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Auteur Marion COISNE |
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Contre le carpocapse sur pommes : Associer des sucres
Marion COISNE, AuteurLe carpocapse arrive à contourner les moyens de lutte actuellement disponibles en bio : des résistances au virus de la granulose sont apparues et des carpocapses plus petits, capables de se reproduire sous les filets de protection, ont aussi été observés. Doù la nécessité de trouver de nouvelles solutions de lutte, comme lapplication de sucres (fructose et saccharose) à très faible dose sur le feuillage. Ces deux substances de base viennent perturber la ponte du ravageur : les sucres se fixent sur des récepteurs à la surface des feuilles, ce qui entraîne des réactions en chaîne, avec pour conséquence un changement de composition de la feuille qui devient moins attirante pour les femelles carpocapses. Le Grab a réalisé des essais en verger bio de 2013 à 2021, sur Gala, Golden et Akane. Globalement, le bilan pluriannuel est positif : lassociation fructose et saccharose se montre intéressante, et offre de meilleurs résultats que ces sucres appliqués seuls. La meilleure efficacité a été observée à un dosage de 1 g/10 L, avec une fréquence de traitement de 21 jours, à démarrer à partir de la chute des pétales des fleurs de pommier. Néanmoins, il faut que la pression en carpocapse ne soit pas trop forte pour observer une efficacité. Par ailleurs, ce traitement alternatif a mieux fonctionné certaines années que dautres, ce qui laisse quelques questions en suspens. Le mélange de sucres a aussi été testé en association avec un produit à base de virus de la granulose, mais les résultats ont été moins intéressants que ceux obtenus avec le virus seul ou le mélange de sucres seul.
Dossier : En arboriculture et maraîchage : Tout est sous biocontrôle !
Marion COISNE, Auteur ; Tanguy DHELIN, AuteurL'offre en solutions de biocontrôle continue à se développer. Ces produits entrent dans les fermes, qu'ils soient commercialisés par des entreprises ou faits maison, avec notamment les préparations à base de plantes. Les innovations se multiplient et, au niveau réglementaire - dont le cadre est rappelé par Denis Longevialle d'IBMA France et par Patrice Marchand de l'Itab -, la pharmacopée autorisée s'agrandit. De quoi aider au quotidien les arboriculteurs et les maraîchers bio. Ce dossier fait le point sur différents essais. Depuis 2018, sur la station expérimentale CTIFL de La Morinière, en Indre-et-Loire, des essais sont menés pour évaluer l'effet de substances naturelles contre la tavelure et les pucerons, et ce, dans l'objectif de diminuer les doses de cuivre utilisé dans les vergers. Dans le Rhône, le Gaec des Vieilles Branches fabrique ses propres préparations pour ses six hectares de fruitiers et de vignes. Sur la station expérimentale du Caté, dans le Finistère, c'est l'intérêt du vinaigre dans la lutte contre la fusariose sur échalote qui a été étudié, avec une autorisation dérogatoire obtenue fin 2022. En maraîchage sous abris, l'intérêt des macro-organismes auxiliaires est connu, mais des essais permettent d'affiner les pratiques avec, par exemple, la mise en place d'un paillage de cosses de sarrasin pour maintenir les populations. D'autres études sont en cours sur l'hyménoptère Mastrus ridens, auxiliaire contre le carpocapse sur pommes et noix. Enfin, d'autres résultats prometteurs ont été obtenus grâce à des micro-organismes (Trichoderma harzianum et Bacillus subtilis) contre le cavity spot de la carotte. En fin de dossier, un tour d'horizon des dernières innovations est réalisé.
