Détail de l'auteur
Auteur Vincent BROSSILLON |
Documents disponibles écrits par cet auteur (12)


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Lart de semer sa prairie
Vincent BROSSILLON, AuteurGuillaume Cousineau est un éleveur bio basé en Vendée. Il dispose dune SAU de 220 ha, dont 140 ha en herbe, et dun cheptel de 100 vaches allaitantes. Dans cet article, il explique comment il gère ses prairies multiespèces. Deux types de prairies sont implantées sur sa ferme, selon qu'elles sont destinées au pâturage ou à la fauche (mélange de fétuque élevée, fléole, dactyle, RGA diploïde, RGA tétraploïde, lotier, trèfle blanc et trèfle violet) ou dédiées 100 % à la fauche (mélange de fétuque élevée et de trèfle violet). Ses prairies pâturées restent implantées entre six et quinze ans, avant que l'éleveur les retourne et qu'il réalise deux années de cultures. A noter que les prairies ayant une bonne dynamique de pousse sont réservées aux bovins avec les plus forts besoins. Les prairies de fauche sont en place durant trois ans et sont suivies de trois années de cultures. Ce témoignage est accompagné dun tableau qui récapitule les objectifs, les avantages et les inconvénients des principales espèces fourragères.
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Créer de la richesse pour rémunérer son travail : Résultats du groupe Lait
Vincent BROSSILLON, AuteurLe groupe Lait du GRAPEA dédie, chaque année, une journée déchange sur les résultats techniques et économiques de ses membres. Lors de lanalyse des résultats économiques 2018-2019, les éleveurs du groupe ont pu constater que leurs systèmes de production, cest-à-dire des systèmes herbagers, faisaient preuve dune bonne efficacité économique : pour 100 de produit, le groupe dégage en moyenne 41 de valeur ajoutée, contre 22 pour le RICA (Réseau dInformation Comptable Agricole du Ministère de lAgriculture). Cette valeur ajoutée correspond à la richesse créée par lexploitation. Elle peut être affectée aux travailleurs (rémunérations, cotisations sociales, capitaux propres) ou aux outils de production (fermage, impôts et taxes, frais financiers, amortissements). Les membres du groupe ont pu constater quils affectent une plus grande proportion de leur valeur ajoutée au travail (et une plus faible proportion aux outils de production) en comparaison avec les fermes RICA. Les fermes du GRAPEA ont ainsi une viabilité sociale et économique plus importante.
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Bilan carbone
Vincent BROSSILLON, AuteurDans le but datténuer les émissions de CO2 des fermes, le réseau Civam national a mis au point un outil de diagnostic de bilan carbone qui prend en compte à la fois les émissions (intrants et émissions de méthane entérique des bovins) et le stockage (prairies, haies, arbres et leur gestion). On obtient alors les émissions nettes qui sont égales aux émissions brutes de carbone auxquelles on soustrait le stockage de carbone. Chez Danielle Rabaud, éleveuse de bovins bio, les émissions de gaz à effet de serre sur son exploitation sélèvent à 220 tonnes équivalent CO2, dont 94 % issues de la fermentation entérique des bovins. Le stockage sélève à 132 tonnes équivalent carbone, dont 94 % provenant des prairies (sachant que le retournement de prairies compte négativement). Les émissions nettes de la ferme de Danielle sont donc de 88 t, 60 % des émissions brutes étant compensées par le stockage.
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Boviduc ou affouragement, que choisir ?
Domitille POULIQUEN, Auteur ; Vincent BROSSILLON, AuteurEn élevage laitier, la surface accessible au pâturage est souvent un facteur limitant pour développer un système herbager autonome et économe. Investir dans un boviduc peut permettre daugmenter cette surface, et engendrer ainsi des économies sur lalimentation du troupeau (gain de 6 à 7 t de MS supplémentaires par hectare), tout en gagnant en sécurité et en temps de travail en évitant les passages sur la route. Les travaux nécessaires à linstallation dun boviduc sont soumis à des normes et à des autorisations qui diffèrent selon la nature de la route (il est possible de se renseigner auprès de sa collectivité) et ils coûtent entre 20 000 et 60 000 . Le GAEC la Petite Ronde a investi dans un boviduc en 2019 : les vaches de la ferme pâturent sur 55 ha, dont 25 ha de lautre côté dune route, facilement accessibles depuis la mise en place du boviduc. Ce dernier a coûté 54 000 et a été construit en 15 jours. Ce témoignage est complété par des données technico-économiques qui comparent les charges annuelles totales liées à un investissement dans un boviduc et à un affouragement en vert.
