Détail de l'auteur
Auteur D. PASQUIER |
Documents disponibles écrits par cet auteur (25)


![]()
![]()
25 ans de lutte par confusion contre le carpocapse Cydia pomonella dans un verger à Allaman
La lutte par confusion contre le carpocapse Cydia pomonella a été appliquée au moyen de différents types de diffuseurs de 1982 à 2006, dans un verger de pommiers de 6 ha à Allaman. Durant ces 25 années, presque tous les traitements insecticides après la floraison ont pu être évités. Les résultats obtenus ont relativement peu varié selon les types de diffuseurs expérimentaux testés et la charge de phéromone appliquée par ha. La gamme des diffuseurs Isomate, actuellement homologuée, donne de très bons résultats pour autant que les recommandations d'application de la technique de confusion soient scrupuleusement respectées. Lorsque les conditions sont extrêmement favorables au carpocapse, comme ce fut le cas en 2003, la lutte par confusion, comme la lutte classique d'ailleurs, ne peut empêcher une recrudescence des populations. Cet article relate également brièvement les moyens engagés pour lutter contre d'autres ravageurs, tels que la tordeuse de la pelure Adoxophyes orana, les noctuelles et arpenteuses, la petite tordeuse des fruits Grapholita lobarzewskii et les acariens phytophages.
![]()
![]()
Efficacité du virus de la granulose appliqué par trempage des pommes sur des larves de carpocapse Cydia pomonella
Le virus de la granulose est un outil fondamental pour la lutte contre le carpocapse en production biologique. Or, des cas de résistance au virus de la granulose du carpocapse (CpGV) ont été signalés récemment en Allemagne et en France. Une équipe de chercheurs suisses a donc établi, par trempage de pommes, des courbes de références d'efficacité en fonction du dosage de différentes formulations de ce virus. Ces courbes permettront de comparer le potentiel d'action des différentes préparations et de détecter facilement des souches de carpocapse résistantes au virus. D'une manière générale, l'utilisation modérée des insecticides, chimiques ou biologiques, ainsi que la diversification des méthodes de lutte, sont les clés du maintien de la sensibilité chez les populations de ravageurs.
![]()
![]()
Neuf ans de lutte par confusion contre les vers de la grappe à Yvorne
La lutte par confusion contre les vers de la grappe, cochylis Eupoecilia ambiguella et eudémis Lobesia botrana, a été appliquée de 1997 à 2005, dans les 165 ha du vignoble d'Yvorne (Chablais en Suisse). L'expérimentation a rencontré de nombreuses difficultés au cours des sept premières années pour différentes raisons : population initiale trop élevée, pose trop tardive des diffuseurs, durée d'émission trop courte, densité trop faible de diffuseurs par ha ou changement de dominance des ravageurs lié aux conditions climatiques. En 2004 et 2005, tout recours aux insecticides a pu être évité et les populations de ravageurs se sont effondrées. Au cours de ces neuf années d'expérimentation, les niveaux d'attaque, très fluctuants, ont toujours été plus faibles à Yvorne que dans le vignoble voisin d'Aigle, conduit en lutte classique.
![]()
![]()
Nouveaux procédés à base de phéromones pour lutter contre les vers de la grappe
Trois nouveaux types de diffuseurs de phéromones ont été testés pour une lutte par confusion contre les vers de la grappe eudémis Lobesia botrana et cochylis Eupoecilia ambiguella. Des microcapsules ont été appliquées au moyen de pulvérisateurs classiques. La lutte attracticide par dépôt de gouttes de pâte contenant les phéromones et un insecticide a également été expérimentée, de même que la lutte par autoconfusion. Les captures de papillons aux pièges sexuels ont été fortement ou complètement inhibées dans tous les procédés, excepté l'autoconfusion. Au niveau de l'attaque, les diffuseurs Ecodian et Isonet-L Plus ainsi que les microcapsules ont eu une efficacité comparable à celle de la lutte classique ou des diffuseurs déjà homologués.
![]()
![]()
Résistance du carpocapse Cydia pomonella aux insecticides : tests par application topique sur des larves diapausantes collectées en automne 2002
Les résistances aux pesticides, testées en suisse sur carpocapse, montrent qu'elles s'appliquent même à des produits jamais utilisés en vergers. Dans les cas les plus graves, la résistance croisée concernait 12 des 13 insecticides testés.