Dossier : Diversifier : La stratégie gagnante en grandes cultures
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; Marion COISNE, Auteur ; ET AL., AuteurLa diversification est dans l'ADN de l'agriculture biologique, que ce soit en productions végétales et/ou animales, ou encore à travers des activités complémentaires, comme l'agrotourisme, l'agrivoltaïsme, etc., à l'échelle de la parcelle et/ou de la ferme, sur une campagne et/ou sur une rotation. Ses bénéfices, notamment pour les systèmes de cultures, sont connus : la diversification participe à la régulation des bioagresseurs (maladies, ravageurs et adventices), permettant ainsi de réduire l'usage des produits phytosanitaires (en bio et en conventionnel), fournit des services écosystémiques, et représente un atout indéniable pour la résilience des exploitations, comme en témoigne Jean-Marc Meynard, directeur de recherche émérite à Inrae et président des conseils scientifiques de l'Itab et des Chambres d'agriculture. Toutefois, certaines cultures de diversification, encore peu développées, souffrent d'un manque de références et de recherche à leur égard, et la question des débouchés est encore problématique pour certaines d'entre elles. Dans ce dossier, plusieurs conseillers et producteurs de grandes cultures bio témoignent, reflétant les nombreuses formes de diversification choisies : - en Île-de-France, la diversification prend le pas sur l'hyperspécialisation ; - en Seine-et-Marne, l'EARL La Belle Épine a fait le choix de la diversification (maraîchage, apiculture et travail à façon) pour améliorer le revenu global de l'entreprise et, ainsi, installer le fils du couple d'exploitants ; - dans le Vaucluse, Guillaume Guieu a fait le choix de la culture de chanvre à CBD ; - en Limousin, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, la filière moutarde biologique est en plein essor, sous l'impulsion du transformateur Delouis qui souhaite la relocaliser.
Dossier : Légumes pour l'industrie : Diversifier en maîtrisant les risques
Marion COISNE, AuteurCe dossier fait le point sur les légumes industrie biologiques (destinés à la surgélation ou à la mise en conserve) : état du marché, principales régions productrices, principaux légumes cultivés, problématiques techniques, témoignages de producteurs Le désherbage est la problématique principale, avec des risques liés à des plantes toxiques comme le datura ou la morelle, ce qui nécessite parfois des passages manuels, notamment en carottes, épinards et betteraves. Jean-Paul Hignet, ainsi que Stéphane et Nathalie Urvoy, producteurs de petits pois industrie en Bretagne, font un retour sur leurs itinéraires techniques et sur les problèmes rencontrés, notamment les aléas climatiques et sanitaires. De même, Thomas Raoul, dans la Somme, témoigne sur la production dépinards, culture intéressante, mais très technique et risquée, pour laquelle « on na pas le droit à lerreur ». Une nouvelle usine de surgélation, ayant démarré son activité au printemps 2022 dans les Hauts-de-France, traite des volumes bio et cherche de nouveaux producteurs. Si les haricots et les pois sont plutôt porteurs, lépinard reste compliqué à produire. Enfin, avec lévolution du climat, lirrigation est de plus en plus de mise pour ces cultures. Par ailleurs, il est important de noter que la production de légumes industrie est en recul dans le Sud-Ouest à cause de problèmes techniques, liés notamment au changement climatique (mildiou sur la tomate, plantes toxiques, températures trop fortes pour les petits pois ). Stéphane Besnier, installé dans le Lot-et-Garonne, apporte son témoignage sur les tomates industrie.
Gérer ravageurs et maladies : Les pistes des plantes prometteuses
Marion COISNE, AuteurEn Pays de la Loire, le CTIFL et ses partenaires testent lefficacité dextraits de plantes pour lutter contre différents ravageurs et maladies en maraîchage (bio et conventionnel). Ces essais ont démarré avec les projets Obioleg (débuté en 2019) et Pamal (2020), aujourdhui terminés. Vingt-neuf plantes ont été étudiées (elles ont été sélectionnées à laide de la bibliographie). Concernant les maladies, 23 plantes ont été testées à trois concentrations différentes sur huit pathogènes, ce qui représente en tout 552 combinaisons. Les réponses obtenues sont variées selon les agents pathogènes, les plantes et la concentration. Six plantes ont toutefois obtenu des résultats intéressants contre des maladies : la rhubarbe (en macération), la tanaisie (en infusion), le raifort (en macération), la bourdaine (en décoction), la camomille (en macération) et le noyer (en décoction). Larticle détaille plus précisément les souches de pathogènes contre lesquelles ces plantes sont efficaces. Du côté des ravageurs, 18 plantes ont été mises en contact, en laboratoire, avec trois pucerons, à deux concentrations différentes. Un effet biocide a été constaté avec la lavande, le basilic, le piment, la menthe et la mélisse. Ces 18 plantes ont aussi été testées à deux concentrations sur les altises des crucifères. Globalement, seul le Pim+ (produit à base de piment) a eu un effet sur les altises en culture de choux. Depuis 2022, le projet Supernoma a pris le relai en testant de nouvelles méthodes dapplication et en étudiant les solvants, ainsi que les métabolites.
