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Auteur Julie BEAUCÉ |
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Régie maraîchère : La ville de Vannes ramène sa fraise en cuisine
Julie BEAUCÉ, AuteurEn période scolaire, la ville de Vannes fournit les repas de vingt écoles et de cinq crèches municipales. Ces écoles et crèches sont principalement approvisionnées par une cuisine centrale, sauf trois crèches qui disposent dune cuisine sur leur site et qui doivent fournir 170 repas et goûters par jour. Cependant, ces trois crèches ont rencontré des difficultés grandissantes pour sapprovisionner en produits frais, locaux et biologiques (le manque dintérêt des producteurs locaux à les livrer sexplique par les faibles volumes à fournir à chacune dentre elles). Pour faire face à cela, la ville de Vannes a réfléchi aux options quelle pouvait mobiliser. En 2018, elle a ainsi réussi à dégager un hectare de terres municipales dans lobjectif de mettre en place une régie maraîchère. Elle sest ensuite faite accompagner par le GAB 56 pour réaliser ce projet. Après avoir vérifié que les terres étaient propices au maraîchage bio et effectué une planification des cultures en fonction des besoins des crèches, il a fallu trouver un maraîcher expérimenté qui serait employé en tant que fonctionnaire. Au final, en 2020, cette régie a produit 1,5 tonnes de légumes et a couvert la quasi-totalité des besoins des trois crèches.
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Territoires : Le Douaisis a mis les petits plans dans les grands
Julie BEAUCÉ, AuteurDans le Nord, l'agriculture est historiquement tournée vers l'industrie et centrée sur les céréales, les oléo-protéagineux, la betterave sucrière, etc. Avec une forte densité de population, très urbanisé, le territoire est marqué par des difficultés socio-économiques importantes. En 2006, alors qu'elle commençait à élaborer sa Trame Verte et Bleue, l'agglomération du Douais (triangle Lille-Arras-Valenciennes) a pris conscience de la diminution du nombre des exploitations et a décidé duvrer pour préserver ses espaces ruraux et son activité agricole. Après une série d'actions pilotes, dès 2011, Douaisis Agglo (nouveau nom de la Communauté d'Agglomération) est devenue, en 2013, l'une des trois agglomérations à signer avec la Région un Contrat d'Agriculture et d'Alimentation Périurbaine (CAAP'Agglo). Grâce à un nouveau financement, elle a pu renforcer son programme d'actions. Une des actions a été dédiée au développement de l'agriculture biologique. Ainsi, alors qu'en 2013, on comptait 6 agriculteurs bio ou en conversion, on en dénombrait 14 en 2017, et la SAU bio est passée de 54 ha à 203 ha au cours de ces 4 ans. En 2016, Douaisis Agglo s'est engagée dans un PAT (Projet alimentaire territorial) et a fait le pari de le décliner à l'échelle de 2 communes et de 2 établissements scolaires, afin de toucher plus de bénéficiaires. L'agglomération est allée encore plus loin sur les questions d'alimentation et de santé en devenant, en 2018, l'un des premiers territoires à signer la charte "Villes et territoires sans perturbateurs endocriniens".
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Vendre en circuits courts, oui, mais pas sans stratégie !
Julie BEAUCÉ, AuteurEn Bretagne, la dynamique bio est bien lancée, côté production comme côté consommation. En matière de commercialisation, 66 % des producteurs bio bretons pratiquent la vente en circuits courts, estimant que c'est le moyen le plus sûr pour bénéficier d'un prix de vente plus élevé. Si la consommation bio a augmenté, aujourd'hui, on n'est plus exclusivement sur une clientèle "engagée" et habituée aux circuits courts. Par ailleurs, ces circuits ne sont pas toujours d'emblée sans tension pour les nouveaux producteurs bio qui arrivent sur le marché. C'est pourquoi les GAB bretons ont à cur d'imaginer de nouveaux modèles et des complémentarités. Ils ont initié des journées de formation destinées à accompagner les producteurs et les porteurs de projets dans l'élaboration de leur stratégie de commercialisation. L'objectif est, pour un producteur, d'apprendre à se différencier et à bien cibler ses débouchés. Une attention particulière est accordée à l'étude du territoire, en permettant aux stagiaires d'aller sur le terrain à la rencontre des différents acteurs avec lesquels ils seront amenés à travailler. L'idée est aussi d'acquérir des éléments de réflexion pour pouvoir faire évoluer sa stratégie de commercialisation tout au long de sa carrière ; par exemple, être capable, si cela s'avère nécessaire, de remettre en cause et de quitter un lieu de vente qui ne serait plus rentable.
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Vendre de la bière bio : Une bonne stratégie pour se faire mousser
Julie BEAUCÉ, AuteurZoom sur deux fermes bretonnes qui ont fait le choix de se lancer dans la production de bière biologique : - La bière, une diversification "à façon" ; Stéphanie et Martial Vivier se sont installés en 2005 (22), avec des ruches et un atelier viande bovine. Ils ont commencé à diversifier leur activité avec quelques poules pondeuses, des légumes de plein champ et une offre d'accueil à la ferme. C'est en échangeant avec leur voisin brasseur qu'ils ont ensuite décidé de se lancer dans la micro-brasserie, en utilisant la variété d'orge choisie par la filière brassicole bretonne bio De la Terre à la Bière. Après de nombreux essais, ils ont mis au point leur recette. Le produit a facilement trouvé sa clientèle sur la ferme, à la boutique et pendant les événements festifs organisés sur place ; - La Quévertoise, bière paysanne ; Vincent Boaglio, ingénieur agronome, a eu envie de se lancer dans la fabrication d'une bière bio et locale. Il a tout d'abord réalisé une étude de marché puis, en 2015, il s'est installé sur 12 ha de terres à Quévert (22). Son choix s'est porté sur une "bière paysanne, locale et biologique" et il se considère comme "Paysan-brasseur". Brasseur, mais aussi agriculteur, Vincent souhaite maîtriser toute la genèse du produit. Aujourd'hui, il commercialise sa bière via les AMAP, les bars associatifs et lors d'événements privés.