![]()
![]()
Essai de lutte par confusion contre les vers de la grappe dans le vignoble du Dézaley en 1999 et 2000
La lutte par confusion contre les vers de grappe cochylis (Eupoecilia ambiguella) et eudémis (Lobesia botrana) a été appliquée dans le vignoble très escarpé du Dézaley sur 15 ha en 1999, puis étendue à 47 ha en 2000. En 1999, la pression de la première génération des vers de grappe était très faible et la technique de confusion a donné de bons résultats. En revanche, la seconde génération de 1999 et les deux générations de 2000 ont été beaucoup plus menaçantes, les conditions climatiques étant exceptionnellement favorables aux vers de la grappe. Ainsi, dans les vignobles de référence voisins où une lutte classique renforcée a été menée, un net accroissement de l'attaque a été enregistré, tandis que la lutte par confusion s'avérait nettement plus efficace, avec les diffuseurs homologués RAK 1+2 comme avec les diffuseurs expérimentaux RAK 1+2R ou ISONET.
![]()
![]()
Petite tordeuse Grapholita lobarzewskii : lutte par la technique de confusion et dynamique des populations
La dynamique des populations de la petite tordeuse des fruits Grapholita lobarzewskii a été suivie dans un verger de pommiers à Allaman. La technique de confusion y a été expérimentée contre ce ravageur avec des diffuseurs Isomate-M Plus et Isomate-OFM Rosso, destinés à la lutte contre la tordeuse orientale du pêcher Grapholita molesta. La pression de G. lobarzewskii peut varier énormément d'une année à l'autre. Les diffuseurs Isomate ont provoqué l'arrêt presque total des captures aux pièges sexuels. La technique de confusion a permis de maintenir le ravageur à un niveau bas, sans toutefois éliminer complètement les attaques, en raison de la mobilité des papillons qui s'accouplent parfois dans l'environnement immédiat du verger.
![]()
![]()
Lutte par confusion et lutte classique contre les vers de la grappe dans les vignobles vaudois en 1999
La lutte par confusion contre les vers de la grappe eudémis et cochylis est en rapide expansion puisqu'en 1999, elle a été appliquée sur 4500 ha, soit 30 % de la surface viticole suisse. Ce travail compare les pourcentages de grappes attaquées par les deux générations du ravageur dans des vignobles protégés par la lutte classique et par la technique de confusion. Les résultats montrent que la confusion est plus efficace dans la plupart des cas et que la pression initiale des ravageurs joue un rôle plus important dans le succès de la lutte que la densité ou le type de diffuseurs.
![]()
![]()
Vers de la grappe : technique de confusion, lutte classique et dynamique des populations
En Suisse, le taux d'attaque moyen des vers de la grappe Eudémis lobesia botrana et surtout celui de Cochylis eupoecilia ambiguella s'est partout fortement accru depuis la seconde génération des ravageurs de 1997. En 2000, la première génération a atteint un niveau de pression exceptionnel qui s'est ensuite nettement amenuisé dans la plupart des vignobles lors de la seconde génération. Dans le canton de Vaud en l'an 2000, la lutte par la technique de confusion a été appliquée contre les vers de la grappe sur environ 1470 ha, soit 37,9% de la surface viticole. Dans les parcelles où l'attaque de la première génération dépassait 10%, un traitement préventif a été préconisé contre la seconde génération. Les surfaces concernées représentent environ 15% de la surface équipée de diffuseurs, mais cette proportion varie beaucoup selon les régions. Dans de nombreux vignobles de référence conduits en lutte classique, la pression des ravageurs a justifié le recours exceptionnel à un traitement curatif contre la première génération et un ou deux traitements ont été appliqués contre la seconde génération. La densité des populations de ravageurs a évolué de façon parallèle de 1995 à 2000 entre les parcelles protégées par confusion et par lutte classique. Dans la plupart des cas, la technique de confusion s'est avérée plus efficace même si, dans certaines régions comme le Chablais ou lors d'années exceptionnelles comme 2000, des traitements complémentaires se sont avérés indispensables.