Plantes aromatiques en pot : Lusine flambant neuve de Bioplants
Marion COISNE, AuteurBioplants est une entreprise spécialisée dans la production de plantes aromatiques bio destinées à être vendues en pot au rayon fruits et légumes des supermarchés. Lusine, qui était auparavant localisée à Saint-Martin-du-Fouilloux (49), a déménagé sur un nouveau site de production comportant 14 500 m2 de serres, près dAngers (aux Ponts-de-Cé). Cette entreprise se porte bien : son chiffre daffaires est passé de 2,62 M en 2021, à 3,4 M en 2022 (en prévisionnel). Malgré la conjoncture, ce marché reste porteur et Bioplants ambitionne un chiffre daffaires de 6 M en 2024. Le processus de production est fortement automatisé et le nouveau site de production a été mûrement réfléchi afin d'économiser leau et lénergie. Les plants se développent grâce à de la sub-irrigation (ils baignent dans de leau avec des éléments nutritifs dorigine organique). Leau utilisée provient des toits des serres, elle est récupérée et stockée dans des bassins bâchés près du parking. Le dispositif dirrigation fonctionne en circuit fermé, ce qui permet à l'entreprise de consommer 8 à 10 fois moins deau et dêtre quasiment autonome. Lentreprise sinscrit dailleurs de manière plus large dans une démarche écoresponsable : implantation du nouveau site de production sur une friche péri-urbaine (et non sur de bonnes terres), 17 % des surfaces couvertes sont dédiées à la biodiversité, pas dutilisation du cuivre, recours limité à la tourbe, utilisation de housses (autour des plants) en papier kraft et de pots en matériaux 100 % biosourcés en France et compostables
Provence-Alpes-Côte d'Azur : Les filières sinterrogent sur lavenir
Marion COISNE, AuteurLe Rendez-vous Tech&Bio Cultures méditerranéennes sest tenu, du 18 au 20 octobre 2022, à Avignon. Il a été hébergé au sein du salon MedAgri. Cet évènement a été loccasion de faire le point sur les filières biologiques de Provence-Alpes-Côte dAzur, la première région biologique de France en matière de surface (35,8 % de sa surface agricole était en bio en 2021). Actuellement, entre les difficultés liées au marché et la nouvelle PAC, les filières bio de ce territoire ne sont pas très dynamiques et sont plutôt attentistes. Les incertitudes ne poussent pas de nouvelles fermes à se convertir à la bio, mais il ny a pas pour autant de décertifications. Les filières les plus impactées sont le maraîchage (notamment les légumes dété) et les fruits à pépins, avec une forte baisse de la consommation. Des difficultés en termes de commercialisation sont également de plus en plus observées avec les PPAM. Des assises de la bio en PACA, organisées par la Chambre dagriculture régionale et par Bio de Provence, sont prévues au premier semestre 2023. Elles réuniront des producteurs, des organisations de producteurs, des transformateurs, des distributeurs, des grossistes, des services de lÉtat, etc. afin déchanger sur la situation des filières biologiques, de dresser un constat commun et didentifier les freins prioritaires à lever.
