir de protéagineux se développe. Une technique se démarque : le toastage. Ce traitement permet de diminuer la dégradabilité de la protéine dans le rumen des vaches. Les protéagineux sont triés, puis la cuisson se fait à 120°C pour ne pas impacter la valeur alimentaire. Le toastage permet alors une meilleure conservation, une hausse globale de la production laitière malgré une baisse des taux, une valeur alimentaire améliorée et une autonomie pour l’éleveur. En revanche, l’utilisation de 20L de fioul / t pour la transformation des graines questionne. Antoine Biteau, éleveur bio, utilise le toasteur mobile acheté par sa CUMA depuis 2015, et constate un gain d’intérêt de la part des éleveurs. Il témoigne d’une augmentation de 500 L de lait par vache à l’année sur son troupeau de Montbéliardes, sans noter un changement sur les taux. Pour lui, toaster soi-même est rentable, notamment car il est en bio. Cette affirmation est à adapter en agriculture conventionnelle. Il met cependant en garde sur la technicité requise.
Dossier : Quel accueil à la ferme ?
Morgane COULOMBEL, Auteur ; Alexis BILLIEN, AuteurDerrière le terme "Accueil à la ferme", existent de nombreuses modalités et motivations. Ce dossier illustre cette diversité à travers quatre témoignages d'agriculteurs bretons ayant fait le choix d'ouvrir leurs portes, voire plus, à leurs concitoyens. Installé en 1986 en élevage laitier, Didier Labouche accueille des adolescents en difficulté depuis 1989. Aujourd'hui, le troupeau laitier n'existe plus et les deux activités principales de l'exploitation sont un centre équestre et l'accueil social, ce dernier représentant environ 120 jours de travail par an. Sur la ferme de son conjoint maraîcher bio, Sterenn Laurent Kervella a développé une activité d'accueil pédagogique à destination de groupes d'enfants (écoles, centres de loisirs, maisons de jours...). Elle leur présente le jardin mais leur propose aussi des animations telles que des dégustations, du jardinage, ou encore du land art. Elle ressent une grande satisfaction dans le sentiment d'avoir transmis quelque chose. Samuel Dugas, éleveur laitier et maraîcher en AB, a quant à lui choisi l'accueil à travers le wwoofing, une forme de bénévolat en échange du gîte et du couvert sur la ferme. Enfin, Stéphanie et Cyrille Guilloteau, éleveurs bio, accueillent depuis trois mois une famille albanaise qui a dû fuir son pays. Totalement bénévole, cette forme d'accueil relève plus encore du partage à travers la mise à disposition d'un lieu de vie. Ces agriculteurs peuvent échanger sur leurs choix d'accueil et leurs expériences au sein de différents réseaux comme Accueil paysan ou Accueillir au pays.