Détail de l'auteur
Auteur Tanguy DHELIN |
Documents disponibles écrits par cet auteur (18)
Ajouter à la sélection Affiner la recherche
Dossier : En arboriculture et maraîchage : Tout est sous biocontrôle !
Marion COISNE, Auteur ; Tanguy DHELIN, AuteurL'offre en solutions de biocontrôle continue à se développer. Ces produits entrent dans les fermes, qu'ils soient commercialisés par des entreprises ou faits maison, avec notamment les préparations à base de plantes. Les innovations se multiplient et, au niveau réglementaire - dont le cadre est rappelé par Denis Longevialle d'IBMA France et par Patrice Marchand de l'Itab -, la pharmacopée autorisée s'agrandit. De quoi aider au quotidien les arboriculteurs et les maraîchers bio. Ce dossier fait le point sur différents essais. Depuis 2018, sur la station expérimentale CTIFL de La Morinière, en Indre-et-Loire, des essais sont menés pour évaluer l'effet de substances naturelles contre la tavelure et les pucerons, et ce, dans l'objectif de diminuer les doses de cuivre utilisé dans les vergers. Dans le Rhône, le Gaec des Vieilles Branches fabrique ses propres préparations pour ses six hectares de fruitiers et de vignes. Sur la station expérimentale du Caté, dans le Finistère, c'est l'intérêt du vinaigre dans la lutte contre la fusariose sur échalote qui a été étudié, avec une autorisation dérogatoire obtenue fin 2022. En maraîchage sous abris, l'intérêt des macro-organismes auxiliaires est connu, mais des essais permettent d'affiner les pratiques avec, par exemple, la mise en place d'un paillage de cosses de sarrasin pour maintenir les populations. D'autres études sont en cours sur l'hyménoptère Mastrus ridens, auxiliaire contre le carpocapse sur pommes et noix. Enfin, d'autres résultats prometteurs ont été obtenus grâce à des micro-organismes (Trichoderma harzianum et Bacillus subtilis) contre le cavity spot de la carotte. En fin de dossier, un tour d'horizon des dernières innovations est réalisé.
Essais dans le bocage vendéen : Un colza sans binage est possible
Tanguy DHELIN, AuteurGuy Marionneau, technicien grandes cultures biologiques au sein de la coopérative vendéenne Cavac, a développé une technique de culture du colza « opportuniste » et adaptée aux sols du bocage vendéen. Ces derniers sont souvent humides et mettent du temps à s’assainir. Le binage n’est donc pas souvent possible. C’est pourquoi Guy Marionneau propose de s’en passer. L’idée est de semer le colza à une densité plus élevée (puisqu’il ne sera pas biné), afin de concurrencer les adventices. Des points sont ensuite régulièrement effectués pour observer l’état de la parcelle : si l’état du colza n’est pas satisfaisant au début du printemps (ex : trop d’adventices), il est détruit, comme un couvert végétal. Il faut attendre la sortie de l'hiver pour prendre la décision de garder ou de détruire la culture, car le colza arrive, certaines fois, à prendre le dessus sur les adventices (ex : présence d’adventices gélives…). L’objectif est d’atteindre entre 10 et 44 pieds/m2 à la sortie de l’hiver (à 10 pieds/m2, il faut que la parcelle soit vraiment « propre » pour continuer). Pour atteindre cette densité, un semis entre 55 et 60 pieds/m2 est préconisé. Dans tous les cas, il faut limiter les interventions sur la culture pour diminuer les charges, et donc les pertes économiques, en cas de retournement.
Légumes frais : Les surfaces en stagnation
Tanguy DHELIN, AuteurLes rencontres techniques légumes en agriculture biologique se sont déroulées, le 29 novembre 2022, au centre CTIFL de Balandran. Elles ont été l’occasion de faire un point sur la filière des légumes biologiques destinés au marché du frais. Face à une baisse inquiétante de la consommation des fruits et légumes biologiques, la filière stoppe sa dynamique de croissance pour essayer de maintenir l’existant. Les surfaces cultivées en légumes biologiques destinés au marché du frais étaient de 29 404 ha en 2021, soit un chiffre équivalent à 2020. Selon Forébio, fédération des organisations de producteurs (OP) 100 % bio, la stratégie des OP est de soutenir les producteurs historiques et ceux qui ont réalisé récemment des investissements. Elles ne recrutent plus de nouveaux producteurs. Plusieurs questions ont également été soulevées lors de ces rencontres : au vu de la conjoncture économique, comment répercuter la hausse des coûts de production sur les prix de vente alors que le consommateur n’est pas prêt à payer plus cher ? Il faut aussi prendre en compte le fait que les GMS ont tendance à déréférencer des produits bio. L’espoir de la filière repose sur une augmentation de la consommation de légumes frais biologiques en restauration hors domicile, notamment dans les cantines dans le cadre de la loi Egalim.