Variétés résistantes de raisin de table : La recherche avance pas à pas
Marion COISNE, AuteurLe 19 octobre 2022, à loccasion du salon Tech&Bio Cultures méditerranéennes à Avignon, Benjamin Pierron, ingénieur dexpérimentation CTIFL à la station La Tapy (Vaucluse), a fait un point sur les variétés de raisin de table résistantes au mildiou et à loïdium. Actuellement, des variétés résistantes sont disponibles sur le marché (Palatina et Katarina), mais elles ne présentent qu'un seul gène de résistance. Moins sensibles que les variétés classiques, elles peuvent toutefois exprimer quelques symptômes. Sur la station expérimentale CTIFL de La Tapy, des essais variétaux sont en cours afin de tester des variétés de raisin de table comportant deux gènes de résistance (aucune variété au monde nest inscrite avec deux gènes de résistance). Chaque année, depuis 2017, une vingtaine de nouvelles variétés de raisin de table sont testées. Ces dernières sont présélectionnées par Inrae, lIFV et lécole Montpellier SupAgro (ils sassurent notamment que les variétés sont bien porteuses de deux gènes de résistance). Les variétés testées sont nombreuses, mais peu sont réellement intéressantes, car elles présentent souvent des caractères rédhibitoires à une future commercialisation : trop de pépins, astringentes, grappes non homogènes Sur la centaine de variétés étudiées, une seule a passé avec succès la première série de tests. Un encart est réservé à la ferme expérimentale dÉtoile-sur-Rhône (Drôme), qui a planté des pieds de Palatina en 2021 (conduits en bio), avec deux objectifs : faire de lombre aux raisins de cuve bio et développer de nouveaux débouchés (à lavenir, la production de raisin de table pourrait se développer dans cette région).
Vergers de noisettes : Lever les freins grâce à une recherche plus poussée
Marion COISNE, AuteurLa noisette bio française bénéficie dun marché porteur, mais elle peine à se développer sur le plan cultural, avec dimportants dégâts causés par des ravageurs. La noisette bio représente seulement 5 % de la production nationale. Ses surfaces progressent doucement, et ont atteint 1 174 ha en 2021 (contre 788 ha en 2020), dont 364 ha certifiés bio et 810 ha en conversion. Les surfaces en conversion représentent ainsi plus du double de celles déjà certifiées. La gestion du balanin et de la punaise diabolique reste un frein majeur au développement de la noisette biologique. Le balanin perce la noisette, qui nest alors plus commercialisable. Cet insecte est assez difficile à gérer puisquil est polyphage (on le retrouve notamment sur les prunes et les kiwis) et sa diapause peut durer jusquà cinq ans. Pour linstant, les recherches pour lutter contre ce ravageur n'ont pas abouti. Lapplication dargile au moment des vols retour, en juin, est testée, afin de perturber le balanin par lodeur (puisque cet insecte ne voit pas). Dautres réflexions portent sur la reconception du verger, ainsi que sur lutilisation de terpènes dorange ou de pièges attractifs avec de lessence de noisette. Contre la punaise diabolique, des perspectives de biocontrôle se dessinent avec laide de parasitoïdes et dune bactérie symbiotique. Cet article est accompagné du témoignage de Martin Rey (Lot-et-Garonne), qui détient deux structures : une qui produit des noisettes en conventionnel, et une autre en bio. Il sest lancé dans la production biologique en 2015, sur 4,5 ha. Il explique comment il gère son verger, ainsi que les erreurs à ne pas reproduire, et insiste sur le besoin deffectuer plus de recherche sur les noisetiers conduits en bio.