![]()
![]()
Lutte par confusion sexuelle contre les vers de la grappe : bilan de l'année 1998
En Suisse, la lutte par confusion sexuelle a été homologué dès 1987 pour lutter contre le ver de la grappe cochylis et en 1996 contre l'eudémis. Dès lors, cette technique a été appliqué chaque année. La technique de confusion s'est beaucoup développée en 1997 et 1998, et le bilan 1998 a montré qu'elle est susceptible dans la plupart des cas de supplanter les traitements.
![]()
![]()
Lutte par confusion en 1997 contre les vers de la grappe eudémis et cochylis en Suisse
En 1997, la technique de confusion sexuelle au moyen de diffuseurs est appliquée contre les vers de la grappe eudémis et cochylis dans 68 vignobles, sur 1211 ha, soit 8,1% de la surface viticole suisse. Le taux moyen d'attaque de la première génération des ravageurs, échantillonné dans 45 vignobles sur environ 100 000 grappes, n'est que de 2,4%. Dans quelques vignobles, en particulier ceux où la technique est appliquée pour la première fois et ceux où les populations initiales étaient élevées, l'attaque moyenne dépasse 10%. En seconde génération, un traitement localisé est effectué dans 7 vignobles, sur 90 ha. Un échantillonnage (34 000 grappes dans 58 vignobles), révèle un taux d'attaque moyen de 1,8%. Cette application en 1997 de la lutte par confusion a montré une fois de plus que cette technique est susceptible, dans la plupart des cas de supplanter les traitements.
![]()
![]()
Le virus de la granulose du carpocapse Cydia pomonella
Un essai pratique réalisé durant 8 années consécutives démontre qu'il est possible de maintenir à long terme, une faible attaque à la récolte et une densité de population du carpocapse à un niveau très bas en traitant 4 à 6 fois durant la saison, et cela même si le dosage du virus est réduit de moitié afin d'abaisser les coûts de la lutte.
![]()
![]()
Le virus de la granulose du carpocapse Cydia pomonella : efficacité en microparcelles, rémanence et rôle des adjuvants
Les essais biologiques effectués sur des pommes prélevées en verger après des traitements au virus de la granulose montrent que ce dernier a une bonne efficacité initiale mais une mauvaise rémanence, car il est rapidement inactivé par les rayons UV. En général, les additifs tels que le sucre, la poudre de lait, le Nu-Film-17 et l'Humin Vital améliorent un peu l'efficacité et la rémanence du virus.
![]()
![]()
Le virus de la granulose du carpocapse Cydia pomonella : recherche de la CL50 en laboratoire
Lorsque le Madex, un produit biologique à base du virus de la granulose du carpocapse Cydia pomonella L. est testé en laboratoire par trempage des pommes dans des préparations à différentes concentrations, sa CL50 est d'environ 0,3 ppm (mg/l) de produit formulé, soit environ 300 fois plus basse que celle du produit de référence Mimic (tébufénozide). La potentialité du virus pour une lutte contre le carpocapse est par conséquent exceptionnelle.
![]()
![]()
Comparaison de produits à base de Bacillus thuringiensis dans la lutte contre les vers de la grappe : du laboratoire au vignoble
Quelques produits à base de Bacillus thuringiensis (BT) ont été testés pour déterminer leur efficacité dans la lutte contre les vers de la grappe eudémis Lobesia botrana Den & Schiff, et cochylis Eupoecilia ambiguella Hb. Lorsque les BT sont mélangés au milieu artificiel d'élevage, la concentration tuant 50 % des individus (LC50) est située entre 6 et 30 ppm (mg/kg), pour eudémis comme pour cochylis. Par contre, lorsqu'ils sont testés par trempage des grappes à différentes concentrations de produit, la LC50 de la plupart des BT est nettement plus élevée parce que les larves néonates ingèrent peu de produit à la surface des baies avant d'échapper aux résidus dès qu'elles pénètrent sous l'épiderme. Cependant, les BT les plus efficaces ont une LC50 située entre 10 et 30 ppm alors qu'elle est supérieure à 1000 ppm pour les moins efficaces. Les essais biologiques effectués sur des grappes prélevées dans le vignoble après les traitements montrent que plusieurs BT ont une efficacité et une rémanence comparables à celles des insecticides chimiques. L'adjonction de 1 % de sucre à la bouillie de traitement augmente nettement l'efficacité, particulièrement contre cochylis. Enfin, dans des essais en micro-parcelles, les BT se sont avérés en moyenne aussi efficaces que les insecticides chimiques.