Lutter contre les punaises : Des solutions efficaces sur tomates, aubergines et choux
Tanguy DHELIN, AuteurDe 2017 à 2020, le projet Impulse, piloté par le CTIFL, a permis de tester différentes solutions biologiques de gestion des punaises en maraîchage, sur tomates, aubergines et choux. Ces insectes ravageurs se développent et créent de plus en plus de dégâts sur ces cultures, même si certaines espèces zoophages peuvent aussi avoir une action d'auxiliaire. Sous serre (tomates et aubergines), le premier levier à actionner est d'étanchéifier la structure avec des filets anti-insectes (insect-proof). Sur cinq essais menés, de tels filets ont permis de réduire considérablement les populations de punaises. Il est, toutefois, préconisé de les associer à d'autres leviers de lutte. Les maraîchers doivent également avoir en tête les inconvénients liés à cette pratique : temps de travail pour la pose, impacts sur le micro-climat de la serre, etc. D'autres essais visaient à évaluer l’efficacité de pièges chromatiques. Ils sont pertinents mais essentiellement pour détecter précocement la présence des punaises. Enfin, plusieurs auxiliaires ont également été testés : le parasitoïde Trissolcus basalis et le nématode Steinernema carpocapsae, avec des résultats encourageants. Sur cultures de choux, en plein champ, plusieurs plantes pièges ont été implantées autour des parcelles ou en co-plantation, dont le colza, la moutarde et le chou chinois. Parmi ces trois plantes, c'est le colza qui s'est avéré le plus efficace.
Nouveautés : Vu au Space ; Vu au Sommet de l’élevage ; Vu à Tech&Bio
Frédéric RIPOCHE, Auteur ; Tanguy DHELIN, Auteur ; Frédérique ROSE, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier présente plusieurs innovations vues sur des salons en 2023 : le Space, le Sommet de l’élevage et le salon Tech&Bio. Altilis propose un additif de nutrition des poules pour la coloration du jaune d’œuf. Ascarom (Biovedas) est un antiparasitaire des volailles. Ascapig (Biovedas) est l’équivalent pour le porc. Le produit à base de bactéries homofermentaires génératrices d'acide lactique Bactocell (Lallemand) améliore la ponte et renforce la santé osseuse des poules. Nor-Feed propose des additifs liquides, facilitant leur distribution dans la boisson des animaux. PhytoDerm (Phytosynthese) est un mélange d'huiles essentielles pour volailles anti-poux. Extruflax+ (Valorex) est un aliment pour poules à base d’extrudés de lin, et Proti-Pro Bio à base d’extrudés de féverole et soja pour les vaches. Patho Bee (Solu’Nature) détecte les charges virales dans les colonies d’abeilles, traitées en conséquence avec Bee’Full Plus. Carbure Technologies présente un élément semeur adapté au semis direct. Alta (Pichon) est un inclinomètre pour vidange des tonnes à lisier adapté aux pentes. Agriconomie est une plateforme de e-commerce agricole française, dont bio. Axpera (Amoéba) est un fongicide à base de lysat d’amibe. Le semencier Bejo développe un pelliculage spécifique pour différencier les semences bio. Le Radial Aguilar (Bernardoni) est un interceps précis pour le pied des vignes. Basfoliar Spyra SL (Compo Expert) est un biostimulant à base de spiruline. Corteva Agriscience développe un kit pour détecter le mildiou à la parcelle de vigne. Easy Breeze (Anemos Technologies) est une perche de pulvérisation portée par drones. Dhugues propose un pulvérisateur confiné bon marché, destiné aux premiers traitements de la vigne. Ecodyn présente une dent de fissuration du sol avec injection de ferments lactiques. Fatton propose des semoirs de couverts végétaux sur chenillard adaptés aux vignes étroites. Growcoon (Klasmann-Deilmann) est un filet à mailles biodégradable utilisé en alternative des pots. Lalfresh S (Lallemand) est un fongicide post-récolte des fruits. Moulin de Biocourt construit des moulins de type Astrié, avec un système d’homogénéisation de la farine. Supernet LR (Netafim) est un asperseur anti-insectes et autorégulant pour l'arboriculture.