Améliorer les sols : Moins de travail pour plus de fertilité ; En maraîchage sur sol vivant : Un sol jamais travaillé mais toujours couvert
Marion COISNE, AuteurLe projet Persyst (Pérennité des systèmes de cultures en maraîchage diversifié biologique, 2019-2024) compare des systèmes de production avec différents niveaux de travail du sol. Dans ce cadre, un essai, réalisé par le Grab sur la station Awen Bio (localisée dans le Finistère), vise à améliorer la fertilité des sols, tout en réduisant la pénibilité physique et mentale du travail, et en conservant une bonne autonomie (utilisation de peu dintrants). Trois systèmes sont ainsi comparés sur une rotation de cinq ans (carotte, chou, pomme de terre, courge et oignon). Le premier système (témoin, nommé SdCR) repose sur un travail du sol classique, avec du labour et des outils animés, et sur une fertilisation systématique avant culture avec du fumier de bovin. Le second système (SdC1), repose sur un travail du sol réduit (travail superficiel, avec des outils non animés) et sur de lautofertilité (apport dengrais vert et dherbe tondue, sans effluent délevage). Pour le troisième système (SdC2), le sol na pas du tout été travaillé, et un seul apport massif de matières organiques carbonées a été réalisé la première année. Globalement, le non travail du sol permet de gagner en matière organique dans le sol, mais des progrès sont à faire sur les rendements. Cet article présente les différents enseignements tirés sur chacune des cultures testées avec ces trois systèmes (ex : remplacer le paillage de foin qui amenait trop de graines par de la paille pour limiter les adventices, les rendements sont moins importants avec les paillages organiques car le sol se réchauffe moins et les attaques de limaces sont plus fréquentes, etc.). En complément, Nicolas Ozouf, installé en 2018 en MSV (maraîchage sur sol vivant), dans la Manche, partage son expérience sur le non travail du sol.
Bientôt disponible en vergers et vignes : Un OAD pour choisir ses couverts
Marion COISNE, AuteurDes structures du réseau FNAB, Inrae et trois lycées agricoles (Carcassonne, Montauban et Cahors) travaillent au développement dun outil daide à la décision (OAD) nommé Cap Couverts. Ce dernier permettra de choisir un mélange despèces pour implanter des couverts végétaux dans les vignes et les vergers, en fonction des caractéristiques de la parcelle, des objectifs agronomiques attendus et de la méthode de destruction du couvert. Les réflexions autour de cet OAD ont débuté en 2015, en sinspirant dun outil déjà développé en élevage (Capflor) qui permet de choisir des espèces prairiales en fonction de leur destination (récolte de fourrage ou pâturage) et des conditions pédoclimatiques. Le projet Cap Couverts a réellement débuté en 2017, grâce à un financement Ecophyto 2. Les 70 espèces pouvant être utilisées pour composer le couvert ont tout dabord été caractérisées, afin de comprendre à quels objectifs agronomiques elles pouvaient répondre (ex : décompaction du sol, apport dazote, gestion des adventices ), ainsi que leurs exigences (conditions pédoclimatiques où elles se développent). Des essais ont notamment été réalisés sur les lycées agricoles pour mesurer certains facteurs. En parallèle, un état des lieux a été effectué auprès de producteurs utilisant des couverts depuis longtemps, afin de connaître leurs pratiques. Des premiers essais dutilisation de lOAD devraient avoir lieu à lautomne 2023, et le lancement de lOAD devrait seffectuer en 2024 ou 2025. Deux encarts accompagnent cet article : lun retranscrit le témoignage de Jean-Emmanuel Rigal, un producteur de raisins de table bio qui utilise des couverts ; et lautre décrit linitiative du Civam des Pyrénées-Orientales qui centralise des commandes de semences de couverts, afin deffectuer une commande groupée.
Biofruitnet enquête auprès darboriculteurs bio : Des problématiques communes en Europe
Marion COISNE, AuteurDans le cadre du projet européen Biofruinet (2019-2022), une enquête a été menée auprès darboriculteurs biologiques de plusieurs pays européens. Cette enquête avait pour objectif didentifier et de quantifier les besoins en informations des producteurs pour sept espèces de fruits (fruits à pépins, à noyau et agrumes). La gestion des maladies et des ravageurs reste la priorité numéro une dans tous les pays, quelle que soit lespèce fruitière. Viennent ensuite des besoins d'information en matière de variétés, de gestion du sol et de fertilisation. Les producteurs ont également fait remonter le fait que les ravageurs à gérer sont de plus en plus nombreux. En pommier, les ravageurs en augmentation sont la punaise diabolique, la mineuse et le pou San José. En poirier, les ravageurs en hausse sont lanthonome, la punaise diabolique et lhoplocampe. Concernant laccès aux informations techniques, les arboriculteurs bio européens vont, en priorité, consulter internet ou assister à des conférences. Les documents écrits sont également largement mentionnés, avec des différences entre les pays (par exemple, en Suisse, les producteurs consultent des documents en langue étrangère, ce qui nest pas le cas en France). Concernant les échanges interactifs, les discussions entre conseillers et arboriculteurs sont les plus plébiscitées, quels que soient les pays.