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Bovin viande : engraisser, estimer et valoriser ses animaux
Domitille POULIQUEN, Auteur ; Vincent BROSSILLON, AuteurEn Pays de la Loire, un groupe déleveurs allaitants en systèmes économes et autonomes, a organisé deux demi-journées de formation pour mieux comprendre les dynamiques et les perspectives de la filière viande. Ces demi-journées ont également été loccasion dapprendre à estimer visuellement la conformation, létat dengraissement et le poids de carcasse de leurs animaux. Pour cela, les éleveurs ont été invités à annoter ces différents critères sur des vaches de réforme et des génisses durant la première demi-journée. Ils sont ensuite allés observer les carcasses de ces animaux dans un abattoir la semaine suivante. Pour compléter cet article, le plan dengraissement du GAEC La Vallée de lIssoire est détaillé. Cette ferme bio engraisse en moyenne 28 vaches et 18 génisses par an. Selon la période de lannée pendant laquelle les animaux sont engraissés, trois rations différentes sont utilisées : une 100 % pâturage (au printemps), une reposant sur deux mois de pâturage et deux mois de ration basée sur des fourrages stockés et des concentrés (fin printemps/été), et enfin, une troisième basée uniquement sur des fourrages stockés et des concentrés (en hiver).
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Clôtures : trucs et astuces des adhérents
Vincent BROSSILLON, AuteurLa mise en place de clôtures peut être un frein dans lorientation vers un système pâturant. Deux adhérents du Grapea partagent leurs astuces. Le premier utilise un utilitaire pour dérouler les fils et planter les piquets. Quant à lautre, il utilise un outil permettant de porter dune seule main une bobine et une trentaine de piquets, se servant ainsi de lautre pour planter.
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Engraissement des boeufs en système économe-autonome
Vincent BROSSILLON, AuteurAprès avoir travaillé durant une dizaine dannées dans un centre comptable à Nantes, Danielle Rabaud sest installée individuellement, en 1995, sur la ferme de ses beaux-parents. Cette exploitation est située sur un territoire herbagé préservé, comportant des haies et des prairies humides. A l'arrivée de Danielle, le système de production était assez intensif : 55 vêlages sur 63 ha, dont 30 ha cultivés (rotation RGI-maïs-blé), avec engraissement des taurillons. Lexploitation nétait pas autonome en fourrages. Danielle a alors entrepris de faire évoluer le système pour mieux valoriser les prairies et pour renforcer lautonomie de son exploitation. Pour cela, elle s'est rapprochée du Grapea et du Gab et a suivi plusieurs formations. Elle est passée en bio en 2001. Sa ferme est maintenant composée de 85 ha et de 40 vaches charolaises. Elle est aidée par un apprenti ou un salarié à temps partiel. Depuis 2017, elle valorise tous les mâles en bufs, vendus à 34 mois à Unebio. Le chargement est resté identique (1,1 UGB/ha). Les bufs sont castrés à 8 ou 9 mois par un vétérinaire. Au printemps suivant, ils sortent, avec les génisses, sur des prairies gérées en pâturage tournant. Lhiver, ils sont nourris avec le méteil et les fourrages (foin et enrubannage) de la ferme.
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Fermoscopie GAEC Les Aventuriers : Changer de système, ça se connaît
Vincent BROSSILLON, AuteurSuite à un ras-le-bol global de leur système de production, Jean et François Martineau, éleveurs en bovins lait, ont décidé de se diriger vers un système plus extensif, basé sur le pâturage et de se convertir à lagriculture biologique. Ce changement sest fait rapidement grâce à des visites dexploitations similaires conduites en bio et à de nombreuses formations (huiles essentielles, pâturage, cheptel, etc.). Aujourdhui, ils sont passés de 10 à 50 ares accessibles par vache et de 170 g/l à 60 g/l de concentrés. La production de lait a baissé dun tiers, mais ils ont diminué les concentrés et le lait est mieux valorisé en bio. Jean et François reconnaissent la difficulté technique de ce système pâturant nécessitant de bonnes connaissances agronomiques et sensible aux aléas. Grâce à ce changement, les éleveurs se sentent plus à laise dans leur métier et visent maintenant lautonomie alimentaire, financière et décisionnelle.
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Monotraite : L'essayer c'est l'adopter !
Vincent BROSSILLON, AuteurTrois éleveurs situés en Vendée effectuent des retours sur leur expérience de monotraite. Le GAEC Les Aventuriers compte 120 VL (moyenne de 4400 L/VL) et une SAU de 165 ha. Les associés ont fait le choix de passer en monotraite une fois par week-end, durant le mois de juillet, afin de pouvoir se libérer du temps. A cette période, peu de vaches sont traites (56 sur 120) et elles produisent peu de lait (12 kg). Avec une monotraite de temps en temps, la production a à peine diminué. LEARL Ecrin, 75 VL (moyenne de 7100 L/VL) et 115 ha, a choisi de passer en monotraite de mi-juillet à mi-août afin de pouvoir se dégager du temps pour les moissons ainsi que du temps libre, et afin de ne pas déranger les vaches en période de forte chaleur. Ces dernières sont passées de 16-17 kg à 12 kg, et ont augmenté de 3,5 points leur TB et de 1,5 leur TP. Le taux de cellules a par contre augmenté. Le GAEC Bioloval, 55 VL (moyenne de 5500 L/VL) et 82 ha, en bio, a choisi la monotraite afin de ne pas trop solliciter ses vaches en été. Les vaches sont passées de 14 à 12 kg, mais elles ont repris de létat, ont augmenté leur TB (+7 points) et leur TP (+ 3 points), et ont diminué leur taux de cellules (de 340 000 à 245 000).