Sommet de l’Élevage : Être résilient pour passer la crise
Tanguy DHELIN, AuteurÀ l’occasion du Sommet de l’Élevage 2023, les acteurs des filières biologiques d’Auvergne-Rhône-Alpes ont fait le constat suivant : quasiment aucune production n’est épargnée par la crise. Si la récolte 2023 en grandes cultures a été globalement bonne, les silos restent pleins et, face à une demande en berne, les prix payés aux producteurs ont fortement chuté. Les conversions sont à l’arrêt en élevage et, plus globalement pour toutes les productions (sauf en micro-maraîchage), et l’enjeu est même de limiter les déconversions. En monogastriques, à la crise conjoncturelle, s’ajoutent des crises sanitaires (grippe aviaire, peste porcine africaine) qui viennent compliquer la situation. Cependant, tous les acteurs se retrouvent derrière l’idée qu’il faut faire face, être résilient et tout faire pour maintenir des filières si « longues à construire ».
Travail du sol simplifié : Des résultats prometteurs sur la vie biologique
Tanguy DHELIN, AuteurLe 29 novembre 2022, le CTIFL et l'ITAB ont co-organisé, sur le centre CTIFL de Balandran, dans le Gard, une journée technique "Légumes en agriculture biologique". Les participants ont pu y découvrir les résultats de trois projets de recherche sur les alternatives au labour en maraîchage biologique. Leur objectif commun : améliorer la qualité biologique des horizons cultivés des sols. En Loire-Atlantique, le projet Clef de sol compare, notamment, depuis 2017, la destruction d'un couvert végétal de trèfle blanc par occultation ou par la technique du strip-till, avant l'implantation d'une culture. En Alsace, le projet Sefersol s'intéresse à l'apport massif de matières organiques et au paillage (pratiques issues de l'agriculture de conservation) comparativement à une couverture maximale du sol par des engrais verts. Dans le Gard, ce sont deux alternatives au labour, le strip-till et le scalpeur, qui sont passées au crible des expérimentateurs avant l'implantation de parcelles de melons. Les principaux résultats relatifs à la vie biologique des sols, au tassement des sols, à leur fertilité biologique et, enfin, aux rendements obtenus - certains convergents, d'autres divergents - sont explicités dans cet article.
Vu au Sival : Le désherbage mécanique à l’honneur
Tanguy DHELIN, Auteur ; Frédéric RIPOCHE, Auteur ; Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurAu Sival (salon du végétal spécialisé), dans le hall dédié aux productions légumières, de nombreuses adaptations de matériels déjà existants visant à répondre aux attentes des filières ont été présentées. Cet article présente neuf d’entre elles : 1 – La société Grimme Asa-Lift a équipé sa bineuse-butteuse GH éco d’un nouveau protège-plant pour biner plus sereinement les jeunes légumes ; 2 – Le constructeur Oliver a réalisé des améliorations sur sa bineuse de précision Colibri (palpeurs indépendants sur plusieurs éléments, vitesse de rotation désormais réglable…) ; 3 – Aur1 a présenté Rotofilm, un outil pour désherber les bordures de films plastiques et les passe-pieds ; 4 – MME a annoncé l’arrivée prochaine d’une gamme d’outils « light » de désherbage thermique pour les exploitations maraîchères de 2 à 3 ha ; 5 – Solemat a développé un déchaumeur à disques pour la destruction de couverts végétaux sur des planches maraîchères ; 6 – Naïo a mis en avant son robot Oz équipé d’un semoir Ebra ; 7 – Leger a présenté la nouvelle version de son robot EcoCut360 qui coupe les drageons des arbres dans les vergers ; 8 – Roussel Agri 62 a mis en avant une mini-polisseuse dédiée au lavage des légumes pour la vente au détail ; 9 – Elatec a amélioré son cobot à assistance électrique afin de réduire la pénibilité du travail en maraîchage diversifié.