En bref : Traitements contre les bioagresseurs : les dérogations accordées en UAB
Marion COISNE, AuteurDes dérogations autorisent, ponctuellement, lutilisation de certains produits phytosanitaires en cas durgence sanitaire. Elles sont également connues sous le nom de « dérogation 120 jours » (leur durée maximale) ou « Article 53 » (nom du texte encadrant le dispositif, issu du règlement européen n°1107/2009). En bio, pour la protection des cultures fruitières, ces demandes sont déposées par lITAB ou par les groupes techniques nationaux des différentes sous-filières arboricoles. Elles émanent donc des remontées du terrain et des besoins des filières. Elles sont ensuite accordées ou refusées par la DGAL. Chaque autorisation de mise sur le marché provisoire est valable pour un produit phytosanitaire, sur un couple plante-ravageur, avec une période et des conditions dutilisation précises à respecter. Onze dérogations ont été signées en 2022. Toutes concernent larboriculture, sauf une qui porte sur lentretien des gazons. Celle pour le Curatio (bouillie sulfocalcique), autorisé pour lutter contre plusieurs ravageurs sur pêchers et abricotiers, a pris fin le 19 mai 2022. Celle pour le Neemazal (azadirachtine), contre les pucerons sur cerises et fruits à pépins, sest achevée le 17 juin 2022.
Comparaison entre tunnels fixe et mobile : "Entre rentabilité et durabilité"
Marion COISNE, AuteurDe 2018 à 2020, la station expérimentale de Bretagne Sud, dans le Morbihan, a mené des essais comparatifs en maraîchage biologique entre un tunnel fixe et un tunnel mobile monté sur rails. L'objectif de cette seconde pratique, relativement innovante, était de pouvoir allonger les rotations, une culture donnée pouvant démarrer sous abri et poursuivre sa croissance à l'air libre pendant que l'abri bénéficie à une autre culture. Dans cet article, Maët Le Lan, responsable de la station, commente les principaux résultats obtenus, aussi bien sur les aspects techniques (rotations, conduite des cultures, rendements, temps de travail...) qu'économiques. Malgré un chiffre d'affaires inférieur, le système de tunnel mobile présente des avantages sur les aspects environnementaux du système (moins d'irrigation, moins d'apport d'azote grâce aux couverts intermédiaires). Après ces trois premières années, l'essai se poursuit.
Contre les thrips sur poireau : Trouver des plantes répulsives efficaces est difficile
Marion COISNE, AuteurLe projet Casdar Repulse (2020-2023), piloté par le CTIFL, vise à mettre au point et à évaluer des stratégies de protection des cultures basées sur lutilisation de plantes exerçant un effet de répulsion ou de dissuasion olfactive contre les principaux ravageurs des cultures légumières. Ce projet sintéresse plus particulièrement à mettre en place des stratégies contre les thrips en culture de fraise et de poireau, contre les pucerons en culture de courgette et de fraise, et contre les mouches en culture de chou. Le 17 mars 2022, lors du Sival, à Angers, Sébastien Picault, ingénieur de recherche et dexpérimentation en agroécologie au CTIFL, a fait le point sur les essais contre les thrips en culture de poireau. Plusieurs plantes répulsives ont été testées : coriandre, fenouil, céleri et basilic. Aucune dentre elles na donné de résultats satisfaisants en matière de répulsion. La coriandre a même eu pour effet de freiner la croissance des poireaux. Une nouvelle piste va toutefois être explorée : la gaulthérie. Des tests réalisés en laboratoire ont validé leffet olfactif répulsif de cette plante contre Thrips tabaci. Des essais au champ associant gaulthérie et culture de poireau seront mis en place en 2022.