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Le pâturage des betteraves
Vincent BROSSILLON, AuteurThierry Hermouet est éleveur bio en Vendée. Il possède 40 vaches Normandes, 80 ha (dont 69 ha en herbe) et produit 240 000 L de lait à lannée. Durant lautomne 2019, il a fait pâturer, pour la première fois, de la betterave fourragère à ses vaches. La ration de ces dernières était alors constituée denrubannage (6 kg de MS) et de foin (2 kg de MS) en sortie de traite. Elles partaient ensuite pâturer deux heures dans le champ de betteraves (2 kg de MS) avant daller dans une prairie en début daprès-midi (6 kg de MS). Elles recevaient également 1 kg de méteil grain (triticale, avoine, pois et féverole). Thierry a semé les betteraves sur une parcelle de 1,3 ha située à 500 m de la stabulation. Cette parcelle était initialement une prairie et Thierry a réalisé quatre faux-semis avant deffectuer le semis des betteraves (au semoir à maïs) à la mi-juin. Une fois les betteraves levées, il a passé deux fois la bineuse en juillet (à quinze jours dintervalle). En raison de la sécheresse, les vaches nont commencé à pâturer la parcelle quà partir du 23 septembre (pâturage au fil avant). Ceci a permis de gagner deux points de TB.
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Adaptations au changement climatique : fermoscopie au GAEC Bioloval
Vincent BROSSILLON, AuteurEn sud-Vendée, le GAEC Bioloval élève une soixantaine de vaches laitières et leur suite. L'élevage a été converti à l'agriculture biologique en 2009, et a été orienté vers un système herbager économe. L'assolement compte 70 ha d'herbe, dont 55 ha de prairies multi-espèces, 6 ha de maïs fourrage et 6 ha de méteil, utilisable en grain ou en fourrage. Laurent et Valérie, les éleveurs, ressentent de plus en plus les effets du réchauffement climatique sur leur système et, depuis quelques années, ils échangent sur le sujet avec un groupe d'éleveurs. Ensemble, ils réfléchissent aux adaptations possibles selon trois catégories : adaptations de court terme, de moyen terme et de long terme. Les applications concrètes mises en uvre sur le GAEC Bioloval sont décrites. Sur le court terme, Laurent et Valérie tentent d'anticiper au mieux les besoins en fourrages, ainsi que la production fourragère. A moyen terme, ils adaptent les besoins du troupeau, en tarissant, en regroupant les vêlages entre le 15 août et le 30 octobre, ou encore en mettant les vaches en fin de lactation sur des "parcelles parking" peu productives. Les espèces fourragères font aussi l'objet de réajustements, que ce soit pour les prairies ou les fourrages annuels. De plus, le méteil est parfois implanté directement dans une prairie. A long terme, le couple d'éleveurs envisage d'adapter le chargement pour avoir plus de sécurité alimentaire, soit en agrandissant les surfaces, soit en diminuant le cheptel et la production.
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Engraissement à l'herbe : tour de France des initiatives du réseau Civam
Vincent BROSSILLON, AuteurEn octobre 2018, le Civam a organisé ses rencontres à léchelle nationale sur lengraissement à lherbe. Elles ont permis de mettre en avant des dynamiques locales pour produire et valoriser les animaux finis avec cette pratique. Cet article présente un tour dhorizon de ces initiatives. En Corrèze, Jacques Gauvreau cherche à diminuer au maximum ses coûts de production en engraissant 30 vaches Limousines et 10 génisses uniquement à lherbe. Lengraissement dure entre 9 et 14 mois suivant la période de sevrage et la pousse dherbe. Pierre Hinard, en Loire Atlantique, cherche plutôt à communiquer sur ses méthodes délevage en développant des circuits courts et longs avec un groupe déleveurs. Il est notamment possible de commander sa viande sur internet et dêtre livré à domicile. Ses vaches Salers sont engraissées à lherbe et avec des céréales produites sur la ferme ou localement. Le Civam de Gâtine, dans les Deux-Sèvres, a, lui, misé sur le croisement avec des races anglo-saxonnes plus précoces, ainsi que sur la vente directe ou en magasins de producteurs. Pour la valorisation de la viande, un projet de cahier des charges est en cours depuis 2016 (avec des animaux nourris exclusivement à lherbe). LADAR Civam, en Indre, a également misé sur la création dun cahier des charges basé sur un lien au territoire et sur lalimentation (autonomie fourragère totale).