Pays de la Loire : Ecimer la féverole pour améliorer le blé
Tanguy DHELIN, AuteurEn Vendée, l’édition 2022 de la journée Cultures et fourrages, organisée par la Chambre d’agriculture le 15 juin, a réuni plus d’une centaine de producteurs. Cette journée a notamment été l’occasion d’aborder les challenges de la culture du blé bio. L’une des principales problématiques rencontrées sur ce territoire est le faible taux de protéines des blés bio. Si ce taux est trop bas, le blé est déclassé en fourrager, et sa valorisation économique diminue considérablement. L’une des solutions pour augmenter ce taux est d’associer le blé avec de la féverole. Néanmoins, si les conditions sont trop séchantes et que la densité de semis de la féverole est importante, le rendement du blé va baisser, ce qui engendre une marge brute inférieure à celle d’une culture de blé pur. Des essais ont montré que c’est le mélange avec 8 grains/m2 de féverole qui offre la marge brute la plus intéressante (les modalités 14 et 20 grains/m2 avaient également été testées). Il est également recommandé d’écimer la féverole dès qu’elle dépasse 20 cm (souvent vers la fin avril) afin de diminuer la concurrence qu’elle exerce sur le blé.
Abricots dans le Roussillon : La qualité gustative avant tout
Tanguy DHELIN, AuteurLe Verger bio de Véronique est basé dans le Roussillon. Il regroupe 50 ha d’abricotiers, 40 ha de vignes et 8 ha de grenadiers. La conversion en bio du verger a débuté en 2012, sur 20 % des surfaces, et a abouti en 2018. Même si les producteurs étudient la diversification en figues et en avocats, leur spécialité reste l’abricot : ils en cultivent pas moins de 25 variétés. Leur objectif est de proposer des abricots bio tout au long de la période de production, sans interruption, de mi-mai à mi-septembre (une variété produit durant dix à quinze jours, il faut donc au moins vingt variétés pour couvrir cette période). Si la continuité de production est un critère prépondérant pour choisir les variétés, la qualité gustative est également très importante pour ces producteurs, tout comme l’aspect visuel. Ainsi, bien qu'ils soient en bio, la résistance aux bioagresseurs ne fait pas partie des principaux critères de sélection (il faut tout de même savoir que la région est peu propice au développement du monilia). Les abricots sont vendus sur de nombreux canaux : Amap, magasins spécialisés locaux, grande distribution, grossistes, industriels… Chaque qualité d’abricot a son marché particulier.
Améliorer le travail du sol : Les bio, fer de lance de la traction animale
Tanguy DHELIN, AuteurLe 11 décembre 2020, la filière Cheval Sud a organisé une journée technique sur la traction animale en viticulture. A cette occasion, l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE) a présenté l’étude Equivigne. Cette dernière a été réalisée en partenariat avec l’Institut français de la vigne et du vin (IFV). Son objectif était d’identifier les viticulteurs qui ont recours à la traction équine et de mieux comprendre leurs attentes. Au total, 96 producteurs, répartis sur toute la France, ont été interrogés sur un volet quantitatif, et 36 ont été interrogés sur un volet qualitatif. Les résultats montrent que la majorité des domaines qui ont recours à la traction animale sont en bio : ils représentent 68 % des viticulteurs interrogés. La plupart des viticulteurs font appel à un prestataire (63 %). Les viticulteurs qui font travailler eux-mêmes leurs chevaux ont souvent des domaines plus petits (médiane à 7 ha) que ceux qui font appel à une entreprise extérieure (médiane à 20 ha). Par ailleurs, la traction équine n’est pas assez valorisée : 55 % des utilisateurs n’en tirent aucune valorisation économique. Un autre projet, CaractEquivigne, devrait voir le jour et s’intéresser à l’itinéraire technique de seize domaines viticoles en traction animale.
Commercialisation des vins de Bordeaux : Se rapprocher des consommateurs
Tanguy DHELIN, AuteurLes attentes des consommateurs en matière de vins, et notamment de vins bio, ont été abordées lors d’une conférence virtuelle Vinitech, organisée le 2 décembre 2020, par Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine. Selon Jean-Marie Cardebat, directeur de la chaire vins et spiritueux Inseec U, « Bio rime avec proximité, local et circuits courts ». Il est donc important de repenser la proximité avec le consommateur, que ce soit d’un point de vue géographique ou relationnel. Selon lui, il est nécessaire de se doter d’une culture d’animation de communauté et d’une structure technique tournée vers le consommateur afin d’accroître la valeur perçue. Il est également important de prendre en compte la nouvelle donne sociétale sur le plan environnemental et sanitaire : en 2017, une étude sur des vins blancs a montré que les consommateurs pouvaient accorder plus de poids aux caractéristiques sanitaires et environnementales qu’aux qualités sensorielles des vins. Dans cette étude, le vin bio et celui issu de cépages résistants ont vu le CAP (consentement à payer) des consommateurs augmenter après la dégustation. Les viticulteurs bio ont donc tout intérêt à communiquer sur leurs pratiques vertueuses.
Dossier : Produire des petits fruits : De grands défis bien valorisés
Marion COISNE, Auteur ; Tanguy DHELIN, AuteurEn agriculture biologique, la production de petits fruits est relativement bien valorisée. Possible sur de petites surfaces, cela peut être un atelier de diversification intéressant, mais la demande importante motive aussi les installations spécialisées. Dans un premier article, Jean-Luc Petit, conseiller et formateur en arboriculture biologique, fait le point sur cette filière. Avec l'Itab, il va rééditer le guide "Fruits rouges en agriculture biologique". Principale évolution depuis la première édition de 1991 : la présence de Drosophila suzukii en France, mouche qui est devenue la préoccupation première des producteurs. Un autre article de ce dossier est d'ailleurs consacré aux différentes méthodes de lutte à combiner pour y faire face. La lutte contre le Phytophthora et la bonne gestion de la fertilisation sont également abordées. Côté filière, la demande est en plein boom, aussi bien pour une consommation en frais que pour des produits transformés à la ferme ou en industries. Pour clore ce dossier, deux producteurs témoignent : Jean-Luc et Gilles Rimbaud, dans les Alpes-de-Haute-Provence, et la famille Lucas, dans l'Oise.
Dossier : Des variétés adaptées à l’arboriculture bio : Les producteurs se prennent en main
Tanguy DHELIN, AuteurCe dossier fait le point sur la recherche variétale en arboriculture bio, avec des témoignages de chercheurs, de conseillers et d'arboriculteurs (critères de sélection, évolution de la recherche, conception de vergers…). Les producteurs bio réalisent de plus en plus leur propre programme d’évaluation, afin d’avoir des variétés adaptées aux régions, au mode de production bio et au changement climatique. Du côté des sélectionneurs, par exemple, Coxybelle et Ducasse sont 2 variétés de pommes spécialement sélectionnées pour la bio. Aujourd’hui, pour répondre à la demande croissante en bio, les nouvelles variétés sont de plus en plus évaluées aussi dans des vergers bio. Par ailleurs, afin d’accroître la productivité des vergers bio, différentes expérimentations ont mis en évidence l’intérêt d’augmenter la densité des arbres dans la parcelle.
HVE et bio : Une histoire compliquée
Tanguy DHELIN, AuteurLe développement de la certification HVE – Haute valeur environnementale – a entraîné sa comparaison, voire sa confrontation avec la bio. Si certaines voix alertent sur les dangers de confusion pour le consommateur, d’autres prônent l’apaisement et la complémentarité. La HVE peut, en effet, être vue comme une première marche pour permettre aux producteurs d’arriver à la certification bio. Néanmoins, en 2021, l’attribution de 76 millions d’euros de crédit d’impôt à la certification HVE a engendré des tensions. Déjà, en décembre 2020, des syndicats et des ONG avaient tenu une conférence de presse pour dénoncer "l’illusion de transition écologique" de la HVE. Certains producteurs bio cumulent les deux certifications. Ils sont notamment intéressés par la dimension biodiversité de la HVE. Pour autant, France Nature Environnement souligne que les critères de la HVE ne vont pas assez loin. De plus, les systèmes biologiques entraînent déjà le développement d’une certaine biodiversité. La différence essentielle entre ces deux certifications réside dans la possibilité d’utiliser des produits phytosanitaires de synthèse avec la HVE. Les IFT à respecter pour obtenir la certification environnementale font d’ailleurs débat (pas assez restrictifs), ainsi que la liste des produits de traitement autorisés.